Levitation France 2025 : coup de coeur au bord du lac

Levitation, un festival angevin comme on les aime. Pour cette formule 2025, le festival s’est posé au bord du lac de Maine. Si certains membres de l’équipe ont déjà eu l’occasion de se rendre à Levitation par le passé, c’était bien ma première fois. A défaut de pouvoir être présente dès le premier jour, je vous relaterai ici les concerts du samedi.

© Mickaël Liblin

Les épisodes caniculaires français avaient lieu partout sans exception. Angers n’a pas pu y échapper. Dès que nous nous sommes retrouvés sur site, nous nous sommes très vite rendus compte qu’il y avait deux clans : les plus téméraires collés à la scène et les plus réalistes, sous un arbre qui pouvait leur garantir une petite place à l’ombre.

REST UP

16H. Le soleil n’est pas prêt de se cacher et les locaux Rest Up s’élancent. Un sacré défi. Si le public s’est timidement rendu au rendez-vous, le groupe a donné tout ce qu’il pouvait. La formation angevine pioche dans ses premières compositions mais aussi dans les nouvelles de l’album à venir à la rentrée dont celles dont nous vous parlions déjà ici : Acutane et Weekend girlfriend. La formation juvénile a convaincu chaudement avec son répertoire qui emprunte autant au post-punk qu’au shoegaze. Soutiens familial et amical ressentis, le groupe s’est laissé porter dans ses mélodies rageuses et troublées, un set mesuré et efficace.

HONESTY

Dans une configuration évolutive c’est le collectif anglais Honesty qui prend la suite. Tour à tour, un duo, un trio puis un quatuor. Les garçons livrent alors une prestation complexe. Sur le plan musical, on repère des choses intéressantes mais la chaleur écrasante ne permet pas de tirer toute la beauté de la scénographie. A voir si à la tombée de la nuit le projet ne prendrait pas une allure plus puissante.

HEARTWORMS

Celle qui prend la relève ne s’est pas laissée abattre par la chaleur : Heartworms. En effet, quand elle arrive sur scène, Jojo Orme a un long manteau noir. Comment a-t-elle fait ? Nous qui nous plaignions d’avoir gardé un jean juste pour se préserver des éventuelles piqûres de moustiques…

Accompagnée d’un guitariste et d’un batteur, telle une prêtresse, elle balance sa messe noire. La jeune fille nous offre son meilleur jeu théâtral à souhaits. Elle nous jette des regards intenses, prend de ces poses dignes des spectacles de kabuki et nous envoûte dans son univers exceptionnel mêlant noirceur et puissance, l’exigence sonore au rendez-vous.

Notre photographe Cédric l’a croisée sur le Foul Weather et lui aussi en a gardé un excellent souvenir !

BDRMM

Si dans notre entourage, on a beaucoup entendu parler de BDRMM, on les jamais vu en concert ou tout simplement entendu eux. Samedi devenait donc jour de baptême. Et quelle révélation ! Le quatuor anglais signe des morceaux shoegaze soignés. Bien qu’il figure dans les premières créations, Happy nous suit désormais partout. La nuit n’est pas encore tombée mais BDRMM nous a fait littéralement tombé sous le charme, les larmes auraient pu couler – mais il s’avère que c’était la sueur -. C’est franchement « deep » comme projet et ça nous a bien retourné !

BRYAN’S MAGIC TEARS

Retour à des frenchies : Bryan’s Magic Tears ! Une histoire de concerts manqués. Un rattrapage qui valait bien le détour en terre angevine ! La bande parigote de Benjamin Dupont nous a fait profiter d’un excellent patchwork où l’on a savouré autant de post-punk que de shoegaze en passant par des ambiances psyché. La bande a vraiment su nous embarquer dans son univers très coloré et lumineux qui marchait bien avec la tombée de la nuit.

© Mickaël Liblin

On passera sous silence le set des Limiñanas. Non pas qu’on n’ait pas aimé mais on a passé notre temps à papoter à la fraîche. On aura rattrapé les Cabestanyencs dans les dernières minutes. On aura quand même vu cette scénographie rouge – similaire à celle du Printemps de Bourges -. Les guests ? Ca n’a pas bougé ; Tom Gorman (Kill the Young) et Keith Streng (Fleshtones).  

BOY HARSHER

Et enfin, pour les fans de synthwave, cette édition s’est terminée sur le rendez-vous unique en France : le concert de Boy Harsher. Sinusite ou pas, Jae Matthews aura donné toute son énergie pour un set haut en couleurs. Nous glissant un happy pride de bon cœur, elle brasse une bonne partie de son répertoire. On retrouve les incontournables Pain – par deux fois – , Tower ou encore Fate et Come closer. Et ça y est, on est entrés dans le dimanche. C’est donc fini. Pour le duo c’est la fin de tournée. Ils ne pouvaient rêver mieux comme cadre.

Levitation, tu nous auras gâté et cette édition au bord du lac, c’était franchement chouette ! S’il doit y avoir une prochaine fois, on verra pour piquer une tête comme le chanteur de Ditz ! Tu peux être fier de tes 5 000 spectateurs venus de France et de Navarre.

© Mickaël Liblin

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