Ce n’est désormais plus qu’une question de jour avant que nous ne retrouvions le MaMa Festival & Convention, festival de découvertes musicales qui fera vibrer Pigalle et Paris du 13 au 15 octobre. Cette année encore, La Face B est ambassadrice média de l’événement. On vous a donc fait une grosse sélection des artistes à ne pas manquer. Tout de suite, la troisième et dernière partie de nos chouchous du MaMa.
David Numwami (14 octobre – Les Trois Baudets)
David Numwami, c’est du sucre, du miel auditif. Le nappage caramel du McFlurry Kitkat que tu viens de commander. Avec son style un peu nonchalant, plein de grosse et de gentillesse, on a tout de suite envie de lui faire des câlins pendant tout un dimanche d’automne.
Déjà indispensable sur toutes les playlists de nouvelle scène francophone (oui, le garçon est Belge), son premier album montre tout le potentiel du garçon en à peine 7 titres déjà de très haute qualité.
Quand il ne joue pas ses morceaux, il accompagne Sébastien Tellier qui lui a fait confiance au clavier, ça vous situe un peu le bonhomme. Bref, en un mot comme en cent, on adore et c’est au moins aussi bien en concert !
Structures (14 octobre – La Machine du Moulin Rouge)
Dans la vie, y’a deux catégories de groupes. Les groupes qui mettent des claques à chaque occasion et les autres.
La bande de garçon issus des Hauts de France se place dans la première catégorie, vous vous en serez douté·e. Saturation des tympans, à la limite de l’agression auditive, le groupe ne se fixe aucune limite et n’a aucun problème à remettre en place les têtes d’affiche pour lesquelles il ouvre.
Pas le temps pour la politesse, Structures ça tabasse, ça fait craquer les articulations, ça donne mal à la tête comme le coup de fusil d’une caisse claire bourrinée sans ménagement. Pourtant le tout reste extrêmement mélodique et accessible, et c’est bien là le tour de force de ce groupe atypique.
Romain Müller (14 octobre – FGO Barbara)
Venu des montages Grand Est, Romain Müller nous réchauffe pourtant le cœur. L’artiste Messin construit une musique à la fois minimaliste, réconfortante parfois presque froide, mélancolique. Pourtant, la musique électronique de Romain Müller n’en reste pas pour le moins dansante. Pour en avoir la preuve il suffit de plonger dans l’EP Bain de minuit, en complément de son dernier album Parallèle.
Blumi (15 octobre – Théâtre de dix heures)
Vous ne connaissez peut-être pas encore Blumi, mais vous avez sans doute déjà croisé le chemin d’Emma Broughton – Blumi c’est elle – dans les multiples autres projets auxquels elle participe, Thousand, Orouni ou encore Olivier Marguerit (O). Si on vous dit qu’elle a aussi accompagné Bon Iver et Feist, vous comprendrez aisément que c’est nourrie de ces innombrables expériences qu’elle s’est lancée dans son projet solo.
Blumi c’est d’abord une voix au grain singulier. Puis une folk organique dont les lignes musicales prennent le temps de se déployer. Le paysage sonore qui s’y révèle est immense, fait de clairs-obscurs et de perspectives infinies. Et même si la plupart des morceaux de son premier EP, I know about you, paru au printemps dernier s’écoutent à 60 bpm, on les ressent à 180 bpm.
Allez découvrir Blumi dans le cadre du Mama Festival au Théâtre de dix heures le vendredi 15 octobre à 19h, vous vous confectionnerez des souvenirs qui vous accompagneront longtemps.
Ojos (15 octobre – BACKSTAGE BY THE MILL)
Ojos est le nouveau projet d’Elodie Charmensat et d’Hadrien Perretant que l’on avait déjà croisés en tant qu’Holy Two. Leurs mélodies électro pop prennent vie dans un dédale de combinaisons sonores, jeux entre les pleins, les vides et les ricochets aux reflets infinis.
Avec Ojos –les yeux en espagnol – le regard se fait tout à tour sensuel, mystérieux, intrigant, rude, délicat et sensible. L’anglais des compositions d’Holy Two est abandonné au profit du français et de l’espagnol. Les sentiments se révèlent alors d’une façon plus intime, aidés par la grande complicité qui unit Elodie et Hadrien.
Nous les ressentons intenses, fait des paradoxes et des contradictions qui les rendent vrais; comme le silence électrisé de la campagne avant que l’orage n’éclate.
Vous pourrez retrouver les bouleversants Ojos sur scène le vendredi 15 octobre à 20h30 au Backstage by the mill juste à côté du Moulin Rouge.
UssaR (13 octobre – Théâtre de dix heures)
« Les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés« , c’est UssaR qui le disait lui même lors de notre rencontre pour la sortie de son premier EP éponyme. Si il vient d’une famille de musiciens et que la musique a toujours fait partie de sa vie, il lui faudra un déclic, une pulsion à 15 ans: celle de redécouvrir le piano. Depuis, celui-ci ne l’a pas quitté, devenant une extension logique d’un garçon qui a déjà eu mille vies.
Nocturne mais pourtant rempli de lumière, mélancolique sans être désespérée, la musique de ce garçon moderne frappe d’abord par cette voix, profonde, presque froide, qui joue le rôle de guide dans une musique ambitieuse et évolutive. Ici, les genres musicaux n’ont pas de prise, les nappes électroniques affrontent des cordes sentimentales, des beats hip hop s’accouplent avec un piano brulant. UssaR nous raconte le vide, la violence, l’amour … Tout un quotidien qu’il passe sous un prisme poétique et brut qui emporte tout avec lui.
Seul sur scène, le garçon laisse exploser la sensibilité de morceaux bruts mais tendres. Seul derrière son piano, impossible de mentir, ça aussi il nous l’avait dit et on ne peut que le croire.
Sarah Maison (15 octobre – Les Trois Baudets)
Prêtresse-magicienne, déesse ou diva orientale, Sarah Maison multiplie les facettes. A l’instar de sa musique à la fois pop et arabisante. On reconnaît dans les textes, l’ironie poétique d’Alain Bashung ou encore l’abstraction de Léo Ferré. Alors que la musique nous invite sur d’autres continents où l’on croiserait Warda, Fairuz ou Ahmed Fakroun. Ses deux derniers EP dessinent un univers bien marqué entre onirisme, sensualité et gaieté. De quoi envoûter le MaMA Festival.
Franky Gogo (13 octobre – Les Trois Baudets)
C’est les deux pieds en avant et sans retenue que Franky Gogo est arrivé.e sur la scène musicale avec son EP Fast and Too Much. Une bombe sonore débarquée de nulle part, qui s’est naturellement imposée comme un œuvre à part.
Jouant avec les règles, l’artiste s’empare des corps, des matières, des couleurs dans des clips par moment hypnotisants, et parfois brutaux. Visiter son univers, c’est une expérience à part. Un EP orchestré par une figure androgyne, où les identités s’entremêlent
Les sons électroniques qui en découlent vous bercent, vous secouent, et transpirent de franchise. Une œuvre qui prend les tripes, où l’on trouve tant de douces réverbes de clavier qu’une dark electro féroce. Une œuvre face à laquelle on ne peut rester indifférent à l’écoute. Vous l’aurez compris, Franky Gogo fait évidemment partie de notre liste des chouchous. Un.e artiste troublant.e, singulier.e et captivant.e, à suivre de très près !
Yndi ( 15 octobre – La Cigale)
Yndi c’est le mélange subtil du français et du portugais, à l’image d’une musique la plus sincère et naturelle, on ressent l’éclosion artistique et personnelle d’une artiste dont le talent ne fait que commencer à nous éblouir.
La voix de miel de Yndi nous fait voyager. On parcourt ainsi tour à tour les allées festives du carnaval de Rio, on chevauche les immenses étendues de verdure du Brésil aux côtés des amazones, magnifiques et élégantes guerrières, on en vient même à s’empreindre de leur fierté et rudesse pour finalement venir s’échouer tendrement dans le ciel étoilé.
Il brille de mille feux et les lueurs scintillantes des étoiles viennent effleurer notre peau et agissent comme une vitamine sacrée.
On prête l’oreille et tout à coup on part, loin, Ailleurs.
Son album Noir Brésil est une invitation au voyage, à la spiritualité, un rapport à la nature empli de beauté et de magie. Nous n’avons hâte que d’une chose, vibrer au son des percussions brésiliennes sur la scène de la Cigale.
Crystal Murray ( 14 octobre – La Cigale)
S’il fallait décider d’une seule personne à voir absolument sur scène, c’est bien Crystal Murray qui emporterait notre vote.
Imaginez une voix envoutante, une attitude magistrale, un univers coloré.
Crystal Murray c’est un vrai raz de marrée de talent, dans ses textes elle parle d’amour, ses clips sont des petits bijoux visuels dans lesquels elle n’hésite pas à se mettre en scène et nous donner de bonnes leçons de confiance en soi.
Crystal Murray c’est la fille avec qui tout le monde veut être pote tant elle est cool et charismatique, sa musique donne envie de danser et s’il ya bien une chose qu’on peut vous souhaiter, c’est de la voir pour de vrai partager son art.
Alors, rendez-vous à la Cigale ?