Retour sur le concert de Pete Doherty et Frédéric Lo à la salle Pleyel le 10 décembre 2022
Apres un Trianon complet au mois de mai, c’est dans une salle Pleyel non moins comble que Pete Doherty et Frédéric Lo se sont produits le 10 décembre dernier, dans une atmosphère apaisante et hors du temps, contrastant avec les rues de Paris en pleine ébullition en ce soir de quart de finale de Coupe du Monde entre la France et l’Angleterre.
Le frontman des Libertines et des Babyshambles était venu interpréter les chansons de son dernier album, The Fantasy Life of Poetry & Crime, écrit avec le compositeur français Frédéric Lo, qui avait déjà collaboré avec Daniel Darc ou Maxime Leforestier.
Accompagnés de Katia de Vidas (qui n’est autre que la femme de Pete Doherty) au clavier et d’une autre musicienne à la basse et au violon, le duo déroule un à un les morceaux de l’album, devant un public calme et attentif, qui se mettra tout de même à chanter sur You can’t keep it from me forever.
Peter, à rebours de son look rock dévergondé, est vêtu d’un sobre costume gris et d’un béret. Sur la scène, une table agrémentée de verres de vins et d’un cendrier vient completer ce tableau franchouillard, à l’image de la nouvelle vie de l’artiste, désormais établi à Etretat en Normandie.
Entre deux morceaux, Pete s’adresse au public et demande où en est le match. Se voyant répondre que la France a gagné, il fait mine de s’en aller en riant, puis un peu plus tard, alors qu’un spectateur lui fait passer en cadeau un maillot de l’équipe de France, le musicien s’exclame, fidèle à lui-même : « Wow le Coq Sportif ! Sacrebleu motherfucker« .
Pour le plus grand plaisir du public, la chienne de Doherty, Gladys, fit également son entrée sur scène, se baladant nonchalamment entre les musiciens pour finalement aller s’asseoir tout au devant de la scène.
Enfin, pour le rappel, Doherty et Lo n’ont pas fait les choses à moitié, avec pas moins de cinq chansons, dont une reprise des Smiths avec Half a Person, un hommage au regretté Daniel Darc avec Un obscur objet du désir, et deux chansons de l’album solo de Doherty Grace/Wastelands (2009), Arcady et Salome.