Plus de trois ans après leur dernier concert dans la capitale, Wallows ont fait leur grand retour le 23 janvier dernier devant un Olympia plein à craquer. Retour sur un concert que qualifier d’attendu serait un minimum syndical.
Après avoir vu leur concert à la Cigale être reporté plusieurs fois dû à la pandémie qui a paralysé la scène ces dernières années, c’est finalement à l’Olympia que Dylan Minnette, Braeden Lemasters, et Cole Preston, que l’on connaît mieux sous le nom de Wallows, se sont produits pour défendre leur dernier album, Tell Me That It’s Over.
La première partie, assurée par l’australienne MAY-A, est plutôt convaincante sans être révolutionnaire, et permet à une atmosphère euphorique de s’installer dans la salle et de faire quelque peu oublier l’impatience qui règne.
Les lumières s’éteignent pour annoncer l’arrivée de Wallows, et le public se livre à une ovation retentissante dès qu’ils posent un pied sur scène. Un enthousiasme qui restera le maître mot durant la petite heure de concert qui suivra.
De la fosse comme au balcon, une ambiance impressionnante régit le public, qui danse et chante à tue-tête, et ce, mot pour mot, presque chaque parole prononcé par Dylan, l’interprète principal du groupe. Ce dernier livre d’ailleurs une performance dont on se souviendra, de par sa qualité tout d’abord, mais également par le moment de partage et d’interaction qu’elle aura su susciter. On ressent de sa part une réelle volonté d’être proche de ses fans, ce qu’il fera littéralement en sautant depuis la scène pour échanger quelques secondes avec les heureux élus présents au premier rang. Accompagné de Cole et de Braeden, il se laisse même aller à une brève reprise d’un morceau des One Direction, sous les acclamations de la foule, en extase devant cette surprise.
Les autres membres du groupe le rejoignent dans son envie de partager un moment sincère avec leur public, puisqu’ils resteront sur scène à la fin du rappel pour permettre à quelques chanceux de repartir avec un souvenir ; qu’il s’agisse de la setlist ou des médiators, ils prennent grand soin de tout distribuer avant leur départ, pour le plus grand bonheur des fans.
On déplorera quand même l’absence de scénographie, à l’exception de quelques timides jeux de lumière et d’une demi-douzaine de lampadaires disposés sur scène. Un peu décevant pour un album avec une direction artistique visuelle aussi poussée que celle mise en œuvre pour Tell Me That It’s Over, au sein duquel l’accent était mis sur l’aspect vintage, peu retrouvé sur scène.
On constate que jouer à Paris représente pour eux une réelle fierté : on a le droit au traditionnel béret, à une reprise de Seven Nation Army, mais également à une anecdote que Dylan nous confie : leur concert coïncide jour pour jour avec celui donné par les Beatles cinquante-neuf ans auparavant à l’exact même endroit, à l’Olympia. Un moment émotionnel très fort pour le groupe, face à ce qui doit sûrement leur apparaître comme un accomplissement symbolique.
Un retour à Paris en grande pompe pour le groupe, qui aura su conquérir tout le monde, des fans les plus hardcore ayant attendu devant la salle plusieurs heures, à ceux qui venaient simplement découvrir et qui sont repartis des étoiles dans les yeux face à l’impressionnante prestation livrée.
Setlist
- Hard to Believe
- I Don’t Want to Talk
- These Days
- Especially You
- Pleaser
- Treacherous Doctor
- Sun Tan
- Quarterback
- OK
- WISH ME LUCK
- Pictures of Girls
- Hurts Me
- 1980s Horror Film II
- At the End of the Day
- Marvelous
- Scrawny
- Remember When
- Guitar Romantic Search Adventure
- I’m Full
- Are You Bored Yet?