L’année 2023 ne pouvait pas commencer de meilleure manière : Le Festival MOFO est de retour ! Entre Mains D’oeuvres et La Station Gare Des Mines, une sélection musicale aux petits oignons pour nos oreilles entre le 26 et le 28 janvier. À cette occasion, l’équipe de programmation nous a concocté une playlist commentée pour nous donner encore plus envie de les retrouver.
Les choix d’Anaïs Garcia :
Emmanuelle Parrenin & Eat Gas
Notre chemin a souvent croisé celui d’Emmanuelle Parrenin. Elle inspire toujours de nouvelles formations, ce qui démultiplie les envies. Avec Eat Gas et Etienne Jaumet, iels étaient venu.e.s jouer au MOFO en 2018.
Puis nous l’avons invitée à La Station – Gare des Mines en juillet 2021 avec Detlef Weinrich et Quentin Rollet. C’est ensuite, lors du Festival Variations en septembre 2022, que nous avons redécouvert le duo Emmanuelle & Eat Gas. C’était sur une cale au bord de l’eau, ce qui ne faisait que sublimer le dialogue entre la guitare, la vielle à roue et la voix d’Emmanuelle.
Nous voyons un peu leur présence – une fois de plus – comme un porte-bonheur. Il y a sûrement quelque chose qui s’écrit entre nous. En tout cas, cela nous rassure et nous motive.
Miss Bean
Avec Miss Bean, c’est aussi une relation sur le long terme, puisqu’elle était également venue jouer en 2018 sous son autre alias : Musique Chienne. Depuis, Sarah Louise a parsemé Soundcloud de multiples pépites sonores toutes singulières, qui racontent des histoires sur le temps, les amours, les ami.e.s.
Avec son album « Les Avenirs », sorti en octobre 2022 chez Serendip Lab, on a le sentiment agréable d’être le personnage principal d’un jeu vidéo. C’est une bande son qui glorifie l’IDM douce acidulée que l’on aime tant.
NAH
En plus d’être percussionniste, producteur et artiste plasticien, Michul Kuun, alias NAH, développe depuis 10 ans une synthèse dynamique d’échantillons sonores explorant le jazz, le hip-hop, la techno et l’électronique expérimentale. Il partage son temps entre l’Europe où il vit aujourd’hui (il réside à Anvers) et Les Etats Unis, d’où il est originaire (Philadelphie).
On a vraiment hâte de le voir sur scène, où il entoure sa batterie de tous types de samplers qui accompagnent de bruits texturés ses rythmes percutants, et ça a juste l’air dingue !
Ben Shemie
Bien que nous soyons à l’origine assez fan de Suuns (dont il est le chanteur principal et guitariste), nous étions par ailleurs déjà bien rentrés dans cet autre univers qu’a inventé Ben Shemie. Univers le mot n’est pas choisi au hasard : c’est ce que nous évoque « Desiderata », son dernier album : l’espace, la solitude, le calme.
Nous sommes fiers qu’il ouvre en douceur cette première soirée du MOFO 17 !
Les choix de Loïs Saumande :
Pelada
Iggy Pop aurait dit un jour du groupe Pelada dans son émission radio sur la BBC6 : « Ils me réveillent toujours. J’aime ça ». Quand on écoute « No Hay », l’hymne du duo montréalais composé du chanteur Chris Vargas et du producteur Tobias Rochman, on a qu’une envie, c’est de se faire secouer dans la salle de concert de Mains d’Œuvres.
Valentin Goostman
Les chansons de Valentin Goostman ne veulent littéralement rien dire : elles ne sont composées que de « toplines » (titre de son excellent premier album), ne sont interprétées qu’en yahourt. Pourtant, elles sont chargées d’histoires qui nous parlent, dont on s’éprend, par lesquelles on se laisse porter sans réfléchir. Je ne sais pas vraiment ce que « Watter » raconte (le récit d’une eau trouble à la première personne, ou la cavalcade d’un cowboy sous acide peut-être), mais j’en reprendrais bien une grosse gorgée.
Jazz Lambaux
Jazz Lambaux, c’est la nouvelle mutation musicale de Jules Cassignol, ex-Jazzboy. Après la « Jazzapocalypse », il revient accompagné de nouveaux instruments auxquels on n’aurait pas pensé : une bonne grosse contrebasse, ou encore une douce cornemuse. C’est réjouissant parce que complètement déroutant. Et le virage est parfaitement maîtrisé.
Felicita
L’utilisateur « CallMeChris » a laissé ce commentaire sous cette vidéo : « felicita is the blurred limit between dream and nightmare ». Autrement dit, on ne sait pas trop ici si on doit s’amuser ou collapser par terre. Les projets de felicita, signé.e chez le label PC Music, oscillent entre bangers club/pop et expérimentations sonores ambient. Un set très attendu pour l’after à La Station le samedi 28.