Les Nuits Botanique, un incubateur de talents

Les Nuits Botanique est un événement majeur bruxellois qu’on ne louperait pour rien au monde. Durant une vingtaine de jours, le mythique espace accueillera une multitude d’artistes aux univers diversifiés. Une programmation éclectique qui permet à tout un chacun d’y trouver son bonheur. Pour y voir plus clair, on vous présente aujourd’hui les artistes qui font, selon nous, l’éclectisme de cet événement.

Nuits Botaniques
©JC Guillaume

La Fève

Les plus avertis des auditeurs de rap auront déjà pu entendre l’aisance et le flegme de La Fève sur KOLAF, son projet en commun avec le producteur Kosei. Jusque là rattaché à une scène dite « underground », son nom circule de plus en plus et une attente autour de lui commence à se créer. Finalement, cette dernière fut bénéfique, à la sortie de Mauvais Payeur nombre d’auditeurs étaient au rendez-vous, curieux de savoir ce que ce jeune rappeur fougueux allait leur proposer.

Tirée de sa mixtape ERRR, ce premier extrait aura fait parler avant même la sortie du projet. Celui-ci, aidé par un choix minutieux de productions mais aussi des flows et mélodies toujours aussi inattendues, confirme les espoirs placés en ce jeune rappeur qui en profite pour se dévoiler sur scène. Chose qu’il fera ce 27 avril sous le chapiteau des Nuits Botanique, dans une soirée sous le signe du rap chapeautée par Back in The Dayz et qui verra également Oboy et Geeeko performer.

Lujipeka

Aux débuts, il y avait Columbine, collectif rennais dépeignant son quotidien depuis sa province. Progressivement, ils ont réussi à imposer leur proposition et ont conquis un public de plus en plus imposant. Vu comme une période d’exercice, Lujipeka y fait ses armes et y connait ses premiers succès avant de vivre sa propre aventure en solo. C’est avec celle-ci qu’il va affirmer la recette qui lui plait. Un mélange détonnant et haut en couleur entre un rap mélodieux, parfois mélancolique et des accents pop plus colorés. Toujours sur le fil, il arrive à ne pas tomber dans la parodie et à véhiculer le message ou les émotions qu’il veut dépeindre.

Tout cela promet un show rempli de rebondissements où il pourra prendre le public par la main pour l’emmener dans son univers. Cela se passera le 30 avril dans la plus grande salle intérieur qu’offre les Nuits Botaniques, celle de l’Orangerie.

Reinel Bakole

Puisant ses racines dans sa réalité de femmes afro-descendantes, Reinel Bakole offre une musique riche en diversité et adaptée à son époque. Elle mélange à merveille des sonorités électroniques à de la soul sans perdre ses auditeurs, les laissant voyager à travers ses multiples ambiances musicales.


Également danseuse en plus de ses talents de chanteuses, elle joue avec son corps et ses tenues pour donner une seconde vie à sa musique. Ce qu’elle ne manquera pas de faire le 2 mai dans le Grand Salon des Botaniques.

Myd

Myd, c’est un nom qui devient de plus en plus courant ses derniers temps. Passé par le succès de ses hits The Sun et Time Time, qu’il doit à la qualité de sa musique mais aussi à la puissance d’Internet, il a pu poser un visage à ses productions. Mais avant ça, Myd c’est surtout un des membres de Club Cheval, quatuor important au sein d’une scène électro qui bat son plein fin des années 2000; mais c’est aussi un producteur rap, passé sous la houlette de Brodinski l’amenant à travailler notamment sur la première mixtape emblématique de SCH, A7.

Maintenant dans le mythique label Ed Banger, il allie son amour pour les sonorités planantes et ensoleillées, dopé aux rythmiques pop et entouré par une imagerie savoureuse qu’il dévoilera en live aux Nuits Botaniques le 3 mai.

Iliona

Débarquant tel un ovni l’année passée avec Tristesse et sa proposition singulière, la jeune bruxelloise Iliona a dévoilé, en ce début d’année, un nouvel opus baptisé Tête Brulée. Si elle n’y perd pas sa sincérité et sa voix angélique, les sonorités quittent la froideur pour prendre un peu de couleurs et amènent l’artiste sur un chemin plus pop qui lui va tout autant.

Que ce soit les productions épurées et la mélancolie de Tristesse où le bonbon acidulé qu’est Tête Brulée, sa sincérité guidée par sa sensibilité toucheront en plein coeur les personnes présentes le 4 mai sous le chapiteau des Nuits Botanique.

Hubert Lenoir

Touche à tout, ce jeune artiste à l’univers bien défini débarquera du Québec pour se produire dans le Grand Salon le samedi 7 mai. Soirée qui se verra accueillir le Bota by Night, soirée spéciale qui se déroulera dans les trois salles intérieurs des Botaniques.

Mais avant cela, Hubert Lenoir viendra dévoiler son mélange d’influences musicales et les thématiques remplies de bon sens qu’il dépeint dans son dernier opus en date : PICTURA DE IPSE : musique directe

Tommy Genesis

Les Nuits Botanique, c’est aussi l’occasion de découvrir des artistes qui ont le vent en poupe de l’autre côté de l’Atlantique. Si elle n’en est pas à son premier coup en Europe, l’énergie de la canadienne Tommy Genesis est toujours agréable en vivre en live.

S’inscrivant dans la lignée de ces artistes jouant entre pop et rap, elle affirme sa position de femme à travers ses textes, à l’image de son single a woman is a god, extrait d’un prochain album. En attendant, rien de mieux que de se (re)plonger dans son univers ce 9 mai sous le chapiteau.

Pendant ce temps, l’Orangerie accueillera trois artistes belges, Saskia, Lyna et Rori à dévoiler leurs nouvelles sorties dans une soirée prévue à cet effet.

Moji x Sboy

Sorti courant 2021, le projet Temps d’aime est venu poser les bases de l’univers du duo Moji x Sboy. Forts du succès retentissant du single Ma Go, ils ont constitué un projet à la croisée des genres aux fortes influences rap et rock. En laissant une porte grande ouverte à la musicalité, ils s’offrent le luxe de penser différemment leurs titres pour la scène, faisant de chaque événement un moment unique et riche en émotions.

Balisé par les relations amoureuses, leur projet et les émotions qu’il transmet prendra une autre dimension sur la scène de l’Orangerie le 10 mai.

Bakari

Si la mélodie est devenue légion d’honneur dans le rap, le liégeois Bakari a su saisir le train en marche. Pour comprendre son univers et sa personnalité, il a dévoilé une trilogie en 2021 baptisée Sur Ecoute. À l’ambiance des pochettes réalisées par Romain Garcin et leur référence à la série culte The Wire, on peut y déceler le propos dégagé par la musique du jeune artiste.

À l’aide de mélodies, il raconte un vécu de quartier où les trafics et la misère peuvent se côtoyer. Un oeil et une plume comme caméra de ce qui passe sous sa rétine et qu’il viendra relater le 12 mai à l’Orangerie. Le même soir, les Nuits Botanique accueilleront Benjamin Epps dans la même salle.

Kalash Criminel

Figure incontournable du rap francophone, Kalash Criminel a su imposer de sous sa cagoule un rap brut, sans concession mais ne manquant jamais de pertinence. Son récent album en commun avec Kaaris a démontré toute sa rage de continuer à imposer, par la force ou non, son rap.

C’est en solitaire mais sûrement tout aussi déterminé qu’il viendra donner de la voix le samedi 14 mai sous le chapiteau des Nuits Botanique. Un endroit qui ravira les amateurs de rap puisque Larry s’y produira également.

Erika de Casier

Des origines multiples et une vie à la danoise composent cette jeune femme et par conséquent son identité musicale. Après une aventure en duo, elle se lance en solo et en totale indépendance avec Essentials, un premier projet gorgé de sonorités rappelant le R’n’B des années 2000. Étrangement, la recette est drôlement efficace et prend. Elle remet le couvert avec Sensational l’année passée.

Déjà passée par les Botaniques, elle livrera un show tout en intimité dans la Rotonde, et cela se déroulera dans la soirée du 15 mai.