La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Sans plus attendre voici la première partie de notre 187ème sélection.
TASTE – Walking Home
Walking Home, titre parfait pour les fins de sets en concert, un rien intrigant, bien chaloupé et – en tout cas – bigrement efficace. Et choisir l’équinoxe d’automne pour sa sortie, c’est une façon de conjurer les réminiscences d’un été torride pour se projeter avec fougue dans une nouvelle saison que l’on espère haute en couleur. Dans Walking Home, on retrouve tous les constituants dont on raffole chez Taste. Creuset sonore où se mélangent divers courants musicaux (Talkings Heads, The Residents pour ne citer qu’eux) catalysés par la voix au timbre si organique d’Yan Wagner qui prend par moments la même tessiture que celle de David Bowie.
Comme pour les autres sorties, Walking Home est accompagné d’un clip DIY incroyable, confrontant pour ce titre, avec malice, l’iconographie de l’Amérique fantasmée des années 50 à celle – sans limite – des premiers films d’horreur de série B reflétant les obsessions et les angoisses états-uniennes. On vous laisse scruter les images avec attention pour y découvrir le cameo envoûté par la Mélodie du Bonheur qui y figure.
Un nouvel EP – de quatre titres – est annoncé pour le mois prochain, de quoi voir venir, hardiment, l’hiver.
Vicky Veryno – Empty Eyes
Derrière le projet Vicky Veryno se cache l’intrigante Nikita Dupont et ses comparses rennais. Une ballade psychédélique aux mélodies entêtantes qui s’enchevêtrent comme les figurines d’une poupée russe. Objet à l’intérieur d’un objet similaire, métaphore sur laquelle semble s’appuyer Empty Eyes. Une mise en abîme de son ego, une confrontation avec les fantômes de ses sois passés accompagnée par une partition musicale sans faille. Sensible, mais puissante, la voix de Nikita Dupont s’appuie sur une ligne de basse omniprésente libérée par des riffs de guitares magnétiques.
Réalisée par Marine Vergnes que l’on a déjà croisée sur les clips de Barbara Rivage, la vidéo d’Empty Eyes – véritable court métrage – se pare des mêmes atours oniriques que le morceau qui l’accompagne. Flirtant avec le merveilleux et le surréalisme, on se laisse emporter par les images et la musique comme on sombrerait dans un demi-sommeil. Notre conscience – le temps d’un repas champêtre – répondant alors à l’écriture automatique de nos pensées.
BELLBOY – Les créatures de l’univers
Bellboy, la nouvelle signature du label Microqlima nous fait découvrir leur monde au combien fantasmagorique avec la publication du premier titre d’un EP à venir. La chanson se fait le récit de la rencontre d’une joueuse de carillon Bellgril et d’un cueilleur de pommes Bellboy pendant l’exposition de la plus haute tour du château qui présentait les créatures et toutes les choses de l’univers. Campés dans des décors qui auraient pu être esquissés par Moebius, les personnages d’un conte de fées 2.0 évoluent entre les imaginaires sonores de L’Impératrice et de Polo et Pan. Les mélodies des créatures de l’univers se construisent par touches successives, de manière simple et efficace.
Le clip réalisé par Romane Granger (elle a déjà collaboré avec Tristesse Contemporaine) est constitué d’une boucle d’une vingtaine de secondes qui conforte, par son aspect boîte à musique, le côté comptine de la chanson.
Charmés et intrigués par ce premier morceau, nous avons hâte de découvrir la suite des aventures de Bellboy et de Bellgirl (au Pays de merveilles de Juliet ?)
Moyà – Pars pas
Braque World fut la première carte de visite de Moyà, montrant directement ses envies de pop et ses différentes influences (allant du rock au rap en passant par des touches de musiques électroniques). En somme une musique bien ancrée dans son époque mais bourré d’une dose de nostalgie qui prend l’auditeur par les tripes. Un sentiment qu’il arrive toujours à retranscrire à l’image dans ses clips, aidé par le réalisateur Arno Antton. Ensemble, ils continuent sur leur belle lancée avec un nouveau visuel riche de sens qui accompagne le nouveau single du jeune chanteur : Pars pas.
Dans cette nouvelle balade aux couleurs aussi pop que la composition de Karpe, l’artiste combine sa mélancolie avec son histoire pour une nouvelle proposition riche de sens.
Tom Odell – Black Friday
La force de Tom Odell, en dehors de la justesse de son timbre de voix, c’est l’émotion et l’honnêteté avec lequel il se sert de ce dernier pour toucher ses auditeurs. Black Friday, son dernier single en est une nouvelle démonstration et l’on s’en rend encore plus compte grâce au visuel qui l’accompagne réalisé par Lucca Lutzky.
Seul, derrière son piano, le chanteur est visible tel une ombre, que si, c’était à son insu qu’on le filmait mettre en musique sa vulnérabilité. Cette dernière prend corps dans une progression aussi douce que violente qui aboutira sur un climax particulièrement riche en émotions dans laquelle il exulte :
It’s all in my head,
Who do I trust?
I thought that you loved me,
What is happening to us?
En effet, la thématique n’a rien de neuf : une histoire d’amour qui se finit et les souvenirs qui font mal qui l’accompagnent. Ce qui est particulièrement plaisant c’est la manière dont les émotions du chanteur la raconte et la manière dont elles ont été mises en image. Comme si, se souvenir disparaissant au fil des notes, comme si cette femme, noyée dans le flou quittait, aux mêmes instant progressivement l’esprit de Tom Odell.
Bill Ryder-Jones – This Can’t Go On
Un cinquième album est en route pour Bill Ryder-Jones, et une nouvelle tournée également !
Le chanteur parle de cet album, Intitulé Iechyd Da – soit l’équivalent de « Cheers » en gallois : « Je n’ai jamais été aussi fier d’un disque depuis A Bad Wind Blows in My Heart (2013). »
Bill Ryder-Jones a dévoilé cette semaine le premier titre de l’album, This Can’t Go On. Un morceau bouleversant de profondeur qui inspire à garder espoir et à profiter des belles choses que la vie nous offre. Si le titre indique tout l’inverse et pourrait suggérer le désespoir, il n’en est rien. C’est avec une grande douceur et une délicatesse envoûtante que le chanteur nous conte le côté épique que peut avoir la vie.
Le clip, tourné à Crail, en Ecosse par James Slater, fait référence à la couverture de l’album et est lui-même follement fascinant. Une vieille caméra, un paysage à la fois vide et pourtant empli de chaleur, cet enfant qui se perd dans ses pensées en traversant cet endroit qui lui est pourtant si familier. Tout dans This Can’t Go On est inspirant. Le titre parfait pour débuter l’automne dans une ambiance cosy et nostalgique, dans le bon sens du terme évidemment !
Charlie Motto – Envie de toi
Charlie Motto dévoile cette semaine un tout nouveau single : Envie de toi.
Il s’agit du troisième single de l’artiste, qui affirme son univers aussi pop que décalé à grands coups de textes empreints de vérité. Sa voix singulière est désormais reconnaissable, tout comme le grand sens artistique dont elle fait preuve quand il s’agit de produire un clip pour ses nouveaux singles.
Envie de toi s’accompagne donc d’un clip dans lequel la chanteuse se met en scène, au milieu d’un endroit sauvage et froid. Elle y débarque avec des sphères argentées, qui l’entourent par la suite et qu’elle menace même, presque gentiment, avec un couteau de cuisine quand elle entame les paroles “Chaque jour je m’éveille dans un tout nouveau décor Pour éclater ton cœur “.
Charlie Motto parle de ses expériences, de ses émotions et de ses histoires d’amour “Envie de toi, envie de tout, envie de retrouver ton odeur Envie de toi, envie de voir mon lover”. Son écriture fait sa force, et cette alliance entre pop entraînante et textes sincères nous donne envie de plonger dans cet univers à la fois fou et familier.
A quand un EP pour Charlie Motto ?
Orlane – Jeux Dangereux
Ancienne finaliste de The Voice Belgique, Orlane a sorti cette année son premier EP : Prisme.
La jeune chanteuse dévoile le clip de Jeux Dangereux, titre qui figure sur son EP. Elle se met en scène dans un décor sombre pour aborder le sujet de l’amour à sens unique. “T’esquives l’attachement Et t’as peur des habitudes”, Orlane, comme beaucoup d’autres, fait face à une histoire qui ne mène nulle part, avec le fléau que l’on ne connaît que trop bien de tomber sur une personne qui ne se laisse pas atteindre par les sentiments. Avec beaucoup de finesse et de poésie, Orlane parle à cœur ouvert des blessures que laisse une relation de ce type, sur une prod impactante.
Elle parle elle-même de la réalisation du clip sur ses réseaux : “Jeux Dangereux, c’était deux jours de tournage intenses, créatifs mais surtout très rigolos.” Une ferveur et un amusement que l’on ressent dans ses chansons, Orlane savoure le plaisir de pouvoir se consacrer pleinement à sa musique pour la première fois. Une carrière que l’on va suivre de près !
Orlane fête la sortie de son premier EP avec un concert au Cabaret Mademoiselle de Bruxelles le 11 octobre prochain, une bonne manière de découvrir la prestance de la chanteuse sur scène.
Devendra Banhart – Fireflies
Avec Fireflies, extrait de son Flying Wig qui signe son grand retour sur le devant de la scène folk, Devendra Banhart nous prend par les sentiments. Dancefloor ultrakitch d’une boîte de banlieue d’un Miami (?) désué, et un slow, sous les stroboscope, d’une nuit qui n’existe que pour deux. Le couple assorti s’éternise 5 minutes tout pile, le temps pour la caméra, dirigée par le chanteur lui même épaulé de Christian Stavros et Joseph Wasilewski, de dessiner une narration alternant entre le duo, un figurant esseulé au comptoir, et Devendra lui-même. Susurrant sur une ribambelle d’accords psyché ce qui pourrait être une version folk de la chanson des vieux amants, nostalgie et langueur sont au rendez-vous… Le cœur battant des regrets suggérés vacille, on tombe sous le charme.
Louve – Chavire
Dernière salve d’un parfum d’été avec Louve, qui boit (un peu) la tasse sur des images à la Rohmer, pour son clip Chavire. Avec une candeur qu’on lui connaît peu, elle dévoile d’un brin de voix doux et léger les anicroches d’une histoire manquée qui ne chavire jamais tout à fait, sur fond de plage et d’eaux scintillantes. Pari de la fraîcheur réussi pour la chanteuse, avec cet hymne pop à la solide colonne de basse plutôt funky, à naviguer sur les vagues à l’âme le cœur bringuebalé, du sable plein les sandales.
SERVO – Day and Night Monsters
Les rouennais de Servo sont de retour, c’est officiel. A nous la transe, la teuf et la noirceur. On avait adoré leur précédent album, Alien et on peut déjà vous affirmer que le prochain est une tuerie. Nommé Monsters, il sortira le 1er décembre chez Exag Records et Le Cèpe Records.
En attendant, le trio nous offre ce clip totalement barré réalisé par Clothilde Évide, où les monstres de la nuit cherchent à voir à quoi ressemble le jour. Une escapade étrange magnifiée par ce chant mystique et la tempête sonore qui l’accompagne.
Servo est définitivement un groupe à découvrir en live, pour voir et vivre. Les musiciens construisent des ambiances sonores hallucinatoires qui sont difficilement explicables. Si vous souhaitez en juger par vous-même, ils fêteront la sortie de l’album le 16 janvier 2024 à La Boule Noire (Paris).
Cécile Seraud – You and I
La compositrice et pianiste lorientaise Cécile Seraud nous dévoile le premier extrait de son nouvel album qui sortira le 17 novembre et qui porte le nom de Xaos.
You and I, pièce de piano solo émeut. Délicatesse et fragilité, ce sont des notes qui s’échappent et nous retiennent. Des souvenirs filmés, intimité partagée et universelle. Un mariage, des vacances au ski, les premières descentes. Puis des photographies plus récentes qui viennent ajouter du relief à cette histoire. En filigrane, la mer et le soleil, ces éléments qui résonnent si forts pour l’artiste. Un morceau introspectif et solaire.
On retrouve chez Cécile Seraud un peu de Yann Tiersen ou d’Alexandra Stréliski et ses influences vont de Sigur Rós à Ólafur Arnalds, de la musique classique et minimaliste au rock progressif. Pour ce nouvel album qui évoque notre époque et ses doutes, elle a notamment collaboré avec Thomas Poli et Sylvain Texier (Ô Lake). Ça promet.
Bleu reine – Retournée
En cette rentrée, Bleu reine revient avec une balade folk intitulé Retournée. Au travers de ce morceau la chanteuse évoque des territoires perdus, la nostalgie d’un ailleurs. Elle chante alors : « J’aimerais retourner là-bas ». Une obsession de retour, ou de retrouvaille, physique incontrôlable. Quelque chose qui reste en tête à l’instar de la mélodie du morceau.
La guitare grunge poursuit toujours le même motif, mais des sonorités viennent l’enrober, comme le bruit des vagues, ou encore des harmonies électroniques. Il y a des influences d’autrefois, rappelant aux années 1970. Il y a presque quelque chose qui rappelle Françoise Hardy, et le temps de l’amour.
Le clip réalisé par Bleu reine en collaboration avec Clément Arnould, retranscrit cette idée d’ailleurs. On y aperçoit Bleu Reine au bord de la mer, ou sous l’eau, comme prête à partir loin…
Chad de la Cour – range rover
Parfois la nostalgie nous prend par surprise et nous ramène en un coup vers des souvenirs qu’on pensait perdu. Le nouveau titre de chad de la cour a eu cet effet sur nous.
Avec range rover, le musicien nous envoie directement au coeur des 00’s, avec une musique qui mélange les genres et qui explose d’une énergie folle qui ne rendra personne indifférent. Un trip efficace de deux minutes qui ne baisse jamais le rythme et qui nous donne envie d’une salle de concert moite et d’un pogo qui fracasse les nuques.
Pour l’accompagner, il nous livre un clip à l’esprit DIY qui met en avant la puissance et la folie douce de sa musique. Une vidéo explosive en mouvement permanenet qui joue avec les grains et les couleurs pour un résultat revigorant.
On attend la suite avec une belle impatience.
DYE CRAP – Homesick
DYE CRAP, c’est un peu la continuité de ces groupes dont les membres ont grandi dans les années 90, bercé par MTV, les Jackass et toute cette culture, souvent venue d’outre-Atlantique. En a émergé des groupes un temps majeurs, pensons notamment à Dune Rats en Australie, il y a de cela quelques années. La mouvance a perduré, et posé ses valises en Normandie, chez DYE CRAP. Un premier album, éponyme, mélangeant punk garage aux airs catchy pop est sorti chez Le Cèpe et Kids are Lo-Fi en 2021, et a engendré un léger bruissement. Ce groupe est un plaisir à écouter, et à voir jouer encore plus, soyons honnête. Une vraie fête.
A l’annonce du second album, le groupe sort un premier single, Homesick, qui chante le fait de se ne pas se trouver dans les bras celui ou celle que l’on aime, mais d’un.e autre. Toujours, dans ce style qui est pourtant au demeurant joyeux, se cache toujours une nostalgie, une point de tristesse. C’est encore le cas avec ce titre extrêmement bien exécuté.
Dans le clip émouvant et franchement esthétique, changement de sujet, le groupe nous parle d’un sujet grave, le harcèlement scolaire. Le timing ne pouvait, malheureusement, ne pas être plus parfait.
Rendez-vous le 20 octobre pour découvrir le deuxième effort du groupe, si c’est au niveau du premier single, ça va être génial.
Allah-Las – DUST
Allah-Las ne fait peut être plus vraiment ce rock des années 60 qui a fait leur renommée. Ce groupe évolue, comme tous les autres, et il faut savoir l’accepter. Pour autant, cela n’est pas compliqué car ils continuent à faire de la très bonne musique.
Pour leur cinquième album, qu’ils sortiront sur leur propre label Calico Discos, le groupe se tourne vers une musique un peu plus récente, des années 90, 2000 dirons-nous, un peu plus élaborée.
Déjà plusieurs singles sont sorties pour asseoir le groupe dans cette nouvelle ère à l’esthétisme bien différent. On a déjà eu l’occasion de parler de certains d’entre eux, et un nouveau, Dust, vient de nous parvenir.
Rien de neuf sous le soleil californien du quartet, on reste toujours dans cette mouvance progressive, très colorée, contemplative. De plus en plus se dessine un album calme, beau et qui colle parfaitement avec son temps, cette fin d’été, ces dernières mélancolies qui s’amènent avec la rentrée, l’automne.
Pour autant, Dust a droit à un clip qui ferait presque passer le son dans un second plan. De ce genre de vidéo hypnotique, Allah-Las en tire toujours le moyen d’y rajouter sa patte, son grain. Exécuté avec des imperfections délicieuses, ce côté presque un peu bancal rend le clip encore plus attachant. Le 13 octobre, on pourra enfin découvrir la nouvelle vague d’Allah-Las, on a hâte.
Claudia Bouvette – Cowgirl Radio
À peine plus d’un an après la sortie de son premier album The Paradise Club (Bonsound), Claudia Bouvette a déjà de la suite dans les idées. Après avoir dévoilé First Date (avec Sophia Bel) il y a quelques mois, la chanteuse québécoise nous offre cette semaine un nouvel aperçu de ce qu’elle mijote avec sa très réussie Cowgirl Radio. Accompagné d’un clip champêtre capturant l’essence des derniers jours d’été (réalisé par elle-même et Samuel Olaechea), le titre est une véritable bouffée d’air frais pop. Il est ici question de s’évader du béton oppressant des villes pour aller se perdre dans quelque chose de plus vaste et majestueux : la nature, ses grands espaces et la liberté qu’ils nous offrent.
Lefa, Abou Tall, Marjinal – Catégorie
Certains retours frappent plus fort que d’autres. Le coup de pied de Lefa dès les premières secondes du clip en annonce la couleur. Lefa, grand nom du rap et en retrait depuis maintenant plusieurs années s’associe à son équipier de toujours Abou Tall au sein du projet Marjinal:projet liant musique, mode et image et rassemblant les grands noms du rap français (Kalash Criminel, Zed & Stavo, Jok’Air…).Le clip de Catégorie, entièrement réalisé par une IA, apporte une dimension parallèle au propos du single abordant la sombre réalité de l’industrie musicale : travail acharné, combat perpétuel et apparences trompeuses. Deux petites minutes d’une intensité poignante, magnifiée par la complémentarité entre les deux artistes. Kické sans interruption, Catégorie nous laisse à bout de souffle, avec l’envie compulsive de cliquer sur replay.