Quelques mois après la sortie de son deuxième album, Contigo, on retrouve Jinte Deprez aka J.Bernardt dans des provinces proches de sa Belgique natale, au Grand Mix à Tourcoing.
Crédits photos : Martin Sojka / @tintamar_music
Alors que l’air se rafraîchit autant que les jours ne se raccourcissent, la qualité de la programmation du Grand Mix est d’une constance effarante. En ce soir de fin de Novembre, nous avons rendez-vous avec deux oiseaux du plat pays. Un petit tour par le club avant de démarrer tout ça, il ne faudrait pas oublier de prendre des forces. On en a désormais l’habitude, la finger food et la carte des boissons sont des incontournables du début de soirée. Mention spéciale au Thanksgiving sandwich qui m’a lancé sur une belle énergie.
Ce n’est pas tout mais il est déjà temps de se régaler les oreilles. En ouverture, on découvre Noémie Wolfs et son acolyte (qui n’est autre que son mari) à la guitare. L’ancienne voix de Hooverphonic, une mélancolie qui évoque Lana Del Rey, et des sonorités entre pop et électro, ça ressemble à un cocktail qui a tout pour nous plaire. On embarque volontiers dans cet univers enrichi de violon et de boîtes à rythme dont le groove nous semble extrêmement cohérent par rapport à la tête d’affiche qu’on doit retrouver un peu plus tard. En tout cas, on s’amuse beaucoup au sein d’un public composé en bonne partie de frontaliers qui n’ont pas hésité à traverser la frontière pour partager avec nous quelques artistes bien de chez eux.
À peine le temps d’une petite pause que la salle s’est encore remplie. On joue à guichets fermés ce soir, la température monte en même temps que les verres se vident. C’est alors qu’entre sur scène notre bon vieux Jinte.
Celui dont le pseudonyme est J.Bernardt quand il n’est pas entouré de ses collègues de Balthazar se présente vêtu d’élégance sous la forme d’un costume orange surprenant mais qu’on apprend à aimer. Les morceaux s’enchaînent, tirés de ses deux albums sans trop de discrimination. Les musiciens sont de qualité, tout fonctionne à merveille et le public chavire (on ne dira pas qu’il est conquis puisqu’il l’était visiblement déjà avant de rentrer dans la salle). Sans être la salle chauffée à blanc qu’on a pu connaître lors de concerts de Rock ou autres, tout le monde apprécie, se déhanche et prend le temps de s’ancrer au groove du quartet. Les moments qu’on a préférés : les interprétations de Taxi avec ses percussions qui rappellent forcément l’album Entertainment de Balthazar, et Wicked Streets empruntée au premier album Running Days. La température continue de monter à tel point que la sueur perle des fronts, aussi bien sur la scène que dans la fosse. On sent beaucoup de proximité avec le public, sans doute liée au fait de jouer devant un public quasi local. Ça détend tout le monde et ça permet de se sentir un peu comme à la maison finalement.
A l’issue de cette soirée on repartira avec des étoiles dans la tête et les jambes fatiguées d’avoir groové de la première à la dernière note, bref, on a vécu de pire soirées en Novembre.
Contigo, le dernier album de J.Bernardt à retrouver sur toutes les plateformes :