La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Sans plus attendre, voici la seconde partie de notre 206e sélection.
The Lostines – Full Moon Night
The Lostines, aka Casey Jane Reece-Kaigler et Camille Wind Weatherford, est un duo folk originaire de l’Oregon et établi depuis une dizaine d’années à La Nouvelle-Orléans, où elles se sont rapidement intégrées à une vibrante communauté d’artistes. Après des années à faire de la musique ensemble, Casey Jane et Camille s’apprêtent finalement à sortir leur premier album Meet the Lostines en avril prochain, sur le label Gar Hole Records.
Le premier extrait de cet album, Full Moon Night, est un morceau dont la couleur et les harmonies vous rappelleront certainement les girls band des années 60. Le clip, réalisé par Rett Rodgers, voit les Lostines naviguer sur un bateau à voile, de jour puis de nuit, et marcher sous la pleine lune, déplorant un amour perdu. Entre des paroles intemporelles de nostalgie amoureuse et une instrumentation plutôt moderne, le morceau trouve le bon équilibre entre un ancrage traditionnel et une bonne dose d’originalité, dont regorgent les Lostines.
Bolis Pupul – Ma Tau Wai Road (with Salah Pupul)
Cette semaine, on a eu le plaisir d’échanger avec Bolis Pupul de son album Letter To Yu. Au cours de la conversation, on a notamment parlé de Ma Tau Wai Road qu’il partage avec sa sœur Salah Pupul. Des retrouvailles musicales puisqu’ils ont partagé ensemble le projet Hong-Kong Dong au milieu des années 2010.
Ma Tau Wai Road est un morceau qui semble condenser le mieux la musique voulue par Bolis sur ce projet ; à savoir un dancefloor spirituel qui laisse apparaître autant ses influences musicales occidentales que celles de ses racines orientales. Un pont parfait pour un morceau où il raconte l’importance de sa mère et la reconnaissance infinie qu’il éprouve pour tout ce qu’elle a pu leur léguer à sa sœur et lui. Logique donc qu’il laisse à sa sœur le soin de poser sa voix cristalline sur des mots qu’ils partagent tous les deux.
Comme la majorité de l’album, ce morceau est une œuvre de reconnexion à ses racines, un moyen de se retrouver et de grandir malgré la peine. Le geste visuel devait donc aussi correspondre à cette idée. Bolis & Salah Pupul sont donc partis filmer des images lors d’un trip à Hong-Kong, le premier de Salah, où ils sont allés se recueillir dans les lieux importants de la vie de leur mère. On regarde ses images, cette reconnexion intime qui se transforme aussi en redécouverte entre un frère et une sœur qui passe à nouveau beaucoup de temps ensemble.
Beau et émouvant, Ma Tau Wai Road est une des pierres angulaires de Letter To Yu, le premier album de Bolis Pupul à paraître le 8 mars prochain. La semaine qui précède, on aura le plaisir.
Régina Demina — Mon Miroir
Avec Mon Miroir – extrait de Tomie sorti le 14 février – Régina Demina clôt un triptyque musical débuté en 2022, composés de trois EP, Dreamcore (2022), Inframince (2023) et Tomie (2024). Régina Demina joue une fois de plus – comme elle sait si bien le faire – avec les apparences pour les rendre si ce n’est trompeuses du moins illusoires. Elle compose des pièces sonores en jouant sur les codes des contes pour enfants, à la fois tendres et inquiétants. Ce Miroir – aux pouvoirs magiques – pourrait être celui qu’interroge la Reine dans Blanche Neige ou celui du Riséd dans Harry Potter dans lequel on risque vite de s’y perdre.
Dans ce monde fait de faux semblant, une naïveté manifeste peut cacher une manipulation latente. De par ses multiples facettes, Mon Miroir nous attire autant qu’il nous fascine. Fermez les yeux et laissez-vous porter par la voix de Régina Demina. Ouvrez-les et fouillez du regard les images imaginées par Lou Fauroux pour illustrer la chanson.
ROSE TIGER – When You’re Here
Il est des jours où l’on prend plaisir à se créer des souvenirs tant ils nous apparaissent agréables. On les garde enfouis au fond de notre mémoire, bien à l’abri, afin de pouvoir les ressortir de temps en temps, en souriant. La vidéo – filmée par Clara Guizard – de When You’re Here de Rose Tiger fait référence à un de ces souvenirs qu’ils se sont construits, que nous nous sommes construits, un jour de juin 2023. L’été prenait ses marques à Paris. La chaleur présente, mais pas encore trop intense, avait assoupi un quartier de la Bourse d’habitude si actif en fin journée.
Rose Tiger qui jouait ce soir-là au Truskel, nous a emportés, le temps d’un concert, dans son univers chamarré. Le trio composé de Wendy (Cyprien Jacquet), de Camelia (Irene Gonzalez) et d’Abby (Domi Hawken) sert un Glam Rock aux vertus jubilatoires qui nous propulsent hors tout repère temporel. Simple, efficace et bigrement bien structuré. Écoutez et laissez-vous séduire (ce n’est pas pour rien que la vidéo est sortie un 14 février). Quant à nous, nous scrutons l’agenda des concerts en espérant les revoir bientôt sur scène.
DÉVORE – Silent Park
On s’envole vers les contrées orientales de l’Alsace et plus particulièrement de Strasbourg pour y découvrir la mue du duo DÉVORE, qui sort cette semaine son tout premier morceau. C’est toujours un moment particulier dans la vie d’une formation, et c’est d’autant plus émouvant de pouvoir en parler. Les deux compères ont déjà prévu un EP dont Silent Park est le premier titre à parvenir jusqu’à nous. Des vines très électro-pop, presque new wave (ça fait penser même penser au Depeche Mode d’il y a quelques années, avec ces synthés et la voix grave).
C’est très vite efficace et entêtant, on secoue la tête de gauche à droite (et inversement) en découvrant le refrain. Côté images, on est dans le simple et l’efficace, sans chichi, mais avec une DA claire de bâtiments industriels donc les tons ternes contrastent avec le bleu du ciel. L’utilisation d’éléments géométriques pour servir de plan de transition est une très belle idée qui donne un chouette rythme aux images. Bref, une réussite au premier essai, c’est à saluer et on attend déjà la suite avec impatience !
Justice – Generator
Splendidement captivant sur le plan visuel ! Les maestros de Justice nous offrent, à la suite de One Night/All Night, un second opus visuel en ce jour de la Saint-Valentin, mettant en scène l’imposant : Generator.
Indubitablement déstabilisant pour certains, mais ensorcelant pour nous. Libéré en cette journée consacrée à l’amour, tel que mentionné précédemment, Generator orchestre un moment intense de communion métallique. Deux entités façonnées de chair et de fer décident, par leurs propres moyens, de capturer un instant de connexion intime entre ces deux programmes. Nous sommes alors transportés dans une esthétique visuelle puissante. La relation entre nos deux protagonistes est sauvage, s’inscrivant dans l’idée de proposer un véritable abandon.
Sublimé par la photographie, ce clip s’immerge dans des chocs et des nuances de lumière, créant une atmosphère à la fois intime et brutale. Tout cela, bien entendu, pour magnifier les charges sonores électriques que propose ce morceau, nous proposant, tel le duo français sait si bien le faire, un interlude suspendu avec une mélodie plus contemplative et funky. Pour repartir avec grâce, ainsi qu’une ultime ascension en puissance, pour conclure avec la fin apparente de ce moment d’amour et la destinée de nos deux protagonistes.
Encore un peu de patience jusqu’au 26 avril pour découvrir ce nouvel album, et jouissons sans aucune retenue de ce titre.
DIIV – Brown Paper Bag
Enfin ! Nous voici parvenus au cœur d’une des délicieuses promesses musicales que l’année 2024 nous réserve, et quelle qualité dans cette offrande. Le retour tant attendu du groupe de shoegaze le plus éminent depuis plus d’une décennie : DIIV. C’est en ce 15 février que le quatuor originaire de New York nous délivre sans retenue leur dernier bijou musical, baptisé Brow Paper Bag. À l’écoute de ce morceau, se dessine un retour qui s’annonce comme une réminiscence plus profonde des racines mêmes du groupe.
Brown Paper Bag, c’est un plongeon dans les abysses de l’esprit, où chaque facette se dévoile avec une intensité captivante : la douleur, les erreurs, les sommets et les creux. Chaque mot semble être une émotion mise à nu, dépourvue de tout artifice. Nous ressentons cette sensation de tourbillon, comme si la vie elle-même formait une danse circulaire.
Pourtant, au cœur de ce tumulte émotionnel, émerge une puissante force. C’est narrer le sourire au milieu du chaos, embrasser ses erreurs comme si c’était la seule voie à suivre. DIIV nous suggère que même dans la douleur, une lueur d’espoir peut être décelée. Cependant, ce n’est pas tant pour le message générique, mais pour la sincérité qui transparaît que nous accueillons avec joie le retour des musiciens. C’est surtout pour ces riffs de guitare saturés et méditatifs, évoquant une source authentique d’harmonies à la DIIV, que le groupe ne nous avait pas fait partager depuis plusieurs années maintenant.
Continuons à contempler Brown Paper Bag jusqu’à la sortie de l’album prévue pour le 24 mai.
DITTER – ME, MONEY & POLITICS
Avant de parler musique, on aimerait saluer l’excellence de DITTER en matière de soutien footballistique. Car oui, on a bien remarqué l’écharpe du RC Lens portée par François dans la vidéo de Me, Money & Politics. Et si certain.e.s membres de La Face B ne seront pas d’accord, on tient à affirmer que comme Tony Vairelles, le cœur de La Face B est Sang & Or.
Ceci étant dit, revenons à nos moutons, à savoir la musique. Cette semaine DITTER a donc sorti son premier EP qui porte le nom de ce qui guide le monde : Me, Money & Politics.
L’ego, l’argent et les choix que l’ont fait. Tout un programme que DITTER traite en permanence avec une sérieuse autodérision, une rage punk dans un carcan pop. Preuve en est avec le morceau qui donne son titre à l’album, petit banger brutaliste qui risque de casser la nuque d’un grand nombre de personnes.
Un morceau imparable qui secoue autant nos corps que nos esprits.
Pour l’incarner sous la caméra de Marge Vigneau, le trio se transforme en gang d’affreux petits trolls, incarnant d’une certaine manière la trinité déviante qu’ils racontent dans leur morceau. On les suit donc dans la société, semblant vouloir malmener, violenter et s’imposer à la face du monde … Mais est-ce eux qui baisent le monde ou le monde qui les baise ? La question est à poser quand on voit le grand changement, le chasseur devenir la proie, la peur changer de camp.
Car au final ce que nous raconte Me, Money & Politics c’est que l’on a pas à être l’esclave de choses qui veulent nous diriger.
Et si au final DITTER était à la musique ce que Fight Club est à au cinéma et à la littérature ? Honnêtement on en est pas loin et ça met nos cœurs en joie.
On vous conseille donc de vous préparer, de faire vos gammes de lalala et de nous retrouver avec DITTER à Petit Bain le 11 avril prochain.
HEDENA – KNOW WHAT YOU SAY
La musique est le moyen le plus simple pour s’autoriser à voyager et à découvrir de manière perpétuelle des choses venues des quatre coins du monde.
Cette semaine, c’est donc en Italie qu’on pose aussi nos oreilles pour aller à la rencontre d’Hedena, qui dévoile cette semaine Know What You Say.
Une efficacité qui ne rejette jamais la délicatesse, des orchestrations puissantes qui laissent malgré tout s’exprimer les voix, le duo navigue avec ce premier morceau dans un univers qu’on apprécie, proche d’artistes tels que Son Lux, Moderat ou The Blaze.
Danser la tête dans les étoiles, s’autoriser l’évasion pure et simple à travers un morceau qui laisse échapper l’esprit tout en ancrant fermement nos pieds sur le dancefloor, Know What You Say est une belle réussite de la part d’Hedena.
Pour l’accompagner, Kevin Froly réalise un clip magnifiquement chorégraphié dans lequel on découvre deux êtres esseulés et différents qui se retrouvent perdus au bord de la mer, se découvrent, se retrouvent et se libèrent à travers la danse et l’amour.
Une vidéo superbement mise en scène qui en appellera d’autres pour Hedena. En attendant la suite, on se repasse Know What You Say.
Caleb Landry Jones – Corn Mine
Caleb Landry Jones sort cette semaine Corn Mine, une balade kaléidoscopique de 4 minutes, hypnotique et entêtante. L’univers du musicien/acteur américain, que ce soit dans des films (X-Men First Class, Nitram, Finch…) où dans sa musique, est étrange et décalé et le clip qui accompagne le morceau, réalisé par Lewie & Noah Kloster, l’est tout autant. Une excursion dans une mine de maïs habitée par CLJ et par des personnages dessinés par lui.
Si ses trois premiers albums étaient quasi injouables sur scène, Hey Gary, Hey Dawn, son nouvel opus prévu pour avril, a été pensé entièrement pour le live. Le musicien/acteur américain est actuellement en tournée aux U.S. et on espère le voir bientôt de ce côté de l’Atlantique !
Hey Gary, Hey Dawn sortira le 5 avril sur Sacred Bones.
Noé Preszow – Prière de n’pas déranger
Alors que [prèchof], son nouvel album vient de sortir, Noé Preszow sort le clip du morceau Prière de n’pas déranger. Un titre de variété aux accents rock, nous rappelant parfois des groupes des années 1980 tels que Téléphone. Fidèle à lui-même, l’artiste garde son écriture saillant et sensible. Le chanteur y évoque le besoin de se retrouver seul face à ses failles, de s’isoler. « Ce n’est pas vrai que les absents ont toujours tort, et que c’qui ne tue pas rend forcément plus fort. »
Elisa Baudoin réalise le clip de Prière de n’pas déranger. Elle était précédemment derrière des clips de Janie, Terrenoire ou November Ultra. Cette fois-ci aux côtés de Noé Preszow, la réalisatrice joue avec les textures et atmosphères photographiques. On aperçoit le chanteur accompagné de musiciens, jouant en live tandis que les plans changent au fur et à mesure d’esthétique.
Pandapendu – Pyjama
Après Fajitas et Parasol, Yann Olliver sous le nom de Pandapendu continue de glisser et défend sa flemme attitude. Si on a tous un animal totem, ou si l’on pense être la réincarnation d’un animal, l’artiste lui aura bien choisi le sien. Tout doux, un peu ballot, dormeur et extrêmement attachant. Pyjama est donc une chanson toute trouvée pour un lendemain de cuite, quand les oreilles encore bourdonnantes de la veille nous imposent de rester au lit.
Le second degré est un art que Pandapendu maîtrise à la perfection un peu à la manière d’un Sebastien Tellier. L’équilibre est juste et précis et parvient parfaitement à nous faire lâcher prise. On sourit en écoutant les paroles et on se laisse emporter tant la rythmique pop est entraînante. Il faut se rappeler que Yann Olliver vient de The Craftmen Club et de Thomas Howard Memorial, autant dire que rien ne lui fait peur et que ce petit virage surprenant et drôle nous démontre que ce gars-là peut tout faire.
girl in red – Too Much
girl in red est enfin de retour ! Avec Too Much, l’artiste nous emmène dans son quotidien, où elle affronte constamment le jugement de ceux qui n’acceptent pas sa façon de vivre pleinement, sans jamais restreindre ses émotions ou diminuer son ressenti.
Réalisé par Fiona Jane Burgess en collaboration avec la chorégraphe Holly Blakey, le visuel renforce la puissance émotionnelle de la chanson à travers un symbolisme poignant. Alternant entre mise en scène littérale et simples moments de vie, on y voit girl in red se sacrifier pour sa relation, mais être confrontée en échange à la froideur et à l’indifférence de celle-ci. Entre soupirs agacés et regards méprisants, l’artiste subit tous les signes d’une relation à sens unique et la douleur qui l’accompagne. Désespérée d’attirer ne serait-ce qu’un semblant d’attention de la part de sa copine, elle va jusqu’à se planter un couteau dans le cœur, tentative qui reste vaine puisqu’elle n’obtient que davantage d’indifférence.
Ce single prometteur est le premier extrait du deuxième album de l’artiste, I’M DOING IT AGAIN BABY !, qui sortira en avril prochain. Trois ans après son premier album, girl in red semble déterminée à rester fidèle à elle-même, sans se laisser abattre par ceux qui la jugent “Too Much”.
Eat-Girls – Canine
Près de trois ans après leur premier EP du même nom, le génial trio Eat-Girls nous présente son nouveau single Canine avec un clip hyper travaillé, entre film d’épouvante et esthétique luminescente. Ce travail on le doit à la collaboration entre Nathan Carême, Côme Rollet Manus et Shanna Warocquier, qui ont su créer ce cocon visuel harmonieux pour la musique hyperpop / post-punk fugitive et un brin ironique du groupe. Canine, avec ses sonorités profondes et éthérées, nous saisit et nous emporte. Cela n’annonce que des choses excitantes, bonnes pour la suite, car pour sûr Eat-Girls fera partie intégrante du paysage musical français en 2024.
Vampire Weekend – Gen-X Cops
Qui ne s’est jamais laissé porter par les célèbres sons de Vampire Weekend ? Le mythique groupe de rock américain revient cette semaine avec la sortie de Capricorn et Gen-X Cops. Petit zoom sur ce dernier single, qui nous a séduits et entraîné dans une course folle, assurément empli de dynamisme.
Réalisé en collaboration avec l’artiste Steven Siegel, on est projeté dès les premières secondes dans un clip, qui nous tiendra en haleine du début à la fin. Démarrage en trombe ! Le tableau repose sur une déambulation frénétique, dans un métro presque désert, la nuit. L’enchaînement des images est rythmé par la batterie. Si la scène est récurrente, parfois presque obsédante, les images évoluent petit à petit avec un passage au négatif. Les visages des membres du groupe apparaissent furtivement, comme si on les avait presque rêvés. Les lumières de la ville se superposant à celles du métro, deviennent des tableaux abstraits, et énigmatiques.
Ce qui est agréable c’est ce contraste. Gen-X Cops est un son rock, mais qui conserve une certaine douceur, portée par les voix, les notes au piano en fin de morceau. La surprise avec le rythme haletant du clip est au rendez-vous, et nous donne envie de continuer à les suivre !
Karkwa – Nouvelle Vague
Karkwa nous reviens avec un court-métrage surpuissant pour illustrer la chanson Nouvelle Vague, issue de leur album Dans la seconde paru à la rentrée dernière.
Réalisé par Mathieu Dupuis, le clip nous transporte entre la réalité et l’inconscience, nous faisant poser des questions sur la place de l’imaginaire et de la création dans un monde qui a tendance à la mettre au second plan. L’art fini par nous traverser comme une vague impossible à dompter, trop forte pour céder à la pression qui nous semble imposée. Le court-métrage est sublimé par le travail d’effets spéciaux de Rodeo FX qui vient colorer et renforcer la puissance du message de la chanson.
Karkwa nous offre ici un réel chef-d’œuvre pour les yeux et les oreilles, et il nous tarde de voir ce que le groupe québécois nous réserve pour la suite…