La fin de la saison estivale correspond entre autres au retour des concerts en salle, et c’est avec Montell Fish, en live à la Boule Noire le 6 septembre dernier, que la reprise s’est effectuée pour nous. Un concert à guichet fermé, plein à craquer, pour la première date en France de l’artiste.
À seulement 22 ans, et pas moins de 10 projets au compteur, Montell Fish a su fédérer une communauté très engagée sur les réseaux sociaux, avec plus d’1 million d’abonnés sur Tiktok et quelques centaines de milliers sur Instagram. Sûrement grâce à sa palette artistique diversifiée, qui lui permet de toucher un large public : c’est avec JAMIE, son dernier projet en date sorti en juillet dernier, qu’il a réellement passé un cap au niveau de sa notoriété, atteignant plusieurs dizaines de millions de streams sur la plupart des morceaux de l’album. Un premier album inspiré par une rupture amoureuse, et parsemé de textes emplis de tristesse, traduisant son anxiété et sa douleur face à sa relation passée, mais surtout la foi à toute épreuve qui lui permet de surmonter ce choc.
Assurée par Lani Rose, la première partie est un réel succès : embarquant la salle avec lui, ce dernier fait danser la salle et chanter ses refrains au public, pour qui il était au départ un illustre inconnu. Une vingtaine de minutes après, il conclut sa performance, non sans de nombreuses demandes d’encore de la part des spectateurs, volant presque la vedette à Montell Fish.
Ce dernier lui succède et l’ambiance change du tout au tout : d’une atmosphère enjouée et bon enfant, on passe à une ambiance plus tendue, plus sombre. Sous les acclamations du public, l’artiste fait son entrée accompagné de sa guitare. S’enchaînent alors plusieurs ballades mélancoliques : Destroy Myself Just For You, Darling, maybe when we die, And I’d go a thousand miles… Le public est aussitôt conquis : les flashs des téléphones s’allument, les paroles sont chantées par cœur, on aperçoit quelques larmes sur le visage de l’artiste, ce qui ajoute à l’émotion qui a déjà pris possession de la salle.
Après une demi-douzaine de chansons, la salle s’assombrit, à l’exception de quelques projecteurs rouges qui, eux, s’allument et instaurent une toute autre ambiance, aidés de Montell Fish qui, lui, retire son t-shirt. L’artiste prévient alors qu’il s’agit là d’un point culminant du concert, que la plupart des spectateurs attendent sûrement, et qui est même peut être l’une voire la raison pour laquelle ils sont présents ce soir. Les premières notes du titre suivant résonnent et le public se rend directement compte qu’il s’agit d’Hotel, morceau teasé par l’artiste depuis plusieurs mois sur les réseaux sociaux, et extrêmement plébiscité par ses fans, dont la sortie est annoncée pour le 16 septembre (ndlr : dix jours après le concert). L’effet de surprise est réussi, puisque le public chante (ou plutot hurle) les paroles en chœur de ce morceau et des suivants qui viendront conclure le concert.
Le concert se termine sous les applaudissements (non pas sans une certaine surprise face à une fin aussi rapide), et une petite quinzaine de fans reste devant la salle pour discuter : les avis, bien qu’unanimes sur la durée (regrettablement assez courte) du concert, le sont également quant à sa qualité.
Arrive d’abord Lani Rose, qui apparaît très satisfait de la performance qu’il vient de livrer (et à juste titre) : le sourire jusqu’aux oreilles, il prend le temps de parler avec chacun et de poser pour les photos qu’on lui demande. Il éclipse presque Montell Fish, qui sort quelques minutes plus tard et se fait plus discret, consacrant tout de même un peu de temps à un fan venu de Slovénie juste pour son concert ici, à Paris. Preuve du dévouement de ses auditeurs, prêts à effectuer le déplacement pour avoir une chance de l’entendre jouer en live.
Un concert apprécié autant par les nombreux fans de l’artiste que par lui-même, probablement conquis par l’engouement qu’a suscité sa première date à la capitale, puisqu’il reviendra jouer seulement trois semaines plus tard à Paris, le 27 septembre.