Le trio nantais Mimosa sort son premier EP ce vendredi. Nous avions rencontré Noé et Nicolas à l’occasion du BISE Festival et parlé de la naissance du groupe, de leur attachement au territoire ou encore de la composition de Retourner à la mer.
La Face B : Comment ça va ?
Noé : Ça va bien, en pleine forme !
Nicolas : On est content d’être là. On joue à la maison, ça fait plaisir, dans une belle salle et pour un bel événement en plus, donc c’est vraiment très cool !
La Face B : Avant d’être devenu un groupe, vous étiez amis. Comment est né le projet Mimosa ?
Noé : On s’est rencontrés en formation à Trempo, il y a deux ans de ça à peu près, et on est très vite devenus super potes, humainement et musicalement. C’était assez logique de monter un projet ensemble, et dès la sortie de formation on s’est mis à bosser, et puis ça a donné Mimosa très rapidement en fait.
La Face B : Vous êtes basés à Nantes, vous avez signé à Nantes, ce soir vous jouez à Nantes. Est-ce que vous avez un attachement à ce territoire-là ?
Noé : Oui, c’est ici qu’on a grandi ou du moins le plus évolué.
Nicolas : Moi j’ai découvert Nantes plus tard, ça fait cinq ans que je suis ici, mais en tout cas c’est sûr que c’est dans ce territoire là qu’on s’est tous développés artistiquement et musicalement. On a commencé Mimosa et puis dans tous les autres projets auxquels on participent sont tous basés soit à Nantes, soit dans la région. C’est ici qu’on nous a tendu la main, qu’on a cru au projet donc il y a un attachement assez fort. Moi qui ne viens pas de Nantes, je suis tombé amoureux de la ville, de sa scène culturelle, de son public, de cette culture du café-concert qui est hyper développée ici, qui l’est dans d’autres villes, je trouve. Et finalement tous les artistes et groupes qui viennent de Nantes dont des artistes dont j’aime énormément la musique.
La Face B : Vous avez sorti une chanson qui s’appelle « Côte d’Azur », pourquoi la Côte d’Azur alors ?
Noé : Alors la Côte d’Azur c’est parce que je suis parti étudier trois ans à Marseille et c’est une ville ultra particulière, pleine de contrastes, c’est très effervescent en même temps. Soit on l’adore, soit on la déteste, et devenir adulte dans cette ville là c’était particulier… Moi j’ai adoré, je suis tombé vraiment amoureux de cette ville. Nantes reste mon port d’attache mais j’ai adoré Marseille et c’est la toute première chanson que j’ai écrite de ma vie cette chanson là, dans le cadre de ma formation à Trempo d’ailleurs. On a sorti une version qui est vraiment très arrangée mais avant ça il y a eu mille version. Ça me tenait à cœur de sortir cette chanson-là. Il y avait une espèce de nostalgie assez naturelle qui est venue quand j’ai commencé à écrire cette chanson et quelque chose d’en même temps très simple… Alors voilà pourquoi Côte d’Azur (rires).
La Face B : Vous avez un son très pop et en même temps, on ressent que vous avez plein de choses qui nourrissent votre musique. Est-ce que vous avez tous les trois des influences communes ou au contraire vous écoutez des choses très différentes ?
Nicolas : C’est vrai qu’à l’origine, on écoute tous des choses très différentes et on ne vient pas du même univers, même s’il y a des influences sur lesquelles on se retrouve vraiment.
Noé : Mais qui bizarrement, qui sont pas forcément très pop. Là je pense à des groupes comme Fontaines D.C. par exemple, quand on s’est rencontrés c’est un des premiers groupes qui est venu sur le tapis quand on a commencé parler de nos goûts musicaux. Et après chacun a amené un peu sa touche, moi j’étais très fan de chansons françaises, Nico c’est plus le rock indé, la psyché, Théo lui au départ il était vraiment rock, maintenant il écoute beaucoup de chansons françaises aussi.
Et après il y a des groupes qui rassemblaient un peu tout ça en fait, dans la pop, en français, des groupes comme Papooz ou l’Impératrice…
Nicolas : Oui et puis aussi Voyou, Feu Chatterton!, tous ces artistes là sont des références communes. Au départ on a tous des univers musicaux assez variés, mais c’est ce qui fait que la musique et riche et aussi qu’on découvre beaucoup de choses individuellement. On s’y est toujours retrouvés, on a pas de discordes, on s’écoute, on fait de la musique et c’est tout ce qui compte.
La Face B : Vous allez sortir un EP dans peu de temps ?
Noé : Oui il va s’appeler Retourner à la mer, il comporte 5 titres et sort le 12 avril prochain !
La Face B : Ça fait quoi de jouer vos titres alors qu’il ne sont pas encore sortis ?
Noé : On a peu de concerts avec Mimosa donc on n’a pas énormément de recul par rapport à ça. Après c’est chouette parce qu’on a vraiment travaillé les versions live donc elles sont très différentes des versions album et je pense qu’on a gagné vraiment de la confiance on a pris beaucoup de plaisir à les jouer sur scène en les travaillant avec ces nouvelles versions. On sait que ce sont des « inédits », mais du coup on espère que ça donne envie au public d’aller les écouter ensuite, une fois que l’EP sera sorti.
La Face B : Vous avez une préférence entre le live et le studio ?
Nicolas : Personnellement moi j’ai découvert ma passion et mon envie de faire de la musique dans ma vie quand j’ai fait mon tout premier concert quand j’étais adolescent. Donc pour moi le live est hyper important, c’est là où je suis super content de me dire je fais de la musique, et que j’ai envie de faire ça toute ma vie.
Mais l’aspect studio que j’ai découvert assez récemment et c’est très différent mais aussi super enrichissant. Toute la phase de création, de la concrétisation des petites idées que tu te fais dans ta chambre qui finissent par donner quelque chose à la fin, la satisfaction de voir que tout le travail qu’on fait nous mène à quelque chose qu’on aime, c’est super chouette. Mais pour ma part, le live, j’aime trop ça (rires).
Noé : Moi j’adore le studio, on est complémentaires là dessus. Après le live, c’est pareil, ça fait partie de notre vie, je pense qu’on vit un peu pour ça. C’est quand même génial d’aller jouer de la musique devant les gens et que ça les fasse réagir, c’est quand même un truc de fou. Et puis là on arrive à une phase de développement où le live prend vraiment de l’importance dans le groupe et tout ça, ça se répercute sur nos compositions parce qu’on imagine tout de suite ce que ça va pouvoir rendre sur scène. Donc forcément ce ne sont pas les mêmes versions mais ça nous motive énormément parce qu’on sait que derrière le morceau va être incroyable, où qu’il va avoir une place particulière dans l’EP ou sur scène…
La Face B : Si vous pouviez réaliser 3 vœux d’ici la fin de l’année, lesquels ce seraient ?
Noé & Nicolas : Une tournée Mimosa ce serait incroyable, que les gens écoutent notre musique, et qu’ils viennent nous voir sur scène… Voilà, c’est déjà pas mal (rires).