La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. L’épisode 16 commence maintenant.
Bandit Bandit – Nyctalope
On commence la semaine avec un clip qui n’en est pas vraiment un, puisqu’il s’agit de la session de Bandit Bandit pour le Prix Société Ricard Live Music. Les montpelliérains faisaient partie de nos petits chouchous du top 100 et on est ravi de les avoir vus accéder au top 10. C’est donc dans le cadre sublime du Théâtre de Fourvière à Lyon que le quatuor a posé ses instruments pour une session épique tout en noir et blanc. La caméra de Rod Maurice virevolte, toujours en mouvement, souvent au plus près des musiciens et des instruments pour ce Nyctalope de toute beauté, aussi intense que planant qui vibre au son de guitares bien grasses et de voix habitées. Bref du tout bon. On vous conseille fortement de découvrir Bandit Bandit en live, la claque est assurée et ils seront de passage partout en France en 2020 avec notamment un Point Ephémère et un passage dans la géniale salle du Poche à Béthune.
Teenage Bed – I Was Good With Being Alone
On a tout un tas de règles à La Face B, on ne vous fera pas la liste mais dans nos tablettes de la foi musicale, il y a notamment cette maxime : toujours garder un œil et une oreille du côté de Nantes. Cette idée en tête, il était donc impossible pour nous de passer à côté de la vidéo de Teenage Bed pour I Was Good With Being Alone. Au-delà de son origine, le garçon a quand même un talent certain pour la ballade folk douce amère portée par une voix de crooner dépressif qui nous conte les bienfaits d’être seul à laquelle on ajoute son air de Droopy qui nous fend le cœur et ses paroles qui nous font étrangement nous sentir très proche de lui : Teenage Bed a définitivement coché toutes les cases pour devenir un de nos chouchous. La vidéo de Jonas Beugnot, tournée lors d’un voyage à Montréal, accentue le tout, suivant dans ces aventures cet être à la fois solaire et solitaire qui semble déconnecté du monde dans lequel il évolue. De quoi augmenter les attentes pour son Expectations prévu pour le 17 janvier chez Pale Figure Records.
Double Date with Death – Fluorescent
Notre regard toujours porté vers l’Ouest, nous navigons désormais au-delà de l’Atlantique pour poser nos valises au Québec, autre lieu cher à nos aventures musicales. Et si leur nom pourrait rappeler un film grindhouse des années 1970, c’est pourtant du côté d’une pop enjouée et en français que Double Date witH Death nous embarquent avec Fluorescent qui annonce L’Au-delà prévu pour le 10 janvier chez les excellents Howlin Banana Records. Le groupe annonce la couleur avec ce titre résolument positif, dansant à souhait et qui monte et monte pour ne plus nous lâcher. De couleurs, il en est aussi question avec la vidéo animée et hautement psychédélique qui accompagne le titre et nous pousse dans un voyage complètement fou dans l’espace. Attachez vos ceintures avec Double Date with Death, vous n’allez plus toucher terre.
Futuro Pelo – Terror (feat La Flaca)
On reste dans l’animation visuelle avec Futuro Pelo et son Terror. La vidéo de Studio Plastic Horse a tout du bon délire intrigant et réjouissant nous emmenant directement en terres mexicaines à base de désert, de western, de tequila, de gros cigare et au milieu de tout ça Monsieur Bouche, la personnification visuelle de Futuro Pelo. Le titre évolue dans une ambiance évidemment solaire, entre l’anglais et l’espagnol, pour un morceau pop mouvant qui n’hésite jamais à naviguer aux sons de trompettes très sud-américaines et de samples qui annoncent le meilleur pour A bigger splash, son premier album prévu pour le 31 janvier.
Basile Palace – Qu’est-ce que tu nous chantes ?
Mesdames, Messieurs nous sommes ravis aujourd’hui de vous annoncer un heureux événement : la naissance de Basile Palace. Le garçon, nouvelle signature de Neon Napoleon, débarque donc dans le game avec un premier titre : Qu’est-ce que tu nous chantes ? et le coup de foudre est immédiat. Production solaire pour paroles sérieuses, navigant habilement entre la pop et le rap, la naissance se fait sous les meilleurs hospices et démarre donc avec un petit tube qui groove sévère. Valeur ajoutée non négligeable : la vidéo de Luca Lellouche, dans laquelle Basile multiplie les personnages, nous ouvre les portes d’un monde délirant, coloré et par moments totalement absurde. Qu’on se le dise, le poulain de la bande à Séverin a coché toutes les cases qui vont nous donner envie de le suivre de très près.
Tengo John- Téléporter
Depuis Hyakutake sorti en 2018, Tengo John bosse d’arrache pied sur son premier album Temporada. Il en livre le premier extrait avec Téléporter, accompagné d’un clip. Pour ceux qui le suivent sur Twitter, vous savez déjà que l’artiste a vécu une dure rupture amoureuse. Entre désespoir et colère, voici donc le sujet abordé dans ce nouveau morceau. Pour oublier cette difficile séparation, il veut se téléporter. Pour cela, il est branché à des machines et plongé dans l’eau, ce qui va le transporter dans de magnifiques paysages où le rappeur se retrouvera seul. Malgré ce changement de lieux, il a du mal à avancer, comme si la rupture et la douleur le suivaient à la trace. Néanmoins, on le voit embrasser la femme qui l’a branché au câble le transportant donc. Mais qui est-elle ? Un souvenir de la relation passée ? Ou un mirage d’une femme idéale ? Le temps est un élément récurrent du clip, il symbolise la lenteur que prennent les maux pour être effacés. Un clip futuriste qui nous plonge dans une part sombre de l’ambiance de Tengo John.
Renarde – Être Là Ce N’est Rien
Renarde, c’est une meute originaire de Toulouse, composée de cinq membres oscillant entre le rock et une pop nostalgique. Sorti de sa tanière il y a deux ans, le groupe ne cesse de gagner en qualité. On les avait déjà applaudi à l’occasion des Inouïs du Printemps de Bourges il y a maintenant presque un an. Le week-end dernier, le groupe présentait en avant-première son clip d’Etre Là Ce N’est Rien au cœur du cinéma du Mama Shelter à Toulouse. Une release party tout en douceur et intimité où le groupe a pu flirter avec son premier public. Le titre et son rythme pop-rock old-school est illustré par une soirée aux allures psychédéliques et enivrantes, le tout sur fond orangé, à l’image du pelage de Renarde. On essaiera à nouveau d’apprivoiser l’animal lors de son passage aux Curiosités du Bikini en février prochain.
Bear’s Den – The Star of Bethnal Green
Alors qu’ils viennent de sortir leur dernier EP hivernal Only Son of the Falling Snow, Bear’s Den frappent fort et réinventent un conte de Noël nouvelle génération. Dans The Star of Bethnal Green, on suit l’histoire d’un homme assistant à un concert où l’artiste et chaque parole le transcendent et le bouleversent. La chanteuse, femme transgenre, va aider l’homme à s’accepter tel qu’il est et à accepter sa transition en tant que femme. Un clip et une ligne conductrice proposés par Jake Graf, lui-même transgenre, qui souhaitait rappeler l’importance de ce sujet et notamment de mettre ici en avant la communauté LGBT plus âgée, souvent oubliée dans la médiatisation. Jake Graf rappelle également les violences subies par cette communauté en ajoutant une note sombre en fin de clip avec le visage de la chanteuse complètement ensanglanté suite à une agression. Le réalisateur finit cependant sur une note plus optimiste et montre que les violences n’ont pas empêché notre protagoniste d’accepter sa vraie nature.
MAGENTA – Tom Tom Club
MAGENTA continue d’explorer la nuit et ce qu’elle peut nous apporter de meilleur comme de pire. Avec Tom Tom Club, le groupe nous enivre sur un titre aussi joyeux qu’il voudrait le faire croire et nous raconte ces soirées d’oublis, ces moments où l’on cherche dans l’alcool et les grosses basses le moyen de fuir le quotidien, d’oublier pour un moment le réel, le vide qui nous envahit et la tristesse qui parfois se lit dans nos yeux. Plus on vieillit, plus on sait que c’est stupide et que les lendemains seront rudes mais il est parfois compliqué d’aller contre soi-même et nos vieux démons qui nous connaissent si bien. Comme pour le premier titre, le groupe apporte un vrai soin à la vidéo, offrant un véritable court-métrage qui mets des visages sur les mots que nous offre la chanson. La vidéo co-réalisée avec Arnaud Dufeys suit donc une bande de potes en virée / combat contre leur vieillesse et le temps qui passe. Et si vous avez besoin de plus de renseignements, ça se passe sur leur Whatsapp par ici : 06 76 06 34 37.
AaRON – The Flame
Cinq ans après We Cut The Night, AaRON rallume la flamme. Oui, le jeux de mot est facile mais on l’assume complètement. Avec The Flame, c’est un retour en fanfare que le duo nous offre, une mue musicale bien loin de l’image mélancolique qu’ils peuvent avoir dans l’inconscient collectif, c’est un titre volontaire, positif et dansant qu’AaRON nous livre pour leur retour avec une ritournelle électro-pop et un texte poétique et énigmatique du plus bel effet. Et puisqu’on est jamais mieux servi que par soi-même, Simon Buret et Olivier Coursier passent derrière la caméra et c’est sous les néons lumineux d’un club qu’ils nous entraînent pour une danse toujours plus proche de la transe. Une mise en bouche superbe pour un nouvel album prévu pour 2020 avec en point d’orgue un Zénith de Paris le 21 novembre.
Kid Francescoli – So Over
Le 31 janvier prochain sortira le nouvel album de Kid Francescoli : Lovers. Porté par Mathieu Hocine, le projet électro Kid Francescoli a vu le jour au sein de la cité phocéenne et ne cesse de faire danser les foules de l’hexagone depuis plusieurs années. Il s’est ici accompagné de la chanteuse iOni pour le titre So Over qu’il a choisi d’illustrer aussi simplement qu’esthétiquement. On est ainsi transporté au cœur d’un désert et l’on suit le parcours d’une jeune femme, isolée et tentant de laisser ses démons derrière elle. Un rythme d’abord lent, où la voix lancinante de iOni vient nous hanter, qui monte ensuite en intensité et atteint son paroxysme au fur et à mesure que la jeune femme lutte pour se libérer de ce qui la déchire. Kid Francescoli sera en tournée dans toute la France en 2020, installe-toi et viens danser, c’est à ne pas rater.
Parrad – So Cold
Proposer une musique puissante et aérienne, voici le leitmotiv de Parrad, duo déjà bien connu pour ses remixes de The Do ou encore de Phoenix. Formé par Atom, ancien membre de C2C, et Gwen Delabar, le groupe sort cette semaine son premier clip pour le titre de So Cold, de l’EP du même nom. Parrad s’offre un clip sublime tourné à Tokyo, constituant le premier chapitre d’une trilogie narrant l’histoire d’un couple qui se délite, à travers la danse. On vogue alors entre les émotions des danseurs et les cadrages urbains du photographe Glashier, passé pour l’occasion derrière la caméra avec son collectif When You Hear The Warning qui avait déjà collaboré avec Bonobo. Le duo nous laisse ainsi sur notre faim et sortira son premier album en début d’année prochaine.
Refuge – 2K16
On devrait se laisser plus souvent envoûter : ouvrir notre cœur et notre âme au mysticisme, à la contemplation, se laisser guider dans un monde qui n’est pas le nôtre mais dans lequel on se sent rapidement chez soi. Ce petit miracle, comme l’ouverture de chakras qui nous donne une vision différente de ce qui nous entoure, nous est offert cette semaine par Refuge et son sensationnel 2K16. Sensationnel car il éveille les sens, porte en lui des sentiments contradictoires mais qui sous la sensibilité de Florian se mêlent à la perfection. A titre intense, il fallait une vidéo à sa hauteur et c’est tout logiquement que Refuge s’est tourné vers Hugo Pillard pour une rencontre décisive qui se transforme en road-trip en terres perdues où la danse et le mystère se mélangent et se répondent. On se laisse happer par le son et l’image qui ouvrent le voyage d’un Hunger qu’on attend déjà de pied ferme et qu’on découvrira un peu plus ce lundi au 1999.
Zonj – Small talk leads to silence
Quatrième titre pour le mysthérieux Zonj, et quel titre ! Small talk leads to silence évolue au cœur d’ambiances différentes, entre vibe hip hop à l’ancienne, envolées lyriques bien senties et détour par des sentiers pop, la chanson de Zonj est un dédale dans lequel on prend plaisir à se perdre. Aussi derrière la caméra, l’artiste filme comme un miroir son errance solitaire en noir et blanc guidé par une trace de peinture rouge qu’il met en parallèle avec la couleur et l’errance collective d’émeutes et de manifestations des gilets jaunes. Le tout nous offre une ballade expérimentale, changeante et passionnante au cœur d’une ville en mouvement qui avale les gens seuls et poussent à la folie les masses collectives. Passionnant dans le fond comme dans la forme.
Tim Dup – Place espoir
Tim Dup n’est jamais loin de son piano et c’est souvent dans la simplicité qu’il nous touche le plus. Cette semaine, il a dévoilé le quatrième titre de Qu’en Restera-t-il ?, son second album prévu pour le 10 janvier. Avec Place Espoir, le garçon nous dévoile une ode à la Place de la République, lieu qui est et restera le carrefour des bonheurs, des colères, des joies et des peines. C’est dans sa tendresse et sa mélancolie que l’artiste trempe ainsi sa plume pour faire jaillir la chaleur et la vie qui bouillonne de la place parisienne, la transformant, l’humanisant, faisant d’elle une observatrice bienveillante de la vie qui bout et parfois explose. Derrière la caméra, c’est Hugo Pillard, encore lui, qui suit le destin de trois femmes qui se croisent et se frôlent sans se connaître, pour toutes, à un moment donné, fouler les pavés de cette Place Espoir.
Contrefaçon – Exode
Le Père Noël n’est pas une ordure, il est tout simplement fauché, alors s’il te vole ton portefeuille, dis-toi que c’est pour le bien de l’esprit de la rave. On poursuit la série de clips des excellents Contrefaçon avec un visage familier, celui d’Antoine, qu’on a accompagné dans le court métrage sorti au moment du lancement du premier album du groupe, Mydriaze. On le retrouve ici accompagné d’un gang de Pères Noël qui se goinfrent de sucreries aux substances inconnues, se perdent dans les rues bondées de Paris et dansent pleins d’ivresse sur la musique toujours plus ravageuse des Contrefaço ; encore une nuit difficile à en perdre la tête pour Antoine…
Laylow- Megatron
Le voilà, le retour du charismatique Laylow, et encore une fois, on en prend plein les yeux. Tournée entre Abidjan et Kiev et dirigée par Osman Mercan, cette pépite visuelle aux décors et costumes renversants met en scène un Laylow en grand méchant complètement fantasque, le personnage tabasse, brûle, interloque. Animé par un regard pervers et provocateur, Laylow ne connaît pas ses limites comme il le dit si bien. Après le sniper fou qu’il incarne dans le clip de Maladresse, on ne s’attendait pas à le retrouver en si grande forme et pourtant, après avoir vu le clip, on peut sincèrement penser que Laylow éclate le Joker au sol, car oui il ne faut pas se tromper, Laylow est dangereux et il va continuer de faire augmenter la pression jusqu’à la sortie de son prochain véritable album en 2020.
MEUTE – Panda (Oscar House Rework)
S’il y a bien un show à voir au moins une fois en live récemment, il s’agit bien de MEUTE. La fanfare allemande vit et vibre pour les concerts et nous retourne la tête à chaque fois que leur route croise la nôtre. Comment retranscrire alors ce concept aussi fou que génial, reprendre des titres électroniques en mode marching band, en vidéo ? Peut-être tout simplement en filmant un beau moment de communion avec un public en folie. Et c’est joliment réussi puisqu’on sent bien dans cette vidéo de Panda enregistrée au Great American Music Hall de San Francisco toute l’euphorie qu’on peut nous-même ressentir quand on danse sur la musique de MEUTE tout autant que la communion et la bienveillance qui existent entre le groupe et son public. Ce nouveau titre annonce un nouvel album PULS prévu pour février avec un passage à l’Olympia en mars qui s’augure déjà mythique. En tout cas nous, on est bouillant.
Nepal – Daruma
Nepal, artiste en marge de l’industrie musicale et proche de bon nombre de collectifs parisiens, nous a quittés, mais il a laissé une trace de son oeuvre. En plus de ses anciens sons, disponibles depuis peu sur les plateformes de streaming, il avait préparé son premier album qui sortira courant janvier 2020. Daruma en est le deuxième extrait, juste après Là-bas. Comme pour ce dernier, un clip accompagne le morceau. Celui-ci est tourné dans la capitale française, lieu de vie décrit en long et en large dans les œuvres de Nepal. De plus, le visuel a été tourné en noir et blanc, certainement pour accentuer le caractère morose et mélancolique du rappeur. Comme toujours, le visage de Nepal est caché, ici, c’est par des effets qui vont donner un cachet un peu nostalgique au clip. Ces effets vont amener un peu de couleur à l’image aussi, comme le ciel couleur lavande. Le rappeur commence à débiter et l’attention est portée uniquement sur sa bouche. Le clip est à son image et à celle de l’ambiance de ses morceaux, reflétant son quotidien. Un artiste passionné par son art, qui nous laissera, on en est certain, un magnifique album.
Robi – Oh voyageuse
Lorsque l’ange était Robi, il s’incarnait dans son clip Oh Voyageuse, reprenant les images de Wim Wenders et de Ses Ailes du Désir. On y retrouve un doux mélange entre la mélancolie du cinéaste allemand et l’esthétique monochrome de la chanteuse – que l’on retrouvait déjà dans On ne meurt plus d’amour. A travers ce titre, Robi pourrait prendre la place d’un des anges gardiens errants au coeur du film de Wim Wenders. Ne serait-ce qu’à travers les paroles, on ressent quelque chose de réconfortant et protecteur dans des mots s’adressant à une enfant. Puis, il y a cette main qui semble vouloir toucher l’impalpable. Peut-être le souvenir ou l’envol de l’enfance perdue. Ou bien, le temps, encore et toujours le temps qui passe et cette volonté de retenir les choses qui s’égrainent, s’échappent.
Samba De La Muerte – Park
Dans le cadre de la sortie de son deuxième album, Samba de la Muerte nous propose un deuxième clip après Fast. C’est cette fois Park qui est mise à l’honneur, dans une envolée entre paysages urbains et naturels. Morceau à part de A Life with a Large Opening, il nous propose des visites aussi bien folk que rap / hip-hop. On suit un personnage qui évolue dans un paysage urbain, rempli de grattes-ciels, allant à mille à l’heure et gris au possible. Ces passages disparaissent bien vite lorsque notre personnage décide de s’évader par la musique… La réalisation de Sylvain La Rosa est magnifique, les plans au ralenti donnent une grâce infinie aux danses hypnotiques et acrobatiques qu’on nous montre. Les images portent à merveille le texte et l’ambiance du morceau, et on espère secrètement que d’autres vidéos viendront illustrer le reste de l’album…
YellowStraps – Goldress (feat. VYNK)
On avait découvert le groupe originaire de la région Bruxelloise lors des 30 ans de l’Aéronef. Porté par ses deux leaders, ils nous avaient offert une soul teintée de hip-hop qui avait enchanté nos oreilles et c’est avec délectation que nous avions découvert l’annonce de leur nouvel EP Goldress attendu pour le 7 février prochain. D’ici là, on découvre leur premier titre et leur premier clip issu de cet EP. Dans la continuité de leurs précédentes productions, ils nous offrent une ballade qui groove au son des percussions et des synthétiseurs, et qui nous aspire irrésistiblement dans leur univers. On vous met au défi de nous dire que vous n’avez pas tapé du pied ou secoué la tête en les entendant. En attendant les dates de concert qui ont été annoncées récemment, on vous propose de découvrir cette réalisation de Bleu Désert qui met en scène les deux frangins.
MGMT – In The Afternoon
Et voilà une sortie qui nous a fait grand bien cette semaine. Avec In The Afternoon, nouveau single du duo Vanwyngarden / Goldwasser, plus connus sous le nom de MGMT, l’indépendance est signée. En effet, ce single est sorti sur le propre label du groupe, MGMT Records, qui était jusque là sous l’emprise de SONY, grand major de l’industrie du disque. Indétrônables pionniers de l’indie rock des années 2000, les deux lascars nous dévoilent un morceau aux mélodies enchanteresses tiré d’un univers qui leur est propre depuis la sortie de leur album Little Dark Age il y a presque deux ans désormais. Toujours très psyché sur les bords, hypnotique, angoissant, majestueux et très grandement influencé par les Cure, In The Afternoon a été illustré par leurs soins. Des visuels décalés, principalement centrés sur les deux artistes et laissant place à une esthétique simple et efficace. Un second single devrait voir le jour en mars prochain, on trépigne d’impatience !
The Voidz – Did My Best & The Eternal Tao 2.0
A cette sélection des clips de la semaine, on ajoute le dernier single de la belle bande du légendaire et charismatique Julian Casablancas. Il y a quelques mois, The Voidz sortait The Eternal Tao, un titre co-produit par l’excellent Mac DeMarco, qui s’est de nouveau joint à eux pour la sortie de Did My Best (avec en bonus, la patte de Kirin J Callinan). Pour l’occasion, le groupe a combiné les deux morceaux (avec une version légèrement updatée de The Eternal Tao) et nous offre un long format de dix minutes. Did My Best se dévoile comme un morceau doux, délicat et fidèle aux débuts du grand Casablancas. Côté clip, on y voit les membres du groupe, partageant de profondes et sensées conversations avec des sex-dolls dépourvues de raison, d’âme et d’émotion. La subtile justesse et l’engagement de l’iconique leader frappent encore, toujours prêt à partager son point de vue sur une société pour laquelle les penchants et intérêts de l’individu s’avèrent encore trop douteux pour son époque. On y ajoutera aussi l’apparition de notre canadien favori en fin de clip, un casting de luxe donc. Et si ce morceau peut nous rendre davantage patient jusqu’à la sortie du prochain album des Strokes, on accepte volontiers !
Roxaane – Esprit qui doute
On termine notre grosse sélection des clips de la semaine avec Roxaane. La jeune femme a brillé à la face du monde musical la semaine dernière lors des Bars en Trans et c’est à cette occasion qu’elle a tourné la vidéo d’Esprit qui doute. Navigant toujours dans un univers mélancolique entre le chant et le rap, la jeune femme désarme par sa simplicité et son écriture aussi limpide que personnelle. On se retrouve ainsi hypnotisé par cette voix et ces mots qui claquent et qui frappent. Introspectif, direct et beau, Esprit qui doute continue d’imposer Roxaane comme un des plus gros espoirs de la scène française pour les années à venir. On peut l’affirmer sans souci : le doute ne devrait plus l’habiter très longtemps.