Oui, la saison des festivals est officiellement terminée, l’heure d’hiver arrive, et avec elle la nuit sans fin de l’hiver, le froid et les rhumes à répétition… Mais, avant d’aller pleurer sous un plaid jusqu’au printemps prochain, j’aimerais revenir sur le tout dernier festival auquel j’ai pu assister pendant la saison 2022 : Les Vendanges Musicales.
Le festival se tient à Charnay (adorable village en pierres dorées) chaque troisième week-end de septembre, pour faire découvrir le terroir et territoire du Beaujolais au public. Ce festival, c’est depuis 2014 plus de 120 bénévoles qui s’activent chaque année aux côtés des artistes et techniciens. Pour moi qui suis originaire de la région, c’était un sacré kiff de voir des artistes que j’aime à 10km de mon village natal.
La programmation de ce festival 100% cashless, elle, est 100% pop rock et accueille toujours quelques jeunes talents émergeants.
Me voilà donc partie pour la soirée du samedi 17 septembre !
Au programme : Terrenoire, Simon Tabardel, General Elektriks, Zaho De Sagazan et queen Juliette Armanet, que je rêvais de voir depuis longtemps. La veille, le festival accueillait Malik Djoudi, Paul Moris, Lily Wood and The Prick et la grande Jane Birkin.
Première chose marquante, l’entrée dans le festival est aussi atypique que bucolique : ici, pas de parking en terre battue ou de grands dédales de bitume, non. On se gare dans un champ et on marche une bonne dizaine de minutes à travers vignes pour rejoindre le centre du village. L’hippodrome Paris Longchamps n’a qu’à en prendre de la graine.
Une fois sur place, la composition du public est très éclectique. Cela reste très familial, et si l’on sentait fort que petits et grands attendaient l’arrivée de Juliette Armanet, qui semble faire l’unanimité à travers les générations, tous se sont pris aux jeux des précédents artistes avec cœur.
Nous sommes arrivés au début du set des deux frères du duo Terrenoire. Étant originaires de pas si loin que ça eux aussi, j’étais ravie de les voir ici. L’énergie qu’ils dégagent ensemble est folle, ils ont très vite captivé leur public. J’ai retenu de ce live le rythme entêtant de Margot dansait sur moi, la joie solaire de Mon âme sera vraiment belle pour toi, l’émotion assez universelle du morceau Ca va aller que j’aimais déjà beaucoup (je ne peux que vous conseiller la version avec Pomme) ou encore le touchant Jusqu’à mon dernier souffle, dédié à leur père disparu.
Deuxième set : General Elektriks. Mais qui sont-ils ? Pourquoi a-t-on l’impression de les connaître ? Pour moi, la réponse est arrivée avec ce titre : Raid the Radio.
Je retiens beaucoup d’énergie de ce groupe, des moves tous plus groovy les uns que les autres, mais surtout le déhanché complètement HYPNOTISANT du claviériste.
Enfin, on sort les briquets et les boules à facettes : Juliette Armanet est là. Le piano est fou, ses musiciens sont fous, ses outfits sont fous, elle est drôle en plus ! Et puis, faut-il encore vraiment parler de sa voix ou de ses textes ?
J’étais aux anges de découvrir le version live de son premier album, que je connais par coeur, et du deuxième que j’ai pu approfondir, notamment avec Sauver Ma Vie, que le mec à ma gauche chantait à tue tête, puis L’Epine, qui a failli me faire verser ma petite larme, ou encore Brûler le Feu, dont j’étais passé à côté à mon écoute du disque.
Mais là où j’ai vraiment perdu la tête, c’est quand, au milieu du set, elle est partie un instant pour revenir vêtue entièrement d’une tenue boule à facettes, avant que la régie ne pointe d’énormes spots sur elle. Le village entier résonnait sur Le Dernier Jour du Disco, et pas un seul petit coin de la place de la Maire de Charnay ne pouvait échapper aux éclats de lumières dorées qui provenaient d’Armanet.
En somme, je ne peux que vous inviter à attendre la programmation de septembre 2023, que vous soyez de l’Ouest lyonnais vous aussi, ou que vous en profitiez pour visiter la région !
Retrouvez toutes les informations du festival sur Instagram ou encore sur leur site !