La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Quinzième session tout de suite.
Joanna – Pétasse
Ouvrir les yeux et frapper là où ça fait mal, c’est également le rôle des artistes et de leurs œuvres. Dans Pétasse, une chanson où Joanna se place dans la peau d’un homme violent et agressif qui explique à sa victime en quoi elle est coupable de sa propre agression… Une oeuvre que l’artiste qualifie d’autobiographique puisqu’elle a été écrite après avoir subi une agression sexuelle. Avec ce titre, Joanna veut « décrire ce sentiment fort d’impuissance que l’on ressent sur le moment, de vide et de solitude ensuite, puis de rage intérieure. Je veux montrer la violence d’un acte malheureusement banal dans nos sociétés, où tout est fait pour faire culpabiliser les victimes. » Avec un clip aussi dur que la thématique qu’il décrit, on est mis face à la violence quotidienne passant par des agressions sexuelles et viols qui passent malheureusement trop souvent inaperçus ou sont banalisés. Un « beau » rappel à l’ordre de la part de l’artiste.
La Battue – Sailor, Save Her !
Du nouveau dans l’univers complètement décalé de La Battue avec un nouveau clip tout aussi barré qui colle avec l’image que l’on s’est faite du groupe. De la rêverie et un peu de surréalisme, voilà ce que représente la musique de La Battue dans notre imaginaire. Des six titres figurant sur leur dernier EP Search Party, c’est Sailor, Save Her! qui s’est vu offrir l’honneur d’être illustré par le premier clip du groupe. La vidéo, réalisée par leur ami Germain Cagnac, fait parfaitement écho à l’écriture simple et onirique du trio et met en scène une histoire d’amitié – tout ce qu’il y a de plus banale – entre une sirène, un homme et une femme. Une fable douce et enfantine où les harmonies vocales ricochent sur les teintes sepia du clip. Alors que le groupe se produisait hier au festival des Bars en Trans à Rennes, il sera en concert à La Maroquinerie de Paris en février 2020.
Flying Lotus – Black Balloons Reprise ft. Denzel Curry
L’image du ballon noir vous est peut-être déjà familière. On la retrouvait sur deux titres de l’excellentissime album TA1300 de Denzel Curry. Black Balloons Reprise est la partie 2 de cette trilogie entamée en 2018, avec d’abord “THE BLACKEST BALLOON | THE 13LACKEZT 13ALLOON et pour conclure “BLACK BALLOONS | 13LACK 13ALLOONZ”.
C’est sur le dernier album Flamagrade de Flying Lotus que la boucle est bouclée. Avec ce magnifique clip en noir en blanc bourré d’images dignes de films d’horreur, l’écriture au sang, la croix lumineuse. Mais surtout le ballon noir, métaphore pour la dépression, image omniprésente dans ce clip pour un des maux du 21e siècle, bien que sujet restant tabou. “We all cry, the day the black ballon explore we all die, Nobody couldn’t handle the truth we all lie” résume parfaitement bien cette image. Et que dire de cette production folle de FLying Lotus qui nous permet de rester dans cet univers introspectif et de réflexion sur un sujet si noir, les violons, les choeurs arrivent à point nommé pour renforcer les couplets de Denzel. Une collaboration folle. Un hommage vibrant aussi à Mac Miller, rappeur parti bien trop tôt.
Meryem Aboulouafa – Breath of Roma
Si vous aimez Agnès Obel, Ludovico Einaudi, ou tout simplement si vous avez un cœur, vous aimerez Meryem Aboulouafa. Nouvelle artiste engagée sur le Label Animal63, elle présente son tout premier titre Breath Of Roma, en préambule de la sortie de son premier album qui nous parviendra en février prochain. L’artiste est marocaine et on vous avoue qu’on est impatient d’en découvrir plus sur elle, et sur son univers qui nous emballe en quatre minutes trente sept secondes chrono. Le clip revisite le mythe de Romulus et Rémus, frères à l’origine de la cité de Rome, recueillis par une louve avec un appel touchant à la nature. Le visuel respire le grand air et la fraternité, et accompagne à merveille la montée de la musique. C’est touchant, c’est sensible et on en voudrait plus tout de suite.
Buvette – Now or Never
Buvette n’est pas juste un terme pour désigner cet endroit où on aime trinquer et boire des coups. C’est aussi sous ce pseudonyme que se cache Cédric Streuli, artiste suisse qui vient tout juste de nous clipper Now or never, second extrait de son album 4EVER qui paraîtra le 31 janvier.
Après un premier extrait True Stories aux accents pop acidulés de fin d’été où on retrouvait sa tête sur tous les objets du quotidien, il revient ici avec un clip épuré avec un esthétisme Do It Yourself des années 90 non sans nous rappeler Fat Boy Slim. Vraiment différent du premier extrait, on part en voyage et on s’envole tels des papillons dans cette odyssée electronico-psyché planante dans cette invitation à vivre le moment présent. Avec ce deuxième titre, on a qu’une hâte, écouter l’album en entier pour voir comment tout va s’imbriquer.
Hilldale – Postcard
Qui a dit que la pop devait se formater à des formats de 3 minutes ? En tout cas cette théorie n’est pas arrivée aux oreilles de Hilldale et c’est tant mieux. Le groupe dijonnais a dévoilé cette semaine Postcard, longue track de six minutes qui nous a emballé par ses mélopées rêveuses et enjouées qui ramène un peu de soleil et de tendresse dans notre quotidien un peu trop gris en ce moment. Extrait de leur EP Jelly Dreams, prévu pour Janvier, le titre s’accompagne d’un clip à son image, réalisé par Margaux Dauby. Entre esthétique DIY et mélancolie douce, la vidéo, comme la chanson, est une ode à un été sans fin, une carte postale sans temps gorgée de soleil et de sourires qui nous fait du bien tout simplement. Et c’est déjà énorme.
La Belle Vie – Emma
On reste le cœur au soleil avec La Belle Vie et Emma. Rêverie éthylique, le titre nous file un sourire comme jamais, même si derrière cette rythmique solaire et cette bonne humeur de façade se cache un texte assez drôle et plus ou moins cryptique qu’on vous laisse découvrir par vous même. En tout cas, c’est un titre qui nous donne la pêche et qui montre qu’effectivement la vie est belle quand on la regarde du bon côté. La vidéo de Lilo joue avec le montage sur plusieurs niveaux, des images qui s’empilent et la plage qui n’est jamais très loin. Un autre remède parfait contre la sinistrose du mois de décembre. Et pour danser avec La Belle Vie, on a pris rendez vous le 16 décembre au 1999.
GUSSSTAVE – Flying Limousine
Décidément, cette semaine le soleil et la mélancolie nous appellent à eux. Dernière signature des très bon Half Awake Records, GUSSSTAVE revient nous cajoler les oreilles quelques mois après avoir fait exploser son Volcano. Cette fois c’est à bord d’une Flying Limousine sensuelle qu’il nous embarque en voyage. Entre synthés langoureux et guitare qui palpite, le garçon n’a pas son pareil pour faire battre nos petits cœurs tendres avec une pop qui rappelle l’été et ces soirées ou l’on regarde un ciel sans nuages dans lequel se promènent les étoiles. Filmé en 16 mm à Los Angeles, la vidéo de Léo Schrepel suit GUSSSTAVE sur son skate (sans doute la meilleure des limousines) pour une promenade lancinante ou le ciel se pare d’orange lorsque le jour laisse place à la nuit. Une petite beauté qui nous fait frisonner l’âme en attendant la suite, qu’on espère voir vite arriver.
Bon Entendeur vs Louis Chedid – Vive nous
Promis, c’est le dernier clip sur l’été dont on vous parle. Mais en même temps vu le temps qu’il fait dehors, vous en avez besoin autant que nous non ? On reste donc dans la douceur avec Bon Entendeur et Louis Chedid qui nous disent Vive Nous. Le titre garde le côté doux-amer du père de Mathieu pour le ramener vers le dancefloor et ajouter une petite dose de sucre à la recette. Un dépoussiérage aussi respectueux que doux pour un titre qu’on adore et qui finalement est encore plus ramené vers le soleil (oui promis, on arrête). Comme toujours avec le trio, la vidéo prend une place importante dans leur imaginaire et c’est à Aube Perrie qu’il ont confié la caméra pour un trip fantomatique et amoureux sur la plage. Du bonheur en barre dans lequel on croque avec délice.
Hinds – Riding Solo
Les quatres géniales espagnoles sont de retour, et avec elles un hymne à chanter après une bonne rupture amoureuse. C’est un clip et un morceau à regarder et écouter en boucle juste après avoir pleuré pendant 2 semaines complètes, pile au moment où on commence à se rendre compte de la futilité de la situation et qu’on réalise que la personne avec qui l’amour est fini n’était au final pas si ouf que ça.
Quel intérêt de pleurer la perte d’un amour quand on peut se préoccuper de sa propre personne, comme le morceau le clame, on se la joue solo, on ride tranquillement avec ses potes et on passe à autre chose. C’est exactement ce que nous apprennent à faire les quatres Hinds dans ce clip haut en couleur où on les voit s’éclater dans le désert. Le travail de Keane Pearce Shaw nous permet d’assister à une petite pépite visuelle, l’attitude désinvolte des quatres filles dans une décapotable rouge vif vient parfaitement habiller les riffs désormais caractéristiques du groupe, on en redemande…
Holy Fuck – Free Gloss
Attention, ce clip retourne la tête. Avec Free Gloss on se retrouve dans une simulation de réalité virtuelle, dans laquelle on est baigné dans une créativité en ébullition. On suit ainsi dans une ivresse incontrôlée toute l’électricité du morceau qui est mise à l’image, aussi bien sur la piste de danse que dans des constructions 3D renversantes. Coincé entre réel et virtuel, on peut apercevoir une femme utilisant un masque VR, des vagues colorées défilent devant nos yeux, il est difficile de comprendre ce qu’il se passe. Et si on donnait vie à la créativité, est-ce que ce ne serait pas ces faisceaux électriques qui représenteraient le mieux ce phénomène ? Dirigé par Haoyan of America, après la sortie du morceau Luxe en octobre dernier, ce clip annonce la sortie d’un nouvel album Deleter qui sortira le 17 janvier prochain.
Fils Cara – Cigogne
Fils Cara nous présente aujourd’hui Cigogne, un épisode qui vient clore le triptyque de tableaux animés pour téléphone après Nanna et Contre-jour. Trois vidéos à son compteur et trois yeux sur son visage, Fils Cara nous présente une ultime fois un tableau que l’on découvre au fur et à mesure de la vidéo. Un petit doute s’installe tout de même au début du clip lorsqu’on on aperçoit une colombe qui niche sur la tête de l’artiste, comme un oiseau en cage, mais pas de panique, il y a bien une cigogne dans la vidéo, on la découvre un peu plus tard dans les bras de Fils Cara qui trône paisiblement sur une surface dorée avec l’ouverture de son troisième oeil comme une ouverture sur soi-même. Au terme de la vidéo, la surface dorée apparaît entièrement, c’est le visage d’une statue en or, qui n’est autre que l’illustration de son premier EP, Volume qui est annoncé pour le 17 Janvier 2020, c’est une invitation à découvrir un peu plus sur l’univers mythologique de l’artiste et on attend ça avec impatience !
Lous and The Yakuza – Tout est gore
Deuxième single, pour une des pépites du moment. Un projet intitulé Gore arrive, et avec ce second extrait on peut déjà imaginer que celui-ci s’annonce saignant. Après Dilemme, la belge livre Tout est gore et un visuel toujours aussi soigné. Ce dernier nous amène dans New York et ses rues moins connues que la 5th Avenue. Toujours bien accompagné par les membres de son équipe qu’elle appelle ses Yakuzas et qui font même partie de son nom de scène, elle se la joue arrogante et élégante à la fois dans les rues de la Big Apple. Influence asiatique jusque dans la tenue, son manteau rouge et noir lui donnent une prestance inégalée. Que cela soit dans un salon de coiffure ou dans la rue, elle et sa bande donnent une leçon de danse, qui en ferait pâlir plus d’un. Le côté gore est bien présent, le clip est prédominé par le noir jusqu’au moment où une vague de sang sortira de l’escalier sur lequel elle est assise et viendra tacher son pull, ce qui est loin de la déstabiliser. À se demander comment l’album peut avoir cette cadence folle tout du long.
FAIRE – Laisse Lucifer
Ce qu’on a toujours aimé chez FAIRE, c’est cette façon assez magnifique de jouer avec le kitsch et le trash sans jamais franchir la ligne jaune du mauvais goût. C’est une nouvelle fois un carton plein avec le clip de Laisse Lucifer, issu de leur dernier EP La Vie. Musicalement, le trio surfe toujours sur cette vague pop psychédélique et dansante qui nous plait tant, offrant ici un titre atmosphérique qui gagne en intensité au fur et à mesure que la chanson se déroule. Visuellement, ils se sont associés avec Lucie Bourdeu pour s’offrir un clip pour le moins coloré qui bascule dans sa dernière partie en délire gorasse dans une esthétique que n’aurait pas renié Dario Argento, maître du giallo italien. Entre douceur et brutalité, la vidéo fascine autant qu’elle rebute par moments (le doigt…) dans des ambiances ultra-référencées et qui colle parfaitement à l’image de ce groupe qu’on aime tant. Pour le live, on se donne rendez-vous en février avec le passage de FAIRE au Grand Mix dans le cadre du Pop Factory. En attendant, laisse Lucie faire.
Squirrel Flower – Headlights
On prend une pause douceur avec Headlights de Squirrel Flower. Porté par une voix incroyable et une guitare qui fait exploser le compteur de la mélancolie, le titre agit comme un dialogue intérieur, un voyage personnel dans lequel l’artiste regarde en même temps en arrière et en avant, coincée entre des sentiments forts et un besoin de les laisser derrière soi pour mieux avancer. Comme le titre, la vidéo de Bao Ngo est figée dans un espace sans temps, offrant un road trip tendre dans des paysages sublimes au plus près de la chanteuse et de sa solitude. Le titre est extrait du premier album de Squirrel Flower, I Was Born Swimming, prévu pour le 31 janvier chez les excellents Polyvinyl Records.
The Pirouettes – San Diego
Changement de décapotable pour prendre la route avec The Pirouettes direction San Diego. Le duo a toujours mélangé intime et artistique, c’est une nouvelle fois le cas avec les deux nouveaux titres qui ont été dévoilés cette année et annonçant un nouvel album pour 2020. Si San Diego se pare une nouvelle fois de cette pop synthétique chère aux Pirouettes, le titre est pour une fois plus crépusculaire. Sincère et autobiographique, Sans Diego parle d’un couple qui s’éloigne, de la difficulté de communiquer quand les choses vont mal et qu’on finit par se diriger droit dans le mur sans pouvoir vraiment y faire quelque chose. Derrière la caméra, on retrouve un habitué du groupe puisque c’est Kevin Elamrani-Lince qui filme ce voyage américain entre jour et nuit qui joue sur cette mythologie du couple qui se brise et ne se regarde plus. Poignant dans sa sincérité, San Diego frappe l’auditeur en plein cœur.
Hornet La Frappe – Plus le temps
Cela faisait un moment que le rappeur d’Epinay n’avait pas donné de nouvelles. Connu pour être un travailleur acharné, c’est bien évidemment avec l’annonce d’un troisième projet et un clip extrait de ce dernier qu’il revient. Autant dire qu’il n’aura pas chômé. Détourner la vente de substances illicites qui est un des grands clichés du rap français, voici la mission d’Hornet. Fidèle à son nom, il est aussi dans le clip considéré comme le frelon (hornet en anglais, ndlr) de son quartier. Le miel confié aux plus jeunes du quartier représente justement la substance illicite. Mais en plus de l’avoir détourné par l’image, il l’a aussi détourné dans le sens. Loin de vouloir la glorifier, il va ici s’en servir pour évoquer les responsabilités que les plus grands ont sur les plus jeunes dans les cités. Un clip et un message qui collent à l’image d’Hornet qui, dans plusieurs interviews, disait ne plus tremper dans ce genre d’affaires pour se consacrer à sa musique. Un clip rempli de bienveillance et témoignant aussi d’un certain train de vie, celui de la débrouille et de la cité.
SÔNGE – Mon Démon
Alors qu’elle a dévoilé cette année son premier album, Sônge est revenu récemment avec un titre inédit en français : Mon Démon. Le titre, porté par une production électronique puissante et dansante, peut à la fois parler des gens qui nous font du mal autant que d’un combat contre le côté auto-destructeur qu’on a tous en nous. Sônge joue ainsi avec les images, avec un langage assez direct et parfois brutal pour parler à celui qui vit en elle. Et cette semaine, elle a dévoilé le superbe clip animé qu’elle a co-réalisé avec Aurélia Durand. Comme toujours chez la bretonne, les couleurs explosent et offrent une vidéo lumineuse et superbe, entre dessin animé et jeux vidéos où l’héroïne combat sa part d’ombre pour finir par réaliser que cette part d’ombre n’est finalement qu’elle-même.
Ico – Stéphanie
Ico a fait une grande année 2019, inconnu en janvier, il est à l’unanimité considéré comme un des rookies de cette année. Après une série de capsules, qui présentait à son public les différentes facettes de sa personnalité, il a sorti son premier projet, Petit Con, à son image, humoristique et recherché. Sous ses airs moqueur et second degré, Ico est un bosseur et avec le premier extrait de son projet Stéphanie, il aborde le harcélement et le suicide qui sont évoqués dès le début du clip par un disclaimer. Le clip commence ensuite par des flashbacks d’une soirée. Les flashbacks sont ceux d’une fille, Jil qui est allongée sur son lit dont le téléphone croule de message. Ces derniers ne sont pas tous positifs, au contraire. Surtout qu’une vidéo d’elle à la soirée tourne sur les réseaux sociaux. Cette histoire nous est comptée par Ico, qui, à la manière d’un narrateur, a un regard externe sur la situation. Une histoire qui peut paraître anodine mais qui ne l’est pas tant que cela. Une belle manière de mettre en garde certaines femmes envers le comportement animal de certains hommes.
Youri – Billy
Le volume 3 des mixtapes de Youri, intitulé Tsar Trap, contenait un morceau introspectif. Ce dernier, c’est Billy, et pour le clipper, l’artiste a décidé de rester en famille et c’est donc ses potes Piotr Lebryk, D-Seed et Citizen Ken qui ont réalisé, animé et produit ce visuel. Dans un univers futuriste se rapprochant fort du jeu vidéo, le rappeur déambule entre une multitude d’écrans évoquant des souvenirs. Pour appuyer le côté souvenir, un filtre à base de grain est rajouté sur ces plans. Des éléments marquants de sa vie défilent, comme sa chambre ou les trajets en métro. Certaines fois, le passé lui tend la main à travers un écran par le biais de proche sûrement décédé et donc appartenant au passé. La vidéo alterne les plans à la 3ème et à la 1ère personne, rajoutant un côté jeu vidéo déjà présent. Et si au final ce que Youri aurait aimé nous dire avec ce clip, c’est qu’il aimerait rejouer sa vie comme on peut recommencer une partie de jeu vidéo ?