Les clips de la semaine #232 – Partie 1

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Tout de suite, la première partie de notre 232ème sélection.

Bon Enfant – Demande spéciale

Comme si on ne les avait jamais quitté, Bon Enfant est de retour cet automne avec un troisième album, Demande spéciale, prévu pour le 15 octobre chez Duprince.

Entre tournées internationales et projets solos excellents, le quintette de Montréal parvient quand même à se retrouver et à enchainer un troisième album en à peine quatre ans. Une régularité qui n’empêche pas l’excellence tant Bon Enfant s’améliore album après album, peaufinant une musique rock mais qui s’ouvre à tous les spectres possibles.

La preuve avec leur dernière tune, Demande spéciale qui donne son nom à l’album. Autant le dire de façon claire, on tient là un véritable tube, un morceau direct, entêtant, dont le rythme s’imprime dans nos esprits dès la première écoute et qui est porté par le chant affirmé et puissant de Daphné Brissette.

Flavie Lemée prend toute l’énergie de ce superbe morceau et la transfère sur nos rétines avec la vidéo qui accompagne désormais le morceau.

On suit ainsi Daphné au coeur de Montréal, habitée par une force vitale débordante qui la pousse à courir et à danser partout, tout le temps, d’un karaoké à un stade de baseball en passant par les rues de la ville.

Un clip qui donne le sourire mais qui rappelle aussi une vague 70’s et certains classiques de la comédie musicale de l’époque. On se laisse alors entrainer par les aventures de Bon Enfant et comme dans le clip, on a bien envie d’applaudir à la fin.

Un petit apéritif sonore et visuel en attendant l’arrivée de leur superbe troisième album qui, on en est sûr, va habiter notre automne et notre hiver jusqu’à retrouver à nouveau Bon Enfant sur scène.

EggS – Head In Flames

Eux aussi nous avaient manqué. Deux ans après l’exceptionnel A Glitter Year, EggS s’apprête à faire de nouveau chavirer nos cœurs et nos oreilles et annonce l’arrivée de Crafted Achievement, un titre à l’ironie bien senti mais qui, au final, pourrait s’annoncer prémonitoire.

En tout cas, Head In Flames, envoyé en éclaireur, annonce la couleur. Si le groupe, métamorphe et fascinant, se veut toujours influencé par la musique indé américaine des 90’s, on ne peut s’empêcher, de notre côté, d’y voir un pendant français à Belle & Sebastian, en un peu plus énervé.

En soignant la production, ajoutant à la musique des éléments comme la guitare lapsteel ou en mettant en avant le saxophone tout en gardant des éléments centraux de leur musique (le chant de Charles, l’importance de la rythmique basse-batterie, le contrepoids des voix féminines) EggS nous charme sans forcer et nous rappelle à quel point la scène indé française est belle, vivante et fascinante.

Comme on est jamais mieux servi que par soi-même, c’est Manolo Freitas, bassiste du groupe, qui s’occupe de la réalisation du clip et nous livre une vidéo aux accents DIY bien sentis.

En s’amusant à faire vivre des photos, et en les importants dans des éléments colorés et dessinés, il fait vibrer l’indicible et anime le figé de la plus belle manière pour laisser transparaitre à la fois l’énergie de EggS mais aussi son histoire et sa saveur originelle.

Désormais, il ne nous reste plus qu’à attendre le 1er novembre pour l’arrivée de l’album, accompagné, on l’espère, de nombreux concerts.

CONTREFAÇON – ALMA

On l’attendait, c’est désormais officiel : CONTREFAÇON livrera son deuxième album en janvier 2025.

Après un premier extrait au visuel mystérieux, le collectif musical et visuel nous livre les premières clés de compréhension de l’histoire qui nous attend : un monde dystopique ou la musique n’a plus le droit d’être produite que par l’intelligence artificielle et où une police spéciale (l’ALMA donc) est chargée de traquer et détruire les poches de résistance.

Au milieu de ce marasme ambiant, de cette violence qui pourrait bien s’avérer prophétique, on retrouve un policier (joué par Antoine Cromback, acteur présent dans les clips de CONTREFAÇON depuis le tout début) qui semble se poser des questions sur le bien fondé de sa mission.

Comme toujours avec le quatuor, la musique nourrie le visuel et inversement. C’est une nouvelle fois le cas ici, où l’ambition d’un projet plus long va de paire avec l’envie de réaliser une histoire, de proposer un véritable film, poussant le groupe à nous transmettre ses interrogations et ses obsessions de manière différente, privilégiant l’image au texte.

ALMA, le morceau est un titre instrumental qui semble porter en lui toutes les obsessions musicales de CONTREFAÇON : une musique brutale et dansante qui porte en elle une sensibilité forte et un sens de la mélodie assez dingue, laissant percer dans sa sauvagerie des pointes de douceurs et de tendresse qui transmutent une musique de rave en quelque chose de plus émotionnel et touchant. Avec cette volonté de ne jamais vouloir choisir, le groupe nous offre un projet mutant, libre et qui nous touche énormément.

On a hâte d’écouter la suite.

Amyl & The Sniffers – Big Dreams

Depuis 2016 année de leur création, Amyl & The Sniffers ne cesse de grandir et de gravir les échelons avec une insolente facilité. Avec Amy Taylor comme leadeuse incontestée, charismatique et super badass’, le groupe, branché non-stop sur du 220 volts, nous prépare pas à pas à la suite.

Quelle bouffée d’air frais que de retrouver titre après titre le cyclone Amyl & The Sniffers ! Le groupe australien revient avec un troisième titre du très attendu Cartoon Darkness (vite le 25 octobre !). U Should Not Be Doing That, Chewing-Gum et maintenant Big Dreams, indéniablement le coup de cœur de la semaine.

Big Dreams est une surprise de taille. Le titre rétrograde côté intensité et pourtant il n’en est pas moins prenant et puissant. Pas de limites pour le quartet, nul doute qu’ils savent s’illustrer sur tous les tableaux. Ce morceau est assurément notre titre préféré tant son côté contemplatif nous régale. 

Avec la nostalgie comme huile de moteur et l’espoir comme carburant, Amyl & The Sniffers nous conduit sur une route transitoire, à mi-chemin entre deux cycles.

À travers ce clip réalisé à la manière d’un plan séquence, Amy, Declan, Gus et Brice fuient leurs vies, guidés par le ronflement des motos qui les amènent dans la même direction. Ou bien serait-ce pour se sauver eux-mêmes ?

Ici, il est question de fuir comme si notre souffle dépendait de cet acte vital. Fuir pour survivre et démarrer un nouveau cycle. Fuir pour croire en sa vie. Fuir ce quotidien de pacotille dont la charge mentale tient beaucoup trop à des préoccupations financières.

Et enfin se réaliser soi-même et montrer pleinement un potentiel jusque là passé sous silence.

Big Dreams, c’est à la fois l’espoir et la désillusion. On aspire à un avenir meilleur mais le quotidien n’est pas toujours à la hauteur de nos rêves. Pour briser cette routine, il faut s’émanciper. 

Quoi de mieux que de prendre la route ?

Clara Luciani – Tout pour moi

Clara Luciani est de retour ! Après Sainte-Victoire en 2018 et Cœur en 2021, la chanteuse revient avec son 3e album solo Mon sang annoncé pour le 15 novembre prochain. On vous parle cette semaine de Tout pour moi, l’un des deux extraits déjà dévoilés.

Déjà près de 700 000 vues en une semaine pour le clip de Tout pour moi. L’engouement du public pour Clara Luciani ne se dément pas. On peut dire que la chanteuse, qui s’était un temps éloignée des projecteurs pour donner naissance à son premier enfant, signe un retour réussi ! Dans ce nouveau titre, composé avec Sage des Astral Bakers, Clara Luciani clame son amour infini et absolu pour son fils. Des paroles belles, sensibles, accompagnées de sonorités pop toujours aussi entrainantes.

Côté clip, le réalisateur Hans Neumann s’est totalement inspiré des paroles pour mettre en images le morceau, en particulier celles du refrain « T’es mon Amérique, t’es mon cinéma, mon rollercoaster, mon Alléluia ». Le clip démarre par un gros plan sur une petite perle tenue délicatement entre ses doigts, métaphore de son enfant « t’es qu’un grain de poussière sur cette terre ». Puis on « dézoome le planisphère » pour voir Clara Luciani, toujours seule à l’écran, dans une succession de plans aux ambiances différentes : dans la nuit étoilée, en train de marcher devant des montagnes qu’on devine américaines, dans un café à l’esthétique très cinématographique des années 20, enceinte dans une robe blanche entourée de sculptures blanches, comme pour dire la beauté et l’intemporalité de son amour.

Ecrit pendant la grossesse de la Clara Luciani, Tout pour moi témoigne du profond bouleversement qu’est la maternité. Un bouleversement qui semble avoir traversé l’album jusque dans son titre. Rendez-vous dans quelques semaines pour découvrir l’album et dès le mois de janvier 2025 pour retrouver Clara Luciani sur scène.

Billie Eilish – Birds of A Feather

Billie Eilish a sans doute réalisé l’un des plus grands et beaux tours de force de l’année 2024. Comme nous l’avions sur le site à la sortie de HIT ME HARD AND SOFT, la californienne est parvenue à concilier complexité et forme concise pour nous offrir un disque tout bonnement superbe. Ce vendredi 27 septembre fût marqué par la sortie du clip de l’un des titres les plus populaires de ce dernier disque : BIRDS OF A FEATHER

Le morceau – qui avait notamment été interprété lors de la cérémonie de clôture des JO cet été, évoque une histoire d’amour saine, qui emplit son narrateur de chaleur et d’optimisme. Ceci est retranscrit à la vidéo par des plans successifs pendant lesquels on observe Billie Eilish et ses yeux bleu océan hypnotisants léviter dans une salle vide. Ce voyage dans les airs se prolonge dans différents endroits, le sourire aux lèvres, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Comme un oiseau qui vole au-dessus de nous, plein d’insouciance et de volupté.

Notre chronique de HIT ME HARD AND SOFT de Billie Eilish est toujours disponible sur La Face B.

WarEnd – SUKUNA

SUKUNA est un single faisant parti de l’album EMC (Etats Modifies de Conscience). SUKUNA est une chanson introspective et sombre qui plonge dans les conflits internes de WarEnd. Il utilise des images puissantes pour explorer la lutte avec ses propres démons, le poids de la célébrité et des relations, et la quête d’authenticité dans un monde rempli de superficialité.

On sent sa Lutte interne dans laquelle il est en proie à des ténèbres personnelles et se bat pour ne pas sombrer dans ses propres démons.  WarEnd souligne qu’il n’est plus la même personne qu’il était, ayant traversé des expériences difficiles qui l’ont changé et transformé.

Dans ses textes en général et SUKUNA en particulier, la critique du matérialisme et des relations superficielles est omniprésente, avec une mise en avant de la loyauté et de la sincérité comme valeurs fondamentales. On ressent sa désillusion et son besoin de Solitude et d’isolement. Même entouré, WarEnd se sent souvent seul dans ses combats, visitant « les portes de l’enfer » régulièrement.

WarEnd confirme qu’il est un artiste aux multiples facettes mais surtout à la double personnalité et le clip le montre bien avec des images aussi sombres que cinematiques. Le clip produit par Leo Bouloumié illustre la complexité du personnage de WarEnd, plongé au cœur d’un hôpital psychiatrique désaffecté. 

CLAVICULE – All These Boys

Quoi de mieux pour les rennais de CLAVICULE afin de nous tenir en haleine que de proposer un nouveau morceau un mois avant la sortie de leur nouvel album intitulé Incoming Blaze.

On prend une bonne dose d’air frais en se retrouvant au beau milieu des grandes contrées nord-américaines, genre Death Valley, mais à l’image des premières images introductives du clip, il semblerait bien que le combo nous la fasse à l’envers… (Allez, dites le nous les gars, il a été tourné dans quelle campagne française ce clip ?!).

Il n’en demeure pas moins que leurs mélodies punk-rock nous font oublier que sonne la fin de l’été, alors préparez-vous à faire bonne réception à ce nouvel album qui sera, à n’en pas douter, à écouter sans modération et indispensable à vos longues soirées d’hiver…

Tiakola x SDM x Liim’s – PLAISIR NOCIF

Il faut l’admettre, on triche un peu, sachant que le clip est sorti la semaine dernière. Mais après avoir pris le temps d’analyser les 14 clips de Tiakola, un léger retard est pardonnable. Pour sa nouvelle mixtape BDLM Vol. 1 (qui explose les scores), le Parisien s’est lancé dans le défi fou de sortir un clip pour chacun des 14 morceaux. Un pari relevé avec succès, en partie grâce au réalisateur Alex Haze. Un travail titanesque dont il était impossible de passer à côté.

Notre choix s’est porté sur le clip de Plaisir Nocif, en featuring avec SDM et Liim’s. Les trois rappeurs évoluent dans un magasin de luxe, habillés en costard pour coller à l’ambiance du morceau. La complicité entre Ocho et Tiakola est bien connue, mais elle se fait toujours sentir, notamment grâce à leurs voix qui s’entremêlent pour un refrain hyper accrocheur. Liim’s n’est pas en reste, avec un couplet plus léger qui apporte un bon équilibre au son.

On aurait pu choisir le clip de Fast Life & Famille, Y.J, ou PING PONG, tant chaque vidéo offre un univers unique. Lors d’une interview avec Konbini, Alex Haze a indiqué que tout s’est déroulé de façon naturelle, et ce, en seulement trois semaines! Un grand bravo à eux pour l’idée et la qualité du projet.

Aujourd’hui incontournable, Tiakola s’est rapidement imposé sur la scène avec son style unique et son choix assumé de proposer un contenu mainstream, prouvant qu’il est possible de faire de la musique populaire tout en garantissant une grande qualité. Avec des idées pertinentes, une réalisation maîtrisée et des sons redoutablement efficaces, il est évident que le Parisien se positionne comme la figure de proue du rap français actuel.

We Are Wolves – Attention

Attention, We Are Wolves débarque ! Le combo québecois annonce l’arrivée de son prochain album NADA, chez Simone Records, avec un nouveau titre, très justement intitulé Attention.

Attention nous invite à danser sur un monde au bord de la destruction. C’est plus ou moins ce que nous dit We Are Wolves dans un texte remplit d’ironie et de recul qui joue avec les sonorités pour nous faire secouer la tête en rythme. Attention mêle avec une précision presque scientifique énergie punk et éléments plus électroniques pour nous entrainer avec elle dans une transe expiatrice qui fait énormément de bien. Car quand tout va mal, il nous reste toujours la musique pour nous déchainer et oublier, le temps d’un morceau, nos problèmes.

La vidéo qui accompagne le morceau est à son image, délirante, un peu dérangeante, souvent psychédélique, elle nous entraine dans un monde en négatif, histoire de voir l’envers des choses et de découvrir l’envers des choses , là où les choses ne sont jamais ce qu’elles semblent être.

Percutant et jouissif, ce morceau de We Are Wolves fait énormément de bien. Forcément, on en demande plus !

Bon Iver – S P E Y S I D E

Lorsque l’on est perdu, il est souvent nécessaire de revenir là où tout a commencé. C’est sans doute ce qu’a du se dire Justin Vernon, aka Bon Iver, après une pause de cinq ans qui aurait pu durer bien plus à en croire l’artiste.

C’est donc avec quelque chose de plus dépouillé et de plus évident dans le texte que Bon Iver revient. S P E Y S I D E, de part sa simplicité et sa force émotionnelle est le genre de morceau qui brise un cœur pour mieux le reconstruire, sorte de classique instantané qui prouve que l’américain n’a rien perdu de sa force émotionnelle et de son talent.

Transformant une lettre écrite à ceux qu’il a blessé en chanson, Bon Iver prouve tout le talent de conteur qu’il a en lui et la portée universelle évidente de sa musique. S P E Y S I D E s’écoute et se vit, s’accrochant sans problème à nos propres émotions et histoire, comme si la chanson avait été écrite spécifiquement pour celui qui l’écoute.

Ce sens du dépouillement, on le retrouve aussi dans la vidéo réalise par Errin Springer. Dans un noir et blanc simple et dépouillé, on regarde Bon Iver évolué dans sa solitude, sorte de cowboy solitaire dans sa cabane face à la mer qui se déchaine.

Une manière de l’institué en une sorte d’icône bouleversante et bouleversé, ce qui, au fond, il a toujours été.

S P E Y S I D E est le premier extrait de SABLE, nouvel EP de Bon Iver prévu pour le 18 octobre prochain.

Sierra Ferrell – Lighthouse

Notre singer-songwriter américaine adorée Sierra Ferrell nous offre aujourd’hui une version alternative acoustique de son titre Lighthouse, qui fait partie de son dernier album Trail of Flowers sorti en mars dernier. 

Alors que l’enregistrement original est riche en cordes et harmonies, cette nouvelle interprétation réduit l’arrangement à la voix principale et à la guitare de Sierra, rappelant la série de performances solos sobres et saisissantes qui l’ont faite passer du statut de vagabonde voyageant en train à celui de révélation désormais incontournable de la musique américaine.

La video de l’enregistrement, simple et féerique, a été filmée au studio de Gary Paczosaà Nashville. 

Retrouvez notre chronique de l’album ici

Keziah Jones – Melissa

Après plus de dix d’absence (Captain Rugged – 2013), Keziah Jones revient avec le titre Melissa qui fera partie du prochain album , premier album live prévu pour le 25 Janvier 2025. Alive & Kicking est mixé par Russell Elevado (Alicia Keys, D’Angelo) et distribué par le label Because. Melissa est une ballade tout en soul et douceur, et parle de la pureté des sentiments d’un premier amour.

Le clip, réalisé par le collectif Meska, est tourné dans le Canyon du Diable, dans l’Hérault. Une mise en scène simple et esthétique dans laquelle Keziah Jones, torse nu avec une guitare blanche, chante pendant que la caméra tourne autour de lui.

Nieve Ella – Ganni Top (She Gets What She Needs)

Avec Ganni Top (She Gets What She Needs), la nouvelle it-girl de la pop Nieve Ella ouvre un nouveau chapitre de sa carrière. Tout juste un an après la sortie de son premier projet, qui l’a tout de suite placée parmi les artistes de la scène indie à suivre sans plus tarder, c’est avec un nouvel univers plus pop-rock qu’elle revient sur le devant de la scène. 

Ce nouveau titre aux accents punk pour le moins surprenants nous permet de la découvrir plus confiante. Là où on la sentait se restreindre dans ses précédents morceaux, c’est une véritable révélation de la voir s’épanouir autant dans ce nouveau genre. Entre paroles incisives et éclats de voix, Ganni Top crée un heureux mélange avec un visuel feel good aux allures coquettes rappelant son esthétique phare, toujours accompagnée de son collier et de son corset fétiches. 

Dernier single avant la sortie de son nouvel EP Watch it Ache and Bleed dont la sortie est prévue pour le 17 octobre, il introduit parfaitement la nouvelle ère dans laquelle Nieve ne s’affirme désormais plus en tant qu’artiste à suivre, mais en tant que véritable popstar.

igg – Indigo

Extrait du premier EP de igg, L’amour et c’est tout, le morceau Indigo s’accompagne d’un clip en animation. Co-réalisé par Maëlle Horellou et Sylvain Duru il se compose d’une scénette qui tourne en boucle. On y aperçoit un couple avec l’avatar d’igg –reconnaissable à sa casquette beige assortie à son costume et sa petite moustache – en date avant de s’envoler dans les airs. Une atmosphère aérienne qui épouse l’univers musical d’igg.

Avec ses airs disco et son groove, Indigo nous fait planer en nous emmenant « tout là-haut ». Le morceau est travaillé, avec un refrain entêtant amorcé par des couplets rythmés. Les paroles, au-delà d’être personnelles, remplies de sentiments sont surtout pleines d’humour.

Igg chante avec autodérision : « Avant j’avais des bleus / Partout sur le cœur /Ils sont partis avec mes cheveux ». Même si la chevelure part, l’amour de La Face B pour igg reste.

Laura Cahen – Les astres

Laura Cahen aborde avec tendresse et romantisme les sentiments amoureux, en poursuivant sa quête de liberté assumée dans ses derniers morceaux. Tels les astres fabriqueraient une destinée, ou nos cœurs nos ressentis, Laura Cahen bricole, façonne, dans le clip illustrant Les astres. Dans son atelier, l’artiste – qui signe la réalisation du clip avec le réalisateur et photographe Paul Abderrahim – n’est pas seule. Elle est épaulée, comme pour faire échos à cette chanson qui évoque l’importance d’avoir une bonne étoile auprès de soi. Les astres sonne le premier extrait d’un album à venir en 2025.

Linkin Park – Heavy is the Crown

Le retour en fanfare se poursuit pour Linkin Park.

De retour après 7 ans d’absence suite à la disparition tragique de Chester Bennington, le groupe qui a déjà séduit plusieurs générations depuis les années 2000 opère une forme de retour aux sources avec des morceaux plus proches de leur période Meteora que des albums plus récents. Sans doute un choix gagnant, l’album restant très haut dans le coeur des fans comme en atteste l’édition spéciale sortie cette année pour les 20 ans de l’album. Toujours est-il qu’ils ont la possibilité d’aller encore plus haut en signant cette année l’hymne des Worlds de League of Legends,

LA compétition phare de la discipline la plus populaire d’e-sport. Cette collaboration avec Riot Games (l’éditeur du jeu) se traduit par une mise à l’image où les membres du groupe sont animés dans la DA des animateurs du jeu, aux côtés des stars de jeu dont les affrontements rythment le morceau. On peut le dire : ça c’est du teaser. Le mix entre les deux univers prend facilement, ce dont on ne doutait pas car la formation s’est historiquement plutôt bien mêlée à la Pop Culture (souvenez-vous des films Transformers). Bref, une raison de plus de sauter dans le train de la hype alors que le nouvel album se profile pour la mi Novembre.