Les clips de la semaine #194 – Partie 1

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Sans plus attendre voici la première partie de notre 194ème sélection.

BRIQUE ARGENT – Toucher le fond

Après une poignée de singles, et une série de concerts brillants, BRIQUE ARGENT s’apprête à dévoiler son premier EP au début de l’année 2024.

C’est donc avec une ouverture, une lente descente physique, mentale et musicale qu’il nous ouvre les portes de ce nouveau projet. Toucher le fond, une plongée en apnée remplie de turbulences, de douceur autant que de violence qui déraille et qui en à peine 3 minutes offre toutes les informations nécessaires à la découverte de BRIQUE ARGENT : un sens mélodique dingue, une utilisation de la voix poussée dans les extrêmes et une vocation théâtrale très prononcée.

Un morceau intense donc, qui gagne encore plus en force grâce à la vidéo réalisée par Thomas Leloup & Elise Meunier. Une esthétique cinématographique nécessaire et qui transforme la musique en voix-off de la vidéo. Une fuite en avant dans les pensées sombres de BRIQUE, une rencontre avec un démon et un univers qui se divise entre un drap blanc et une chute vers le centre de la terre, comme possédé, se débattant contre tout et surtout lui même.

On en attendait pas moins, mais le choque est tout de même grand.

Pour le reste, on donne rendez vous à BRIQUE ARGENT sur scène et notamment à La Boule Noire en février, pour sa toute première headline. Nous, on y sera et on vous invite grandement à en faire de même.

JOSY BASAR – LA LIGNE

Josy Basar serait-il fan de Darren Aronofsky ? La réponse se trouve peut-être dans notre interview par ici, mais la question peut se poser en écoutant La Ligne.

Utiliser les mathématiques pour parler de la vie et du destin ? Tout un programme bien réussi par le lorrain. Car comme toujours, c’est la ligne courbe que Josy Basar préfère. Celle qui détourne le sens premier des mots et des idées pour les emmener ailleurs, pour leur faire dire d’autres choses, parfois plus profonde et intéressante.

C’est aussi pour cela qu’on l’aime, pour cette façon de nous faire nier les évidences, pour nous pousser à aller voir plus loin que l’attendu. C’est ce qu’il provoque une nouvelle fois sur ce beat techno minimaliste qui nous obsède, avec sa voix monocorde qui nous berce avant de nous faire dérailler. La Ligne se brise et c’est dans ses interstices que se trouve sans doute le vrai, celui que la chanson nous provoque.

La vidéo de Camille Trevars nous emmène au cœur de ses variations, au centre de la musique, jouant avec les filtres, les images. Le réel et le fantasmagorique se mélangent à la perfection pour nous emmener vers le point central, celui qui est au départ de toutes les lignes, celui qui guide tout.

Un nouveau morceau incandescent et merveilleux par Josy Basar et en attendant son premier album en février, vous pourrez le retrouver le 8 décembre prochain aux Bars en Trans.

DVTR – RHUM COKEᴹᴰ

DVTR vous dit BONJOUR ! Le duo québecois vient de dévoiler son premier mini-album chez les camarades de Lisbon Lux Records et en profite pour offrir une vidéo à leur Rhum cokeᴹᴰ.

Tout un programme pour un morceau en forme de gros shoot d’énergie qu’on se mange dans nos oreilles avec un plaisir non dissimulé. Comme ils le disent eux même « après on verra, jusqu’ici tout va bien ». C’est un peu ce qu’on ressent avec Rhum cokeᴹᴰ, une petite donne de bonheur qui nous fait oublier un instant toute la merde du monde qui nous entoure.

Pour l’accompagner, le duo nous offre « un show recap » d’un de leur concert au Festif! de Baie Saint-Paul. Là encore, ils captent l’énergie et la folie qui entoure leur musique et leur jolie présence sur scène … ou dans un bus.

Tout un programme que DVTR s’apprête à exporter chez nous le 7 décembre prochain aux Bars En Trans et on espère secrètement qu’ils feront aussi un petit passage par Paris.

Pour le reste, on vous parlera bientôt plus en longueur de leur BONJOUR et on attend le planning pour pouvoir les rencontrer 😉

P’tit Belliveau – P’t’être qu’il a du tequila dans la brain

On reste de l’autre côté de l’Atlantique pour retrouver un garçon qui nous avait fortement manqué, on parle évidemment de P’tit Belliveau.

Toujours là où on ne l’attend pas, l’Acadien nous revient en grande forme dans la peau d’un chanteur country avec P’t’être qu’il a du tequila dans la brain, troisième extrait de son prochain album prévu pour le mois d’avril 2024.

Si il disrupte toujours ses classiques, ici en insérant un refrain où il se laisse magnifiquement aller au yodel, P’tit Belliveau embrasse tout de même parfaitement les tenants de la chanson country. Un morceau en forme de story-telling où il raconte les mésaventures d’un homme qui cherche à échapper à son quotidien pour finalement le détruire totalement avec l’abus d’alcool. Comme quoi, on ne préviendra jamais assez sur les dangers du all-inclusive.

Pour l’accompagner, Marianne Boucher & Josef Tulane emmène P’tit Belliveau dans une histoire parallèle mais qui correspond bien au morceau. On retrouve un P’tit Belliveau bien glamourisé pour un shooting photo, posant sérieusement avec un air désabusé. Alors qu’il continue de chanter sérieusement, le plan séquence s’élargit et montre le décor qui est démonté progressivement, comme une fête qui se termine, laissant alors P’tit Belliveau seul face à sa solitude et une certaine forme de tristesse.

Du tout bon pour nous faire patienter avant de le retrouver en 2024.

The Barking Spiders – Wasted Words

C’est pour notre plus grand plaisir qu’en 2020, cinq amis musiciens bordelais se sont rassemblés pour former The Barking Spiders. Le quintette, qui a sorti un premier EP en 2021 nommé ¿Ike!, est de retour avec la suite logique, à savoir un deuxième EP prévu pour le 24 novembre.

Rien de mieux pour donner l’eau à la bouche que d’annoncer cette sortie, d’abord avec un single paru en mai dernier du nom de Blind Singers, puis maintenant avec un autre, clippé cette fois-ci, baptisé Wasted Words.

Réalisé par Léa Mesplede et Théo Kotarsky, ce clip illustre à merveille l’univers aussi doux que décalé que les cinq garçons distillent à travers leur musique. Entre course poursuite dans les dunes sur les plages de la côte atlantique, châteaux de sable métaphoriques qu’on construit puis qu’on casse et soirée conviviale qui évoque une amitié plus que fraternelle, les Barking Spiders nous invitent délicieusement à rentrer dans leur monde dans lequel nostalgie, camaraderie et humour ne font qu’un.

À mi-chemin entre un rock alternatif légèrement acidulé et une pop baroque des plus assumées, le mélange fonctionne, la magie opère. Les harmonies vocales parfaitement maîtrisées se posent délicatement mais viscéralement sur des breaks de batterie précis et sur des coups de guitares groovy et assurés. Les Beatles, les Lemon Twigs ou Foxygen ne sont pas bien loin.

Pour les plus intéressés, les cinq garçons se produiront à Bordeaux le samedi 25 novembre dans le cadre d’une release party pour la sortie du deuxième EP. On a hâte !

yyellow – Lock Me In Your Basement

Dans une pièce, mettez Trent Reznor et Atticus Ross de Nine Inch Nails sous acide, faites-les reprendre Venus In Furs du Velvet Underground avec un Mark Hollis qui aurait viré sataniste, faites produire le tout par Andrew Fletcher de Depeche Mode, et vous obtiendrez Lock Me In Your Basement de yyellow. 

C’est quelque part dans ces vaporeuses et froides années 80, au sous-sol d’un club obscur et sombre dans lequel le cuir luisant réfléchit les lumières blafardes des nuits trop courtes que Eòin Ó Coast, tête pensante du projet et gourou mystico-gothique, puise son inspiration et amorce un retour significatif.

Dans l’attente d’un album qui sortira le 17 novembre sur les labels Flippin’ Freaks et Nothing Is Mine, et qui s’intitulera Cradle Of Roses, le groupe bordelais dévoile depuis quelques mois certaines facettes du disque qui est sur le point de voir le jour.

D’abord, en septembre est sorti le premier single et clip, Cathedral, parfaite introduction dans l’univers crépusculaire, visionnaire et contemplatif du projet.

On se retrouve donc cette fois-ci face à Lock Me In Your Basement, morceau et clip dans lequel le leader du band explore ses propres désirs, ses fantasmes et va à la rencontre de ses limites dans une introspection des plus sulfureuses. 

Véritablement hybride, cette track, à la croisée d’un dream rock gothique et d’une new-wave pop mais industrielle, est magnifiquement illustrée par ce clip réalisé par Eòin Ó Coast lui-même et Clément Pelofy. 

Entre réunion visiblement très formelle, café un peu douteux et érotisme noir, l’ambiance ténébreuse et extatique est plus qu’envoûtante et donne l’envie irrésistible d’entendre, et peut être aussi de voir, la suite rapidement.

Servo – Thank You / Maniac

Le 1er décembre, dans un peu moins d’un mois, sort le nouvel album de ServoMonsters

En attendant, le trio nous offre un nouveau titre : Thank You/Maniac

Le clip, un brin hallucinatoire met en scène un jeune homme en proie à des visions effrayantes : tornades, inondations, diner sanglant. Signes avant-coureur d’une apocalypse à venir. 

Alors, faire ses provisions de boîte de conserves, vivre cloîtré chez soi et péter un cable : bienvenue dans le quotidien d’un mec un peu flippé. 

Un morceau anxiogène à souhait, qui nous plonge instantanément au sein de névroses personnelles. Et comme toujours avec Servo, l’explosion n’est jamais loin. Elle arrive par saccade, accompagnée par les chants gutturaux des musiciens et l’intensité et la frénésie de leur musique. 

Monsters célèbre la noirceur, la folie et le monde qui part en vrille. Joyeux dimanche. 

Pop Crimes – My Friend

A une semaine de la sortie de leur premier album Gathered Together, le quatuor français indie pop Pop Crimes dévoile un second extrait intitulé My Friends. Alors que le titre s’élance avec douceur et élégance vers une épopée pop, le refrain vient s’abattre avec une énergie rock hors norme qui fait brusquer notre rythme cardiaque. Beaucoup d’émotions jaillissent, autant de positives que de négatives telle l’amitié.

Les riffs de guitares variant entre la clarté et l’abrasif nous replongent dans l’univers rock des années 90 comme Sonic Youth mais plus subtilement par le mystérieux groupe WU LYF. Mais contrairement au groupe mancunien, Pop Crimes se montre davantage en déambulant dans les rues de Roubaix dans un clip réalisé par Morgan Eloy & Ky Phung François N’Guyen. La bande nous partage un lot de bienveillance et de simplicité dans un monde tourmenté. My Friends est un excellent titre, il nous est en plus réconfortant.

NASTYJOE – Cigarette 

Qu’on se le dise directement, l’heure n’est pas à la rigolade. La boucle est bouclée. Le diptyque, à la manière d’un tableau, est résolu. La peinture sombre et angoissante que le quatuor post-punk bordelais NASTYJOE commençait à dévoiler il y a deux semaines a trouvé sa conclusion avec Cigarette.

Le 27 octobre, les quatre garçons nous embarquaient dans un trip existentiel et psychologique avec un premier clip intitulé Fentanyl. Cavalcade violente à mi-chemin entre post-punk survolté et massif, et indie pop rock parfaitement exécuté où il était question d’addiction, de mauvais choix inconscients et de dissonance euphorique dans nos différentes manières d’agir dans la vie.

Avec Cigarette, la crise d’angoisse est à son paroxysme. C’est la descente aux enfers. La prise de conscience trop tardive. La psychose est à son comble. 

Le morceau, beaucoup plus progressif et introspectif que son prédécesseur, fait l’effet d’un « blast », d’une mauvaise montée de drogue dont on ne réchappe pas. Le tempo, plus lent, permet aux différents synthés et guitares de se poser doucement jusqu’à l’explosion finale.

Le clip est littéralement la suite logique et chronologique de celui de Fentanyl. On y voit cette fois-ci les quatre membres du groupe plonger profondément dans leurs peurs, leurs craintes et leurs angoisses. Réalisée par Negative Visual, cette pièce de théâtre audiovisuelle est d’une puissance évocatrice et symbolique sans pareil. On se fuit nous-mêmes et nos parts d’ombres, mais on succombe souvent à la tentation malgré le mal que cela peut apporter, et cet aspect presque schizophrénique et contradictoire du genre humain est ici magistralement mis en scène avec des plans presque lynchéens dans lesquels la colorimétrie et l’acting nous enivrent à la manière d’un film.

Avec ces deux singles clippés, les NASTYJOE sculptent avec brio un univers bien à eux et une esthétique de plus en plus marquée, autant musicalement que visuellement. Est-ce un indice pour nous annoncer l’arrivée prochaine d’un album ? Seul le temps nous le dira.

Bernhari – Motel Gédéon

(Anthony)

Le canadien Alexandre Leclerc-Bernier aka Bernhari surgit sept ans plus tard après la sortie de son album l‘Ile Jésus. Et quel retour ! La partie instrumentale évoque avec tendresse et nostalgie sa romance à Paname et plus particulièrement à l’un des bars indie les plus mythique de Paris : Le Motel. Guère étonnant d’y voir ce lieu animé dans ce clip réalisé par Hrair Hratchian et le chanteur lui-même. L’endroit paraît ainsi si primordial et mémorable dans son cœur que les autres places emblématiques de Paname à travers ces images qui semblent s’immortaliser comme un lointain souvenir. Bien menés par les musiciens de Feu! Chatterton; les sonorités sont si enivrantes qu’on y laisse quelques larmes sur les dernières notes. C’est simple, on commence à écouter le morceau à se poser avec son casque et son verre et on finit par prendre dans les bras nos personnes les plus proches. Merci pour ce moment !

(Maud)

Si le froid de l’hiver et le temps des souvenirs a parfois raison de nous. Où est passé l’été ? Il est l’heure de se laisser porter par le dernier single de BernhariMotel Gédéon. Cet artiste québécois, à la fois auteur, compositeur et multi-instrumentiste, est accompagné des musiciens de Feu! Chatterton sur ce titre. Ils nous proposent un morceau à la fois doux et mélancolique. Le témoignage d’une histoire d’amour passée, la joie de l’avoir vécue, et la poésie du souvenir. (On pourrait la voir comme ça.)

Amis parisiens, vous le reconnaîtrez peut être. Plusieurs images du clip Motel Gédéon, ont été tournées au très sympathique bar Le Motel, dans le XIème. Réalisé par Hraïr Hratchian et Alexandre Bernhari, le clip se dessine dans une esthétique un peu vintage, des couleurs désaturées, du grain. Derrière les vitres du bar, on est plongé dans le temps de la fête, et l’après. Les coulisses, une fois la soirée terminée, c’est peut être cette danse, libre et solitaire. On découvre Bernhari, seul sur les marches du Sacré Cœur, et quelque part au Québec. Le soleil est au rendez-vous. Qu’importe le froid, il parvient à nous entraîner dans cette forme de mélancolie joyeuse, au présent.

Charlène Darling – Disparais

C’est officiel, on peut désormais désigner Charlène Darling comme une serial clippeuse ! 

On vous parle cette semaine de son dernier clip, et pas des moindres : Disparais. La chanteuse nous invite avec elle sur scène, dans un bar bondé et avec dans le public, des tonnes de personnes prêtes à bondir sur la star du jour. Charlène Darling met en abîme les défis que nous lance la société, savoir faire le tri dans ce qui est acceptable ou non pour nous, dans le comportement des autres humains. Elle se sert alors de ses pouvoirs surnaturels (définis par des effets spéciaux… spéciaux !) pour faire disparaître toutes les personnes problématiques qui se trouvent face à elle. 

Dans son texte, elle décrit pourtant les difficultés à tisser une relation avec quelqu’un, et un certain réflexe d’éloigner la personne quand l’intimité “Si je te regarde vraiment, je sais que c’est foutu pour moi”. Retournement de situation, c’est la personne qui s’intéresse réellement à qui elle est qui finit par la faire disparaître à son tour… De quoi interroger sur nos propres comportements, même défensifs. La chanteuse lie parfaitement la fiction à la réalité avec ce nouveau morceau, dont le clip vaut largement le détour !

Charlotte Fever – Miami

Charlotte Fever signe son grand retour cette semaine avec d’excellentes nouvelles ! Un premier album, Paris Cyclone, dont on vous parlera bien vite, et un nouveau clip : Miami. 

Quand les univers de Bonnie & Clyde et de Roméo & Juliette s’unissent dans une ambiance Tarantino plongée dans les 70s. Vous voyez l’idée ? Visuellement, ça claque, on vous l’assure. 

Charlotte Fever frappe fort avec ce clip, sorti en même temps que leur premier album cette semaine. Le duo se tapit dans l’ombre, à l’affût de l’occasion parfaite pour vivre le rêve américain. L’opportunité cette fois ? Un couple mêlé à des choses pas très nettes qui se retrouve tout d’un coup sans rien et laisse tout tomber, y compris la vie. Les bandits de l’ombre, Cassandra et Alexandre, débarquent alors pour leur reprendre tout ce qu’ils possédaient. Sur fond de pop-électro sombre et tragique, le duo nous fait voyager dans le Miami des années 70, où le rêve peut rapidement tourner au cauchemar. Une histoire digne des meilleurs scénarios, mise en musique et avec les voix iconiques des deux artistes, que demander de plus ! 

Et nous dans tout ça, on vous conseille vivement d’écouter Paris Cyclone, sorti le 10 novembre partout.

Binks Beatz x Gapman – Crew

Après la bonne réception du projet Prochaine Chévre, l’association entre le producteur Binks Beatz et le rappeur Gapman ne s’essouffle pas. Crew, c’est le nouveau single que signe ce duo qui en devient presque un trio si on rajoute le réalisateur @pouchkavisual à l’équation qui a pris l’habitude de réaliser les clips du rappeur lillois. 

L’esthétique ne change fondamentalement pas vraiment, on reste sur la trap et ses codes tout en plongeant dans le quotidien de Gapman. Ce dernier est fait de plus en plus de scènes qu’ils partagent avec son Crew. Élément central de ce nouveau visuel, le lillois compte bien montrer qu’il n’évolue pas seul et qu’à ses côtés il a une équipe bien préparée à l’accompagner le plus loin possible. Un esprit de groupe qui confère au visuel une vraie énergie, relevée par la production effrénée de Binks Beatz.

So La Lune – Freestyle 12TSUKI8NICHI

https://www.youtube.com/watch?v=vN2tOx-1M6w&ab_channel=SoLaLune

Si So La Lune avait habitué son public à un rythme de sortie soutenu, il s’est fait plus rare depuis la sortie de son album Fissure de vie. Enfin, plus rare, c’est si on omet de préciser qu’il a été appelé par plusieurs autres artistes et ce, allant de SCH à, plus récemment Favé en passant par Yung Poor Alo. En somme, tout le monde s’arrache le timbre de voix de l’artiste. 

Cette semaine, il est arrivé par surprise avec un nouveau freestyle et souvent, cela est plutôt de bon augure. Cette fois-ci, ça n’a de nouveau pas manqué, en étant attentif à certaines scènes du visuel réalisé comme à l’accoutumé par Orvs on pouvait se douter que quelque chose autour d’une salle de concert était en préparation. Bingo ! La fin du visuel annonce une tournée qui se finira au Zénith, rien que ça. 

Comme le montre le clip et cette arrivée en hélicoptère, So n’a jamais été aussi prêt de la lune et le 23 mai prochain, cette dernière sera à son Zénith.

Faubourg feat Jon Malkin – Je Suis à Mayotte

Pas contre un peu de chaleur et de soleil en ce sombre mois de Novembre ? Faubourg et Jon Malkin ont la solution pour vous avec : Je Suis À Mayotte.

Un morceau qui sent bon le soleil, la danse et le sable fin, un rythme doux et lancinant, et un refrain qui ressemblerait presque à une carte postale. Mais souvent, vous le savez, les apparences sont trompeuses.

Derrière cette sensation de carte postale, Faubourg cache une histoire bien plus sombre et personnelle : celle d’un garçon à la recherche de son père et de ses origines.

On peut l’entendre par moment dans les couplets mais cela devient bien plus évident à travers le clip de Juan Jonquères d’Oriola. Un récit parallèle où le passé et le présent se mêlent.

Si il garde l’idée de soleil et de douceur, le réalisateur propose de creuser plus en profondeur les thèmes du morceau, nous montrant la quête de ce jeune garçon, à la recherche d’un père qui ne semble pas vouloir se montrer. On regarde donc cette histoire qui se transforme lorsque l’enfant devient un adulte et que la quête semble continuer.

Car peu importe le succès, où le talent, l’absence d’un père laisse toujours un vide à combler, une faille qui traine et qui ne se referme jamais vraiment. La preuve avec la fin de la vidéo qui laisse un goût doux amer dans la bouche et dans les oreilles.