Les clips de la semaine #36

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 36.

LENPARROT – Wrong/Gone

Choisir un single est toujours sujet à questionnement. Doit-il représenter le projet à venir ou doit-il être une prise de risque, quitte à dérouter ? En sortant Wrong/Gone, Lenparrot a choisi la seconde option et c’est une réussite éclatante. Toujours portée par cette voix de crooner élégant, la musique du nantais navigue entre les genres avec une grâce absolue, offrant sans doute l’un des plus beau morceau du projet à ce jour. D’abord guidé par une basse au groove indécent, le morceau se brise en se milieu pour partir dans une exploration psychédélique et aérienne portée par un saxophone. Le genre de morceau qui pourrait marquer un tournant dans la carrière d’un artiste. Pour la vidéo qui accompagne Wrong/Gone, Lenparrot continue sa collaboration avec à deux doigts, déjà à l’origine des magnifiques pochettes de ses sorties, qui nous offre un visuel merveilleux, sorte de peinture qui prendrait discrètement vie et évoluerait avec le temps.
Le second album de Lenparrot, Another Short Album About Love, est désormais prévu pour le 6 novembre avec dans la foulée une date au point éphémère.

Michelle Blades – Amor sin destino

Un peu plus d’un mois après avoir dévoilé Mota O Perreo, Michelle Blades est déjà de retour avec Amor sin destino, morceau lui aussi extrait de son nouvel EP Nombrar las Cosas prévu pour le 5 juin chez Midnight Special Records. C’est sur une vague plus éthérée que la panaméenne surfe ici avec ce morceau délicat, porté par des cuivres sensuels et une fois qui se démultiplie pour mieux se mélanger. Le titre s’accompagne d’une vidéo de ZEUGL, nous emmenant dans ce qui semble être la chambre de l’artiste, dézoomant lentement pour nous faire passer de l’écran de l’ordinateur ou une fleur de paroles se fane au fur et à mesure jusqu’à un point de vue d’ensemble du bureau, sur lequel le temps passe aussi, entre un téléphone qui se décharge, des fruits laissés à l’abandon et un ordinateur qui finit lui aussi par s’éteindre.

CRACK CLOUD – OUSTER STEW

Individus enchaînés les uns aux autres, champs de bataille sinistres, caravane calcinée, … A travers son titre Ouster Stew, le groupe canadien Crack Cloud n’hésite pas à mettre le feu aux poudres dans une atmosphère post apocalyptique saisissante. Dès le départ, le décor est bien planté. Tout comme le sont les piquets sur lesquels des prisonniers sont retenus attachés.Dans cet esprit de rébellion et de résistance, Crack Cloud nous expose un monde divisé dans lequel résonnent des riffs intenses et grisonnants. Mais attention, le combat ne fait que commencer. Ce 1er coup de fusil annonce la sortie d’un album qui risque d’être tout aussi explosif, le 12 juillet prochain. Son titre, Pain Olympics,  s’affiche subtilement sur un écran informatique à la fin du clip, au dessus d’une barre de chargement qui défile de manière anxiogène. Alors tenez vous prêts, on dirait bien que Crack Cloud est prêt à lancer la bombe.

Mounika. feat Ocie Elliott – Tender Love 

Deux ans après tout un parcours semé d’embûches, c’est le temps qu’il aura fallu à Mounika, jeune beatmaker prodigieux, pour sortir Tender Love : sa collaboration avec le duo canadien Ocie Elliott. Les rythmes et beat du jeune sont comme un vent de fraîcheur les jours de canicule : inattendu et beaucoup trop éphémères. Ajoutez y un sample des paroles et des guitares tendres du titre I Got You, Honey de Ocie Elliott. Vous obtenez un moment hors du temps, avec une douce sensation de bien-être et de sérénité. Du bonheur simple et brut. C’est dans un clip tout chill que Mounika nous illustre ces sentiments, à travers une histoire d’amour naissante où frétillent ces premiers moments de sérénité et de bonheur. 

Thylacine – Satie I 

D’ordinaire rapides et frénétiques, les ondes de Thylacine n’ont de cesse de nous faire vibrer et de nous transcender. C’est cette fois-ci à travers une dynamique beaucoup plus lente, accompagnée de quelques touches de piano, que Satie I nous prend aux tripes et nous frappe. Un titre mélancolique pour un clip sombre et monotone mais où l’on sent pourtant toute l’envie de s’ouvrir au monde à travers les dessins de Cécile Chabert. Et si ce morceau n’était qu’un reflet du confinement de Thylacine ? On imagine bien la difficulté pour ce baroudeur de se retrouver enfermé dans un espace clos durant toutes ces semaines. Pour autant, comme à son habitude, l’artiste sublime ces moments sombres dans des créations magistrales. De ce confinement est ainsi née l’idée d’un projet inspiré par la musique classique, Satie I en est la première partie et on y redécouvre les notes de Gymnopédie 1 d’Eric Satie

Pomme – les oiseaux

Après nous avoir livré un superbe EP de confinement quarantine phone sessions, finalement et comme prévue, autodétruit le 11 mai 2020, Claire Pommet alias Pomme nous fait cette semaine un nouveau cadeau. L’artiste a dévoilé son clip pour son titre les oiseaux, disponible sur son deuxième album les failles. Histoire de réchauffer les coeurs de certain.es
C’est un clip home-made de Pomme nous offre. Réalisé par elle-même et monté par Hugo Pillard, la vidéo s’accompagne de moments de vies confinés, du matin au soir, avec les hauts et les bas que chaque journée nous apporte. En passant par des mises en scène dignes d’une production hollywoodienne, de la vision de son propre corps, de la nature printanière, et même des sourires. Mais attention, Pomme nous le fait savoir d’elle-même « c’est mon premier (et dernier?) clip qui fait sourire. » 
Comme elle le chante « c’est un endroit rêvé pour les oiseaux, ils viennent s’y reposer quand leur coeur est gros » Finalement, ne sommes-nous pas des oiseaux qui avaient grandement besoin d’une pause ? On vous laisse réfléchir.

Joesef – The Sun is Up Forever

Par ces jours-ci, qui peuvent amener tout un chacun à se laisser aller la morosité, Joesef continue de savoir parler aux âmes, en nous berçant par l’impalpable beauté de ses compositions. Avec son tout premier clip, l’artiste écossais, qui nous avait jusqu’alors habitué à des vidéos version « karaoké sous acide » avec paroles distordues sur fond rose, fait ici la part belle à un tableau poétique. Habillé de paysages naturels et urbains, avec le soleil qui décline comme fil rouge, le clip aux teintes rose-orangées, semble annoncer un lendemain plein de promesses. Car si l’on s’abstient à la première lecture, il est question de l’état de rémission de l’amoureux post-rupture, état qui appelle à de nouveaux horizons et au bonheur qui se regagne peu à peu, une fois la douleur passée. Mais la douceur du morceau et de son clip, résonnent tout particulièrement comme une lueur d’espoir en général, car si le soleil permet d’apprécier les différentes nuances des choses, comme le chante Joesef, il augure aussi de meilleurs jours à venir, autant pour l’amoureux, que pour toutes les facettes de la vie.

Alison Mosshart – It Ain’t Water

Alison Mosshart (The Kills, The Dead Weather) sort It Ain’t Water un morceau introspectif à vif où elle se met en scène dans un moment perdu (« wasted ») regardant son autre “moi” de jours meilleurs, lui posant des couverts à sa table : I set a place at the table, and become my own stranger  (Je prépare une place à table et devient ma propre étrangère”) et qui la regarde avec bienveillance : “ I like the way you look at me in that unsuspicious way, like there’s nothing wrong” (“J’aime la façon dont tu me regardes sans suspicion, comme s’il n’y avait rien de mal”). Le morceau bien qu’enregistré il y a quelques temps résume finalement bien sa vie actuelle où elle vit le confinement recluse dans sa maison de Nashville, loin de sa vie sur la route entre tournées et fréquents allers-retours entre L.A., Londres et la ville du Tennessee. 
La musicienne américaine dit d’Alain Johannes (Queens of the Stone Age, PJ Harvey) avec qui elle a enregistré le morceau : « Il comprend et voit la beauté dans l’imperfection, les moments magiques, les accidents – tout ce supplément d’âme fougueux qui rend une chanson géniale. » et il y a effectivement quelque chose de magique dans ce morceau à fleur de peau. It Ain’t Water est la face B d’un 45 tours dont la version vinyle sortira le 31 juillet sur Domino avec pour face A, Rise, sorti en avril.

Jäde – Milano

Phénomène en puissance, la jeune Jäde vient de sortir son premier projet après une épopée sur soundclound. Avec Première Fois, elle offre au public l’étendue de sa palette musicale. Celle-ci passe de la pop à la trap en réinventant la R’n’B. Ce méli-mélo de sonorités est pourtant bien cohérent rendant le projet digeste et complet. Pour accompagner la sortie, elle a sorti le clip de Milano, un des morceaux les plus énergétiques de l’EP. Qui dit morceau ego-trip dit assurance et le moins que l’on peut dire c’est que le clip en regorge. Jäde adopte l’attitude qu’il faut pour faire ressortir l’ambiance du morceau. Plongée dans une atmosphère italienne, on la retrouve en œuvre d’art ou se baladant dans des rues commerçantes, faisant référence au fait que Milan (Milano en italien, ndlr) soit une des places fortes de la mode internationale. On peut d’ailleurs retrouver l’artiste dans la fameuse Galleria Vittorio Emmanuele II qui comporte les plus grosses enseignes du luxe. On accompagne donc Jäde dans un triptyque égo-trip dans la ville de Milan, pour notre plus grand plaisir. 

RETRO X – Réverie

Figure complexe voir obscur d’un rap niché, Rétro X continue à distribuer sa musique que cela soit en solo ou en groupe. Comme les membres de la 667 avec qui il a évolué, il se fait discret dans les médias. Ce qui cultive encore plus son aura mystérieuse. Il fait à nouveau jouer son audace artistique dans son dernier clip, Rêverie. Ce dernier, nous plonge dans un Paris vidé de tous ses habitants, même l’artère de la ville, les Champs-Elysées sont désert. C’est en descendant progressivement ce monument parisien qu’évolue Rétro X, bouteille de Coca à la main. Il terminera le clip en rentrant chez lui. Tout le long du clip il se trouve dos à la caméra, comme si au fond elle n’était pas vraiment là. Un clip rythmé uniquement par la musique de l’artiste et sa démarche. Le fait de retrouver Paris vidée du train-train quotidien renforce le caractère solitaire de la musique de Rétro X. Une musique qu’il continuera surement de distiller comme bon lui semble.

Gus Englehorn – Johnny Colt

Gus Englehorn, artiste basé au Québec, a dévoilé il y a peu un clip pour son titre Johnny Colt extrait de son album Death & Transfiguration déjà disponible. Mais qui est Johnny Colt ? Un ami du chanteur à qui il rend hommage à travers une vidéo en noir et blanc où on on peut voir Gus Englehorn se laisser emporter par une danse plus ou mois folle qui nous rappellerai presque les pas endiablé de Matt Shutlz, chanteur de Cage The Elephant. On pourrait alors se demander si la danse ne serait pas un moyen pour le chanteur Québecois de gérer au mieux son deuil et peut-être rendre hommage à son amis… En tout cas ce titre personnel nous donne très envie de voir cet homme en live. 

Animali – Goodbye Sunday Aerobics

Animali vient de dévoiler le cinquième single extrait de leur premier album Mary D. Kay disponible le 12 juin prochain. Et que découvrons-nous dans leur clip réalisé par Ramataupia ? Un univers psychédélique où on part à la rencontre de petits personnages faisant de l’aérobic au milieu de la junk food et autres gourmandises, deux éléments aux antipodes qui sont peut-être dénonciateurs de la société actuelle ? En effet, Goodbye SaturdayAerobics est une réflexion amusée face au culte de corps, à l’injection permanente de la performance. Et le refrain est une invitation à lâcher prise, à se recentrer sur ce que l’existence offre…  Allez c’est décidez cuisinons des pancakes en écoutant ce titre plutôt qu’en faisant notre séance de sport ! 

LANY – good guys

Le trio américain a créé la surprise il y a peu en annonçant la sortie de leur troisième album mama’s boy  pour cette année, et quoi de mieux qu’un titre inédit pour nous faire patienter ? En effet, Paul et ses deux compère ont dévoilé good guys, un titre où on retrouver tous les éléments qui font le succès de LANY : une mélodie catchy, un refrain entêtant qu’on a déjà envie de chanter à tue-tête lors leur prochain concert. Mais une autre raison est également à l’origine du fait d’écouter en boucle good guys, il s’agit de leur clip où on peut suivre les aventures de Paul Klein au couché de soleil en tant que dresseur de chevaux et toujours autant torturé… mais c’est ça qu’on aime chez lui après tout. Hâte d’entendre la suite… 

Thao & The Get Down Stay Down – Pure Cinema

Thao & The Get Down Stay Down sortent Pure Cinema, morceau léger et aérien, inspiré par leurs années de tournée à vivre, des fois sur-vivre, au jour le jour, toujours en mouvement, en perte de repères et où la force stabilisatrice était la constance des membres du groupe. La recherche d’ancrage est au coeur du morceau : “Won’t you stay a while Find your family Let them anchor you“ (“Pourquoi ne restes-tu pas un moment, trouve ta famille, laisse les t’ancrer“). Et c’est ce coeur de stabilité qui est mis en valeur dans le clip de Pure Cinema réalisée par Justin Mitchell qui réunit Thao et les membres de Get Down Stay Down, par des vidéos de chaque membre filmées de leurs lieux de confinement et projetées sur une toile mouvante façon cinéma de campagne diy. On les voient notamment se « passer » un mug de l’amitié et boire tous ensembles bien que séparés, montrant que le groupe, et les amitiés en général restent soudées malgré la séparation forcée. Pure Cinema est troisième single de leur album Temple sorti vendredi.

Sans Soucis – Make One from a Two

Sans Soucis révèle la vidéo de Make One from a Two, premier single tiré de son EP Unfinished sorti il y a peu. Inspirée d’artistes telles que Laura Mvula, St Vincent ou encore Lianne La Havas, la musicienne italienne aux racines congolaise basée à Londres est une artiste entière qui ne se laisse pas tenter par les facilités et s’exprime pleinement. Ce caractère profond s’inscrit dans Make One from a Two (« Faire un de deux ») morceau tout en légèreté et fort en sentiments aux tonalités mélancoliques exprimant les liens/connexions fortes entre deux êtres qui se comprennent entièrement pour un morceau pop aux tonalités jazz et soul envoutant et apaisant.  Unfinished est le deuxième EP de la musicienne qui a sorti The Lover en 2019. 

Ryuichi Sakamoto – Jiko (時光)

Ryuichi Sakamoto, pionnier de musique électronique expérimentale et ex Yellow Magic Orchestra à qui l’ont doit notamment la bande originale du film The Revenant, lance Incomplete, une série de morceaux expérimentaux atmosphériques accompagnés de vidéos qu’il publie plusieurs fois par semaine. Pour chaque composition originale, le maître de musique japonais fait appel à l’un de ses amis musiciens. Alva Noto et Christian Fennesz notamment se sont prêtés au jeu, et Jiko (時光) sorti il y quelques jours est une œuvre de l’artiste accompagné par Lenzan Kudo, (musicien japonais obscure dont l’instrument de prédilection est une grande branche de bambou qui rappelle le didgeridoo mais qui à l’instar de l’instrument australien, émet des sons venteux, aux allures de souffles mystiques). Le morceau atmosphérique et irréel composé de sons distants et inquiétants et du susdit instrument donne une interprétation surnaturelle aux temps que nous vivons. Ryuichi Sakamoto dit de la série Incomplete : « En ces temps où les choses ne sont pas « normales », je voulais documenter les sensations que je ressentais. J’ai invité quelques-uns de mes amis musiciens pour le faire avec moi. Je voulais partager les résultats avec vous tous. » Série à suivre ici !

yoa – Attente

Petit découverte de la semaine, Yoa débarque avec un premier titre comme une introduction, une promesse sur la suite à venir. Attente est un morceau par lequel on se laisse bercer, comme une comptine enfantine, uniquement porté par des boucles vocales qui créent un rythme doux et hypnotique et une phrase qui se répète à l’infini avant de trouver sa conclusion dans les dernières secondes de la chanson. Le morceau s’accompagne d’une vidéo à l’esthétique DIY que Yoa co-réalise avec Hugo Pillard, entre incrustation de texte, images qui se superposent et teintes de rose présente à chaque image. Maintenant que l’attente est terminée, on espère que le prochain titre ne mettra pas trop de temps à venir.

ROUGE CONGO – Réalité

Le duo Rouge Congo était de retour cette semaine avec Réalité, nouveau titre issu de leur prochain EP dont la sortie est prévue cette automne. Le morceau évolue dans une ambiance pop claire et lumineuse mais comme toujours avec les rémois, il faut aller sous la surface, creuser un peu plus loin. Derrière la poésie se cache toujours un propos intéressant, ici c’est une sorte d’ode à l’imaginaire que nous propose Rouge Congo, un moyen de fuir la réalité, échapper aux réels, ses questionnements, ses tords et ses conflits. Le morceau s’accompagne d’une vidéo qui invite aussi au voyage, une vidéo filmée à la première personne et à hauteur d’homme comme un making of de la vie ou de la création, qui colle à cette rythmique solaire qui ressort du morceau, bien loin des ambiances inquiétantes de Rien n’a de sens, on pourrait voir dans les deux morceaux sortis récemment une sorte de ying et de yang, différents mais complémentaires.

La Vague – I’m That Guy

C’est une jolie surprise de déconfinement que nous offrent Thérèse et Jonathan. Le 15 mai, La Vague sortait un nouveau clip, tourné sous les néons de Paris.
Le titre dévoilé n’est autre qu’une très surprenante cover d’Agar Agar. Une sorte de devoir-maison auquel le duo s’est attelé durant le confinement : « Dans le cadre du tremplin La Grande Party, on est le troisième groupe à s’attaquer à l’exercice de la cover. On a choisi un titre d’Agar Agar, revisité au rythme des néons de notre Paris grouillant de vie. »
Sur une instru électro et un peu sombre se pose la voix grave et ensorcelante de Thérèse. Une cover aussi surprenante que réussie qui nous entraîne dans un voyage au cœur des nuits parisiennes.

KRIVERS – Freaks

Un clip qui nous fait découvrir un univers coloré et inspiré de différents arts (photographie, dessin, montage vidéo…), doublé d’un montage qui rend le projet presque psychédélique. C’est le nouveau clip que nous propose KRIVERS, pour accompagner le morceau Freaks.
Un titre qui a pour but d’introduire le premier EP du chanteur, It’s Your Turn, qui sortira le 29 mai prochain. Un projet prometteur, aux sonorités rétro qui nous rappellent le 1999 de Prince.


EHLA – MCMC

Derrière l’acronyme MCMC se cache la phrase Moi Contre Mon Corps. Une phrase qui résonne comme une sorte lutte dévoilée. La lutte contre son propre corps. Un corps qui est le nôtre, que l’on semble pouvoir posséder mais qui en fin de compte nous échappe complètement. Pour preuve, Ehla chante à travers ce titre, être « prisonnière d’un corps qui trop souvent se désaccorde. C’est moi contre mon corps. Moi contre mon corps » Un combat qui s’intensifierait par les réseaux vouant un culte au corps dit parfait, auquel chaque corps devrait ressembler. Mais, la chanteuse brise cette lutte des comparaisons à travers son clip participatif. Il n’y a plus de corps parfait mais des corps parfaits qui se montrent, dansent, courent, se libèrent et se contemplent. À travers MCMC, Ehla chante un hymne à l’acceptation de soi, qu’elle conclue par cette phrase : « J’aime ma silhouette qui se noie sous les ombres. Ennemie du miroir, cachée par la pénombre. Quand viendra la paix, entre moi et mon corps. »

Slowthai – ENEMY

Ce morceau est un pied de nez à tous ses détracteurs suite à la soirée des NME Awards en février dernier ou l’anglais avait eu un comportement montré du doigt envers l’animatrice Katherine Ryan et lancé une altercation avec le public de la cérémonie.
C’est un clip qui nous fait penser au film Rec avec une lumière verte synonyme de vision nocturne et et des apparitions flippantes de la part du rappeur, comme la phrase introductive du morceau le dit si bien, Slowthai is a fucking nightmare. Il le sait et l’assume et compte bien faire cauchemarder tout le monde avec une prod bien puissante et agressive et un texte millimétré, autant dire que l’artiste remet les pendules à l’heure et nous montre un peu plus sa singularité.

Slowthai – BB (BODYBAG)

Surprise, comme si un seul morceau ne suffisait pas, Slowthai nous délivre un nouveau morceau avec BB pour Bodybag, qui marque un peu plus son territoire et sa volonté de montrer qu’il va bien falloir s’accommoder de sa présence !
C’est même un troisième morceau en moins d’une semaine puisqu’il pose ses versets sur la prod de Kenny Beats et le morceau MAGIC, le démoniaque enfant de Northampton avait des choses à dire et ça fait bien plaisir de l’entendre proférer ses meilleurs couplets au grand damn de ses détracteurs.
Le clip de BB reste dans la tradition du rappeur avec des plans à couper le souffle, on assiste à une ronde d’hommes se pointant tous un flingue sur la tempe. On notera également, un visage construit entièrement de cigarettes, c’est aussi terrifiant que génial, il est difficile de trouver les mots pour les images toujours plus effrayantes que Slowthai insère dans nos petits cerveaux, mais une chose est sûre, c’est qu’on en redemande…

PAINT – Ta Fardah (تا فردا)

C’est le premier extrait de son futur album que nous délivre aujourd’hui PAINT avec Ta Fardah, c’est un titre en arabe et l’on ressent cette inspiration dans le morceau. Pour illustrer ce titre  nous avons droit à un clip qui donne le tourni, entre plans à l’endroit, à l’envers, zoom sur le visage de l’artiste qui nous chante le morceau, des couleurs qui ressortent dans tous les sens, on distingue une scène de contrôle dans un aéroport. L’aspect complètement psyché du clip vient faire écho au nom de son futur album Spiritual Vegas, qui nous fait de suite penser à des ondes bien psychédéliques et envoûtantes, Autant dire qu’on a hâte d’en découvrir plus et de l’accompagner dans ses trips qui se rapprochent de l’extase pour nos oreilles.
Le nouvel album de PAINT Spiritual Vegas sortira le 10 Juillet prochain sur le label Mexican Summer, vivement l’été !

Pauline Croze – Kim

Pauline Croze prend des nouvelles Kim à travers son nouveau single. Comme un bel hasard, la chanteuse explique avoir enregistrer le refrain : « Des nouvelles de Kim, tous les jours j’en ai. Je ne peux pas rester sans Kim, sans nouvelles de Kim» alors même que l’on pensait Kim Jong-Un disparu. Cette chanson écrite en union bilatéral avec Romain Guerret (Aline) fait l’analogie entre le Président de la Corée du Nord et un amour sous haute tension; où le coeur serait partagée entre le Nord et le Sud. La musique renforce cette aspect à chaud par les rythmes de cuivre et de guitare, propre à l’univers de Pauline Croze, à travers lequel se mêle quelque sonorités d’Asie. A travers ce clip, la chanteuse illustre le parcours d’un amour fuyant les dangers des dragons et des armes nucléaires…et c’est une réelle guerre chaude ! 

Jehnny Beth – Heroine

https://www.youtube.com/watch?v=QYcVIPQiOpU&fbclid=IwAR151wo0hdH_6-1PnpYfEzWUNfL4czBPJZEz5VDk113omJPkApW1TCbqSIw

Jehnny Beth, que vous connaissez peut-être déjà comme la chanteuse du groupe londonien Savages,  vient se de lancer dans une nouvelle aventure musicale, en solo cette fois-ci. Et ce 15 mai, elle révélait son tout 1er single, Heroine, accompagné d’un clip réalisé dans le métro, pour teaser la sortie de son tout premier album TO LOVE IS TO LIVE ! Derrière Jehnny Beth, on retrouve Camille Berthomier, comédienne française. Outre le groupe rock et post-punk, britannique, “Savages ”, Jehnny Beth a aussi participé à la BO de la série “The Peaky Blinders” sur le titre I’m A Man ! Alors pour le tout 1er single de son projet solo, Jehnny Beth a révélé cette semaine Heroine, un titre cinglant et saturé, accompagne d’un clip sombre, tourné dans le métro parisien, en plein période de confinement ou de déconfinement, puisque l’on voit l’artiste avec un masque noir sur le visage. Un clip anxiogène, virevoltant, entrecoupés d’extraits de vidéocassettes familiales, et de gros plans sur le visage de Jehnny Beth avec des yeux complètement noirs de jais, sans sclérotique… Des yeux démoniaques, tandis qu’elle chante « all i want is to go dancing with the devil ». Le tout 1er album de Jehnny Beth,TO LOVE IS TO LIVE, est co-produit par Atticus Ross, un compositeur de film de renom, à qui on doit notamment la BO de Gone Girl, 90’s et The Social Network, entre autres… Et sa sortie est prévue au mois de juin !