L’un des groupes les plus en vogue du moment venait fouler les terres du nord pour inaugurer leur tournée française. Wet Leg jouait en effet à l’Aéronef le 21 octobre dernier, un rendez-vous qu’on ne voulait pas manquer. On vous raconte !
Ce vendredi-là, les coursives d’Euralille étaient donc prises d’assaut par une énorme foule de personnes, venues accueillir comme il se doit le groupe britannique pour sa première date française. La mythique salle lilloise est comble. Il est clair que peu de gens ont pu passer à côté du succès viral de ces musiciennes talentueuses, portées notamment par le single Chaise Longue et son clip fait-maison.
Il semble aussi donc que beaucoup ont accroché à cet Indie-Rock rempli de tongue-in-cheek et à l’énergie contagieuse. Du moins, c’est un peu ce que l’on espérait, pour être honnête. On n’avait pas envie du syndrome public-venu-attendre-le-tube.
Ce fut d’abord au tour de Coach Party d’électriser la salle. Venu.e.s elleux aussi de l’île de Wight, leur Grunge-Pop brillante a boosté les batteries d’un public déjà très enjoué. Impressionnant sur scène, le groupe enchaîne morceaux phares et pépites moins connues. Dans la salle déjà, du parterre jusqu’aux balcons, des corps commencent à danser, les têtes bougent en rythme et à la fin de chaque titre, le public en redemande de plus belle.
Coach Party | crédit photo : Noémie Lanjou
Puis c’est au tour de Wet Leg de monter sur scène. Accompagnées de leur trois musiciens réguliers, iels commencent leur set sans se faire attendre. La magie opère directement et on se rend très vite compte que ce public superbement hétéroclite était bel et bien venu célébrer le groupe, et non un tube. La fête commence sur Being in Love, suivie par le single Wet Dream, que le public reprend en chœur.
Les corps se meuvent dans cette ambiance rafraîchissante, tandis que le groupe assure une présence scénique impeccable. Les projecteurs balancent des myriades de couleurs vives et les morceaux s’enchaînent avec aisance. Un inédit nous est même offert, Red Eggs, parmi quelques titres que Wet Leg réserve aux lives. Notons que ces titres sont reçus avec le même succès que les bangers de leur premier album.
Il y a aussi cette complicité, entre les membres d’abord, qui crée une synergie précieuse, et puis tous ces moments d’interaction avec le public. Le groupe prend en effet le temps d’échanger, de communiquer, de rire avec nous. Il faut reconnaître que Rhian Teasdale excelle en la matière, et étend cette synergie à toute la salle. Son point d’orgue sera sur Ur Mum : alors que la chanteuse demande au public de se préparer à crier de toute ses forces, c’est un réel déferlement d’énergie libératrice qui émane de la foule. Moment rare que d’hurler d’une même voix pour se faire du bien.
Les titres continuent de s’enchaîner, le public de reprendre en chœur les refrains, de danser, bouger, puis arrive Chaise Longue. Les pieds de quelques derniers réfractaires se décrochent alors du sol, et c’est dans un Aéronef en furie que le groupe part comme il est arrivé. Un timide signe de la main, des sourires jusqu’aux oreilles. Cependant, pas grand monde ne semble décidé à partir maintenant. Le public en redemande, jusqu’à ce que l’équipe technique ne se mette à replier le matos. La salle se vide donc sur Careless Whisper de George Michael, sourire aux lèvres et bourdonnement aux oreilles.
WetLeg | crédit photo : Noémie Danjou
Setlist
1. Being in Love
2. Wet Dream
3. Convincing
4. I Want to Be Abducted (by a UFO)
5. Red Eggs
6. Supermarket
7. Obvious
8. Oh No
9. Ur Mum
10. Too Late Now
11. Angelica
12. Chaise Longue
Retrouvez notre interview de Wet Leg ici, découvrez leur ADN là, et n’oubliez pas de lire notre chronique de leur premier album !