Avec PLAYGIRL, son dernier album, Lolo Zouaï tenait la promesse d’une tournée haute en couleurs et riche en émotions. Lors de son jubilé européen et de son stop à Bruxelles, on a pu s’en délecter. Jouant de ses différentes facettes, elle n’a eu aucun mal à créer un univers le temps d’une bonne heure de show. On retrace cette soirée avec quelques mots qu’elle nous a livré à sa sortie de scène.
Photo de couverture par @martalberty.
Dès 18h, les premiers fans de la chanteuse étaient sagement rangés en file devant les portes closes de l’Orangerie. La patience est mère des vertus puisque ces dernières n’ouvriront qu’une heure et demie plus tard. Les minutes passent et la porte de la salle s’ouvre finalement, laissant s’engouffrer les plus impatients qui devront tout de même encore attendre 30 minutes avant l’arrivée de la première partie : Eugénie. Heureusement, l’ambiance est conviviale et le bar n’est pas loin…
Fin de l’attente quand Eugénie fait son apparition sur scène. Elle a peu de temps pour convaincre le public et lui dévoiler toute sa palette artistique. D’apparence timide, elle se révèle plus qu’à l’aise sur la scène. Passant d’une électro-pop actuelle à des morceaux au piano plus mélancoliques, elle touche le public par sa sincérité et son grain de voix envoûtant.
Dialoguant avec les spectateurs, elle crée vite un lien avec ces derniers qui prendra tout son sens sur son morceau final : STOP. Petite sucrerie pop ultra rythmée, elle fera sauter l’entièreté de la foule avant de s’en aller. Mission réussie pour la jeune française !
Petite pause avant que la star du jour monte sur scène, l’occasion d’aller chercher un dernier verre, prendre l’air ou de rester pour se délecter de la playlist aux sonorités hyperpop qui occupe les plus ardus restés dans la salle.
Les techniciens règlent les derniers préparatifs, laissant se dévoiler une scénographie tout droit imaginée par la direction artistique balisant PLAYGIRL : deux écrans entourant le box blanc rectangulaire présent sur la pochette de l’album. De part et d’autre de la scène, des musiciens viennent s’installer. Ils viendront donner une seconde vie plus organique aux morceaux de Lolo, une plus value scénique qui n’est pas à négliger.
Les lumières s’éteignent et les écrans s’allument, laissant une petite introduction se jouer pour plonger le public dans l’heure de show qui les attend. Ce dernier comprend d’entrée que la scénographie va jouer un rôle important dans ce qui va suivre. Ce que confirme la chanteuse : « C’est ce qui m’excite ! On a divisé le show entre les trois playgirl et ça s’explique grâce aux visuels et aux couleurs : rose, bleu, vert« .
Une fois cette introduction passée, les sonorités catchy du morceau éponyme se lancent et happent d’entrée un public déjà très investi. Dynamique, elle occupe la scène sans aucune difficulté tout en gardant un contact rapproché primordial avec son public. À ce sujet, elle nous explique : « Je pense qu’on est assez proches, comme des amis, dès que je peux je fais des meet & greet pour les voir et souvent c’est les mêmes gens qu’il y a quatre ans, c’est important pour moi. » Effectivement, même en jouant des morceaux de son ancien projet High Highs To Low Lows, le public ne faillit pas et les entonne à merveille. Lolo garde une attache particulière à ce projet : « Je pense que le premier album d’une artiste c’est toujours quelque chose auquel on tient. C’est le début de l’histoire et il va toujours me suivre. » Une nouvelle qui ne manquera pas de ravir son public à en croire les voix en choeur s’élevant lors de Desert Rose. Titre qui jouit d’ailleurs d’une super réinterprétation qui vient y glisser subtilement des notes de violon plus puissantes qui transmettent tout le relief que le morceau peut offrir.
Bien évidemment, la majorité de son nouvel opus est également joué. Particulièrement généreuse, le show ne laisse pas une seconde de répit et pourtant l’envie qu’il dure une éternité n’est pas si loin tant la voir prendre du plaisir sur scène est communicatif.
Alors qu’on est pris dans le show, les lumières s’éteignent soudainement et les écrans laissent échapper un signe énigmatique mais qui fera réagir l’entièreté de la salle. À peine les premiers cris d’étonnement et de joie éclatent que la lumière se rallume : Lous and The Yakuza s’empare de la scène pour jouer son morceau Dilemme. Ultra complices, les deux chanteuses régalent le public particulièrement réceptif à cette petite surprise.
La suite du show se poursuit sur le même rythme, avant de (malheureusement) prendre fin. On en retiendra la belle énergie de la chanteuse, sa communion avec un public conquis mais surtout son extrême générosité. De son côté, elle nous fait part de ses premiers ressentis fraîchement sortie de scène : « C’était super, je pense que tout le monde chantait les paroles (rires). J’aime bien la Belgique parce que les gens parlent un peu anglais et un peu français donc je peux mélanger les deux. Je me sentais à l’aise sur la scène ! » En somme, tout le monde a pris du plaisir et ça c’est beau !