ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Nate Smith vient de dévoiler son nouvel album, LIVE-ACTION. À cette occasion, le musicien nous présente ses influences musicales.
STING – Bring On The Night
FR : Ce groupe puissant — Omar Hakim à la batterie, Darryl Jones à la basse, Kenny Kirkland au piano, Branford Marsalis aux saxophones, Dolette McDonald et Janice Pendarvis au chant — a réinventé cette chanson de The Police et a donné un nouvel élan à la carrière solo alors naissante de Sting.
Le brillant documentaire du même nom réalisé par Michael Apted capture le génie de ce groupe en concert et en répétition. Je peux encore chanter tous les roulements de batterie d’Omar quand je regarde le film. Cela a vraiment changé ma vie.
EN : This powerhouse band — Omar Hakim, drums, Darryl Jones, bass, Kenny Kirkland, piano, Branford Marsalis, saxophones, Dolette McDonald and Janice Pendarvis, vocalists —reinvented this song by The Police and breathed life into Sting’s then burgeoning solo career.
Michael Apted’s brilliant documentary of the same name captures the genius of this band liveand in rehearsal. I can still sing all of Omar’s drum fills when I watch the film. Truly life changing for me.
PRINCE – Housequake
FR : Funky, psychédélique, visionnaire… Ce ne sont là que quelques-uns des adjectifs que j’utilise pour décrire ce que je considère comme le meilleur album de Prince, Sign O’ The Times, et c’est une affirmation audacieuse compte tenu de la prolificité de son génie.
Cette chanson en particulier est le morceau le plus funky de l’album. La voix de Prince est modifiée pour lui donner un effet accéléré, et il organise une fête chez lui et semble enseigner à ses invités (nous) une nouvelle danse.
Comme l’album de Sting, cet album était accompagné d’un film-concert en direct, mettant en vedette l’incroyable Sheila E. à la batterie. Le film était incroyable et m’a vraiment éclairé sur l’idée de créer un ensemble musical qui ressemble à un spectacle.
EN : Funky, psychedelic, visionary — just a few of the words that I use to describe what I considerto be Prince’s greatest album, Sign O’ The Times —and that’s a big statement given the prolificacy of his genius. This particular song is the funkiest jam on the album.
Prince’s vocals are altered to give them a sped-up effect, and he’s hosting a house party and appears to be teaching his guests (us) a new dance.
Like the Sting album, this album was accompanied by a live-action concert film, featuring the amazing Sheila E. on drums. The film was incredible and it really illuminated to me the idea of putting together a set of music that felt like a show.
LIVING COLOUR – Elvis Is Dead
FR : Living Colour m’a époustouflé (et continue de m’époustoufler). Time’s Up est mon album préféré du groupe, celui qui m’a le plus marqué en tant que musicien. Les morceaux Title Track, Type et Solace of You sont mes préférés, mais je peux écouter cet album en entier sans sauter aucune piste. À mon avis, ce morceau en particulier est de loin le plus provocateur et le plus représentatif de la philosophie de Living Colour.
La virtuosité de Vernon Reid à la guitare, la voix soul de Corey Glover, le jeu de basse raffiné et judicieux de Muzz Skillings et la batterie imprégnée de jazz/prog du grand Will Calhoun ont créé un chef-d’œuvre sonore. On y trouve également un solo de saxophone de Maceo Parker et un rap de Little Richard ! J’ai appris plus tard que Will Calhoun était un grand fan et admirateur d’Elvin Jones, et quand je réécoute la façon dont il joue sur cet album (et avec Living Colour en général), je le comprends tout à fait. Ces quatre musiciens ont nourri mon imagination.
EN : Living Colour blew (and continues to blow) my mind. Time’s Up is my favorite album of theirs, the one that made the most impact on me as a musician. The title track, “Type” and “Solace of You” are my personal faves, but I can play this album cover-to-cover with no skips. But this particular song is by far the most defiant and definitive of the Living Colour ethos in my opinion.
Vernon Reid’s guitar virtuosity, Corey Glover’s soulful vocals, Muzz Skillings’ tasteful and judicious bass playing, and the great Will Calhoun’s jazz/prog infused drumming created a sonic masterpiece. It also features a saxophone solo by Maceo Parker and a rap by Little Richard! I would later learn that Will Calhoun was a huge fan and admirer of Elvin Jones, and when I listen back to the way he plays on this album (and with Living Colour in general) I can totally hear it. These four musicians grew my imagination.
QUINCY JONES – Quintessence
FR : C’est mon album préféré de Quincy Jones, celui qui met vraiment en valeur son talent pour la mélodie, l’harmonie et le contrepoint. Le morceau titre est l’une des plus belles ballades big band jamais enregistrées ; il est tellement orchestral et lyrique.
En écoutant les parties de cor français sur le morceau titre, en écoutant les figures en arrière-plan sur Robot Portrait et Hard Sock Dance ou la beauté du contrepoint sur For Lena and Lenny, on ne peut que confirmer le talent de Quincy pour l’écriture lyrique et imaginative.
Je peux entendre comment il a ensuite appliqué cette science de l’arrangement à ses tubes pop de la fin de sa carrière, en particulier dans son travail avec Michael Jackson. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser sérieusement à la composition et à l’arrangement, cet album a été l’un de ceux qui m’ont le plus influencé.
EN : This is my favorite Quincy Jones album, one that really showcases his gift for melody, harmony and counterpoint. This particular title track is one of the most beautiful big-band ballads ever recorded; its so orchestral and lyrical. Listening to the French horn parts on the title track, listening to the background figures on “Robot Portrait” and “Hard Sock Dance” or the beauty of the counterpoint on “For Lena and Lenny” serves to affirm Quincy’s gift for lyrical imaginative writing. I can hear how he later applied that arranging science to his later-era pop hits, especially his work with Michael Jackson. When I first got seriously curious about composition and arrangment, this was one of my formative recordings.
A TRIBE CALLED QUEST – Electric Relaxation
FR : C’est un morceau qui m’a complètement fasciné lorsque je l’ai entendu pour la première fois à l’été 1993. L’utilisation ingénieuse de Mystic Brew de Ronnie Foster, le motif de trois mesures, le swing décontracté des voix de Q-Tip et Phife (paix à son âme) — je ne pouvais tout simplement pas m’arrêter de l’écouter.
Je n’avais jamais entendu auparavant une fusion aussi réussie entre le jazz et le hip-hop. C’était quelque chose qui nous faisait dire, à moi et à tous les autres musiciens ouverts d’esprit et d’oreille, « mais comment ont-ils fait ça ? ! ». Je suis toujours émerveillé par le caractère futuriste de cette musique et par leur avance sur leur temps.
Cet album, Midnight Marauders, reste mon préféré parmi tous ceux qu’ils ont enregistrés, et il s’impose comme l’un des plus grands albums de hip-hop pur jamais réalisés.
EN : This is a track that had me completely mesmerized when I heard in in the summer of 1993. The ingenious use of Ronnie Foster’s “Mystic Brew”, the three bar sample pattern, the laid-back swing of both Q-Tip and Phife’s (rest in peace) vocals — I simply couldn’t stop listening. I had never heard anything fuse the sensibilities of jazz and hip hop before.
This was something that would make me and every other musician with an open mind and open ears say “how the hell did they do that?!” I still marvel at how futuristic that music sounds to me, and how far ahead of their time they were. This album, Midnight Marauders remains my favorite of theirs, and it looms large as one of the greatest pure hip-hop albums ever made.