Après quelques longs mois d’attente liés au report de la date initiale, Whitney sont de retour pour une soirée toute en douceur et en harmonies folk au cœur du Trabendo à Paris. Par Laetitia Mavrel
Whitney est un duo composé de Max Kakacek et Julien Ehrlich, musiciens de Chicago issus de différents groupes trop tôt disparus, unis depuis 2014 pour produire une pop-folk surfant sur les racines country des grands espaces américains tout en l’alliant aux origines chaudes et plutôt blues des clubs de leur ville d’origine.
Étonnant mélange à la lecture de ces quelques lignes mais qui fait terriblement sens à l’écoute des quatre albums de la formation qui a évolué au fur et à mesure des incessantes tournées les menant des petits clubs aux scènes des grands festivals indépendants, dont le fameux Pitchfork Festival, tant la version américaine que française.
Étonnant mélange à la lecture de ces quelques lignes mais qui fait terriblement sens à l’écoute des quatre albums de la formation qui a évolué au fur et à mesure des incessantes tournées les menant des petits clubs aux scènes des grands festivals indépendants, dont le fameux Pitchfork Festival, tant la version américaine que française.
Preuve en est, une des scènes les plus marquantes concernant Whitney a été leur prestation estivale au regretté This Is Not A Love Song Festival à Nîmes, lors de la tournée qui accompagnait Light Upon The Lake en 2017, premier album aux senteurs très pastorales qui trouve toute sa force dans l’incroyable alchimie qui se dégage entre Max et Julien. Avec l’un à la guitare et l’autre à la batterie et au chant, venant ainsi conforter une théorie que je porte en étendard depuis toujours s’agissant de l’excellence des groupes doté d’un chanteur – batteur, Whitney nous avaient alors pleinement convaincus par l’osmose qu’ils dégagent sur scène. Les ingrédients de leur répertoire allient habilement la douceur de la pop américaine des années 60 à l’exigence technique de la country et de la folk, le tout teinté de ces volutes très groovy qui apportent profondeur et texture au tout.
La formation a depuis évoluée et se retrouve en ce lundi soir sur la scène du Trabendo avec quatre autres musiciens venant étoffer la guitare et la batterie, éléments fondateurs du son Whitney. Ainsi, les albums qui à l’écoute apparaissent plutôt dépouillés sont mis en valeur et démultiplient leur potentiel. Accompagnés par une seconde guitare, une basse, trois claviers et plusieurs instruments à vent allant de la trompette à la clarinette et sa version électronique (une première pour moi ce soir), les morceaux les plus softs prennent une toute autre tonalité, permettant à Julien Ehrlich de passer de son set de batterie, placé au-devant de la scène, à un des claviers puis à la guitare acoustique sans perdre en route une once de la subtilité des morceaux.
La setlist pioche de façon équilibrée dans le répertoire et permet pour ceux qui rencontraient pour la première fois le groupe de se donner une idée de l’incroyable richesses de leurs influences. Avec le dernier album Spark, sorti l’an passé, la tonalité devient plus soul, les guitares s’effacent en faveur d’ambiances plus intimes, de celles qu’on réserve pour les soirées bien accompagnées. Et pourtant, cette nuance très veloutée s’efface en partie sur scène, la section rythmiques prenant le pas sur les aspects un peu trémolos de la tracklist d’origine.
Une des forces du groupe est le chant de Julien et son impressionnant timbre falsetto additionné à un jeu de batterie puissant et un charisme tout en simplicité. La mise en avant n’est pas le fort des membres de Whitney, on en oublierait même que dissimilé dans le coin gauche de la scène se trouve Max, qui apporte la touche très country avec ses barrés et ses slide hyper techniques.
Une des forces du groupe est le chant de Julien et son impressionnant timbre falsetto additionné à un jeu de batterie puissant et un charisme tout en simplicité. La mise en avant n’est pas le fort des membres de Whitney, on en oublierait même que dissimilé dans le coin gauche de la scène se trouve Max, qui apporte la touche très country avec ses barrés et ses slide hyper techniques.
Le public lui y trouve son compte, ce dernier composé d’une petite masse compacte toute éclectique, tous les âges, les genres et les styles réunis et avec la présence de pas mal de concitoyens américains dans la salle (dont la professeure de français du bassiste venue exprès de Chicago pour l’occasion, on est fan ou on ne l’est pas), l’accueil est de plus chaleureux. Néanmoins, c’est bien l’affection que leur porte leurs fans français qui convainc Whitney de conclure que le concert de ce soir est le meilleur qu’ils aient donné depuis qu’ils ont entamé leur tournée européenne. Presque une heure et demie de concert permet à tous de retrouver le groupe au meilleur de sa forme après l’annulation et le report suite à la pandémie, et bien que toujours discrets dans notre contrée, Whitney gagnent réellement à toucher un public plus vaste avec leur pop-folk enchanteresse.
Setlist :
No Matter Where We Go
Giving Up
Blue
Dave’s Song
Golden Days
Polly
Early Trains
Memory
Lost Control
FTA
Nothing Remains
The Falls
Rolling Blkout
Used To Be Lonely
Friend Of Mine
On My Own
Real Love
County Lines
No Woman
Valleys (My Love)
No Matter Where We Go
Giving Up
Blue
Dave’s Song
Golden Days
Polly
Early Trains
Memory
Lost Control
FTA
Nothing Remains
The Falls
Rolling Blkout
Used To Be Lonely
Friend Of Mine
On My Own
Real Love
County Lines
No Woman
Valleys (My Love)