Nos choucous du MaMa Festival 2021 – Acte 1

Ce n’est désormais plus qu’une question de jour avant que nous ne retrouvions le MaMa Festival & Convention, festival de découvertes musicales qui fera vibrer Pigalle et Paris du 13 au 15 octobre. Cette année encore, La Face B est ambassadrice média de l’événement. On vous a donc fait une grosse sélection des artistes à ne pas manquer. En voici la première partie.

Crédit : Céline Non

Stav (13 octobre – Théâtre de L’Atalante)

Forcément, si on parle de chouchou, il est impossible de ne pas parler de Stav. Il faut dire que le garçon a tapé fort dans nos petits cœurs d’amoureux avec sa musique de supermarché.

Un projet bien pop et uptempo qui donne envie de danser et de faire la fête. Mais comme tout bon projet qui se respecte, il y a une grosse dose de mélancolie qui pointe le bout de nez lorsqu’on se penche un peu sur les paroles de ce loser magnifique dont on se sent forcément proche.

Entre un monde qui ne nous correspond pas totalement, un syndrome de Peter Pan qui pèse un peu à mesure que le temps passe, les petites trahisons idéologiques que l’on fait tous et l’amour, bien sûr, Stav dresse en creux le portrait d’une génération décalée mais qui n’a pas l’intention de baisser les bras. C’est drôle et émouvant et fatalement attachant.
Désormais, on a qu’une hâte, voir ces chansons vivre sur scène.

Vous pouvez retrouver notre chronique de Musique de supermarché et notre interview de Stav.

Mr Giscard (14 octobre – La Boule Noire)

Lui aussi il nous aura bien charmé depuis la sortie de son Pho. Mr GISCARD c’est le bon pote un peu branleur qui cache sa sensibilité derrière un peu de vulgarité et une bonne dose de nonchalance.

Tout ça est parfaitement résumé dans son premier EP, ironiquement intitulé Sensibilité dans lequel il esquisse des instants de sa vie, entre peur des sentiments, relations sans lendemain et génération fatalement vouée à la précarité.

Le tout est porté par des productions absolument imparable, une basse qui groove comme jamais et un sentiment que cette musique est avant tout là pour créer une sorte de lâché prise, que ce soit sur H&M, l’entêtante et tubesque Pas personnel ou sur l’excellente Sans sentiment, sans doute notre morceau préféré de l’EP.

Sur scène, c’est en trio qu’ils se présentent avec la ferme intention de faire bouger les foules et d’offrir un moment de bonne humeur. Pari gagné de notre côté, on se retrouve le 14 ?

Vous pouvez retrouver notre chronique de Sensibilité et notre interview de Mr GISCARD.

LAAKE (13 octobre – La Cigale)

Depuis quelques années déjà, LAAKE partage notre quotidien avec son univers bien à lui. Un univers composé de notes de piano, de sonorités électroniques, d’instruments à corde. Ajoutez à cela une noirceur particulière, aidée par sa voix assez grave et des compositions aux allures cinématographiques.

Tous ces ingrédients caractérisent le monde splendide créé par l’artiste. Cette atmosphère grandiose s’installe lorsque vous lancez O, son premier album sorti l’année dernière qui a confirmé notre amour pour LAAKE.  

Retrouvez notre chronique de O et notre interview de Laake

Sopico (13 octobre – La Cigale)

Depuis son Colors, La Hasard ou La Chance, Sopico est un artiste plus qu’intéressant dans le paysage rap francophone. Formé à la belle école de la 75ème Session, il y développe un rap scolaire efficace. Toujours avide de se démarquer, il y apporte plusieurs évolutions au sein de sa (encore) jeune carrière.

De cette façon et alors que beaucoup pensent le revoir accompagné de sa guitare, il prend une toute autre direction en y incorporant des sonorités plus digitales dans le projet .

Discret depuis un moment, il est revenu il y a peu avec Slide et son ambiance rock. Un titre qui annonce un nouveau projet, Nuages qui sera disponible le 15 octobre et dans lequel, la guitare semble reprendre ses droits. 

DeLaurentis (15 octobre – La Boule Noire)

On vous en a parlé il y a peu au travers d’une chronique pour son premier album Unica, nous avons suivi ses clips de près depuis un an, vous vous en doutez : DeLaurentis a sa la place attitrée dans la liste des chouchous de La Face B.

Avec un album-concept né à la suite de deux ans d’introspection avec ses machines, DeLaurentis nous a concocté un univers à part, faisant vivre bien plus qu’un simple opus, sa sœur-numérique. Un disque loin du simple alter ego, aux sonorités célestes, créant le flou entre l’humain et la machine, entre la réalité et la fiction. Une union avec les instruments électroniques, qui sont bien plus que de simples objets, mais une partie de nous dans lesquels coulent nos émotions. On ne peut que vous conseiller vivement cet album, véritable voyage sensoriel duquel vous ne ressortirez pas indifférent.e.

Apollo Noir & Thomas Pons (13 octobre – La Machine du Moulin rouge)

Pour cette édition 2021 du Mama Festival, Apollo Noir s’est allié au réalisateur et dessinateur Thomas Pons pour une performance multi media où les deux artistes se répondent par leur médiums respectifs. Leur œuvre commune, (Un)related to God, mixe sons électroniques, animations et réalité augmentée, l’occasion de s’immerger dans leur univers sombre et dystopique qu’on a hâte de découvrir live.

YN (14 octobre – FGO Barbara)

Explosif. Voilà un mot qui semble coller à la peau de YN, sans doute l’un des projets récent les plus excitant de la foisonnante scène des Hauts de France.

YN c’est deux comparses Yann aux percussions qui nous fracassent la tête et N.Zaki aux mots qui nous explosent le cœur. Ensemble, ils forment donc YottaNewton, la plus grande unité dans l’échelle de mesure de la force.
Un nom mérité tant leur musique est une claque énorme qui mettra K.O tout ceux qui se mettront dans son chemin.

Pour les avoir déjà vu en live, on en garde un souvenir brulant tant les morceaux qui composent leur univers prennent une toute autre hauteur en live. C’est puissant, poétique et politique, ça défoncent la violence du monde moderne mais laisse toujours la place à l’amour et à la lumière.

Un indispensable de cette édition 2021 à n’en pas douter.

Zuukou Mayzie (15 octobre – La Machine du Moulin Rouge)

Phénomène au sein de la scène rap francophone, Zuukou Mayzie oscille constamment entre soleil et obscurité comme le représente plus que bien les deux projets que sont Primera Temporada et sa suite, Segunda Temporada.

Également membre de la 667, collectif nébuleux du rap francophone, il s’en détache par une proposition plus ouverte mais ne rechigne pas ses origines quand il s’agit de découper une instrumentale en famille. Un véritable couteau-suisse qui semble se sortir de toutes les situations avec une facilité déconcertante et cela même quand il croise des influences opposées dans sa musique.

Son duo avec le beatmaker schumi1 apportant toujours une dose de singularité à ses projets, Zuukou ne refusant jamais l’innovation, les deux hommes se sont bien trouvés. 

Zinée (14 octobre – Les Trois Baudets)

Arrivée un peu comme ovni, la proposition de Zinée peut dérouter. Pourtant la jeune artiste dévoile une palette artistique impressionnante qu’elle arrive à fusionner avec des paroles toujours très sincères oscillant entre egotrip et insouciance enfantine.

Sur Cobalt, son dernier projet, elle n’hésite pas à la montrer en proposant des morceaux aux sonorités drill, trap où encore Old School. De plus, chacun de ses projets comporte un ovni à l’instar du puissant et envoûtant Minitel, proposant sur son premier projet Futée.

Une belle carte de visite qui à de suite fait mouche, plaçant en elle et sa musique un intérêt de plus en plus important. 

Thérèse (13 octobre Théâtre de Dix Heures)

C’est toujours avec grand plaisir qu’on vous parle de Thérèse, et sa présence au MaMA Festival cette année nous met donc forcément en joie. L’artiste aux multiples casquettes qui nous a offert un superbe premier EP intitulé Rêvalité en début d’année se produira le 13 octobre au Théâtre de Dix Heures (mais à dix-neuf heures).

Au programme, un show intense pour défendre ses titres puissants, engagés, et sensibles. Si la diversité de ce qui l’influence et de ce qu’elle renvoie saura attirer le plus grand nombre, c’est la solidité de ses morceaux travaillés avec Adam Carpels et leur fervente interprétation sur scène qui viendra définitivement conquérir le public.

Thérèse sait jouer avec l’obscurité et la lumière comme personne: tout en bienveillance, elle provoque en nous un tas de questionnements et de remises en question sur fond de rythmes léchés. 

Retrouvez notre chronique de rêvalité et notre interview de Thérèse.

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