Nos chouchous du MaMa Festival 2021 – Acte 2

Ce n’est désormais plus qu’une question de jour avant que nous ne retrouvions le MaMa Festival & Convention, festival de découvertes musicales qui fera vibrer Pigalle et Paris du 13 au 15 octobre. Cette année encore, La Face B est ambassadrice média de l’événement. On vous a donc fait une grosse sélection des artistes à ne pas manquer. Tout de suite, la seconde partie.

Crédit : David Tabary – Dans Ton Concert

November Ultra (15 octobre – La Cigale)

Pour l’instant douceur, il ne faudra pas passer à côté de November Ultra le 15 octobre à La Cigale. Après avoir travaillé sur les chansons d’autres artistes et été membre d’un groupe, la chanteuse s’est lancée en solo il y a à peine un an et a rapidement rencontré un grand succès ultra mérité.

Il y a chez elle quelque chose de profondément apaisant et délicat : sa voix texture velours et ce qu’elle raconte nous emmènent vers un monde plus calme et paisible, en passant par quelques vagues bouleversantes parfois.

Dans toutes ces thématiques, on retrouve toutefois une grande force : être ouvertement sensible est un acte de bravoure et nous saluons le courage de celles et ceux qui font du bien à nos têtes et nos cœurs. Son concert s’annonce comme un temps calme indispensable au cœur de la frénésie parisienne. 

Retrouvez notre interview de November Ultra

GARGÄNTUA (14 octobre – La Machine du Moulin Rouge)

La légende sur internet raconte que Jésus aime GARGÄNTUA . On ne sait pas trop si c’est vrai ou pas, en attendant, on va suivre un de ses préceptes : tendre l’autre joue.

Environ un mois après leur passage au Crossroads Festival, notre joue droite est encore rougie de la claque reçue par ces deux garçons pas comme les autres. La gauche est donc prête à recevoir ce qui lui est du au MaMa Festival.

Une musique qui danse et qui pense pour un résultat dévastateur. Car si le socle (à savoir leurs chansons) est assez solide pour nous rendre amoureux fou, en live c’est une toute autre expérience. Un set puissant, ambitieux, une vraie mise en scène et des rôles bien défini entre un J4N D4RK assez dingue de charisme en première ligne et un GOD3FROY assez inquiétant derrière ses petites lunettes et qui se déchaine passablement derrière ses machines.

GARGÄNTUA en live c’est une expérience folle face à laquelle on se laisse dévorer. Le 14 octobre, on ira définitivement faire la mort avec eux.

Retrouvez notre chronique et l’ADN de Gargäntua

Nerlov (13 octobre – Théâtre de L’Atalante)

Si Angers est souvent reconnu pour sa scène rock et son célèbre Festival Lévitation, un petit vent de révolte pop souffle aussi sur la ville. On vous parlait dans notre premier article de Stav, mais il était impossible pour nous de ne pas citer Nerlov dans notre sélection des chouchous absolus du MaMa Festival.

Nerlov c’est notre guide au cœur de l’Apocalypse, un phare dans la nuit au milieu d’un monde en ruine, un prophète que l’on suivrait jusqu’au bout du monde.

Et ça tombe bien, il vient de dévoiler son nouvel EP intitulé Prophéties. Mais loin d’envisager le futur, la musique de Nerlov est diablement bien ancrée dans le présent. Un monde sombre ou l’on parle de violences policières, de rêves déchus et d’amour qui ne se conjugue jamais réellement dans le futur. Le tout semble un peu désespéré dit comme ça, mais Nerlov traite sa musique avec suffisamment d’humour et de distance pour transformer le tout en grand défouloir.

De défouloir, il en sera aussi question sur scène où tel un lion en cage, il se transforme totalement. Définitivement un indispensable de cette fournée 2021.

Babysolo33 (15 octobre – La Machine du Moulin Rouge)

Présente à l’occasion de la soirée réservée au label Jeune à Jamais, la jeune artiste viendra présenter son univers aussi coloré que sombre lors du MaMa.

Une voix singulière, des rythmiques hypnotiques viennent ancrer un univers déjà bien affirmé au fil des singles qu’elle délivre depuis maintenant deux ans. A l’instar de son nom de scène, elle raconte avec un regard enfantin ses problèmes de jeunes adultes.

Une manière de garder l’insouciance liée à l’enfance tout en restant consciente des problématiques de son époque. Ainsi, elle souffle un vent de fraîcheur à travers sa musique et sa personnalité. 

KasbaH (13 octobre – Backstage by the Mill)

Figure montante de la scène électro, KasbaH a décidé de la jouer collective. En effet, le DJ et musicien s’est récemment associé au label Nowadays Records pour créer le projet Musique de Fête, une joyeuse idée qui prend la forme de compilations où tous•tes ses copains•copines sont invité•e•s. Enrobés de sonorités du Maghreb et du Moyen-Orient, le partage et la culture club y sont mis à l’honneur et cette chaleur fait un bien fou à cette époque où l’ambiance est souvent glaciale.

Après plusieurs concerts dans le cadre de cette belle initiative, KasbaH nous prépare ici encore un live captivant et fédérateur. Pour aller danser et lui souhaiter un bon anniversaire par la même occasion, c’est déjà noté dans notre calendrier: rendez-vous le 13 octobre au Backstage by the Mill à 23h30 en clôture de cette soirée Musique de Fête. Si vous venez en avance (dès 20h15), vous pourrez également y croiser Ko Shin Moon, Sofiane Saidi et Taxi Kebab

Lulu Van Trapp (14 octobre – La Machine du Moulin Rouge)

Lulu Van Trapp c’est une énergie communicative débordante, un look déjanté (mi Fat White Family, mi science-fiction) et surtout beaucoup d’amour ! Des sentiments profonds et des émotions pures pour des morceaux iconoclastes, du rock à la synth pop, en passant par des rythmes reggae, en français ou en anglais, dans une liberté décomplexée revendiquée.

Le groupe qui a commencé à deux un soir d’orage sous une tente pour passer le temps et “ne pas s’entretuer” trace sa route, et bien qu’ils ne sont pas là pour sauver le monde, ils le rendent tout de même bien meilleur.

Retrouvez notre chronique et notre interview de Lulu Van Trapp

Le Juiice (13 octobre – La Machine du Moulin Rouge)

Pleine d’énergie et d’assurance, Le Juiice c’est une boule à banger aux accents afros. Maîtrisant les codes de l’égo-trip, elle les met au service de son dynamisme pour faire bouger les foules avec aisance. Une artiste taillée pour la scène qui risque de faire trembler la salle qui l’accueillera lors du MaMa.

Au fur et à mesure des titres, elle a assis sa recette, faisant de la trap son terrain de jeu. Sur ce dernier, elle déboule avec l’aisance d’Eden Hazard dans son couloir tout en envoyant des missiles en pleine lucarne quand il le faut. Lewandowski n’a qu’à bien se tenir ! 

Meskerem Mees (13 octobre – Théâtre de dix heures)

Tenez le vous pour dit, la prochaine sensation en provenance de Belgique se nomme Meskerem Mees. En une petite poignée de singles bien senti, la jeune femme a déjà conquis son monde. Et ce n’est pas sa prestation aux 50 ans de FIP qui nous fera dire le contraire.

Une folk lettrée et onirique qui nous emporte loi, très loin dans les histoires de Meskerem Mees, portée par sa guitare et le violoncelle de sa comparse Febe, il ne nous en faut pas plus pour être touché en plein cœur.

Car parfois, la musique n’a pas besoin de grandiloquence mais juste d’une simplicité pure pour transmettre des émotions bouleversantes. La musique de Meskerem Mees est un voyage auquel on a envie de prendre part.

Et en attendant la sortie de son album prévu pour novembre, on sera au premier rang pour son concert le 13 octobre, car il semble évident qu’il ne lui faudra que peu de temps pour conquérir des scènes bien plus grandes que celle du Théâtre de Dix Heures.

Moji x Sboy (13 octobre – La Cigale)

C’est depuis la Belgique que ce jeune duo viendra sur Paris pour défendre leur récent projet Temps d’aime au MaMa Festival.

Après le succès du titre Ma Gow et quelques autres sorties, ils ont pris le temps de peaufiner leur recette et de trouver là où ils sont les plus à l’aise. Un premier aperçu se retrouve dans ce projet où se mélangent rock et mélodies maîtrisées.

Un joli mélange inspiré par leurs inspirations américaines qui ancre bien la direction artistique d’un duo prometteur bien porté par son univers musical.

Adam Carpels (14 octobre – FGO Barbara)

Si on a pu le croiser régulièrement ces derniers mois au côté de Thérèse, Adam Carpels vit aussi son aventure musicale en solitaire et ce pour notre plus grand plaisir.

En jeune homme moderne, sa musique ne s’embarasse pas d’un style particulier et brasse avec bonheur des influences allant du hip-hop à l’électronique en passant par les musiques orientales et la drum’n’bass.

Un brassage culturel forcément influencé par sa région d’origine, les Hauts de France, au carrefour de la Belgique, l’Angleterre et aussi lieu de passage de nombreux migrants.

Le tout nous offre un voyage onirique et forcément politique qui prend encore plus de hauteur avec le travail effectué par le vidéaste/VJ Sofian h-g pour nous entrainer dans une aventure mouvante , organique et vivante où se mélange le son et l’image.

Rendez vous est donc pris au MaMa Festival pour (re)découvrir ce joli projet.