Le retour de Jason Lytle venant interpréter symphoniquement The Sophtware Slump, disque emblématique de Grandaddy, se fait dans l’écrin privilégié du Trianon de Paris pour une soirée féérique.
La venue de Grandaddy est toujours très attendue tant le groupe de Modesto, Californie, mené par le poète champion de skate et de BMX Jason Lytle, aime à se faire désirer. Non pas qu’il s’agisse de fausse modestie ou d’un quelconque calcul savant pour attiser la flamme des fans, mais tout simplement que Jason Lytle est un homme d’une simplicité et d’une modestie rarement vu chez un musicien.
Leur auteur compositeur vivant toujours dans les hautes montagnes ensoleillées du Nord de la Californie, les disques de Grandaddy viennent quand ce dernier se sent prêt à se livrer à nouveau, rendant ainsi la discographie du groupe automatiquement culte. Suite au décès tragique de Kevin Garcia en 2017, bassiste fondateur du groupe et membre déterminant dans la structure de Grandaddy, Jason Lytle s’est naturellement mis en retrait mais n’a pas pour autant délaissé ses claviers et guitares. Plusieurs singles sont sortis ces trois dernières années et les célébrations des 20 ans du chef d’œuvre du groupe The Sophtware Slump ont été l’occasion d’une relecture de ce dernier au piano seul, rendant les titres encore plus majestueux.
Suite à plusieurs performances en streaming durant les confinements et autres restrictions de voyage, Jason Lytle a donc décidé, toujours en solitaire, de fêter avec son public européen la double décennie de ce petit chef d’œuvre en s’associant à nouveau avec Yann Debiak, compositeur qui s’est allié à Jason Lytle lors de l’hommage à Elliott Smith sous le nom de The Color Bars Expérience.
Nommé pour l’occasion The Lost Machine Orchestra, en référence au titre The Lost Machine présent sur Last Place, dernier album en date de Grandaddy, ce sont 11 musiciens qui entourent Jason Lytle sur la vaste scène du théâtre du Trianon à Paris.
Nommé pour l’occasion The Lost Machine Orchestra, en référence au titre The Lost Machine présent sur Last Place, dernier album en date de Grandaddy, ce sont 11 musiciens qui entourent Jason Lytle sur la vaste scène du théâtre du Trianon à Paris.
Violons, violoncelles, corps de chasse, flûte, percussions, batterie, basse, en plus du clavier et de la guitare acoustique de Jason Lytle, l’ensemble offre une relecture d’une subtilité incroyable. Les titres de The Sophtware Slump hissent déjà le disque original dans les hautes sphères du rock orchestral dont sait nous régaler Grandaddy depuis presque 30 ans maintenant. Ainsi, ces derniers se retrouvent naturellement sublimés par les instruments de musique classique sans perdre leur patine bohème cool de par leur origine californienne.
Jason Lytle, avec son éternel look de bucheron, casquette vissée sur la tête, passe de la guitare au clavier, nous gratifiant de quelques petits commentaires sur les joies de la presbytie et de son obligation à dorénavant porter ses lunettes pour jouer du piano. Les années ainsi passent mais Lytle continue d’être ce personnage complexe qui se mure dans une grande timidité tout en se montrant d’une générosité débordante envers son public fidèle et répondant toujours présent depuis lors.
Jason Lytle, avec son éternel look de bucheron, casquette vissée sur la tête, passe de la guitare au clavier, nous gratifiant de quelques petits commentaires sur les joies de la presbytie et de son obligation à dorénavant porter ses lunettes pour jouer du piano. Les années ainsi passent mais Lytle continue d’être ce personnage complexe qui se mure dans une grande timidité tout en se montrant d’une générosité débordante envers son public fidèle et répondant toujours présent depuis lors.
L’émotion est présente, certains spectateurs étant pris en flagrant délit de larmichettes au coin des yeux tant la majestuosité du jeu des musiciens démultiplie le charisme déjà fort de The Sophtware Slump. Interprété dans l’ordre de la tracklist, avec en guise de bonus une variation autour du thème de Jed The Humanoïd, petite histoire sur ce robot mal aimé qui se trouve alors déclinée durant 15 minutes en mode mini-symphonie.
Sous un lightshow tantôt tamisé, tantôt vif, la scène étant parsemée de feuilles de lierre et de vigne venant apporté une touche pastorale au tout, s’en suivent en guise de rappels quelques extraits de Last Place et Sumday, derniers disques en date (bien que faisant encore l’impasse sur le mal aimé Just Like The Fambly Cat sorti en 2006 et qui signait alors temporairement la séparation du groupe), dont le monumental The Warming Sun, probablement un des titres le plus chargé en émotion de la discographie de Grandaddy. En guise de final, nous sommes alors gratifiés d’un inédit Happy Little Kid, qui laisse à présager que le prochain album de Grandaddy sera joyeux, comme pour casser le cycle des catastrophes subies ces dernières années.
Sous un lightshow tantôt tamisé, tantôt vif, la scène étant parsemée de feuilles de lierre et de vigne venant apporté une touche pastorale au tout, s’en suivent en guise de rappels quelques extraits de Last Place et Sumday, derniers disques en date (bien que faisant encore l’impasse sur le mal aimé Just Like The Fambly Cat sorti en 2006 et qui signait alors temporairement la séparation du groupe), dont le monumental The Warming Sun, probablement un des titres le plus chargé en émotion de la discographie de Grandaddy. En guise de final, nous sommes alors gratifiés d’un inédit Happy Little Kid, qui laisse à présager que le prochain album de Grandaddy sera joyeux, comme pour casser le cycle des catastrophes subies ces dernières années.
Une heure et quarante cinq minutes de concert et une salle qui continue de taper du pied et de hurler le nom de Jason Lytle bien après que les techniciens ont entamé le démontage de la scène. Cela prouve que le lien entre Grandaddy et son public reste infaillible, malgré les absences, les drames et le total manque de régularité dans la production des disques qui rendent Jason Lytle encore plus incontournable.
Facebook Grandaddy