Les clips de la semaine #263 – partie 1

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Tout de suite, on vous invite à découvrir la première partie de notre 263ème sélection des clips de la semaine.

Sam Sauvage – Pas Bourré

Sam Sauvage observe la nuit et son EP éponyme le prouve bien. C’est lorsque le soleil tombe que le garçon du nord cherche l’inspiration, dans ce qu’elle a de meilleur comme de pire. Les nuits sans fin, les gens qui dansent, les héros discrets que l’on croise et l’amour qui bourgeonne dans un photomaton… Sam Sauvage capture dans sa musique des petits courts métrages de vie.

Pas Bourré est une histoire que l’on a tous plus ou moins vécu un jour. Une nuit d’alcool, de dérapage incontrôlé, de bières qui s’enchainent et qui font passer de la flamboyance au pathétique. Chez Sam Sauvage, la réalité de la situation est chantée sur des nappes synthétiques, ritournelle presque enfantine qui renforce l’impact des émotions qu’il raconte, sa voix grave déraillant par moment, s’imprégnant de l’histoire pour mieux la vivre et la diffuser.

Il y a aussi cette petite mélodie que l’on reprend malgré nous en sifflotant, rendant alors le morceau parfaitement addictif et nécessitant la répétition et si Sam Sauvage n’est pas bourré, nous on n’est absolument pas saoulé de sa musique.

Taïna de Coen capte bien cette drôle de décadence, suivant notre (anti-)héros dans une soirée puis dans la rue, déliant les fils de cette soirée qui au fur et à mesure que le temps passe voit le personnage changer autant que les regards qui sont posés sur lui. Sans jamais juger, le clip et le morceau interroge et observe ce besoin de fête qui cache souvent bien des choses et qui laisse après coup un bon mal de crâne et pas mal de regrets.

La suite pour Sam Sauvage passera par la présentation de son EP en live, avec notamment un passage aux Francos de La Rochelle cet été puis à une Maroquinerie qui s’annonce déjà bouillante en octobre. On a hâte.

KCIDY – Maisons Vides

Tout le monde s’accorde sur le pouvoir thérapeutique d’une chanson. Maisons Vides de KCIDY en fait partie. À la première écoute, on dirait presque une berceuse mais qui n’a pas la vocation de nous endormir mais plutôt de nous plonger dans la rêverie de nos souvenirs. Le titre évoque le lent défilement des lieux quittés trop tôt et des choses qu’on n’a pas su dire. Son texte raconte l’histoire des pièces abandonnées, des meubles qui ont l’air de s’ennuyer, des objets qui ne servent plus à rien La musicienne lyonnaise, Pauline Le Caignec, laisse traîner sa voix comme on effleure un mur qu’on a connu. C’est doux, c’est sec, et ça fait du bien.

Ce titre annonce son quatrième album, L’immensité et l’immédiat, prévu pour octobre. Elle ne semble pas chercher le grandiose, mais l’émotion tenue, l’impression fine. Le clip a été réalisé par ses soins et je le trouverais presque plus ingénieux que la musique. La manière de filmer le vide sans le remplir évoque le travail de Chantal Akerman. C’est l’absence qui parle le plus fort. 

Avec ce morceau, KCIDY continue sa route vers  une pop française qui ne minaude pas, qui n’a pas besoin d’en faire trop pour être juste. Elle chante ce qu’on ne dit pas, ce qui reste quand tout le monde est parti. Il y a dans sa musique une solitude lumineuse, une tendresse pour les choses qui s’effacent. Sa présence est pour le moment discrète, elle finira par se faire entendre.

Elle repartira sur la route à l’automne, avec un détour par Lyon en novembre. 

The Sophs – SWEAT

Je ne peux pas être objectif en parlant d’un artiste proposé par Rough Trade Records. J’approuve la majeure partie de leurs signatures mais je dois dire que j’ai une tendresse supplémentaire pour ce groupe de Los Angeles : The Sophs

C’est une hydre à six têtes – Ethan Ramon (chant possédé), Sam Yuh (claviers liquides), Austin Parker Jones (guitare électrique au bord de la syncope), Seth Smades (guitare acoustique énervée), Devin Russ (batterie pulsée au cœur), et Cole Bobbitt (basse crépitante). Ensemble, ils construisent une tension sonore délicieuse grâce à une recette musicale servie sans tiédeur.

Le groupe dévoile son tout premier plat, Sweat, dans un menu qui condense l’inconfort, le trouble, l’attirance. Le clip tourné avec une élégance inquiétante digne de David Lynch nous invite à regarder le malaise en face et à baisser les yeux devant la beauté. 

La musique de The Sophs nous fait pénétrer dans un monde étrange, un monde où les hallucinations imitent le réel pour le dévêtir avec une plus grande vérité. Rough Trade a toujours eu ce don de propulser des artistes écartés du paysage musical mainstream. Rendez-vous le 8 septembre à Paris, au Supersonic Records, pour voir ces démons californiens prendre vie.

63OG – tout petit

C’est désormais une habitude pour 63OG : puiser dans les classiques de la musique camerounaise pour nourrir son univers. AprèsCe Pour Les Boys et Waka de DJ BOBY, il revisite Kirikou de Longuè Longuè, un morceau fort de son message panafricain et spirituel. Avec tout petit, il poursuit son travail de mélanger passé, présent et futur, affirmant encore un peu plus son identité artistique et son riche héritage.

Côté clip, c’est AUTOBOY qui prend les commandes avec son format d’image récréatif et des reverses dynamiques qui insufflent une vraie énergie au morceau. C’est une nouvelle étape dans un parcours cohérent, construit avec soin. Petit à petit, il fait son nid et nous donne rendez-vous le 6 juin pour la sortie de son nouveau projet 6TR9C9.

Sébastien Delage – Film Catastrophe

Une drôle d’ambiance de fin du monde émane de Film Catastrophe, premier extrait du troisième album de Sébastien Delage. Que reste t-il lorsque l’on sent que tout est fini ? Que l’on n’est même plus acteur de sa propre existence et que notre environnement glisse lentement mais surement vers une fin de laquelle on n’est même pas acteur, juste un spectateur impuissant, un figurant sans dialogue de ce film catastrophe.

Et bien chez Sébastien Delage, il reste les émotions, celles qui nous cueillent, qui nous frappent et nous surprennent, font monter les larmes. Puissant, le slow pré-apocalyptique du musicien nous entraine tout d’abord dans une douceur prévenante en laissant exploser une tendresse désabusée dans les refrains à grand renfort de cordes et d’une batterie qui s’envole. Les plus cinéphiles d’entre nous s’amuseront tout au long du morceau à repérer ici et là toutes les références dans une écriture merveilleuse où les titres de films deviennent des éléments de langages, des propos qui font avancer le récit de cette fin annoncée.

Encore plus malin, Sébastien Delage joue avec les codes de la vidéo pour déconstruire la fin du monde et renforcer le propos de son morceau. D’une manière brute et percutante, il nous offre un split-screen qui accumule les images d’un monde en déliquescence. Il joue de ce double écran pour faire des parallèles entre le passé et le présent, la réalité et la fiction, s’amuse du décalage pour choquer et faire réfléchir face à des images que l’on voit tellement sur les réseaux sociaux qu’elles perdent en humanité et qu’on finit par dissocier du réel, bien planqués que l’on est derrière nos écrans de téléphone.

Sébastien Delage lui, ne masque rien et offre avec son Film Catastrophe un joli moment de musique et d’humanité, le genre de chanson qu’on pourrait passer en voyant une bombe nucléaire exploser au loin (en espérant que cela n’arrive jamais).

Larynx – Lac Guilbault

Entre l’hommage aux grands-parents et le manifeste artisanal, Alexandre Larin (alias Larynx) livre un clip qui respire le temps qu’on y a mis. Pas d’IA, pas d’astuce facile : Lac Guilbault est une odyssée en 1465 images dessinées et coloriées à la main, un marathon d’animation traditionnelle au service d’une chanson née dans l’intimité et la spontanéité.

Le résultat? Une fresque surréaliste, onirique, où l’absurde se marie à l’émotion pure. Le tout porté par l’univers déglingué et décalé de Ma troisième émergence, l’album le plus libre et fêlé du rockeur montréalais.
Vous pourrez sauter à pied joint dans le lac ou juste dans la toune le 4 juin à L’Escogriffe (Montréal) avec Wizaard dans la même soirée!

DITTER – You Need A Break

Doit-on encore vous présenter DITTER ? Prenez justement une petite pause le temps d’aller farfouiller sur le site, vous verrez que ça vaut le coup d’œil. Pour illustrer leur titre You Need A Break qui traite du burn-out, DITTER a choisi de montrer une bataille de polochons sous les étoiles et un accident bizarroïde à la limite du surnaturel.

You need a break est un vrai bonbon doux dans la bouche. Si on devait être plus spécifiques, on dirait le bubbaloo de Malabar pour son côté explosif, liquide une fois en bouche et évidemment plein d’arômes chimiques – la partie électronique – (et de sucre) mais tellement agréable. Avec You need a break, DITTER veut la jouer toujours plus collectif, assumant toujours plus leur teinte pop, le refrain vous reste dans la tête et vous vous surprendrez à chanter avec eux, le sourire en coin, la légèreté retrouvée.  

Virginie B – Lock U up/9ft tall insect angel steps on you

Une créature venue d’ailleurs prend vie sous l’objectif de Rosalie Bordeleau dans ce clip mutant qui fusionne deux titres tirés de son album Astral 2000 sorti en septembre 2024, Lock U up et 9ft tall insect angel steps on you. Comme une rétrospective en une seule œuvre, Virginie B tisse un fil d’étrangeté organique entre les deux chansons. L’artiste y devient successivement sujet et objet du regard, jusqu’à ce que l’observateur bascule, sans préavis, de l’autre côté du miroir.

Les textures vocales, les échantillons déconstruits et l’héritage björkien façonnent un espace où l’aliénation devient sublime. Un trip esthétique aussi dense qu’élégant, qui ouvre en grand les portes d’un été sur les routes des festivals, dont les Francos de Montréal le 18 juin prochain en première partie de Philippe Katerine.

romān & Nerlov – Disparaître

Pour célébrer la premier année de Pas Si Grave, Nerlov nous a offert il y a quelques jours un cadeau qui fait bien plaisir. Les plus chanceux d’entre nous avaient déjà pu goûter à cette version dépouillée de sa musique en compagnie de romān, voici qu’est désormais disponible en piano-voix cette sublime version de Disparaître.

Sans ses oripeaux, la chanson laisse transparaître toute sa mélancolie, multiplie encore plus les émotions et la force d’un texte où Nerlov se révèle pas si cynique que ça et surtout terriblement sensible, le tout bien mis en avant par la délicatesse absolue et la sensibilité du piano de romān.

Dans les teintes bleues d’une salle de réunion transformée pour l’occasion en salle de captation, Josic Jégu capte l’émotion brute du morceau. Les chaises sont bien rangées, le piano prend sa place et on plonge dans cette vidéo, qui semble être en plan séquence, et qui accompagne le son et les personnes qui le produisent, qui capte à la perfection cette intensité rentré, ce moment où l’artiste ferme les yeux pour aller chercher tout ce qu’il a à l’intérieur de lui.

Désormais, on espère qu’une chose : un live complet de Nerlov en piano-voix.

Le Winston Band – Le bateau de Jérémy feat. Les Hay Babies

Je pense que tout comme moi, votre cerveau va fondre en regardant ce clip. Bienvenue à bord d’un boat party version chiac, où l’accordéon chauffe sous le soleil de Shediac et où l’été n’a plus de fin. Pour ce premier extrait de leur prochain album à paraître chez Simone Records, Le Winston Band largue les amarres avec Les Hay Babies, sirènes-dauphins en renfort pour cette traversée sensuelle, cajun et 100 % Acadie.

Réalisé par Laurent Viau-Lapointe dans un style IA délicieusement kitsch, le clip brouille les frontières entre légende et hallucination estivale. C’est sexy, c’est festif, et comme ils disent : on savait pas qu’ça s’passait d’même en Acadie.

Fragile – A Reason Why

Après avoir subjugué avec leur premier album …About Going Home en 2023, les Angevins de Fragile nous avait vraiment manqué. En deux ans, on ne s’est toujours pas lassé de ce premier opus et il s’immisce encore régulièrement dans les playlists. Alors, quand ce nouveau titre est sorti, on avait juste envie de les serrer fort dans nos bras.

Un sentiment de nostalgie donc, nous a habité et se renouvelle avec A Reason Why. Ce morceau englobe ce qui fait le sel de la vie finalement. Des moments suspendus, des moments simples. Des fractions de secondes qui s’ancrent et qui marquent une vie. Et puis, à chaque instant, il y a cette contemplation douce amère qui s’installe. Alors, on s’attache à ces petits rien qui font tout et qui forgent notre monde tout en se demandant de quoi demain sera fait. C’est l’expérience de la vie et c’est une des plus belles preuves de notre humanité.

Qui de mieux qu’un des membres du groupe pour réaliser ce clip ? C’est Josic Jégu qui s’y colle et cet artiste a plus d’une corde à son arc : la vidéo ça le connaît, en témoignent ses multiples productions qu’on adore (son clip All These Boys de Clavicule et tant d’autres). Le clip de A Reason Why a été co-construit avec les participants·es, ce qui le rend des plus représentatifs. 

On a beau être nombreux·ses à craindre l’avenir, ce qu’on ne craint certainement pas, c’est ce que nous réserve Fragile. Et c’est au moins une des choses en laquelle on peut avoir confiance.

Christine and The Queens & Cerrone – Catching feelings

Quand le roi du disco Cerrone fait alliance avec Christine and the Queens, ça donne évidemment un banger ! Le duo d’artistes français à la renommée internationale vient de dévoiler un Catching feelings qui pourrait bien devenir l’un des tubes de l’été.

Tous les ingrédients sont réunis pour couronner ce titre de succès : une énergie qui donne instantanément envie de danser, un refrain qui ne vous lâche pas et une audace qui donne le courage d’oser.

Sensuel en diable, Christine and The Queens appelle à dépasser les apparences, les codes de la bien-pensance et à céder au désir authentique. Une sensualité dans les paroles, dans le chant et aussi dans le corps ciselé de l’artiste sublimé par la lumière et la chorégraphie du clip.

Une succession de tableaux différents mettent à l’honneur Christine and The Queens, lui permettant d’exprimer plusieurs facettes de sa personnalité : le musicien en studio dans l’intimité de la création, le danseur seul face à l’exigence de son miroir, l’artiste grimé qui s’offre à la rue. Cerrone n’apparaît que très brièvement dans une scène en studio au côté de Christine and The Queens. Sa présence plane néanmoins tout du long, suggérée notamment par le partner look chemise noire – lunettes noires. Un autre artiste est lui aussi très présent dans Catching feelings : Mickaël Jackson. Grande influence de Christine and The Queens, on le retrouve dans la musique et dans la danse de l’artiste.

Décidément très complices depuis leur show lors de la cérémonie de clôture de Paris 2024, Christine and The Queens et Cerrone laissent entendre que plusieurs morceaux seraient nés de leur collaboration. Can’t wait !

hard life – OGRE

Il entre en scène comme on jette un sort : grimé, voûté et seul. L’ogre de hard life n’a ni grognement ni massue. Il pousse un chariot de ménage, ramasse les restes, nettoie des absents. Deuxième éclat avant l’épluchage complet d’Onion, prévu le 18 juillet, OGRE ne hurle pas. Il danse.

Le morceau avance sans fracas, mais pas sans tension. Les textures grincent, les arrangements retiennent leur respiration. Quelque part entre l’aveu embarrassé et l’attaque déguisée, la voix s’installe dans cette zone floue où les sentiments n’ont plus d’étiquette : ni pardon, ni colère franche. Juste ce miroitement trouble, quand le rejet emprunte les habits du sacrifice. Le groupe n’explique pas, il incarne. C’est tout l’intérêt du titre, le fait de ne pas choisir entre le monstre et la victime, mais s’habiller des deux à la fois.

Les images signées Charlie & Charlie refusent l’épique. Tout y est modeste, tragique à force d’être minutieux. Jeter un bouquet comme un débris, laver un sol qu’on n’a pas sali. Rien ne cherche le spectaculaire, tout s’enfonce doucement dans l’absurde quotidien du malentendu. À force d’endosser le rôle qu’on lui prête, la créature finit par en adopter les gestes, comme s’il restait là une forme d’amour résiduel ou de lassitude.

Ce que propose hard life n’est ni une ballade triste, ni une revanche. C’est autre chose, plus impalpable : un portrait en creux. Celui de ce que deviennent les sentiments quand les mots sont évités, les gestes mal lus, les promesses retournées contre ceux qui les ont faites.

OGRE n’éclaire rien, il érode. C’est dans cette lente disparition des contours que le titre trouve sa force. Nous ne savons plus très bien qui regarde qui, ni qui est à plaindre. Peut-être est-ce là que le groupe voulait nous mener, dans ce no man’s land affectif où le monstre est aussi celui qui nettoie la scène.

Rémi Klein – An Intimate Garden

Le funk aime les corps qui dansent, mais ici, le mouvement est autre. An Intimate Garden, deuxième single de Rémi Klien après Marguerita, évite la ligne droite. Il avance comme un rêve enchanteur.
Dès les premières mesures, une évidence se dégage : ce titre ne joue pas au funk, il en pervertit les codes avec une élégance désinvolte. La basse ne lance pas la fête, elle l’approfondit. Les voix flottent au-dessus de la production comme un drone un peu instable, oscillant entre confidence détournée et accès de lucidité.

Le musicien, bloqué au feu, reste figé tandis que le monde tangue autour de lui. La caméra tremble au rythme de la route, sans vraiment savoir qui suit qui. La ville défile, le morceau tourne sur lui-même. Les images captent quelque chose de rare : ce moment flottant où l’on est présent, cherchant un point d’appui, un repère dans un décor urbain. Une rupture dans l’habitude, à l’image de ce que fait ce titre avec le funk et la manière dont il le réinvente.
An Intimate Garden refuse l’alignement. Il choisit les dérèglements doux, les questions laissées ouvertes. C’est un morceau qui groove, qui danse sur des fragments, qui cherche l’intimité sans jamais la réclamer. Le funk y devient un miroir flou, servant une forme de maîtrise créative.

À l’approche de son premier album Friend in Need, prévu pour le 20 juin, Rémi Klien pose une balise singulière, à mi-chemin entre éclat rythmique et désorientation volontaire, pour casser des codes acoustiques trop spécifiques et attendus, pour notre plus grand plaisir.

Stërnn – video tape 

Clic. Cette semaine on a visionné le clip video tape signé Stërnn. Ce trio originaire de Rennes nous transporte avec un morceau aussi envoûtant que mystérieux. Dans des limbes de souvenirs, se niche une faille pop, électro et poétique. 

“Are lost memories gone forever?”. Doucement mais sûrement, une voix lointaine nous montre le chemin. On découvre Axel et Charlotte sur une danse saccadée dans la forêt. Les plans se découpent, se multiplient. On apprécie le grain rétro et pixélisé, la démarche artistique. Il y a quelque chose d’engagé, dans leur musique et dans leurs regards, qui prend au cœur. 

Le tourbillon festif et coloré de la nuit est un refuge, un espace à part isolé du temps, où se retrouver. La lumière des néons chassera nos tourments. Avec video tape Stërnn nous offre un son vibrant et intimiste, du miel pour les yeux et les oreilles. Bon visionnage !