C’est avec une réelle impatience qui nous attendions le troisième album de Malik Djoudi, Troie. À quelques jours de sa sortie nous avons pu échanger avec lui sur la genèse de son nouvel opus et les pensées qu’il a pu y dissimuler. Car assurément comme cachés entre les flancs du cheval imaginé par Ulysse, l’album recèle de secrets sentiments bien plus doux et paisibles que la référence au mythe aurait pu laisser penser.
La Face B : Hello Malik comment vas-tu ?
Malik Djoudi : Ça va plutôt pas mal parce que les choses reprennent vie. ça a été compliqué pour moi comme, j’imagine, pour beaucoup de gens. J’ai commencé à refaire des concerts avec ma nouvelle équipe, avec qui je me sens pas mal porté ne serait que par le fait de voir des instruments à mes côtés. Je suis content que cet album sorte parce qu’il a été fait de moments beaux et de moments moins beaux.
La Face B : Pourquoi Troie ? J’ai l’impression qu’au-delà du jeu de mot évident il y a aussi cette idée (qui va avec la pochette) : une unicité qui cadre en son sein les multiples facettes de Malik Djoudi. Comme un album poupée russe ou cheval de Troie ?
Malik Djoudi : C’est une très bonne définition. C’est une très bonne description. Le nom de l’album, je l’ai trouvé au tout début du processus. Une personne que j’affectionnais beaucoup, Philippe Zdar, disait qu’il faut toujours trouver le nom de l’album au début de sa création pour que cela en donne sa direction.
Troie est arrivé comme cela et tout de suite orthographié comme le cheval. J’aimais beaucoup l’idée qu’un objet renferme d’autres objets. Le cheval renferme plein de choses au fond de lui. Après s’être introduit dans la cité, il s’ouvre et diffuse ce qu’il contient un peu partout. C’est vrai qu’il y a plusieurs « moi ». C’est un peu comme une armée de sentiments.
La Face B : Visuellement, sur la pochette de ton album, tu as laissé tomber les teintes bleues pour des teintes plus solaires ? Est-ce qu’on peut dire que cet album est celui d’un oiseau de nuit qui retrouve la lumière du soleil ?
Malik Djoudi : Peut-être plus un oiseau de jour que de nuit. Ces teintes viennent de l’endroit où j’ai composé Troie. C’est-à-dire à la Villa Noailles. Pourtant dans ce lieu la couleur bleue m’entourait et la mer était devant moi. Mais, tout simplement, le studio était rempli de lumière. C’est sans doute pour cela que c’est plus lumineux et plus coloré. En fait pas forcément plus coloré mais certainement plus lumineux.
La Face B : Est-ce l’époque qui t’a insufflé ce besoin de revenir à quelque chose de plus organique ?
Malik Djoudi : D’abord j’aime beaucoup l’électro. J’aime beaucoup explorer et je pense que j’explorerai toute ma vie parce que c’est sans limite. Après quatre ans de tournées, au milieu de machines, j’avais vraiment envie d’être accompagné, d’être entouré de musiciens et de sortir quelque chose de plus organique.
Mais il est aussi vrai que ce confinement a fait que j’ai voulu retourner vers quelque chose d’essentiel. Le côté organique, qui est pour moi basse-batterie, constitue vraiment le socle de l’album. J’ai composé chaque morceau en trouvant d’abord les lignes basse-batterie et ensuite j’ai posé les instruments les uns après les autres. J’avais aussi envie d’aller autre part, de sortir de mes codes.
En février 2020, quand j’ai reçu un message de Renaud Letang me demandant si j’étais ok pour faire mon album avec lui, ce fut avec plaisir [Large sourire]. Je connaissais son travail avec Connan Mockasin, Feist, Chilly Gonzales ou encore Soft Hair que j’adore. Alors je me suis dit ok, je vais partir avec des instruments avec un socle basse-batterie. Mais un rythme électro avec seulement une basse batterie – je pense pour ma part que cela peut être assez vulgaire – ça ne suffit pas. Il faut chercher comment, avec les autres instruments, trouver un bon équilibre et un bon groove.
La Face B : Justement puisque tu parlais de casser les habitudes. Tu vas peut-être me contredire mais à l’écoute de ton album, j’ai l’impression que le fait de partir sur quelque chose de plus organique a aussi une influence sur ta voix. Je trouve qu’elle est différente sur certains morceaux, notamment Où tu es ? Adoré, Douleur. Que tu t’es peut-être plus amusé sur cet album.
Malik Djoudi : C’est vrai et je pense que j’ai vraiment eu envie d’être moi-même. Sur les autres albums c’est moi aussi. La voix sort comme le morceau m’inspire. Dans Où tu es ? c’est ma voix. Je ne m’amuse pas forcément avec elle. Je la découvre de plus en plus et je crois que je la découvrirai encore et encore. Plus ça va, plus je vais vers moi-même.
La Face B : Tes paroles se font plus directes, moins énigmatiques. Est-ce aussi ton rapport au monde qui t’a fait évoluer ?
Malik Djoudi : Il est, peut-être, plus frontal, moins imagé mais aussi plus intime. C’est vrai, on a été confinés et il est fort possible que je me suis retrouvé plus avec moi-même. Une envie de dire les choses simplement sans passer par des chemins sinueux, d’être plus direct.
La Face B : J’ai l’impression que tu avances moins masqué.
Malik Djoudi : Complètement, je me démasque. Déjà quand je suis passé de l’anglais au français je me suis démasqué et là je me démasque de plus en plus. Plus ça va – et je trouve que la vie est géniale pour ça et la musique aussi surtout -plus je me sens en accord avec moi-même.
La Face B : Dans le mythe troyen, il y a aussi et surtout l’histoire d’amour entre Hélène et Pâris ? On retrouve la thématique de l’amour dans tes chansons. Penses-tu que l’amour nous sauvera tous ou – pour retrouver la dramaturgie grecque – au contraire déclenche notre perte ?
Malik Djoudi : L’amour nous a sauvés. L’amour nous sauvera. Mais parfois l’amour nous fait tomber et nous empêche de nous relever. C’est un vaste sujet.
Dans cet album, c’est amusant parce que les chansons peuvent se révéler plus tard. Alors on se rend vraiment compte de ce que l’on a écrit. J’ai quelques chansons qui parlent d’amour mais c’est dans différents lieux, avec différentes personnes. Amusant aussi parce qu’il est question du passé, du présent et du futur en amour. Adoré est le présent ou l’a été. Ou tu es ? est le futur. Et Vertiges est le passé mais le passé de l’adolescence. Il s’agit de différentes facettes, différentes approches de l’amour et différents endroits.
Mais pour répondre à ta question, j’espère sincèrement qu’il nous sauvera. On se sent désemparé lorsque l’on ne peut pas le rencontrer. Le rencontrer nous sauve mais le perdre nous démolit.
La Face B : Question romantisme, comment as-tu trouvé cette mélodie de fou, présente dans ton titre 2080 ? On la croirait échappée d’un film de Claude Sautet ou de François Truffaut ?
Malik Djoudi : C’est la mélodie qui est arrivée en premier. Je me souviens très bien. J’étais parti à la campagne pendant le confinement. Je travaillais dans un grenier. C’était un soir après avoir mangé, un verre de vin à la main, devant un mellotron …. J’affectionne beaucoup le mellotron, c’est un instrument, un clavier où on utilise des bandes de flûte. J’adore sa texture parce qu’elle est détunée, un peu fausse. Elle fait penser à de vieux instruments, à de vieilles bandes. Et j’ai touché trois notes – doo diiiiii dooooo – juste ça – et la mélodie est partie, j’ai continué – doo diiiiii dooooo dii dooo doo diii – j’avais déjà les accords en rythme. Plus ça allait, plus je composais cette mélodie, les accords arrivaient. Ensuite j’ai posé un autre synthé et ça a été vraiment le socle.
C’est un des socles de l’album, il a dessiné la couleur de l’album, en a donné sa direction. Et après je me suis pris la tête pendant des mois à faire la ligne de batterie et de basse. ça me donne encore des frissons. Je me la suis passée, passée, passée, pour trouver ce truc.
Et c’est vrai que tout de suite cela m’a fait penser à des compositions de Goraguer, à des vieux films.
La Face B : En attendant la mélodie, on a presque l’impression de l’avoir déjà entendue. Comme si elle était présente dans notre mémoire.
Malik Djoudi : C’est vrai et ce qui est génial c’est que ça ravive l’enfance.
La Face B : Justement puisque l’on parle de cinéma. Déjà comment on arrive à convaincre Isabelle Adjani de venir chanter sur son album et y avait-il une sorte de fantasme pour toi de partager une chanson avec elle ?
Malik Djoudi : Un fantasme… Je dirai plutôt un rêve, un rêve presque inaccessible. Mais les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais. Cela vient d’une des chansons françaises qui m’a le plus inspirée. Pull Marine, je trouve que cette chanson est une pierre précieuse. La voix d’Isabelle Adjani sur les accords. On a besoin de rien de plus. C’est de l’orfèvrerie. Sa voix est magnifique.
Mais je n’ai pas eu envie de refaire un deuxième Pull Marine et je n’aurai pas la prétention de vouloir le faire.
J’avais lu dans les médias qu’Isabelle Adjani écoutait ma musique. J’ai tenu à la remercier, j’avais cette ligne de basse – tooo dooo loo doo doo loo loo loo – et cette mélodie. Je lui ai tout simplement proposée. J’ai mis du temps à écrire Quelques mots parce que je voulais que la chanson lui aille comme un gant, qu’elle soit délicate. Ce fut difficile pour moi de trouver les bons mots. En fait, il fallait juste trouver ces Quelques mots.
La Face B : Concernant les duos présents sur ton album, si je te dis qu’il y a une sorte de lien fraternel (Philippe Katerine), de transmission (Lala &ce) et de filiation (Isabelle Adjani), je vois juste ?
Malik Djoudi : J’aime bien tes descriptions. Je leur ai proposé ces duos par ce que j’ai beaucoup de respect pour eux. Je les admire, j’aime beaucoup leurs arts. Philippe Katerine a comme un espèce de pouvoir magique, dès qu’il touche quelque chose cela devient très beau. Isabelle Adjani est une muse pour beaucoup de gens. Lala &ce représente quelque chose de très élégant, d’une douceur sauvage. Elle a une façon de chanter, de groover que j’adore.
La Face B : Justement comme la distinction est faite dans l’album, quelle différence fais-tu entre featuring et duo ?
Malik Djoudi : Dans un duo, on se partage la chanson. Un featuring, ça peut être qu’une apparition.
La Face B : Certains lieux semblent particulièrement t’inspirer, on pense évidemment à la Villa Noailles à Hyères. Quels sont les liens qui t’unissent à ce lieu si singulier ?
Malik Djoudi : En 2017 je suis allé jouer au Midi Festival. C’était le premier été où on jouait, on commençait juste. Et là on me dit qu’Etienne Daho est le parrain du festival. Je me suis dit « Ok ». J’arrive dans cet endroit incroyable, intemporel, une architecture folle. à la Villa Noailles, on se sent coupés du reste du monde. C’est sur une colline avec une vue magnifique. Je commence le concert et là je vois Etienne Daho juste derrière la console. C’est assez fou pour un de tes premiers concerts.
Donc la Villa Noailles c’est déjà la rencontre avec Etienne Daho. C’est à partir de là que j’ai connu Etienne Daho et que je connaîtrai – je pense – toute ma vie. Une épaule, quelqu’un de très sûr, un ami précieux. Un exemple pour moi.
Je me suis aussi tout de suite lié d’amitié avec Jean Pierre Blanc, le directeur de la Villa Noailles. J’y suis retourné jouer souvent pour diverses occasions. C’est un endroit où j’aime bien me reposer, me couper du monde, parfois de la vie parisienne. J’avais demandé à Jean Pierre Blanc si je pouvais venir, un mois et demi au départ, composer une partie de l’album. J’y suis resté trois mois.
C’est un lieu qui m’inspire beaucoup. C’est un lieu où beaucoup d’artistes, de plasticiens sont venus – Cocteau, Picasso, Buñuel, … Mme de Noailles était aussi une personne très inspirante. C’est surtout un endroit où les gens qui s’occupent de la Villa Noailles ont un accueil incroyable. Ils sont simples et savent préserver ce lieu d’une très belle manière, sans prétention et c’est très beau.
Oui, c’est un lieu qui m’inspire beaucoup.
La Face B : Comment s’est rythmée ta résidence ? Tu t’es installé dans quelle partie de la Villa ?
Malik Djoudi : Jean Pierre Blanc m’avait dit « écoute, on pense que ce qui est le mieux c’est que tu ailles au château Saint Pierre à la Villa Gandarillas ». En fait c’est un château qui est à 150 mètres de la Villa, j’y allais travailler à pied et je dormais à la Villa. Le château n’est pas très grand. Il a trois niveaux et chaque niveau mesure à peu près 60 mètres carrés. J’étais au premier étage, une pièce en bois. J’ai installé mes enceintes avec devant moi une grande baie vitrée avec vue sur la mer, une photo de Philippe Zdar et une photo de Christophe. Tout cet ensemble m’inspirait. J’étais tout seul mais avec ce lieu et mes instruments je me sentais entouré.
La Face B : Mais c’est dans un autre décor, toujours à Hyères, que tu as tourné Point Sensible, celui de la Villa Romaine qui maintenant dépend aussi de la Villa Noailles. Encore un lieu incroyable.
Malik Djoudi : J’adore aussi ce lieu. C’est un endroit que je connaissais un peu. Pour moi il était important de faire des choses à la Villa Noailles – comme les photos de la pochette ont été prises à la Villa – mais aussi à la Villa Romaine parce que ce sont des endroits qui m’inspirent beaucoup. C’était important, pour moi, de les partager.
La Face B : Pour parler du live, avec la sortie de ton disque, tu abandonnes le duo complice que tu avais créé sur scène avec Greg pour un orchestre synthé-basse-guitare-batterie où nous retrouvons Ed Mount -Maxime Daoud – Arnaud Biscay. Peux-tu nous parler de ce que cela change et de comment se sont passés les premiers concerts ?
Malik Djoudi : Déjà ceux de mon ancienne équipe sont des amis – des amis de ma ville – et on restera toujours amis.
Pour la nouvelle config, ça change beaucoup parce qu’il y a déjà beaucoup de matos. On ne joue plus avec les machines mais on joue et on fait les choses ensemble. La pression acoustique sur le plateau n’est aussi plus la même. Je me sens porté encore plus qu’avant.
Plus de liberté aussi parce que pendant le live on ne dépend plus des machines.
La Face B : On parlait tout à l’heure du côté frontal. Est-ce qu’avoir des musiciens te permet de te sentir plus protégé sur scène et d’être moins en première ligne car tu peux te reposer sur eux ?
Malik Djoudi : Protégé, reposé… Non parce que je joue aussi. Je sens qu’il faut être encore plus focus. Avant je me sentais davantage protégé par les machines, je pouvais me reposer sur elles. Là, lorsque l’on commence un morceau, c’est parti. Le truc ne s’arrête pas.
La Face B : C’est une machine plus grosse que toi.
Malik Djoudi : Oui, il y a quelque chose de sauvage que j’aime beaucoup. On a fait nos deux premiers concerts et ce qui est génial c’est que quand on est en groupe, plus on joue mieux c’est.
La Face B : Tu sais bien t’entourer. Côté choristes c’est une dream team qui t’a accompagnée – Emma Broughton (Blumi), Laura Etchegoyhen, Maud Nadal (Halo Maud). Avec tes musiciens c’est une sorte de petite famille musicale et aussi amicale qui s’est constituée ?
Malik Djoudi : J’aime bien travailler avec les gens que je connais. Ce sont des gens que j’ai choisis du fait de leurs sensibilités. Tout comme Maxime, Arnaud, Thibault (Ed Mount), je les ai vu jouer et ce n’est pas leur technicité qui m’importait mais leur approche de l’instrument, leur délicatesse.
Pour les choristes, comme Emma Broughton qui joue aussi de la flûte traversière dans 2080, j’aime beaucoup leurs sons, leurs timbres de voix.
Je n’irai pas chercher des musiciens parce que ce sont les plus forts – il faut que l’on soit bien tous ensemble. Idem pour Adrien Soleiman, leurs façons de jouer, leurs approches de l’instrument – quel plaisir ! C’est une chance pour moi de travailler avec des gens comme eux.
La Face B : Dimanche dernier tu as rendu hommage à Christophe à la philharmonie en reprenant en piano-voix Les Paradis Perdus. Que représentait pour toi le beau bizarre ?
Malik Djoudi : Christophe est quelqu’un d’à part, d’unique. On avait des approches similaires. Ce que j’adorais avec lui c’était de pouvoir parler de synthés. Il ressentait la musique comme un ensemble où il pouvait poser sa voix. Il cherchait des textures, c’est ce qui l’inspirait je pense. Je peux juste te dire que c’était quelqu’un qui se baladait autre part.
La Face B : En changeant complètement de registre mais toujours en lien avec les reprises, tu n’as peur de rien. Même pas de reprendre en live Boys de Sabrina. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ?
Malik Djoudi : C’est par plaisir et j’adore le faire. Tout est parti d’un chorégraphe-metteur en scène, qui s’appelle David Bobée. On devait faire un spectacle ensemble qu’il aurait aimé appeler Boys. Ça m’a fait penser à Boys Boys Boys et du coup j’ai eu envie de reprendre la chanson. Je l’ai reprise en mineur. J’adore le morceau comme cela. Et puis j’adore aussi l’original [Rires pas si coupables].
J’aime beaucoup faire des duos. On essaie de se mettre dans la peau d’un autre, de lui faire un costume sur mesure. J’aime beaucoup faire des reprises pour trouver comment se les approprier. Après il y a des reprises que je ne pourrai jamais faire parce que l’original est très imprégné. En tout cas, j’adore faire des reprises.
La Face B : Tu t’apprêtes à faire tes premiers pas au cinéma. Qu’est-ce que cela représente pour toi qui est un amoureux du cinéma et comment s’est passée cette première expérience ?
Malik Djoudi : Le métier de musicien n’est pas celui de comédien et inversement. Mais j’aime beaucoup le fait d’être au service d’un décor, d’une situation, d’un scénariste, d’un réalisateur. Comment essayer d’être soi dans ce décor, dans ce film. Parce que, et je ne sais pas si je sais trop faire. Ce que j’ai appris c’est qu’il ne fallait pas surjouer. Comment jouer sans jouer, c’est hyper intéressant. Je joue un petit rôle dedans mais j’ai adoré. C’était une super expérience surtout avec les frères Larrieux et Mathieu Amalric avec qui j’ai eu la chance d’avoir une scène. Ce sont des personnes très talentueuses. J’ai vraiment adoré et j’espère pouvoir réitérer l’expérience.
La Face B : On retrouve dans le jeu d’acteur le même schéma que celui de la reprise, se mettre dans la peau d’un autre. Tu écris aussi pour les autres. Tu devais un titre à Étienne Daho qui s’est transformé en duo, tu as d’autres projets en vue ?
Malik Djoudi : Oui, je suis très content, je réalise l’album de Blick Blassy. On travaille dessus depuis quelque temps. C’est un plaisir. Je fais les arrangements, je réalise. C’est comme se mettre derrière la caméra, c’est super et j’adore ses chansons.
Ensuite j’écris aussi un peu pour d’autres. Cette période m’a appris que l’on avait besoin des autres tout comme les autres ont besoin de nous. Même si j’aime bien travailler tout seul, maintenant j’aime aussi collaborer.
La Face B : Est-ce que tu as des coups de cœur culturels récents à partager avec nous ?
Malik Djoudi : J’ai découvert un groupe Amyl and The Sniffers avec un morceau qui s’appelle Guided by angels. J’adore ce groupe. Il y a aussi une autre chanteuse qui quand je l’ai découverte, j’ai fait « waouh » : Eartheater. Ecoutez Below the Clavicle, c’est magnifique. Ce sont mes deux dernières découvertes musicales.
La Face B : Que peut-on te souhaiter pour l’avenir
Malik Djoudi : Sincèrement, la sérénité. J’espère que cet album aura une belle vie. Et j’espère que la vie va reprendre normalement pour tout le monde et pour la culture en particulier.
Je vous souhaite aussi une belle vie.