ADN #556 : Lucien Kimono

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Revenu récemment avec un nouveau titre, Echo, pour un nouveau chapitre musical, Lucien Kimono nous raconte ce soir ses influences musicales.

REX ORANGE COUNTY –  One in a Million 

Un truc qui me chagrine parfois dans la musique actuelle, c’est la pauvreté du songwritting. On met des grosses prods et des gros effets au service de mélodies finalement assez pauvres. Et pour le coup, je trouve que là, Rex propose une chanson digne d’un McCartney. Oui, carrément.

DISIZ & DAMSO –  Rencontre

Tellement de respect pour la démarche artistique de Disiz, son parcours si varié, ses tentatives. Ce morceau incarne vraiment ma dynamique actuelle. À savoir faire le pont entre plusieurs genres pour essayer de proposer quelque chose de singulier. Trouver le point d’équilibre entre la puissance des prods du rap actuel et la sensibilité de la chanson française.

LUBALIN –  Due Tim

À la base le type est TikTokeur, mais j’ai été conquis par la qualité de son album. Il y mélange plein de références très différentes. C’est les albums que je préfère, quand l’artiste a une patte assez forte pour se balancer d’un style à l’autre sans se perdre.

TARIVERDIEV –  Couple in a Café

La musique de film reste, et restera toujours, la matrice originelle pour moi. Pour l’évoquer ici, j’ai choisi un joli morceau du Ennio Morricone soviétique, Tariverdiev. Sans le rideau de fer, ce type aurait été une star mondiale. Je trouve que dans ce morceau, il y a à la fois le romantisme russe et les références occidentales, notamment le « Love Story » de Francis Lai.

KANYE WEST –  Closed on Sunday

Je ne suis pas un fan de la première heure de Kanye, ni de la dernière d’ailleurs…si vous me suivez. J’arrive à Yeezus, et je culmine à Jesus is King, album un peu sous-estimé. Le dépouillement de la prod, la puissance des basses, et l’utilisation des choeurs ont été une inspiration majeure sur l’album.

portrait Lucien Kimono
Crédit : Simon Depardon

SEBASTIEN TELLIER –  A Ballet

Sebtel m’a toujours accompagné dans mon apprentissage musical. Dans ses hits période « Sexuality » comme dans ses tentatives moins remarquées, comme l’album bleu, que j’adore. J’aime comment, dans ce morceau, il a fusionné son univers avec un vibe PNL assumée, puisqu’il est carrément allé chercher NKF pour le mix.

POST MALONE –  Take What You Wan

Encore un passeur ! Rares sont les morceaux qui combinent rock et hiphop avec bon goût. Rien que de le dire, ça sent la sortie de piste. Sauf que Post Mama, il est parfaitement au point dans les deux genres, et sait par ailleurs faire appel à un gros casting pour aller au bout. Même si ça s’entend peu dans ma musique (encore que… vous verrez bientôt !), le hard-rock est ma base de départ. Je voue un culte à Metallica.

BENJAMIN BIOLAY –  La Roue Tourne

J’ai l’impression qu’il est de bon ton de dire qu’on l’aime pas. Me concernant, il arrivera toujours à me glisser une belle ballade qui me touche. Celle-ci particulièrement, qui m’a pas mal inspirée pour l’album.

PINK FLOYD – The Great Gig in the Sky

Sûrement mon all-time Top10. J’y trouve finalement un peu la même émotion, sous des traits différents, que dans « Closed on Sunday ». Simplicité, puissance, choeurs. Avec en prime le piano, qui restera toujours mon instrument de coeur.

EDDY DE PRETTO – Tout Vivre

Le morceau de clôture d’album par excellence. La mélodie, les paroles, la montée en puissance. Les frissons.

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