Les clips de la semaine #39

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 39.

Cabane – now, winter comes

Cabane revient encore pour panser les maux, illustrant en vidéo les mots qu’ils murmurent à nos oreilles. La lumière s’allume petit à petit, se diffuse avec la même douceur que les quelques notes de musique. C’est Kate Stables que l’on découvre au milieu de l’obscurité, lueur douce et apaisante. Comme toujours, les clips de Cabane sont d’une esthétique pure et minimaliste : un plan fixe qui, cette fois-ci, s’élargit, s’éloigne, laissant apercevoir le reste des voix qui forment ces harmonies sensationnelles. Ce corps d’humains, d’individus au grain de voix consolant. 
C’est, comme toujours, d’une absolue finesse.
Un équilibre parfait entre la douceur, l’émoi, le frisson, le réconfort et la mélancolie. C’est magnifique. 

Lesneu – Amoureux de vous 

Extrait de son album Bonheur ou tristesse sorti en mars dernier, Lesneu ravi notre ouïe avec, sans doute, un des plus beaux titres de l’album. Réalisé par Victor Gobbé, le clip enchaîne des plans d’illustrations dessinées sur du papier blanc, au feutre, tout simplement. Les dessins sont enfantins, les dialogues, découpés dans des bulles, aussi. Une sorte de dessin-animé fait maison, un peu absurde, un peu joli, aussi. Lesneu nous présente la fabuleuse histoire de « L’histoire d’Amour d’un Homme et d’une Peugeot 106 ». Rouge, la peugeot.
Peut être aurait-on imaginé pour cette chanson un clip au bord d’une falaise, un plan fixe sur une jeune inconnue à la robe virevoltant par le vent. On aurait vu ses cheveux collés à ses joues par les larmes. Mais, Lesneu ne serait pas Lesneu sans ce génie pur qui l’habite. Le destinataire de l’amour ici est « le Peugeot 106 », la voiture du jeune permis, des débuts de la liberté, de la confiance des parents. La voiture avec qui l’on vit les premières fois. Et puis la voiture ne va plus très bien, ni le conducteur d’ailleurs au moment de la séparation.
C’est à la fois totalement beau et totalement incongru. On est profondément ému par la triste fin de la voiture à la casse (spoiler alert). Et puis, on se demande par quelle force surnaturelle Lesneu arrive à nous envoûter. Une fois encore.  

FORM & La Chica – WATERFALL

On vous avait parlé de leur EP C.W.T en début d’année. On avait beaucoup aimé leur style, à mi-chemin entre l’électro, la soul dans la voix et le groove un peu jazzy. Signés chez Nowadays Records, le trio nous offre un clip digne du 7ème art pour WATERFALL, en featuring avec La Chica, un des titres les plus puissants. 
On retrouve le leader dans une voiture sous la pluie, un déluge, une cascade, au milieu d’une ambiance nocturne pesante. Il se rapproche, toise le piano face à lui, puis le détruit, avec hargne, avec force, surpris lui-même par son intensité. C’est un plan d’une chaude moiteur, une lueur dorée qui réchauffe et inquiète. Les plans sont beaux, perturbés par la venue de cet oiseau de nuit, cette danseuse désarticulée qui le rejoint. Mystique. 
C’est si beau qu’on en redemande. 

Daniel Mist – The Next Species On Earth

Alors il sera comment le monde de demain ? Si on en croit Daniel Mist, ça ne risque pas d’être joli-joli pour l’espèce humaine. L’homme est un loup pour l’homme et si on se fit à The Next Species On Earth, l’humanité devrait achever ce qu’elle sait faire de mieux : son autodestruction. Porté par un beat simple et bien hip-hop et une ambiance aussi oppressante que cinématographique, Daniel Mist alterne entre voix chaleureuse et incantation robotique, flow rappé et chant proche de la soul, pour nous raconter ces obsessions, celle d’évolutions technologiques qui finiront par nous dévorer. Un sujet brûlant qui nous rappelle que les choix de demain sont entre nos mains et qu’il faut être assez précautionneux face aux avancements scientifiques. Pour ce genre de morceaux, il fallait forcément un clip à la hauteur des ambitions scientifiques. Lokmane nous offre donc un voyage visuel qui cite autant Carpenter que Romero, en passant par Cronenberg et Lucas.
Au niveau de la météo, il parait que le brouillard se lèvera totalement le 19 juin, jour de sortie de Troubles, premier EP de Daniel Mist.

Thousand – Jeune femme à l’ibis

Alors qu’on sortait à peine du Tunnel Vegetal, Thousand est venu nous porté l’estocade en ce vendredi avec Au Paradis. Ce n’était pas vraiment une surprise, c’était même plutôt attendu, le nouvel album du Bordelais est une merveille entre ombres et lumières, entre références cryptique et crudité du quotidien. Pour célébrer comme il se doit cette sortie (dont on vous parlera très bientôt), Hawaii&Smith met en image l’un des morceaux les plus lumineux de l’album : Jeune femme à l’ibis, dialogue amoureux humain entre un Stephane Milochevitch qui semble avoir trop de mots et pas assez de temps pour tous les dire et une Emma Brougthon sous autotune. C’est au plus près de Stephane et d’Emma, les mains dans les poches et les franges du cuir flottant au vent, que l’on part en road trip. Entre le jour et la nuit, croisant sur notre chemin des zones commerciales désertes, des aires d’autoroute qui se ressemblent toutes avec ces mots qui résonnent d’une étrange actualité : «  Regarde le vide, écoute le silence, c’est la France.« 
Pour découvrir tout ça en live, on se donne rendez vous en septembre au Grand Mix de Tourcoing et au Petit Bain à Paris. Nous on sera aux dates, on boue déjà d’impatience.

Ananda – Carry On

Il y a parfois des morceaux qui s’attachent à nos sentiments de manière si étrange qu’on a l’impression qu’on aurait pu l’écrire nous même. Écrit pendant le confinement, Carry On raconte ces instants ou l’on se retrouve face à un gouffre mental, ou les émotions et les pensées nous submergent et peuvent se finir par se transformer en ennemis mortels, surtout lorsqu’on se retrouve seul avec soi même. Ananda a utiliser ces moments d’isolements pour fignoler ce morceau, véritable lettre pour éviter de se noyer, poussant l’auteur, et ceux qui l’écoutent, à aller de l’avant et à utiliser ce moment de solitude pour travailler sur ces problèmes plutôt que de les laisser nous attaquer. En découle un morceau intime, lente montée électronique qui passe d’une ligne vaporeuse à quelque chose de plus physique et dur, comme pour exprimer le relâchement qui doit être le notre. Un cri musical accompagné d’une vidéo faite maison qui annonce un premier album pour l’automne.

LE NOISEUR – Danse de salon

Autre salle, autre ambiance. Alors que le très bon Musique de Chambre est toujours d’actualité, Le Noiseur est déjà de retour. Il nous invite même à se déhancher avec lui pour une danse de salon. Portée par des percussions tropicales utilisées sans aucune ironie et une voix toujours chaleureuse et faussement nonchalante , le français nous propose à utiliser ce qu’on a tous au fond de nous : le pouvoir de l’imagination. Du coup pas de voyages, pas de concerts, mais notre esprit pour divaguer, un lieu à se réapproprier, une vie à transformer.
Pour accompagner ce titre foncièrement positif, Aurélien Ferré utilise une autre technique pour s’évader : celle du fond vert. Il joue donc sur ce décalage constant, emmenant Le Noiseur, bien installé dans son canapé, au bord de la mer, à Las Vegas ou à New York … un morceau joyeux et qui réussi son office : nous redonner le sourire.

Mackenzie Leighton – Ladies Night

Depuis 2017, Mackenzie Leighton, chanteuse tout droit venue des Amériques, s’impose sur la scène indie-folk. Maintenant installée à Paris, Mackenzie nous révèle ses recoins préférés de la capitale endormie dans son nouveau clip Ladies Night.
Ladies Night, c’est un hymne féministe, un cri à la libération des meurs. Dans ce clip, entourée de ses copines, la chanteuse écoute les lamentations amoureuses de l’une d’elle pour une énième fois avant de nous confier « She should see a girl ! », « Elle devrait sortir avec une fille ! ».
En slow motion et dans une dynamique rétro et colorée, le clip nous introduit dans une « soirée filles » emplie de joie et de bonne humeur, de quoi appuyer le conseil de Mackenzie à son amie.
Ladies Night est une chanson pop et colorée, adoucie par la voix rétro et détonante de Mackenzie. En somme : un petit bonbon finement acidulé.

Klô Pelgag – La maison jaune

Après Umami et J’aurai les cheveux longs, Klô Pelgag révèle le vidéoclip de La maison jaune. C’est le troisième titre figurant sur l’album Notre-Dame-Des-Sept-Douleurs que la québécoise met en vidéo.
Cette fois, on découvre un univers totalement différent. Pas de lyrics vidéo mais à la place, un clip d’animation, rappelant l’univers verdoyant du film Avatar. Autre nouveauté, Klô se met elle-même en scène cette fois, en tant qu’elfe qui se serait trompé de chemin.
C’est aussi ce que raconte la chanson, qui comporte peu de paroles, pour se concentrer sur l’aspect musical du morceau. « Je ne reviendrai plus à la maison jaune », Klô raconte s’être perdue, peut-être trompée de chemin, mais on comprend dans ce morceau le nouveau départ que la chanteuse prend, comme une renaissance au milieu de cette jungle qu’est le monde.

Bananagun – The Master

Un vent doux nous provient cette semaine d’Australie, il porte le doux nom de The Master, nouveau morceau de Bananagun issu de leur premier album à venir The True Story of Bananagun. Autant influencé par le psychédélisme (un genre musical apparemment cher à la scène rock australienne) que par l’afrobeat et les motifs répétitifs de batterie, la bande de Nick van Bakel nous offre un nouveau morceau réjouissant. The Master est un vrai plaisir de musicien qui impressionne autant qu’il fait danser, un morceau qui bascule doucement vers la pièce instrumentale qui semble sans fin. Avant ça, Bananagun nous invite à nous émanciper des attentes et des désidératas des personnes au dessus de nous et de n’écouter que la seule voix qui compte : la notre. Casser les patterns de dominations et de relations toxiques que ce soit au travail ou dans la vie en général. Et pour cela, rien de tel qu’un morceau qui file la pèche et le sourire d’une oreille à l’autre.

Erasure – Hey Now (Think I got A Feeling)

Erasure, le duo synthpop britannique composé de Andy Bell au chant et Vince Clarke (l’un des fondateurs de Depeche Mode) au synthé sort le single Hey Now (Think I got A Feeling), et annonce un nouvel album. Le morceau tout en synthé est accompagné d’une vidéo de néons clignotant et nous donne ainsi un aperçu de leur prochain opus qui s’intitulera : The Neon. L’album est décrit comme “un endroit qui vit dans l’imagination. Cela pourrait être une boîte de nuit, un magasin, une ville, un café, un pays, une chambre, un restaurant, n’importe où. C’est un lieu où tout est possible de manière brillante et chaleureuse et c’est la musique qui vous y emmène.”
The Neon sortira le 21 Août sur Mute Records.

Julien Appalache – RDV à Téhéran ft. Alec Spiegelman

Julien Appalache sort son premier single RDV à Téhéran ft. Alec Spiegelman, une invitation au voyage aussi engageante que relaxante en un morceau expérimental de 7 min pour lequel il a fait appel à Alec Spiegelman (qui a travaillé entre autre avec Kevin Morby) qui apporte les vents à cette carte postale proche des éléments. Le musicien qui a récemment tout lâché pour aller s’installer au grand air, à la pointe du Finistère, prône le prendre son temps et l’abandon de la routine et ce morceau nous incite à le suivre… les paroles telles que « La fleur de l’éveil, Distribue ton Soleil, Rendez-vous à Téhéran infiniment » accompagnent cette excursion sonore et spirituelle. La vidéo réalisée par Thomas James est un enchaînement d’images d’eau et de nature et comme le morceau, se finit en feux d’artifices. On se laisse porter par les ondes positives…
Le premier E.P. de Julien Appalache, mixé par Etienne Caylou (Clara Luciani, Eddy de Preto…) sortira cet automne sur le label Neon Napoleon.

FREDZ – Plume

Vous l’aurez compris, on a toujours un regard porté chez nos cousins du Canada. Parmi les nouvelles belles promesses du Québec, on met une petite pièce sur le nouveau venu Fredz. À peine 18 ans et déjà plusieurs singles à son actif, le garçon vit sa vie tranquillement jonglant entre la musique et les études. Il est revenu cette semaine avec Plume, un titre dans lequel il parle autant de son amour pour l’écriture que de ses échecs avec la gente féminine. Le garçon arrive même à réhabiliter un instrument qu’on a tendance à un peu trop laisser de côté : le ukulélé. Un mélange détonnant et résolument moderne. Visuellement, si le garçon est immédiatement reconnaissable avec ses lunettes et sa coupe au bol, la vidéo de Sixteen Pads nous emmènent à la découverte des superbes paysages du Québec, nature et ciel bleu au programme pour 2 minutes 30 de dépaysement.

Mathieu Des Longchamps – Les bras dans les bras

Mathieu Des Longchamps fait une apparition en ce dimanche dans les clips de la semaine avec son titre Les bras dans les bras. Fraichement sorti, son single aux sonorités pops et folk nous transporte entre deux univers. Tout d’abord, celui de Paris. Son métro, ses voitures, ses passants, son atmosphère, ses rues ou même ses monuments. Mathieu Des Longchamps flâne sur son skateboard sans limite et en liberté, d’une rue à une autre. En second temps, un deuxième univers apparaît, tout différent. Comme une bouffée d’oxygène, nous nous retrouvons en pleine nature, entourée d’arbres et de végétation. Comme un retour aux sources, où Mathieu vivait au Panamá avec sa famille. Afin de découvrir le monde de Mathieu des Longchamps, une version en espagnol est notamment disponible de sa chanson les bras dans les bras (Vida Vivida.) 

Clou – Comme au cinéma

Un clip signé Vincent Delerm pour la réalisation. On y ressent toute son esthétique avec la poétisation du minimalisme dans les couleurs et dans les plans, le tout en accord avec la voix de la chanteuse Clou. Les deux artistes mêlent leurs références artistiques pour nous offrir comme au cinéma, une complémentarité artistique et esthétique domine la chanson ainsi que le clip.
Le choix du noir et blanc pour vivre une vie non pas qu’au 7ème ciel mais aussi au 7ème art. Le choix des plans sur la chanteuse pour mieux s’ancrer voire se reconnaître dans ses mots.
Sa voix est tout à fait synchrone aux expressions de son visage onirique et mélancolique à la fois. Dans ce clip, Clou vit d’ores et déjà comme au cinéma, elle voit la vie en noir et blanc mais non pas morose. En bref ce clip est excessivement touchant, émouvant. Cette mise en abyme (on n’oublie pas que Vincent Delerm est aussi réalisateur de films !) donne vie à ce qui se passe derrière l’écran.
On n’aurait jamais imaginé une meilleure mise en image de la chanson.

Temps Calme – Emie

Composé de musiciens émérites de la région Lilloise, Temps Calme revient pour annoncer un premier album, successeur de leur EP éponyme sorti l’année dernière. On pourrait qualifier leur musique de pop-indie ambiant mais ce ne serait pas très parlant. Autant donc visionner leur nouveau clip, constitué d’un patchwork d’images piochées à droite et à gauche. Dans ce morceau, ils interrogent Emie, sorte de personnage intérieur, sur le sens et la place des choses sans y trouver de réponse. Le résultat est planant à souhait et on ne peut que se réjouir du retour du trio, prévu pour la fin de l’année.

Youv Dee & Skuna – C’est comment

« Haine World », voilà un nom de circonstances pour un projet sorti en ces temps si particuliers. C’est accompagné du beatmaker Skuna que le rappeur Youv Dee a pondu ce projet. Et c’est comment en est le premier morceau clippé. Un banger, et cela se remarque dès l’intro du clip, nous plongeant dans les backstages animées du clip, filmée au format selfie. Enchainant, sur le début du clip, où le spectateur se voit intégré à la scène grâce à une caméra filmant à la première personne. C’est donc plongé à la place du caméraman que l’on peut s’immiscer dans une sorte de soirée animée par le rappeur et son équipe. On y retrouve le crew de L’ordre du Périph avec lequel Youv à fait ses armes et aussi l’univers japonisant propre à l’artiste. Un clip haut en couleur pour un personnage tout aussi particulier.

Lean Chihiro – To The Max

Ovni de la scène rap française, Lean Chihiro, qui s’était notamment fait remarquer par son freestyle sur la chaîne du Règlement,  propose une esthétique toujours aussi décalée avec le clip de To The Max réalisé par Clifto Cream. Seule au milieu des buildings et sur les toits parisiens, l’artiste au total look Hello Kitty nous emmène à nouveau dans son univers haut en couleur, façonné par l’imaginaire des mangas japonais. Entrecoupé de scènes tirées de l’anime Sakura, Chasseuse de cartes, le clip est habillé par des passages en négatif rose et des prises de vues énergiques. Avec un titre décapant et décalé entre les paroles et son style kawaii, l’artiste s’inscrit une nouvelle fois dans une volonté de décloisonner les genres et les stéréotypes. En dévoilant ce single, Lean Chihiro en a profité pour annoncer la sortie de Teenage Humanoid, son prochain EP prévu pour le 28 août, de quoi aborder la rentrée avec le plus grand enthousiasme.

Château forte – Tombe encore

La chanteuse Lola-Lý décrit Tombe encore « comme un ancien souvenir ravivé par le sens ardent que ses mots donnent encore. » Des paroles qui résonnent alors avec force par l’entremêlement du passé, de la mort : « Si la mort en trombe te prend, t’arrache, grande, dans ses bras, Je ne pleurerai que ton silence » et de l’amour : « Tombe encore, tombe encore, s’il te plaît, tombe amoureux d’un feu follet« . Les émotions y sont vivent et pourraient se résumer avec justesse par les mots de l’artiste : « le passé traînera toujours par là, car la tristesse s’étiole, la mélancolie demeure. » Le temps perdu semble s’être emparé du morceau, ne serait-ce que par ses sonorités rappelant Jacques Demy et Michel Legrand. Mais rapidement rattrapées par des sons électroniques et vibrants. La trace du passé s’illustre aussi dans le grain de l’image. Il y a quelque chose de poétiques dans certains passages lents et immobiles. On y aperçoit des décors feutrés et enfumés, des nuages comme de la fumée, puis la poudre et les éclairs. C’est un peu ce que tente de saisir Tombe encore : l’éphémérité. Comme le souligne d’ailleurs, Kahina Le Querrec (réalisatrice du clip) : « Ce moment, comme un coup de foudre, éphémère, insaisissable et qu’on aimerait faire durer encore mais dès qu’on l’évoque appartient déjà au passé.« 

Coco Bans – Luxembourg

COCO BANS a dévoilé cette semaine un titre inédit : Luxembourg qui sera extrait de son nouvel album Major Heartbreak. Cette sortie fut  accompagné de son clip réalisé par N.L.C.T.L (Naïma Le Cesne & Thibaut Louvrier) et tournée dans la Basse Normandie. On peut y suivre les aventures d’un jeune homme qui est prêt à tout pour retrouver la fille qui habite près de chez lui. Un titre qui peut paraître assez étrange puisque son nouvel opus va explorer l’infidélité mais comme elle le dit si bien « pour avoir le cœur brisé, il faut avoir déjà aimé, et profondément »…un peu comme cet adolescent dans la vidéo prêt à tout pour retrouver sa bien-aimée… Peut-être qu’on suivra leur aventures également dans le prochain titre et peut-être seront-elles plus sombres…

Cloud Factory – Amnesia

Il se passe des jolies choses niveau musique à Toulouse et non, on ne parle pas de Bigflo et Oli… Voici aujourd’hui que débarque dans nos oreilles Cloud Factory, sorte de supergroupe de la scène rock de la ville rose puisqu’il se compose de membres de Noir Audio, Cathédrale, Renarde, Malestrom et Bogan. Un combo explosif à qui il n’aura fallu que quelques répétitions pour filer ver les studios et nous offrir Cloud Factory #1 prévu en juillet chez Howlin’ Banana et Le Cèpe Records, deux des meilleurs labels rock indépendants français.
Amnesia est le premier titre issu de ce premier EP, une basse bien présente, une batterie martiale et une guitare rythmique qui claque pour un morceau enthousiasmant qui trouve tout de suite un accès dans nos oreilles. Le tout accompagné d’un clip maison qui sent bon le soleil du sud. Une chose est sûre, on aura l’occasion de reparler très prochainement de Cloud Factory.

LA Priest – Rubber Sky

Ça y est, le nouvel album de LA Priest Gene est disponible depuis ce vendredi, l’occasion de retrouver la folie de l’artiste et de s’extasier sur son groove légendaire. C’est justement sur un morceau de l’album au groove incandescent que LA Priest nous offre un clip. Rubber Sky est un condensé de lumière, d’incompréhension mais surtout d’extase, on retrouve l’artiste dans une piscine gonflable en intérieur, il joue de la guitare avec passion dans un jeu de lumière qui s’associe avec perfection à la musique bien entrainante et toujours plus maitrisées des claviers fou de l’artiste. On retrouve avec plaisir la voix de l’artiste à la teinte féminine qui nous guide dans cette extase musicale, un vrai régal, on en redemande encore et encore.

Agoria – 3 Letters (feat. Blasé)

Voilà un clip qui nous fait prendre du recul sur toute cette période étrange que nous venons de vivre, ce confinement qui nous bloque dans un espace avec les mêmes personnes, que l’on voit à longueur de journées mais sans réellement les voir. C’est cette idée qu’Agoria a voulu mettre en avant avec le clip de 3 Letters. Dans ce clip 2 personnes dansent à leur tour dans une même pièce, une femme est au piano derrière, elle s’extasie sur sa musique mais ne prête jamais attention à la danse effrénée à laquelle les deux autres personnes s’adonnent derrière eux, elle reste face à un mur sans jamais détourner son attention. C’est cette idée d’être des fantômes pour les personnes qui nous entourent, comme enfermés dans une boucle dont la répétition nous empêche de réaliser la présence de l’autre qui est mise en exergue ici. Maintenant que nous le savons, il nous est plus facile d’apprécier les pas de danse plutôt ravageurs de ce magnifique clip