La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Bienvenue dans notre soixante treizième édition des clips de la semaine.
Unschooling – Social Chameleon
On va commencer la semaine dans une ville que l’on connait bien : Rouen. On avait déjà repéré le rock saccadés d’Unschooling notamment à travers leur session pour Les Capsules et on est assez ravi de les voir revenir cette semaine sous le giron d’Howlin Banana Records.
Un label qui leur permettra surement une couverture plus importante et bien méritée vu le potentiel du groupe. Preuve en est avec ce Social Chameleon assez dément qui joue montre l’évolution du groupe réussissant à jouer sur les structures sonores pour nous offrir un morceau à la fois foutraque et réjouissant et porté par des parties de guitare assez dingues qui nous emportent avec elle.
La vidéo de Vincent Février and Luisa Loreal qui accompagne le titre colle parfaitement avec le nom du groupe avec une expérience très DIY à base de collage, de moments vidéos pour un résultat aussi étrange qu’il est drôle et poétique.
Un moyen parfait de patienter en attendant la sortie de leur EP Random Acts Of Total Control le 16 avril.
The Breakfast Club – Patience
Alors qu’on fêtera bientôt l’anniversaire du premier confinement, on regarde l’état de la culture en France avec beaucoup de tristesse et une colère grandissante qui nous faire perdre un peu patience. Pourtant comme nous le fait remarquer The Breakfast Club, la patience est une bonne amie.
Le duo Lillois qui a récemment participé aux auditions des Inouïs du printemps de Bourges nous offre cette semaine un clip pour le titre Patience, ouverture langoureuse et tendre de Here We Are, leur EP paru l’année passée. Minimaliste et entêtant le morceau évolue dans une zone onirique comme une boucle qui tourne encore et encore jusqu’à se multiplier pour faire parvenir son message et ses ambitions.
La vidéo de Justine Pluvinage suit la colonne de Patience reprenant ses codes à la fois minimaliste et intimistes. On y suit une jeune femme à roller sur les côtes du nord, se promenant contre le vent, la marée et les dunes. Elle trace sa route vers une destination inconnue, se transformant par moments , basculant du rêve à la réalité en un clin d’oeil. Une vidéo aussi simple que belle qui nous permet de nous évader l’espace de 5 minutes et de reprendre une bonne dose de patience en attendant le retour de la réalité.
Order 89 – Gangster
Il y a déjà bien longtemps que les yeux noirs d’Al Capone ne font plus peur, remplacés par ceux d’un mystérieux Gangster aux yeux clairs.
Un gangster moderne ancré dans son temps, comme l’évoque Jordi, le conteur du groupe : “C’est nous à présent, face au destin et nos heures sombres dans l’inconnu mais tous ensemble” Layla Gras qui réalise le clip parvient à retranscrire cette tension entre un passé et un futur douloureux qui nous emprionnent. Ne serait-ce qu’à travers l’univers graphique : des lignes jaunes forment une cage autours des personnage; des personnes elles aussi enfermées dans leur écran de téléphone, ou sur leurs balcons, rappellant presqu’avec effroi la période actuelle. “Le fruit d’une période incertaine.”
Pourtant, ce qui frappe dans le texte est son intemporalité. Il est question de nostalgie, d’un temps passé trop vite, avec passion. L’amour qui se brûle jusqu’à devenir poussière : “Ça s’est passé hier, Ou bien dans 2000 ans” Il s’agit d’un titre fort, puissant,porté par une musique incisive car instinctive.
Coup de canif. O89 annonce la couleur de leur prochain album avec un hommage aux “loosers magnifiques, les laissés pour compte, les marginaux, les solitaires par choix ou par défaut, les pirates, les opprimés, ceux qui cherchent mais ne trouvent pas.”
Mandy – Houdini
Encore jeune dans l’industrie mais pleine d’envie et de talents, Mandy livre un titre bien ancrée dans son époque avec le lancinant Houdini et ses rythmiques plugs inspirées tout droit des Etats-Unis.
Le clip de Bihome et Poops laisse dévoiler les prémices de l’univers de la jeune artiste qui à l’image de sa musique risque de surfer sur des tendances aux ambiances futuristes. Nocturne et festif, le visuel tente de représenter le mode de vie de l’artiste accompagnée par son équipe. Un univers qui commence tout doucement à s’installer aussi bien musicalement que visuellement.
Depuis peu ce style musical arrive à se faire une place au sein de la scène rap francophone et il ne serait pas étonnant que de plus en plus de mondes s’y intéressent. L’occasion pour Mandy de travailler sa recette et d’acquérir l’expérience et les moyens pour la faire passer à une autre échelle.
Timéa – Aura
La volonté de L’intuition avec Aura est la mise en avant des talents de demain. Il est donc pertinent d’avoir fait appel à Timéa pour qu’elle présente son univers unique à travers ce clip.
A l’aise dans les ambiances sombre et mélancolique, le clip s’appuye sur les forces de la jeune artiste pour proposer une esthétique sombre où le noir prédomine.
La mélancolie est incarnée par Timéa qui semble tourmentée durant toute la durée du visuel. Perdue dans sa bulle de questionnements, elle va puiser au plus profond d’elle-même pour non pas se complaire dans son malheur mais plutôt l’interroger. Cette ambiance est également approfondie avec le traitement de voix digitale apporté à sa voix. Une fois le clip fini, L’intuition propose de plonger dans les backstages du tournage qui a été fait avec peu de moyens et beaucoup de débrouilles pour un rendu très qualitatif.
Joseph D’Anvers – Les Terres sacrées
Alors que vient de sortir le cinquième album de Joseph D’Anvers, intitulé Doppelgänger, l’artiste dévoile un nouveau clip.
Aux travers des images réalisées par le duo Kourtney Roy et Christophe Acker, le musicien joue dans un club, éclairé de néons, presque vide et délaissé où seule une poignée de femme l’écoute. Ces femmes qui au départ semblent ennuyées, avant de chanter en cœur avec le chanteur et d’être dans un état second, entre la transe et l’extase.
Comme subjuguées par Joseph D’Anvers. Sûrement de ces textes, lorsque l’on sait la beauté de ses mots, qui ont jadis conquis le cœur d’Alain Bashung. Sur un motif électronique, soutenu par une mélodie jouée au piano et une batterie, on peut l’entendre fredonner une rupture et la promesse d’un nouveau départ : “Il n’y avait rien à gagner ici; Là, tout s’est arrêté ici; L’orage et l’éternité; Je pars vers les terres sacrées.”
99 Ft Khali & Sonbest – Drunk With Me
Trois artistes, trois univers différents et pourtant le résultat forme une alchimie intéressante sur le titre Drunk With Me. Entre les mélodies américanisées du refrain et les couplets plus sombres, le titre oscille entre la lumière et la noirceur, tout comme le clip réalisé par SwimTheDog et posté sur la radio de la chaîne YouTube du Règlement.
Le morceau baigne dans les contrastes, le flow si reconnaissable de Khali diffère de la douceur des mélodies proposées par le refrain, mais le tout arrive à installer une ambiance homogène. Notamment dû au visuel qui se focalise à la fois sur les trois artistes et à la fois sur celui qui rappe.
Cela montre que c’est bien la complémentarité des trois artistes qui fait la réussite du morceau et que chacun en apportant sa manière de poser apporte sa touche de singularité à ce titre. Il n’y a pas besoin de beaucoup parler sur ce morceau qui rejette de lui-même une multitude d’émotions. Le clip simple, porte bien toute l’énergie et la dualité du titre, prouvant ainsi que l’adage « simple mais efficace » est toujours de bon goût.
Gloria – Sabbat Matters
Après un premier album, In excelsis Stereo (2016) et un EP Oidophon Echorama (2018), Gloria, le sextet lyonnais à trois chanteuses fondé par le guitariste et producteur Kid Victrola, sort Sabbat Matters, un second album aux vibes psychédéliques gorgées de fuzz et d’harmonies vocales inspiré des 60’s et du Motown, comme du rock indé des 90’s.
Les six nous présentent dans la foulée la vidéo du titre éponyme qui ouvre l’opus, avec une invitation enivrante et chaleureuse au Sabbat – terme qui signifie repos, ou rassemblement / fête de sorcellerie. Le morceau aux multiples instruments et aux voix enjôleuses, nous ensorcelle et nous envoûte et c’est un plaisir de se laisser succomber à la musique et aux paroles enchanteresses : “Come to the Sabbat / When you’re feeling down in front of the shore / Squeeze up to yaya / Get yourself away until you feel warm”.
La vidéo de Sabbat Matters rappelle l’esprit d’un Jodorowski ou des série B 70’s et l’on peut y voir une danseuse exécuter une danse traditionnelle indienne évoquant l’importance du bien et du mal, entrelacée d’images vintage de temples et autres statues de dieux et de déesses antiques…
Sabbat Matters est paru conjointement sur Howlin Banana, Le Pop Club Records et Outré Disques et nous il nous tarde de pouvoir participer au sabbat de Gloria en live !
Max DLG – Pars de là 2
Vingt ans et déjà pleins de talents, Max DLG joue avec ses angoisses et tourments dans sa musique qui lui sert d’exutoire. Ce qui est bien illustré dans Pars de là 2 et son clip réalisé par le duo Les Clippeurs. Intimiste, le clip plonge les auditeurs dans un salon accompagnant l’artiste dans sa solitude.
Verre d’alcool à la main, cendrier rempli de mégots de cigarettes, la détresse et le mal-être de Max DLG se ressentent à travers l’écran. Ressassant son passé à coup de photos, il s’auto-plonge dans un état mélancolique en essayant de se raccrocher au passé et à l’époque qui le rendait heureux. En se confrontant à lui-même et à ses erreurs il fait le point pour essayer d’en sortir grandi. Il comprend vite que pour se reconstruire il devra faire une croix sur ce qui l’a détruit et reprendre depuis zéro, pour cela il brûle les photos, un premier pas vers la reconstruction.
Ce nouveau départ est symbolisé dans le visuel par un changement de lieu, fini la noirceur et le renfermement, Max DLG s’ouvre en sortant dans la neige.
Nuha Ruby Ra – Run Run
Cela faisait des mois que nous attendions la sortie du premier EP de Nuha Ruby Ra, musicienne/artiste avant-punk expérimentale underground basée à Londres, dont on vous parlait ici il y a quelque temps. How To Move est sorti vendredi et est accompagné du clip de Run, Run, un morceau de 7 minutes sous forme de parcours chaotique aux émotions violentes et contradictoires en quête de libération et de guérison.
Avec une guitare électrique crue et une voix parfois douce, puis affirmée ou bien plaintive se transformant en râles purgateurs, Run, Run nous plonge dans une épopée possédée dans lequel la musicienne tente de se défaire de l’emprise qui la tient, parcourant des milliers de kilomètres : « I raced for 3000 miles / I crawled for 3000 miles / It’s hard finding this time” puis “I pictured for 3000 miles / I danced for 3000 miles/ on sites of ancient lands”. Le morceau hypnotique s’intensifie au fur et à mesure et les sentiments à expurger demeurent et se fondent dans la transe : « But I still miss you » en un mélange de violence et de douceur.
Nuha Ruby Ra a fait appel à Ben Dawson pour traduire ce voyage en images. La vidéo (NSFW) toute en VR chaotique montre l’avatar nu de la musicienne évoluer, courir, ramper et se débattre dans un univers glitch inquiétant, transgressif et fascinant.
Run, Run figure sur How To Move qui vient de sortir sur Brace Yourself Records.
ElGrandeToto Ft Lefa – Ailleurs
Superstar du rap marocain et plus que respecté par ses pairs européens, El Grande Toto s’est offert un casting de haute volée sur son dernier projet Caméléon. Il a décidé d’accompagner sa sortie avec Lefa et le clip d’Ailleurs réalisé par Anas Beriane.
C’est directement dans son pays que le clip a été tourné, confirmant l’attachement qu’à El Grande Toto pour le pays qui a fait de lui une star. Ce visuel fait l’étalage de ce qu’est la vie au Maroc selon l’artiste et ce qu’il a vécu. Moins glorieux que les photos de vacances postées sur Instagram, le Maroc est un pays qui connaît des problèmes et n’est pas un paradis ensoleillé pour tout le monde.
Ce qui est mis en avant par différents trains de vie : de la mère qui élève son jeune enfant, aux jeunes qui essayent de s’en sortir en passant par les souvenirs du rappeur. Un train de vie souvent instable qui demande un mental en acier pour ne pas craquer. El Grande Toto a voulu à travers ce clip rendre compte d’une facette de la vie au Maroc et cela a été bien mis en image.
Mr GISCARD – H&M
Mr GISCARD se fait remarquer dès son entrée dans le monde de la musique. Premier titre, premier succès, telle est l’histoire de Pho, que nous vous faisions découvrir il y a quelques semaines.
Mr GISCARD revient cette semaine pour nous présenter son deuxième titre accompagné d’un clip : H&M.
Le chanteur ne change pas de recette : une voix atypique et charmante qui raconte les aventures d’une vie, bien ancrée dans la réalité. Mr GISCARD s’inspire de ce qu’il vit et de ce que les autres vivent autour de lui et cela se ressent dans ses textes.
Petit changement toutefois au niveau de l’instru, plus RnB et dansante cette fois.
Un clip toujours entre réalité et fantasme, où l’on suit les aventures du même couple que dans le clip de Pho.
Jorja Smith Ft Oboy – Come Over (French Remix)
Jorja Smith semble avoir entière confiance envers les artistes français pour donner une seconde vie à certains de ses morceaux. Après Dosseh, c’est Oboy qui a eu l’opportunité de poser sur un de ses titres.
En plus d’être une belle stratégie pour faire connaître la musique de Jorja a un nouveau public, cela permet aux artistes francophones de se faire connaître à l’étranger, donnant-donnant donc. Le clip a été mis en animation par Kisol.
Les couleurs sont chaudes, joyeuses, laissant l’ambiance du morceau se marier à merveille avec elles. Après avoir ouvert la porte posé en pleins désert, le morceau se lance et on atterrit dans la chambre d’une jeune femme s’apprétant à sortir en boite de nuit. Une nouvelle porte s’offre à nous pour qu’on se plonge encore un peu plus dans cette vibe nocturne proposée par le morceau en entrant dans ce lieu de fête, et cela sans passer par la case videur, un plaisir.
Pendant que Jorja enivre la piste de danse, Oboy ride les rues de la ville à tout allure à la poursuite de la charismatique anglaise. Le clip est un voyage esthétique à travers une multitude de lieu tous plus féeriques les uns que les autres, un peu à l’image du morceau en somme.
Ambre – Souvenirs
La jeune chanteuse Ambre affirme son style et confirme ses inspirations rap. Cette semaine, elle dévoile le clip de son nouveau morceau Souvenirs, dans lequel elle se confie sur les pensées et les réflexions d’une jeune étudiante, faisant face à de nombreuses épreuves dans son quotidien.
Plus mélancolique, plus nostalgique mais toujours plus envoûtante, de sa douce voix Ambre nous transporte dans son univers auquel il est facile de s’identifier.
Le clip quant à lui est réalisé entre Paris et le lieu où la chanteuse a grandi, jonglant entre les images comme entre les mots de son texte.
Un retour aux sources nécessaire pour Ambre, qui signe ici un véritable texte introspectif et sincère. Le clip permet de suivre ses aventures, celles du quotidien d’une jeune femme pleine de vie, pleine d’espoir mais sachant faire face à la réalité, comme celle que nous traversons tous actuellement.
AJ Tracey – Anxious
C’est le jour de son anniversaire que le rappeur anglais AJ Tracey a décidé de nous faire un petit cadeau avec un nouveau titre. S’en suivra rapidement le clip, où l’on retrouve KC Locke à la réalisation, aidé par l’artiste lui-même.C’est tout en détente et en survolant la ville que le british démarre le clip, une attitude de rapstar qui le suivra durant tout le clip.
Maintenant bien installé sur la scène rap internationale, l’artiste n’a pas de problème à se pavaner en Rolls-Royce ou encore à essayer des montres de luxe. En faisant l’étalage de sa réussite, on pourrait penser que l’anxiété est bien loin du rappeur, mais attention on ne sait jamais ce que l’avenir peut lui réserver.
En attendant, il a bien raison de profiter de ses privilèges. Femmes, voitures de luxe et alcool, un mélange qui rappelle bien trop les stéréotypes qui collent au rap et pourtant, il arrive à y insuffler cette classe à l’anglaise donnant une toute autre vision de ces éléments.
St. Vincent – Pay Your Way In Pain
St. Vincent est une artiste comme on les aime. Une sorte de métamorphe qui se réinvente en permanence et nous offre à chaque nouvel album, une nouvelle image, un nouveau personnage et une nouvelle couleur musicale. À chaque annonce de son retour, notre petit radar s’allume et on se retrouve à la fois et excité de savoir où Annie Clark, de son nom au civil, va nous emmener.
Et c’est un retour grndiose qu’elle nous offre avec Pay Your way In Pain, morceau mouvant et furieux qui se laisse dévorer par la personnalité grandiloquante de l’artiste. Le titre est une folie rythmée et surprenante qui n’est pas sans rappeler un certain Prince et une esthétique 70’s affirmée dans une production chaleureuse et groovy au possible.
Cette esthétique prend aussi corps dans la vidéo de Bill Benz qui nous entraine dans un univers coloré et volontairement baveux, entre psychédélisme et show intense qui n’est pas sans nous rappeler une certaine série télé qu’on adore.
Daddy’s Home est prévu pour le 14 mai et l’attente va être très, très longue.
Islands – (We Like To) Do It With The Lights On
Au rayon des retours glorieux, on notera aussi cette semaine le retour des canadiens de Islands. Il faut dire que ce retour a tout d’une surprise pusiqu’on pensait le groupe séparé depuis 2016 et la sortie de ses deux derniers albums en quasi simultané. Pour notre plus grand bonheur il semble que ce ne soit plus le cas puisque le groupe vient d’annoncer la sortie de Islomania pour juin et nous offre (We Like To) Do It With The Lights On en apéritif.
Et c’est du côté dansant du groupe que ce premier titre nous emmène et l’on redécouvre avec bonheur la voix de Nick Thoburn sur un morceau rythmé et porté par une basse assez dingue. Un titre qui nous rappelle pourquoi on aimait tant le groupe et tout ce qu’il a apporté à la scène indie.
La vidéo de Tim Nackashi est un exemple de montage puisqu’elle joue à merveille sur le jour et la nuit dans un tempo effrené et presque épileptique. On passe ainsi d’un mouvement à un mautre, alternant les tenues, les temporalités et les couleurs pour notre plus grand plaisir.
Nahir – Jamais
La sortie de l’album avancé à ce vendredi pour cause de problème de la part du distributeur a obligé Nahir et son équipe à réagir le plus vite possible. L’objectif ? Accompagner cette sortie d’album prématurée avec un visuel. Pour cela, la durée était limitée à 48H. Le challenge est accepté et ce vendredi, Jamais voit le jour.
Bien évidemment, comme pour tout challenge il a fallu faire des sacrifices pour aller le plus rapidement et efficacement possible. Un hangar a donc accueilli l’artiste et son équipe, un lieu unique qui a facilité le travail de tout le monde. Le clip reprend l’esthétique propre au rap de Nahir brut et agressif, peu d’artifice sont présents, le montage est dynamique donnant encore plus de crédits aux multiples flows du rappeur.
Le challenge a été réussi et les flammes ont pu être crachées dans les règles de l’art.
Mickey van Seenus – Under My Skin
Après nous avoir livré le morceau Sentimental, Mickey van Seemus artiste californien.ne est de retour avec un nouveau titre et un clip pour « Under my skin », un magnifique morceau aux sonorités pop et électronique.
C’est un clip réalisé par la talentueuse Louise Fauroux à l’univers psyché où les formes et couleurs se fondent dans une vidéo où la 3D et les effets spéciaux viennent nous déboussoler et titiller nos sens.
Ce morceau c’est une pop expérimentale et hyper planante avec une voix à la teinte sacrée nous rappelant Kate Bush , cette voix nous guide tout au long du morceau avec une grâce certaine.
Under my skin est le premier titre de son EP Creature Comfort à venir fin Mars sur le label Bordel, vivement la fin du mois…
Prudence – Good Friends
Accrochez bien vos ceintures, direction une galaxie lointaine où la bienveillance semble être primordiale. Après la sortie de son transcendant EP Be Water en novembre dernier, Prudence revient avec le single Good Friends qui annonce un premier album prévu pour le 28 mai prochain. Avec Good Friends, l’artiste éveille nos sens, nous emmène sur cette planète où elle fait la rencontre d’une matière qui se métamorphose en cette figure masculine au bleu hypnotique. Façon Avatar, ces images réalisées par Léo Chadoutaud illustrent à merveille cette amitié naissante dans un ailleurs où tout semble plus agréable et la confiance omniprésente. Ce morceau au refrain entêtant dessine une pop synthétique délicieuse, pleine de grâce et qui garantie d’ores et déjà une suite très prometteuse. On a hâte !