Daniel Avery a surpris la sphère électronique le 26 juin dernier, en partageant son troisième album solo : Love + Light. À l’heure où les clubs sont encore fermés dans de nombreux pays, cet album vient raviver avec réalisme nos souvenirs nocturnes.
Le DJ et producteur britannique est une référence dans son domaine, celui de la techno « cérébrale ». Daniel Avery propose des sonorités électroniques atmosphériques tout droit sorties des années 90, exploitant à merveille la distorsion et le synthétiseur.
Son premier album sorti en 2013, Drone Logic a dévoilé son génie, ensuite confirmé avec le second sorti il y a deux ans, Song For Alpha.
Très productif cette année, suite à la sortie en février d’un album en collaboration avec Alesssandro Cortini, le britannique confirme sa bonne forme et sa place prédominante dans le domaine par le biais de ce nouvel album.
Celui-ci est découpé en deux parties, présentant des ambiances bien distinctes. La techno / house mouvementée de la première partie laisse place à des sonorités plus ambiantes dans la seconde.
La première partie, dénommée Love, couvre toute l’agitation, la frénésie dont est témoin une boite de nuit. Le premier son de l’album London Island, aux sonorités vaporeuses, nous fait avancer calmement vers quelque chose de beau. Ce qui nous attend par la suite promet d’être mémorable.
Viennent ensuite Dusting For Smoke et Dream Distorsion qui font exploser le rythme de la soirée. L’alliance d’un synthétiseur distordu et d’un BPM très rapide ne nous laisse aucun répit. Il n’est plus possible de s’arrêter, la nuit est trop courte pour prendre une pause. C’est ce que traduisent notamment Darlinn et Searing Light, Forward Motion. Sur cette dernière, la saturation vient s’ajouter aux couches existantes et nous donne l’impression de suffoquer.
Katana, une interlude aux sonorités japonaises prend place, nous permettant de reprendre notre souffle.
La première partie de cet album s’achève avec Infinite Future. On profite d’une dernière danse, au rythme plutôt soutenu. Des nappes synthétiques s’accordent aux diverses distorsions utilisées par le producteur britannique. On doit se résigner à rentrer, c’est le moment de tout donner.
Vient ensuite : Light. After The Fire amorce ce second chapitre et nous aide à reprendre notre respiration après cette nuit agitée. Le tempo est plus calme, contraste avec la première partie de l’album.
Le lever du soleil nous émerveille avec Into the arms of Stillness. Daniel Avery propose ici un rythme mélodieux, des notes de piano et une pincée de claps. Ce qu’on retrouve également dans A Story in E5 qui nous fait voyager avec ses longues nappes lumineuses.
One More Morning combineles deux ambiances prédominantes de cet album. Le beat structuré, rapide de la première partie s’accorde parfaitement à la mélodie aérienne proposée par la suite. Nous sommes au calme, chez nous, à nous remémorer les instants vécus quelques heures plus tôt.
Cet album surprise, produit durant le confinement, ressemble à une consécration pour Daniel Avery. Le DJ britannique montre qu’il est capable d’exceller dans plusieurs registres, et non plus seulement dans cette techno hypnotique qui le caractérisait jusqu’alors.