A l’occasion de l’édition 2025 de Rock en Seine a pu rencontrer Max Baby juste après son concert dans le plus grand festival d’Ile de France. L’artiste français originaire du Berry s’est révélé dès la sortie du son premier EP Out of Control, Into The Wall fin 2024. Il sort désormais son premier album qu’il présentera lors d’une release party le 19 novembre prochaine dans la nouvelle salle parisienne : la Main Room. Au programme de cette interview : 17h, Tame Impala, mystère et Boards of Canada

La Face B : Bonjour Max Baby ! Comment tu vas ?
Max Baby : Ça va et toi ? Moi, ça va, je suis en pleine forme, la journée est bien.
La Face B : Tu es es présent ici à Rock en Seine à 19h20 et tu avais dit par le passé que tout l’interview avant 17h, c’était pas une bonne idée pour toi.
Max Baby : (rires)Je ne suis pas du matin, je ne suis pas du matin du tout.
La Face B : Le matin commence à quelle heure pour toi ?
Max Baby : Oh là là, je pourrais même pas te dire, j’aurais honte. Mais j’aime bien être au studio le matin, etc. C’est vraiment à partir de 17h que je commence à être plus loquace pour les interactions sociales et les interviews ! Avant, c’est vrai que c’est dur.
La Face B : Tu as fait ton premier Rock en Seine en tant qu’artiste ce soir. Comment tu as vécu ce moment-là ?
Max Baby : Incroyable, c’est un moment que j’attendais depuis tellement longtemps, même depuis toujours. Depuis que je suis venu là la première fois ici en 2015, je n’attends ça, et c’est fou d’être là et d’avoir vu autant de monde. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de monde. C’était trop bien. Je ne reviens pas.

La Face B : Ta mère était aussi présente.
Max Baby : Ma mère était là, comment tu as su ?
La Face B : En fait, quand tu es descendu de la scène, tu es venue vers elle pour l’embrasser et j’ai compris…
Max Baby : On se ressemble beaucoup, en plus. Ouais, ça se voit direct. J’avais en plus quelques amis et tout mon équipe qui était là. Il y avait une petite team d’une dizaine de personnes qui étaient là, et ça m’a fait trop plaisir de les voir. Par contre, il y en avait mille autres que je ne connaissais pas.
La Face B : Et tu as préparé ce concert depuis combien de temps ?
Max Baby : En soi, je prépare tous les concerts un peu de la même manière. Celui-là, oui, je l’ai pas mal anticipé. Si on m’avait proposé une autre date aujourd’hui, j’aurais refusé, parce que Rock en Seine, c’est mythique pour moi. Pas vraiment de traitement de faveur par rapport aux autres, parce que je pense que tous les concerts doivent être joués à 100%.
La Face B : Quel a été ton premier Rock en Seine en tant que spectateur ?
Max Baby : Il me semble que c’était pour Tame Impala. Il y avait aussi Alt-J, Kendrick Lamar et James Blake. Et j’ai été marqué aussi par Aphex Twin en 2019
La Face B : Quel artiste de la programmation de 2025 souhaiterais-tu voir le plus ?
Max Baby : J’ai vu Mk.gee hier. C’était très, très cool. Il est trop fort, c’est trop bien. J’aime énormément ce qu’il fait, et je le respecte beaucoup aussi. J’aimerais bien voir Caribou mais en ce moment mais j’enchaîne les interviews ! (rire) Et bien sûr Fontaine’s DC, j’aimerais beaucoup les voir.
La Face B : Tu es un peu chez toi, parce que tu as une culture assez indie rock avec un style proche à Julien Casablancas.
Max Baby : C’est un très bon compliment ! Mais ce n’est pas du tout un truc que je vise. Ça me flatte autant que ça me glisse dessus. C’est évidemment une inspiration. C’est un des boss de l’indie, et surtout, il a une plume incroyable, tout comme Alex Turner. Les paroles sont souvent magnifiques. Il m’inspire donc beaucoup pour l’esprit et l’approche des choses, des sujets de société, des sujets personnels.
Il a une manière d’observer et tourner en dérision des choses de la vie sans tomber dans la méchanceté jamais méchantes. En plus, il est très inspiré par Oscar Wilde, et ça m’a beaucoup inspiré, parce que c ‘est des traits d’esprit qui sont très forts. Tour n’est pas forcément cohérent mais ces traits d’esprits qui se complètent. J’aime beaucoup cette approche
La Face B : Ta tournée est excitante ! Déjà, tu es passé par le Great Escape de Brighton et tu as fini parmi les révélations live. Ensuite, on t’a vu sur France 2 pour la Fête de la Musique, tu enchaînes au festival All East Points à Londres ce weekend. Pour toi, est-ce que c’est l’année de la consécration ou de la reconnaissance ?
Max Baby : C’est juste le début. La consécration, tout de même pas mais la reconnaissance, peut-être oui.
La Face B : Quand je parle de consécration, ce n’est pas anodin. Je sais que tu as commencé de très loin ou presque : au Jam Session à la Porte des Lillas il y a un peu plus de dix ans au Jam Session….
Max Baby : Whaouu ! Oui ! Incroyable ! C’est fou, ça remonte ! C’était mon autre groupe les Holy Hoster, c’était très différent. On jouait dans la cave d’une pizzeria. Ouais, c’est fou.

La Face B : Tu es parti après dans la production où tu as tout de même travaillé avec des grands noms comme Clara Luciani, DrugDealer et Weyes Blood. Finalement, pourquoi tu es revenu vers un projet musical solo ?
Max Baby : J’ai toujours été artiste avant d’être producteur, et donc, il y a eu juste un moment où c’était nécessaire de refaire mes propres morceaux. Mes objectifs se présentent chaque jour devant moi : c’est un mystère que je découvre tous les jours.
La Face B : Même si tu joues avec des musiciens en live, n’as tu pas peur de la solitude ?
Max Baby : En studio, je suis toujours tout seul. S’il y avait une caméra, ça serait un peu terrifiant. Cette solitude me permet d’atteindre des endroits qui sont un peu mal, mais qui sont nécessaires à la sincérité du projet. Tout est créé par moi-même. C’est en même temps un challenge pour moi, mais dans l’idée de vouloir faire le truc le plus honnête possible, je pense que c’est nécessaire. Avec toutes les imperfections que ça implique. C’est vraiment une volonté personnelle.
Si Julian Casablancas m’inspire, c’est plus des artistes comme, Kevin Parker ou Mk.gee auxquels je m’identifie plus à eux. Par exemple, j’imagine que Kevin Parler doit avoir des grands moments de solitude aussi. On a la même obsession des sons de batterie. Je me sens peut-être plus proche de lui que de Julian.
La Face B : Tu as sorti un premier EP Out of Control, Into The Wall. Est-ce qu’un deuxième EP va bientôt arriver, voire même un album ?
Max Baby : Écoute, il y avait des petits indices qui arrivent. Il y a un nouveau single qui arrive, et sûrement un deuxième après. J’ai du stock !
(une personne interrompt notre interview)
??? : Excuse-moi, je travaille pour le festival, et je voulais te dire que j’ai trop kiffé. J’écoutais un peu ce que tu faisais déjà, et j’étais trop contente de te voir.
La Face B : La consécration ! (rires) Quelles sont tes autres influences ?
Max Baby : Tous les pionniers m’inspiraient normalement. On parlait tout à l’heure de TV on the Radio, de Aphex Twin, de Boards of Canada, de la musique électronique. C’est surtout une approche qui m’intéresse, plutôt que d’aller repiquer un son directement. C’est vrai qu’il y en a qui disent que parfois ma voix sonne un peu comme celle de Julian. Mais avant tout, c’est l’univers de ces artistes m’inspirent énormément en termes de couleur, de texture.
La Face B : Tu as une plus grosse date à Paris, le 19 novembre au Main Room.
Max Baby : C’est une date important pour moi car il y aura beaucoup de nouveaux morceaux. C’est ma première headline en plus, j’ai trop hâte ! Il va faire chaud. Je vais être dans le public tout le temps, ça va être la guerre
La Face B: A très bientôt !
