Metronomy : “Si je pouvais dire quelque chose à mon jeune moi, je lui dirais de ne pas trop se préoccuper de l’avis des autres”

C’est à l’occasion de la sortie du septième album de Metronomy, Small World, que nous sommes allés à la rencontre du toujours très jovial et inégalable Joseph Mount. Rencontre durant laquelle on y a parlé de la fin d’une ère et le début d’une nouvelle, là où les morceaux y sont plus mélodiques et moins électro-pop qu’à l’accoutumée mais toujours aussi sincères et efficaces. Retour sur cet échange.

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La Face B : Lors de notre dernière interview à l’occasion de la sortie de Metronomy Forever, je t’ai demandé si tu avais une idée de la façon dont allait sonner le prochain album. Tu m’avais dit qu’il sonnerait comme un album mature. Au final, est-ce que c’est le cas selon toi ?

Joseph Mount : Je crois bien que oui. (rires) Metronomy Forever était assez vaste quant aux sujets abordés, il y avait plusieurs idées différentes et je crois que cette volonté de faire quelque chose de mature venait du fait de vouloir paraître plus concentré. Donc oui, je pense que ça l’est.

LFB : La première fois que j’ai écouté Small World, j’ai eu comme l’impression que c’était un chapitre qui se fermait. Ce nouvel album marque t-il la fin d’une ère pour Metronomy ?

JM : C’est la fin d’une ère en effet mais ce n’est pas dû à quelque chose en particulier, je voulais juste que ce soit le cas. J’aime bien l’idée de pouvoir choisir le moment opportun pour marquer la fin d’une ère, ça permet en quelque sorte de s’actualiser et de revenir différemment. Disons que c’est la fin du premier chapitre de Metronomy.

LFB : Il y a quelques mois, tu as dévoilé It’s good to be back, premier single issu de ce septième album. Puisque cet album a été composé pendant la pandémie, je me demandais si ce sentiment de bien-être était lié à l’après confinement ou à cette période d’isolation justement, quand on pouvait enfin passer plus de temps avec notre famille ou enfin prendre le temps d’apprécier les petits plaisirs de la vie ? Ce qui n’est pas forcément simple quand on est artiste et que l’on est constamment en tournée un peu partout dans le monde.

JM : C’est sur le fait d’être chez soi. Parfois, être loin et voyager, aussi cool que cela puisse être, peut vite nous isoler du reste du monde, ironiquement parlant. Tu passes beaucoup de temps avec un petit groupe, tu es parfois dans ton propre hôtel et tout ça. Donc revenir chez soi c’était comme un nouveau monde qui s’ouvrait à moi. (rires) Evidemment, je suis de temps en temps chez moi mais ici il y a plus cette idée d’être à la maison sans point final, où on est là, on se réveille, on prend son petit-déjeuner, son déjeuner ou son dîner en famille. C’était vraiment agréable et j’en ai tiré quelque chose de positif de cette expérience. J’étais vraiment content d’être chez moi.

LFB : Être entouré de tes proches t’a t-il aidé à être plus inspiré ?

JM : Je ne pense pas non. (rires) Ça fait partie de tout ce truc d’ère qui touche à sa fin car tu réalises que la matière que tu utilisais était basée sur une version plus jeune de toi-même, cette période de ta vie où tu rencontres du monde, où tu tombes amoureux… Quand tu es plus libre dans un sens. Et je pense qu’en étant chez moi, j’ai réalisé que tout ça est vraiment éloigné du monde dans lequel je vis. J’ai des enfants dont je m’inquiète et toutes ces choses qui m’occupent l’esprit. Si on veut continuer à être musicien et écrire, il faut que ces expériences fassent partie intégrante de tes textes.

LFB : En composant cet album pendant que le monde entier était sur pause, comment es-tu parvenu à trouver un équilibre entre ces sentiments de solitude, de tristesse et ces sentiments de joie absolue ou même de soulagement ?

JM : J’imagine que tout le monde a vécu une expérience similaire. Un jour tu es heureux et le suivant tu es effrayé à l’idée de mourir. Ce nouvel album reflète assez bien l’expérience que j’ai vécue même si ce n’est pas littéralement à propos de la pandémie en elle-même, ce qui aurait donné un album étrange sinon. C’est juste un reflet de toutes ces choses-là et ce qu’il se passe lorsqu’elles se mêlent les unes aux autres.

LFB : Small World gravite autour de thèmes tels que la vie, l’éphémère, l’amour ou encore le temps. Les thèmes abordés sont-ils là pour encourager chacun de nous à accorder davantage d’importance aux choses simples de la vie ?

JM : Ca pourrait être le cas, tout dépend de qui a besoin d’entendre ça. Selon moi, c’est écrit du point de vue de quelqu’un qui réalise ces choses-là et ça dépend des gens car beaucoup de ces sentiments, de ces observations et de ces choses à travers lesquelles tu évolues, ne peuvent pas forcément parler à un adolescent de dix-sept ans par exemple. (rires) Comme je l’ai dit juste avant, c’est plus quelque chose avec lequel tu grandis mais j’espère quand même que certaines personnes s’y retrouvent.

LFB : Il y a quelques éléments sur cet album faisant écho au temps qui passe. Est-ce qu’une fois dans ta vie, tu as déjà ressenti de la peur quant au temps qui s’écoule ?

JM : Jamais. Je me sens assez chanceux car tout ce que j’ai pu faire dans ma vie jusqu’ici est arrivé au bon moment. Enfin je veux dire que tout semble s’être déroulé au rythme qu’il fallait. J’ai l’impression que j’avais vingt-ans hier, j’ai fait tellement de choses au cours de ces années et j’ai vraiment vécu chaque instant à 100%. Quand tu as des enfants, tu commences à être inquiet car tu réalises qu’ils ont déjà neuf ans alors que t’as l’impression qu’ils sont nés hier. Il y a des choses qui te poussent à croire que le temps est effrayant. Lorsque tu es heureux, ça ne passe pas plus vite mais lorsque tu ne l’es pas, tu peux avoir l’impression de faire une course contre la montre.

LFB : Dans ton morceau Hold Me Tonight, toi et Dana Margolin (Porridge Radio) chantez l’amour lorsqu’il n’est pas réciproque. Est-ce qu’il t’arrive parfois de te retrouver nostalgique vis-à-vis de ces péripéties douces amères auxquelles nous sommes confrontés lorsque nous sommes jeunes ?

JM : Avec cette chanson, j’essayais de me servir d’un souvenir quand j’étais plus jeune. Et le truc c’est que Dana est en réalité jeune, elle est la voix de cette personne et sa partie dans la chanson rend l’ensemble sincère. Je vais avoir quarante ans cette année et la dernière fois où j’ai été confronté à ce genre de situation d’amour non partagé, c’était quand j’avais probablement vingt ans et c’était il y a déjà vingt années de là. Tu ne peux pas continuer à penser à quelque chose qui s’est passé il y a aussi longtemps car ça dessert la personne avec qui tu vis. Cette chanson n’est pas à propos de moi, c’est à propos de cette idée et c’est pourquoi je l’aime beaucoup. Je ne pense pas que je peux continuer à écrire ce genre de chanson car ce n’est plus trop d’actualité. (rires)

LFB : Comment as-tu été amené à travailler avec Dana ?

JM : J’avais écrit cette chanson et j’ai pensé qu’il devait y avoir une voix féminine pour attribuer une autre nuance à cette histoire. Quelqu’un m’a parlé de Dana et j’avais déjà un peu écouté Porridge Radio mais ça me parlait pas plus que ça. Elle m’a ensuite proposé une démo et j’ai été très impressionné par la façon dont elle avait tourné tout ça. Elle a une voix vraiment particulière, très sensible, pas le genre de voix à laquelle tu t’attends forcément. J’aime beaucoup la part de sensibilité qu’elle a apportée au morceau.

LFB : J’ai lu que la pochette de l’album était une photo que ta maman a prise. Si l’on oublie ce détail important, qu’est-ce que t’évoque ce cliché ?

JM : Ca me fait penser à toutes ces choses qui s’entremêlent. Ça me fait penser à ma mère, ce qu’elle fait et ce qu’elle a pu faire toute sa vie. C’est une photographe et je suis chanceux d’avoir eu des parents créatifs qui étaient très encourageants. Ça évoque également le souvenir que j’ai de ce lieu qui n’est plus aussi beau qu’auparavant. Ça ressemble à un petit monde parfait où tout est paisible et joli.

LFB : Les sonorités de ce nouvel album sont assez raffinées et cette qualité est accentuée avec les guitares qui sont présentes sur presque tous les morceaux. Comment expliques-tu leur omniprésence comparé aux albums précédents ?

JM : C’est à cause de cette histoire d’album mature. (rires) Pour moi, il y a des signes dans la musique qui font qu’une chanson est mature. Un son qui ne l’est pas c’est un son électro, bizarre, et un son qui l’est c’est un son de piano, un son de vrai instrument. Et je crois que c’est ce que je voulais faire avec les guitares, tout ça dans le but de bien sonner. Il y a aussi l’idée que ta musique évolue en même temps que toi, quand tu es un musicien qui vieillit, tu commences à utiliser le piano et tu deviens plus introspectif. Tu deviens plus conscient de ces conventions présentes dans la musique.

LFB : Comme tu me l’as dit un peu plus tôt, cet album clôt en quelque sorte un chapitre pour le groupe. J’aimerais alors que tu fasses une brève rétrospective de ces deux dernières décennies et qu’avec le recul, tu me fasses part de ce que tu aurais souhaité dire à ton toi plus jeune ?

JM : Une brève rétrospective ! (rires) Je me suis toujours senti chanceux car il y a vingt ans, quand j’avais dix-neuf ans, j’ai commencé à me dire que je pouvais me permettre de jouer ces morceaux et que les gens allaient possiblement les apprécier. J’ai toujours été assez confiant et motivé. J’ai toujours voulu devenir musicien, je voulais en faire mon métier alors de mes dix-neuf ans jusqu’à mes vingt-cinq ans, j’y travaillais, je rencontrais du monde et vers mes vingt-quatre ans, j’ai signé avec un label. Je me suis donc dit que j’avais enfin réalisé mon rêve et je me suis alors demandé « Et si je réussissais ? Je devrais pousser le projet encore plus loin, avoir un plan concret » Vers cet âge-là, j’ai commencé à me dire que c’était mon boulot, qu’il fallait que j’en fasse le métier de toute une vie et donc à partir de cet instant, tout ce que j’ai fait a été d’essayer de faire carrière mais aussi de m’améliorer et d’essayer de comprendre pourquoi je faisais de la musique. Et si on regarde l’ensemble de ma discographie, c’est exactement ce qu’il s’est passé. The English Riviera a en quelque sorte été l’élément déclencheur et m’a permis de rendre tout ça possible. Et ça continue encore aujourd’hui avec ce nouvel album. Je pense que si je pouvais dire quelque chose à mon jeune moi, je lui dirais de ne pas trop se préoccuper de l’avis des autres car quand j’étais gamin, j’avais comme l’impression que ces opinions étaient parfois plus importantes que les miennes.

LFB : Enfin, as-tu un coup de cœur récent à partager avec nous ?

JM : Je n’ai pas vu de films depuis très longtemps. J’ai lu un roman d’Edward Hyams qui s’appelle From the Waste Land. C’est une sorte de mémoire sur un gars au temps de la seconde guerre mondiale qui se retrouve à vivre dans une ferme proche d’où je vis actuellement. Il y a aussi un groupe français qui s’appelle Portron Portron Lopez, un projet récent et personne ne les connaît encore mais c’est vraiment bon, c’est un peu une sorte de version country des Daft Punk. (rires)


ENGLISH VERSION

La Face B : Last time we had an interview together it was for Metronomy Forever. At that time, I asked you how the next album will sound like and you told me it would sound like a grown up album. In the end, does Small World sound like a grown up album to you ?

Joseph Mount : Yeah, I think it does. (laughs) Metronomy Forever was quite like broad in the types of songs and had lots of different ideas and I think that the idea of doing something like grown up was to sound much more like focused. So yeah I think it is more mature.

LFB : The first time I listened to Small World it really felt like it was a closing chapter. Is this new album the end of an era for Metronomy ?

JM : It is the end of an era, not necessarily because of anything in particular but because I feel like I wanted it to be the end of an era. I like the idea of picking a point to be the end of an era, it sorts of give a chance to refresh and come back differently. It feels like the end of Metronomy first chapter.

LFB : A few months ago you released It’s good to be back, first single from this album. Since this new album was made during the pandemic, is the feel-good feeling related to the post-lockdown period or to the lockdown period when we could finally spend more time with our family or even enjoy the little pleasures of life ? Which is not necessarily easy to do when you are an artist always touring all over the world for instance.

JM : It was about being at home. And sometimes the experience of being away and traveling, as fun as it can be, can feel kind of isolating in an ironic way. You spend a lot of time with a very small group and you are sometimes at your own hotel and that kind of stuff. So being back at home was like a kind of new world opening up. (laughs) Obviously I have been at home before but there is more this idea of being at home without any end, just being there, waking up and having breakfast and lunch and diner with your family. It was really nice and I really took something positive from that experience. I was very happy to be at home.

LFB : Does being with your loved ones everyday helped you in being more inspired ?

JM : I think it did not. (laughs) It is part of the end of an era thing because you realise that the material you use for making a song is based on a younger version of yourself, it is based on when you are meeting people, falling in love… When you are freer in a way. And I think that from being at home, I realised that it is so far from the world I live in. I have got children I worried about and I also have got all the other things that occupy my mind. If you want to kind of continue to be a musician and write you need to make that more a part of what you sing about.

LFB : In making this album when the whole world was on a break, how did you manage to find a balance between the feelings of solitude, sadness and the feelings of pure joy or even relief ?

JM : I guess everyone had a similar experience. One day I was feeling quite happy, the next day I was just just scared about the idea of dying. This new album kind of reflected the sort of experience that I had even if it is not literally about the pandemic otherwise it would have been a weird record. It is just a reflection of all those things and how they are when they are all mixed together.

LFB : Small World evolves around themes such as life, the ephemeral, love or even time. Are the themes here to encourage each of us to give more importance to the most simple things in life ? To the things we usually take for granted ?

JM : It could be, I think it depends on who needs to hear it. (laughs) I think for me it would be written from the point of view of someone realising those things, it is up to different kinds of people because a lot of those feelings, observations and those things you kind of grow into, you can not tell a seventeen-year-old that he needs to do the same for example. (laughs) As I just said, it is more like something you are growing into. But I really hope there are people that kind of relate to it.

LFB : There are a few elements on this album related to time going by. Have you ever felt, at any time in your life, a fear of time passing ?

JM : I have not, I think I feel quite lucky that everything I have done in my life feels like the right amount of time. I mean it feels like the time has passed at the rate it should have. I feel like I was twenty yesterday because throughout all of my twenties I was doing so much stuff and I feel like I kind of lived every moment. When you have children you start being concerned because you realise they are already nine years old whereas it feels like yesterday they were zero years old. They are things that help you thinking time is going creepy. If you are happy it does not pass any quicker and for those who are unhappy it can feel like you are racing against time.

LFB : Through your song Hold Me Tonight, you and Dana Margolin (Porridge Radio) sing about unrequited love. Do you sometimes find yourself being nostalgic about those bittersweet events we experience when we are young ?

JM : With that song I was trying to use a memory of when I was younger. And the thing is that Dana is actually young, she is the voice of that person and her part in the song gives it its truthfulness. I am going to be forty this year and the last time I can think of having this situation of unrequited love is probably when I was twenty years old and that was almost twenty years ago. (laughs) You can not keep thinking about something that happened long time because it also does disservice to the person you are living with. That song is not really about me, it is about that kind of idea and that is why I really like it. I do not think I can write this kind of song anymore because it is just not true. (laughs)

LFB : How did you end up working with Dana ?

JM : I had written that song and I thought it should start again with a female voice giving that sort of other side of this pretend story. Someone suggested Dana and I had heard a bit of Porridge Radio and it was not that familiar but she made a demo and sent back what she did and I was very impressed about how it twisted what I thought the song was about. She has such a special voice, very emotional, not the kind of voice that you would expect. I just really loved how she affected the song.

LFB : I read that the cover of the album is an old photograph your mum took. If we forget about this important detail, what does this picture evoke to you ?

JM : It makes me think of all those kind of things which also weirdly intertwined. It makes me think about my mother and what she does and what she has done all of her life. She is a photographer and I was very lucky to have these creative parents who were very encouraging. There is also this memory of the place that is in the picture which does not look as beautiful now as it did then. It is like a perfect little world where everything looks peaceful and nice.

LFB : The sounds on Small World are quite refined and this feature is emphasized with the guitar which is on almost every track. How can you explain its omnipresence compared to the previous albums ?

JM : It is part of the grown up thing ! (laughs) To me, in music there are kind of signifiers of maturity in a song. An immature sound would be like an EDM (electronic dance music, editor’s note) song, like a weird sound and a mature sound is like a piano, something where you can say that it is a real instrument. And I think that is why I wanted to do with the guitars as well, in order to sound proper. There is also the idea of growing up in music and what happens when you are musician getting older and start using piano and start being more introspective. You become more aware of these conventions in music.

LFB : As you told me a bit sooner, this album works as a closing chapter for the band so now I would like you to do a quick retrospective of the past two decades and then with hindsight tell me what would you say to your younger self ?

JM : A quick retrospective ! (laughs) The thing that I always feel very lucky about is that twenty years ago, when I was nineteen, is probably when I started thinking to myself that I could play these songs and maybe people will like them. I was always confident enough. I am also quite driven, I always wanted to be a musician, I wanted to do it and get paid for it so I guess what happened was that from nineteen to twenty-five I was working and meeting people and all of that and by the time I was twenty-four I had a record deal. I already thought like I had made that dream real but then at that point you have to decide « what if I am gonna make it ? If I’m gonna make it I’ll have to go further than this and to have some kind of a plan ». Around that kind of age, I was like « well okay this is my job, I need to make this my career » so since then everything I have done is trying to build a career and trying to learn why I am making music and trying to improve. And I suppose if you look at all of my albums that is exactly what has happened, The English Riviera kind of built my job and made it possible to do more. And it is still happening, there is a new album now. I think if I said anything to my younger self I would probably say don’t worry too much about what other people think. When I was younger, I felt like people’s opinions were more important than my own sometimes.

LFB : Last but not least, do you have any book, movie or music you really loved lately and would like to share with us ?

JM : I have not seen any movies for quite a long time. I have read a book which is very niche and it is called From the Waste Land and it is written by Edward Hyams, it is basically a memoir about a guy during World War II ended up living in a farm house near to where I live now. There is also this French band called Portron Portron Lopez they are very new, nobody knows who they are yet but they are like a country version of Daft Punk from the campagne (laughs) and it is really good.

© Crédit photos  : Hazel Gaskin