Le monde est frappé depuis plus d’un an par l’épidémie de Covid 19. Un an que le monde culturel est dans une sorte de coma artificiel, réveillé par moment pour être presque aussitôt remis en sommeil. Alors que cela fait désormais plus de 100 jours que les lieux culturels sont fermés en France, La Face B s’associe à Dans Ton Concert pour proposer son nouveau projet : Not Dead. L’occasion de mettre en avant des artistes et des salles de la région Hauts-de-France afin de leur apporter soutien et visibilité. Pour ce 9ème épisode on découvre les photographies et les interviews de Jelly Bean et Temps Calme au 9-9bis / Métaphone de Oignies.
Jelly Bean
Pouvez-vous présenter votre projet en quelques lignes ?
Jeremy : C’est la question la plus dure de la terre. C’est comme demander “Qui es-tu ?”. Jelly Bean, ce pourrait être le groupe d’une bande de types qui se sont – à un moment donné de leur enfance – retrouvés bloqués dans un drôle sentiment, celui de se dire “c’est beau” à l’écoute d’un morceau. C’était peut-être à l’arrière d’une voiture, sur la route des vacances, à écouter cette cassette de tubes pop coincée dans l’autoradio. C’était peut-être avec le White Album des Beatles, qui tournait en cachette le soir sur la petite platine du salon. Il a dû se passer un truc en nous à ce moment-là, une émotion indescriptible, et qui ne nous a jamais quitté depuis. C’est ce sentiment là, cet émerveillement primaire, qu’on poursuit depuis le début avec Jelly Bean et que l’on cherche à capturer avec nos chansons.
Robin : On a l’habitude de dire que Jelly Bean c’est le nom du crush obsessionnel qu’on a pour la pop music. On dit aussi parfois qu’on est un “ Birthday Party Pop Club Band “ – les références parlent d’elles même.
Le monde de la musique est à l’arrêt depuis bientôt un an, comment vivez-vous cette situation ? Quel impact cela a eu sur votre projet ?
Remi : Ce n’est pas évident pour dire franchement. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de creux aussi long avant le dernier concert. Je pense que ça impact la cohésion du band, du fait qu’on se voit beaucoup moins qu’avant, mais heureusement les repetes sont autorisées, donc le projet est préservé et la motivation est toujours là.
Jeremy : C’est une situation très angoissante qui nous aura finalement appris beaucoup de choses.. Lorsque le confinement a démarré, nous avons d’abord pensé que cette période d’isolement allait être propice à la création. Que nous allions disposer de plus de temps, et de tout l’espace mental nécessaire pour pouvoir expérimenter librement en studio, écrire, avancer sur nos projets. Or ce que l’on constate un an après, c’est que ce n’est pas tout à fait le cas. C’est très curieux. C’est comme si la perspective de ne pas pouvoir jouer ces nouvelles créations en live, de ne pas pouvoir les faire exister, nous empêchait finalement d’aller au bout de notre démarche artistique. Comme s’il manquait quelque chose pour boucler la boucle.
Nous faisons de la pop, et à ce titre, j’ai toujours pris beaucoup de plaisir à travailler en configuration studio, à travailler les arrangements, les textures sonores, l’écriture des morceaux. Je pense parfois à des gens comme Brian Wilson, qui s’enfermaient en studio et s’acharnaient à enregistrer des chefs-d’œuvre, sans aucune perspective ni dessein d’interpréter un jour ces morceaux sur scène. Ces morceaux n’existeraient jamais que sur disque. C’était une idée qui avait jusqu’alors beaucoup de sens pour moi. Mais je réalise aujourd’hui que le seul travail de création, seul chez soi, est loin d’être suffisant dans une démarche artistique épanouissante. L’étape du partage, et tout particulièrement sur scène, devant un public, est absolument indispensable. Voilà ce qui manque le plus aujourd’hui. Ça sonne comme une évidence de l’écrire aujourd’hui, peut-être l’avais-je presque oublié.
Robin : C’est juste pénible. On aura passé des années à voir et faire des concerts presque insoucieusement, aujourd’hui on prend conscience de l’apport que représente la musique au quotidien, et surtout le live. C’est un point de ralliement pour nous 4 et notre cercle de potes, du coup c’est pas facile de rester dans le meilleur des moods sans ça. Heureusement, je dirais aussi que la musique a ce privilège de pouvoir exister en dehors du live, et des artistes continuent de créer et sortir de nouvelles chansons qui permettent d’éclaircir cette période sombre.
Concernant le groupe, c’est vrai qu’on accuse une baisse de régime, mais plus d’une fois dans nos vies nous avons pu nous reposer sur ce projet pour garder la tête hors de l’eau, et cette année passée en est une vraie démonstration. Je pense qu’on a évité la déprime de justesse grâce à ce projet qui nous a tenu éveillé, par les répètes, par les moments de création (même à distance)…
Félix : Ça perturbe pas mal de choses. Dans nos créations, habitudes, démarches, envies…
Tout le monde doit jongler avec les règles, ce qu’on peut faire/ne pas faire. C’est assez dur de ne pas savoir quand “la vie normale”ou les concerts vont reprendre. Donc, il faut savoir maintenir une certaine motivation face à ça, comme apprécier au maximum le peu temps que l’on peut y consacrer lorsque l’on se retrouve tous les 4. C’est triste de se dire qu’il n’y aura aucune trace de concerts vidéos durant cette période de crise sanitaire. Exit les : “Interpol live 2020-2021…” et autres…
On parle souvent de « non essentiel ». Que signifie pour vous cette expression ?
Remi : Personnellement je ne sais pas. Je pense que c’est un terme qui essaye de qualifier tout ce que n’est pas de la nourriture ou de l’argent. Alors qu’en fait les vraies choses, et ce pourquoi les gens se galèrent dans la vie, c’est bien pour avoir accès à la culture nan? :
Robin : Moi j’aime pas cette idée. Personnellement je renvoie ce terme à une normalisation de » l’essentiel « , comme si on avait reconnu officiellement que tout le monde avait les mêmes besoins. Évidemment, il faut distinguer les besoins vitaux de ceux essentiels. Et il me semble que l’on se méprend à croire que l’enrichissement culturel et les échanges sociaux ne peuvent pas être considérés comme vitaux.
Félix : Il faut surtout revoir ce qui est essentiel et non essentiel aujourd’hui.
Personnellement, l’arrêt de la “musique” lors du premier confinement, me semblait être une solution appropriée pour freiner/stopper la propagation.
Aujourd’hui, un an après cet arrêt général, il faut se rendre compte qu’il n’est plus possible de continuer ainsi. La culture bascule dans l’essentiel, sinon on va tous devenir fous!
Jeremy : Le terme a fait beaucoup réagir, et à juste titre. C’est avant toute chose un élément de com qui est sans doute le fruit d’une méticuleuse réflexion en haut lieu. J’imagine des bonhommes en cravate autour d’une table, à tenter d’élaborer un stratagème pour tenter de rendre la chose acceptable, admissible. Mais au fond, tout ça est d’une grande complexité.
La notion d’essentiel est extrêmement subjective, surtout lorsqu’on invite dans le débat les questions de santé, de responsabilité, de collectif. Il est trop tentant de voir le monde à travers des yeux de jeunes gens en bonne santé. J’ai comme l’impression que la seule pensée constructive que soulève cette expression de “non essentiel”, c’est que ce confinement nous interroge collectivement sur ce qui nous est – individuellement – essentiel. Il questionne nos priorités vitales et notre façon d’envisager la vie et le monde. Il y a des gens qui voudraient pouvoir se projeter dans un monde sécure, où la santé et la sécurité des personnes seraient des valeurs souveraines, suprêmes. Pour d’autres, ce serait davantage la liberté, d’aller, de se rencontrer, de boire des canons qui primerait sur tout. Pour autant, comment aurions-nous pu imaginer qu’aller boire un verre avec ses amis devant un groupe de musique deviendrait la nouvelle définition du “vivre dangereusement” ? Pour ma part, je trouve parfaitement révoltant le fait que l’idée de ce qui est” essentiel ou non” soit déterminée par une poignée de personnes, sans aucune consultation démocratique du peuple ou de ses représentants. Ceci au mépris de tous les acteurs du secteur qui sont sans doute les mieux placés pour évaluer les risques et proposer des alternatives viables à un confinement total…
À quand remonte votre dernier concert ? Quel souvenir en gardez-vous ?
Jeremy : Le dernier “vrai” concert dont je veux me souvenir, c’est celui que nous avons partagé avec Laetitia Sadier à La Bulle (à Lille). C’était en décembre 2019, et j’ai la sensation que c’est la dernière fois que nous avons eu l’occasion de ressentir quelque chose de fort, et de vrai, avec mes camarades. Mais je ne parle pas tant ici du concert en lui-même. Un concert, que l’on soit musicien ou spectateur, c’est toujours bien plus qu’un moment passé à regarder des gens faire de la musique. Y’a l’avant, y’a l’après. On se prépare, certains se font beau, on se donne rendez-vous parfois, on croise des visages familiers. Il y a ce moment d’attente avant le concert. On sympathise avec des étrangers, on arrive même parfois à ressentir ce sentiment rare de communion avec de parfaits inconnus pendant quelques instants. Puis, on rentre chez soi, et on s’en souvient. Ce soir-là, nous sommes rentrés à 6 dans une petite voiture, avec Laetitia Sadier, cette artiste qui a réalisé quelques-uns de nos disques préférés.. J’avais envie de lui demander de bien vouloir devenir ma tata. C’était bien.
Robin : Le dernier concert de Jelly Bean c’était en août devant Euralille avec l’Aéro, mais le dernier concert de la vie normale qu’on ait donné, c’était en première partie de Laetita Sadier. Je préfère me souvenir de celui-là, où la proximité sociale faisait que tu ressortais d’un concert avec de la bière sur les fringues et tu savais pas dire de qui elle venait. Et puis,
Remi : Notre dernier vrai concert c’était celui avec Laetitia Sadier. On a eu de la chance de pouvoir jouer avec. Forcément, le souvenir est magnifique, pas pour le côté prestige, mais avec la situation, on en vient à chérir les trucs simples : le petit pre stress avant de monter sur scène, le moment ou t’es dedans et ou tu te rends compte que t’as de la chance de pouvoir présenter ta musique à des gens que tu connais ou non, voir les gens bouger leurs corps, hocher la tête quand le riff de batterie rentre, des petites choses, mais au final qui sont tellement belles. C’est vraiment l’interaction avec les gens qui me manque.
Félix : On peut aussi parler du concert à Paris, en mars, juste avant le confinement!
C’était ma première prestation avec les gars. J’ai rencontré les Ralph Of London, d’autres amis à moi étaient là pour l’occasion, boire des coups.
C’était déjà un moment particulier. On ressentait déjà cette inquiétude dans la tête des gens, mais de là à ce qu’on passe autant de temps sans concerts…
Lorsque vous pourrez remonter sur scène devant un vrai public, vous allez faire quelque chose de particulier pour célébrer ça ?
Remi : Eh bien je ne pense pas qu’on va faire quelque chose consciemment, je voudrais simplement que ça reprenne de manière normale, au final il n’y a pas grand chose a dire. On va s’amuser, et peut-être pleurer tellement cela nous fera du bien. :
Robin : On avait des petits rituels débiles par le passé avant de monter sur scène : une danse absurde, jouer quelques morceaux a capella dans les loges, etc… des trucs qu’on a plus ou moins perdu avec le temps. Je pense que je vais tous me les refaire, sans en rater un seul, pour avoir l’impression d’être revenu aux bons vieux temps
Félix : Non. Apprécier sera le maître mot. Même les p’tits pépins techniques, ça me fera sourire!
Jeremy : Je crois que le simple fait de “reprendre les concerts” sera en soi un événement particulier. Bien plus qu’un événement même, une fête, une joie immense. Certes, la reprise des concerts, ce sera aussi pour nous l’occasion de présenter enfin notre nouveau disque, de nouvelles chansons et tout ça. Mais ma façon à moi d’envisager le retour des concerts et de la vie culturelle, elle est finalement très modeste et terre-à-terre, comme un plaisir simple retrouvé en fait : je donnerais cher pour pouvoir retourner voir un bon petit groupe de rock pas très en place dans une cave avec mes amis.
Nous avons beaucoup joué ces dernières années, sur des scènes très diverses, et nous étions aussi de très grands consommateurs de concerts en tant que spectateurs. Presque, nous nous étions habitués, et parfois même, on avait pu ressentir comme une certaine forme d’ennui ou de routine.
C’est ça aussi, finalement la beauté de la chose, le fait de pouvoir retrouver de l’excitation des premiers concerts, ceux que l’on faisait quand nous étions gosses. Dans une salle des fêtes, à l’arrache. Retrouver le goût et le sens des choses simples, la capacité de s’émerveiller. C’est précieux.
Avez-vous un souvenir ou une anecdote d’un concert sur la scène du lieu où nous avons fait les photos ? Ou un souvenir en tant que spectateur ?
Robin : On était venu jouer ici aux débuts du groupe, c’était notre première grande scène. Il y avait 800 personnes devant nous ce soir-là, je n’osais pas regarder au-delà du 2eme rang. C’était génial.
Félix : J’étais là à l’ouverture! (Naive New Beaters…)
Et dernièrement, c’était en décembre 2019 pour les fugues sonores! Que de bons souvenirs…
Sinon, j’ai commencé à répéter avec les Jelly Bean en 2020 ! Sympas les locaux 😉
Remi : On avait fait une résidence au 9 9 bis. Je me souviendrai toujours de Max, l’ancien chargé d’accompagnement et Denis, notre coach vocal. Deux personnes et personnalités incroyables, qui nous ont fait comprendre de l’importance d’incarner ce qu’on écrit, ce qu’on est tout simplement, et à ce qui parait c’est la singularité d’un projet.
Jeremy : Le 9/9Bis fut l’une des premières grandes scènes du groupe, et c’est un souvenir marquant, pour n’importe quel musicien. Mon père était dans la salle, c’était complètement blindé. C’était bien. Par la suite, nous avons eu la chance de pouvoir travailler en résidence sur cette scène. Nous y avons rencontré des gens vraiment passionnés, des personnalités incroyables, qui nous ont fait bosser comme des maboules. Nous étions un peu coincés sur scène à l’époque. Je mettais encore ma chemise dans mon pantalon vous savez. Ils nous ont vraiment aidé à nous sentir mieux sur scène, à nous sentir nous-même. Et cela change tout.
Quels sont vos projets à venir ? Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
Remi : Canada, le clip, un EP et du Français. Ca va paraître simple, mais on va écrire et sortir des chansons qui viennent du coeur.
Robin : On prévoit un EP, qui est en cours de finalisation. Les aléas de ces derniers mois sont venus quelque peu retarder sa sortie. On compte le sortir dans l’année, mais la date reste un peu floue pour l’instant. Ce qui nous serait souhaitable : nous donner l’occasion de rencontrer notre public le plus souvent possible, par les médias ou par le live.
Félix : un EP, un clip…
Croisons les doigts pour que tout puisse se dérouler sans accrocs, qu’on puisse le partager comme avant, jouer les morceaux… On a hâte.
Jeremy : On a enregistré un disque pop, sincère et pur. J’ai le sentiment qu’au beau milieu de cette éprouvante période d’isolement, de repli sur nous-même, nous sommes finalement parvenus à nous trouver. A trouver ce qui comptait réellement, au plus profond de nous-même. C’est peut-être pour cela que nous nous sommes spontanément mis à chanter nos chansons en français, dans notre langue maternelle. Mais nous nous sommes aussi beaucoup amusés à tourner le clip de notre prochain titre Canada, que nous avons hâte de partager. Nous finalisons la production actuellement, et c’est une étape difficile que ce moment où tu t’apprêtes à lâcher tes chansons dans le monde – surtout tel qu’il est en ce moment. Alors, souhaitons leur simplement bonne route, à ces chansons !
La séance photo s’est déroulée dans un lieu culturel actuellement fermé et sans perspective de réouverture rapide. Avez-vous un message pour ce lieu ?
Remi: Courage, on y est bientôt les amis, vous êtes essentiels et on vous doit beaucoup. Hâte de vous retrouver.
Robin : Gardez la foi en votre métier, car en tant qu’artiste comme en tant que spectateur, vous nous êtes essentiels. Vous permettez la concrétisation de moments extra-ordinaires, stricto sensu, et notre quotidien est bien plus morose depuis que vous n’êtes plus ouvert.
Félix : N’abandonnez pas ! C’est déjà formidable de voir que vous faites le nécessaire, ça donne de l’espoir pour tous. Courage.
Jeremy : Nous avons un attachement très fort au 9 / 9 Bis. C’est un lieu qui nous a toujours accueilli à différentes étapes de notre vie de groupe. Qui nous a aidé à grandir, à persévérer, à nous construire. Et puis, j’ajouterai que c’est un lieu qui se trouve sur un territoire durement marqué par son histoire et son passé industriel. Un territoire qui a été complètement abandonné à une époque, et qui tente aujourd’hui de retrouver une identité. Je ne suis pas de ceux qui croient que la culture est la réponse à tous les maux, mais il y a quelque chose en ce lieu, que tu ne trouves pas ailleurs et qui te donne l’envie de t’investir. Un supplément d’âme en quelque sorte.
Temps calme
Pouvez vous présenter votre projet en quelques lignes ?
Nous sommes un trio lillois (psyché / rock / pop)
C’est un projet assez jeune qui a maintenant 2 ans et quelques mois, il se compose de sam aux claviers / voix, Olivier guitares / voix et Nico batterie / chœurs.
Un projet jeune mais qui n’a pas chômé. Nous avons sorti un EP (juin 2019) et un album (6 novembre 2020), et déjà 3 clips.
Le monde de la musique est à l’arrêt depuis bientôt un an, comment vivez-vous cette situation ?
Ça commence à être relativement pesant, comme la plupart des musiciens, le but est de monter un groupe et de partager notre musique sur scène et avec un public… vivement que ça se termine tout ça !
Quel impact cela a eu sur votre projet ?
Mis à part le live, ça a eu un impact pas si négatif que ça, on a pu terminer notre album plus vite que prévu et nous avons aussi déjà commencé à composer pour le prochain album. (Même si on préfèrerait faire du live pour défendre l’album)
On parle souvent de « non essentiel ». Que signifie pour vous cette expression ?
C’est sur que si on parle d’essentiel au sens important pour la vie (au même titre que les hôpitaux) alors ok non essentiel, mais la culture reste essentielle pour l’équilibre mental et social des gens, et surtout pour tous les acteurs culturels c’est une catastrophe économique (au même titre que les restos, bars, librairies… )
Après c’est sûr qu’en temps de pandémie la musique n’est pas prioritaire. Quoique qu’elle aide à faire passer le temps 😉
Disons indispensable plutôt qu’essentiel, haha !
À quand remonte ton dernier concert ? Quel souvenir en gardes-tu ?
Ça remonte à septembre 2020, à la Bulle Café de Lille !
On s’est bien amusés, mais la sensation du public assis était assez étrange… bon au moins on pouvait jouer en live et on pensait pas que ça serait si long avant le suivant 🙁
Lorsque vous pourrez remonter sur scène devant un vrai public, vous allez faire quelque chose de particulier pour célébrer ça ?
Très bonne question ! On n’y a pas encore réfléchi, tu as des suggestions ? On prend les défis !
Avez-vous un souvenir ou une anecdote d’un concert sur la scène du lieu où nous avons fait les photos ? Ou un souvenir en tant que spectateur ?
Oui, j’ai (Olivier) composé une pièce de musique de 8 minutes pour la salle des machines en 2017, dans le cadre du festival des “nuits sonores”.
J’ai travaillé en collaboration avec des vidéastes, qui ont projeté des films – images des mineurs et de la vie des mines dans les différentes salles. C’était vraiment super de pouvoir se promener dans ces pièces mises en lumières, vidéo et musique !
Quels sont vos projets à venir ? Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter ?
On continue d’écrire le nouvel album, on bosse toujours notre live (au cas où), et en juin il devrait y avoir une petite actu !
Souhaitons-nous, comme à tous les groupes et acteurs du milieu culturel, une réouverture à court terme.
La séance photo s’est déroulée dans un lieu culturel actuellement fermé et sans perspective de réouverture rapide. Avez vous un message pour ce lieu ?
On souhaite du courage à toute l’équipe, on sait que c’est usant de prévoir une programmation, la préparation technique qui va avec et de devoir tout annuler ou décaler au dernier moment. Heureusement que des résidences sont possibles pour faire vivre un peu les lieux. On revient quand vous voulez, la team 9-9 !