ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Lucill vient de dévoiler Sans Adresse Retour, son nouvel album. À cette occasion, le Québécois nous dévoile ses influences musicales.

Backstreet boys – As long as you love me
À l’époque, je voulais tellement être Nick Carter. J’avais 10 ans quand cette chanson est sortie. J’y reviens encore souvent, même 28 ans plus tard. Je trouve qu’elle n’a pas pris une ride. Je l’ai choisie pour sa mélodie intemporelle, sa simplicité, pour l’émotion amoureuse pure, naïve qu’elle dégage et pour vous avouer mon obsession pour le compositeur et réalisateur Max Martin.
Jackson Browne – Late for the sky
Mon ami Jeff Boyd a mis cette chanson dans la van de Heat, mon défunt band. On était en route vers Seattle dans les montagnes du nord-ouest américain. L’émotion que j’ai ressentie lorsque j’ai entendu cette chanson est indescriptible. Lorsque je pense aux dynamiques dans les guitares, à la performance vocale de Browne et au côté cinématographique rempli de nostalgie que dégage cette chanson, j’ai encore les mêmes palpitations qu’à la première écoute. Une vraie leçon d’émotion.
Jean Leloup – La vallée des réputation
JOHN THE WOLF! Je suis vraiment fan du Leloup plus pop et cette chanson est selon moi un grand classique de la francophonie québécoise. C’est une grande mélodie sur un up tempo plus que addictif. Il y a un laisser aller dans la production qui m’inspire beaucoup. Tous les éléments sont libres. Les guitares se chicanent à savoir qui prendra le lead et les voix sont doublées de façon presque aléatoire. L’histoire est originale et les images sont sublimes. Bref, du grand songwriting.
Kurt Vile – Wakin on a pretty day
Je dois beaucoup à cet album et cette chanson. Elle m’a ouvert plusieurs portes en termes de tone de guitare. J’étais carrément obsédé par ce son quand c’est sorti. C’était classique mais tellement moderne à la fois. On sent l’exploration des guitares et la liberté dans le texte. La nonchalance qui s’en dégage est rassurante. On se laisse porter par la section rythmique qui sonne comme un mantra et on en oublie que la chanson est 9:30.
Juliette Armanet – À la folie
Il y a vraiment tout ce que j’aime dans cette chanson. Chaque élément a sa raison d’être. Le romantisme et la quête de l’autre est si juste. Les effets vaporeux déposés comme des voiles délicats sur sa voix trop pure me donnent envie de tout laisser pour la France. On sent une certaine assurance, une urgence de nous livrer un chef d’œuvre. C’est une grande voix, une grande auteure et une interprète de grande classe.