Live Report : Brooklyn aux portes de L’International avec Geese

Premier concert en France de Geese, ça se passait à L’International et c’était sportif. Ce groupe à la popularité croissante tout droit venu de New York avait été programmé depuis quelque temps dans notre cave préférée du 11ème arrondissement. Entre temps, Geese a sorti un album Projector qui a été salué par la critique et qui leur a ouvert de nombreuses portes dans l’industrie musicale. 

Crédits : Clara Latour

Soirée tant attendue par le public parisien, Geese a joué guichet fermé le soir du 23 novembre. Le concert était le premier en France pour le groupe et l’une des seules dates avant de les retrouver le 17 février prochain au Point Ephémère. Un concert presque privé, dans une salle intimiste, au plus proche du groupe.

La soirée a débuté par une première partie réalisée par Endorphin Transistor, groupe parisien qui fait ses premier pas mais pas moins énergique. Ils ont rempli la salle d’un rock psyché aux influences 60’s-70’s très solaire. Dans le public, un petit groupe soudé sautillait devant la scène au rythme de la musique. Les paroles sur les lèvres, c’était sûr, Endorphin Transistor avait déjà sa petite fanbase, constituée, entre autres, de connaissances qui feraient tout pour les soutenir dans leurs débuts. L’ambiance était au partage, très amicale, au cours du set un échange s’est créé entre le groupe et le public. Le groupe de copains a su faire monter la température de la salle de l’International comme il faut.

Energie endiablée

Durant l’entracte, le monde s’est amassé, plus une petite place n’était disponible et la chaleur est montée d’un coup. Après la fougue des jeunes Endorphin Transistor, c’était peut être maintenant le moment de souffler un peu devant Geese à la musique moins dansante. Grave erreur… Dès le premier morceau le chanteur a assis une présence tout à fait originale. La masse rassemblée dans le sous-sol de l’Internationale a tout de suite commencé à se mouvoir. Tenu en haleine par le jeu de scène puissant de Cameron Winter, qui flirtait avec un public bien réceptif à ses avances. La salle était ravagée, il fallait jouer des coudes pour ne pas se faire bousculer. Nous étions serrés, tout comme le quintet sur la petite scène. Malgré le peu de place, Geese nous ont offert un show intense. Habitués des scènes underground, c’était sans doute la meilleure manière de ressentir le post-punk endiablé du groupe.

Sur certaines des mélodies déjà bien connues des spectateurs, les plus téméraires ont décidé que crowdsurfer serait une excellente idée. Et ça l’est, dans une salle où le plafond n’est pas à deux ou trois mètres des têtes. Mais c’est ça la magie des concerts qui vous possèdent : c’est une foule en délire et des corps qui se fraient un chemin à l’aide des mains qui les soutiennent.

Crédits : Clara Latour

C’était un privilège de faire partie de l’assistance de ce premier concert. Entendre le chanteur tâtonner avec un français tout à fait adorable et voir ce groupe de copains s’amuser sur scène. C’est de cette énergie puissante et positive que l’on raffole et Geese à de belles années devant eux.