On a discuté avec Cadillac

Si nous sommes des chroniqueurs musicaux, on est avant tout des amoureux de la musique. Alors il arrive par moment ou malgré la promo et le sérieux dont on peut faire preuve, c’est le fan qui prend le pas sur le « journaliste ». C’est ce qui nous est arrivé avec Cadillac. On ne l’avait pas vraiment vu venir, on avait bien préparé notre interview, mais arrivé devant le gaillard c’est le môme de 15 ans qui a pris le dessus. Celui qui a les yeux qui brillent et les mains qui tremblent face à une personne qu’il admire depuis son adolescence. Et à ce moment là, l’interview se transforme en discussion. La preuve ici bas.

La Vague Parallèle : Salut Cadillac, comment ça va ?

Cadillac : Ça va bien j’ai juste une sorte de sciatique du bras mais sinon ça va.

LVP : Tu viens de sortir ton premier album à toi, qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ça ?

Cadillac : Bah ce qui m’a donné envie c’est de chanter des textes à moi, faire de la musique, certaines musiques que j’avais depuis longtemps et puis comme n’importe quel crew de rap, ce que n’est pas forcément Stupeflip, c’est fréquent que t’aies les gars qui sortent leur album solo quoi, method man tu vois par exemple… Et c’est marrant car la question est souvent posée alors que c’est naturel finalement.

LVP : Ouais mais c’est parce que finalement Stupeflip étant beaucoup identifié comme King-ju bah toi t’as un peu comme un second rôle quoi… tu peux prendre la lumière.

Cadillac : Oui c’est vrai dans un groupe de rap t’as les mecs qui tiennent le crachoir quoi… Donc évidemment c’est moins le cas dans Stupeflip donc le mec on voyait pas trop comme ça pourquoi il sort du bois. C’est vrai je me suis pas trop posé la question.

LVP : Ouais puis il avait des bonnes chansons de Cadillac dans Stupeflip, je pense notamment à Cadillac theory.

Cadillac : Ouais tu l’aimes bien ? Elle est moins con qu’il n’y paraît, je l’ai faite en pensant à Antonin Artaud un mec des années 30, un comédien, poète et écrivain et il a écrit beaucoup de choses.

LVP : J’ai écouté l’album et je trouve qu’il y a des variations intéressantes au niveau de la voix car tu étais connu comme celui qui criait derrière et là je trouve que tu rappes, tu chantes, tu continues à crier bien sûr… C’était important pour toi de démontrer que Cadillac c’était plus que ce que les gens avaient en tête ?

Cadillac : Tu penses que les gens le savait ça ?

LVP : Non non justement.

Cadillac : C’est venu naturellement et avec l’idée de sortir du côté « gueuler tout le temps » donc j’ai essayé des choses, chanté un peu plus, j’avais rien envie de démontrer en fait. Ça fait des années que Stupeflip existe et on s’est connu autour de la musique avec Kingju et puis Julien a emmené le projet de Stupeflip avec les tripes, comme un bon chevalier y avait beaucoup sa patte et voilà on l’a suivi puis moi j’avais envie de montrer un peu plus en montant un projet solo.

LVP : L’album reste un peu dans le même univers. Il n’y a quasiment pas de pause entre les chansons mais on sent qu’il y a quand même des influences qui sont différentes derrière, faire un Stupeflip bis n’aurait pas eu un grand intérêt quoi.

Cadillac : Ouais j’ai pensé pareil, et j’ai surtout pensé aux fans qui connaissent bien stup, il fallait un truc nouveau.

LVP : Justement c’est ce que j’aime dans stupeflip, on sent qu’il y a une continuité mais ça évolue à chaque fois.

Cadillac : Toujours pour créer de la surprise et même la pochette ça a toujours été des dessins mais là on a fait de la photo et c’est pas pour me démarquer de stup, c’est pour créer de la surprise et de la nouveauté comme à chaque fois.

LVP : Ouais c’est comme tu dis c’est un peu le principe des crews de rap ou spin off de films. Je me posais la question, comment tu écris tes paroles ?

Cadillac : Eh bien quand c’est censé, c’est que j’ai un thème en tête et que j’essaie de le tenir. Et quand c’est du cadavre exquis c’est parce que j’avance comme un cadavre exquis ouais. C’est le même principe quoi, tu commences une phrase, t’en débutes une autre, tu cherches le sens mais y a pas de recettes ! C’est ce que je préfère faire.

LVP : Le côté un peu surréaliste, peinture…

Cadillac : Ouais c’est ça, pour moi la poésie et les jeux de mots c’est un peu pareil. Il y a plusieurs sens et c’est ce qui fait la poésie dans les jeux de mots.

LVP : Ouais c’est jouer, sortir d’un contexte pour en créer un autre.

Cadillac : Ouais c’est faire une torsion de codes et des fois y a des bonnes surprises et des fois c’est gratuit et ça marche pas.

LVP : C’est marrant car finalement les paroles se répercutent sur le style, l’influence musicale des chansons, y a des trucs assez brutaux d’autres assez cinématographiques sur les intentions musicales.

Cadillac : Carrément !

LVP : Et même des choses surréalistes, un peu glauques et tu composes d’abord la musique ou tu écris ou tu fais les deux en même temps ?

Cadillac : Souvent la musique d’abord et le texte vient ensuite.

LVP : Et donc la musique pour toi a plus d’importance ?

Cadillac : Ouais et s’il pouvait y avoir que ça ça serait génial. Ecrire j’aime bien aussi mais c’est encore un autre boulot c’est pas rien quoi, des fois tu bloques sur les mots alors que la musique c’est plus fluide tu peux toujours tricoter, y a pas d’interruptions. C’est plus intuitif alors qu’écrire !

LVP : Puis y a souvent des mots qui reviennent…

Cadillac : Ouais alors qu’en musique, je sais plus combien t’as de notes mais tu peux faire varier, tu changes l’ordre, c’est un peu moins compliqué à gérer.

LVP : Malgré la variété des chansons, je trouve qu’il y a une certaine cohérence, une histoire qui se diffuse. Est-ce que c’est quelque chose qui t’est venu naturellement ou quelque chose que t’as réfléchi en amont en te disant que faut que ça soit fluide… ?

Cadillac : Bah les grandes références c’est surtout le cinéma surréaliste de Luis Buñel, donc j’ai fait tout dans le désordre sans savoir ce qui allait se passer. Et puis à un moment il faut trouver l’ordre des chansons, les pauses et commencer à trouver une petite trame qui emmène quelque part, que ça soit un petit peu naturel de passer d’une chanson à une autre. Mais comme je fais tout, tout seul, bah forcément au bout y a quelque chose comme tu transpires depuis des années, même dans le bordel, l’absurde.

LVP : Est-ce que tu avais une forme de pression avant de sortir l’album par rapport aux attentes que ça a engendré ?

Cadillac : Non du tout, de nature je suis pas très inquiet, je suis pas bête ni naïf enfin je calcule pas trop du coup j’ai pas eu de stress. Je l’ai fait pour moi pour que ça plaise à king ju mc salo et plus si affinités.

LVP : Ce qui est assez impressionnant chez stupeflip c’est qu’on est passé en quelque sorte d’un accident industriel à quelque chose qui a chopé un statut culte et qui continue à ramener des gens, et toi comment tu gères, vis cette relation que les gens ont avec ce que vous avez fait finalement ?

Cadillac : Bah bien surtout que les gens ont pigé que c’était un truc gentil dans Stupeflip bah voilà pas sous des airs violents, sales, moches donc les gens sont souvent agréables quoi, y a pas d’hystérie, ceux qui ont bien capté ont bien capté quoi, jamais eu de problème. Parce dans Stupeflip y a aucun problème.

LVP : C’est vrai et justement est-ce que vous vous rendez compte de l’influence que vous avez eu dans la vie des gens ou pas du tout ?

Cadillac : Bah un petit peu ouais mais c’est pas énorme non plus, c’est pas Orelsan.

LVP : Je vais parler pour moi par exemple, stupeflip m’a aidé dans certains moments de ma vie qui n’étaient pas super faciles.

Cadillac : Et je pense qu’Orelsan t’aurait pas autant aidé.

LVP : Non, stupeflip m’a aidé à passer mon adolescence et une bonne partie du début de ma vie d’adulte et même encore maintenant quoi, dès que j’ai un coup de blues j’écoute du stupeflip.

Cadillac : Ouais ça on le sait que ça aide et tant mieux car ça a servi à ça aussi.

LVP : Je pense que c’était un peu le but, cathartique pour vous mais qui pouvait justement aider les autres à vivre plus facilement tu vois.

Cadillac : Ah ouais carrément, c’est assez atypique dans la scène musicale.

LVP : Finalement vous avez fait votre système. Et vous en êtes sorti pour en créer un autre.

Cadillac : Ouais une petite alternative à tous les niveaux, On est en auto production, ça passe pas par une maison de disques. Celui qui s’est occupé de mon disque c’est la même personne qui s’est occupé de stup, ouais c’est de l’autoproduction.

LVP : Est-ce qu’il y a une sorte de revanche, une façon de niquer le système pour vous ? Vous vous êtes fait jeter comme des mal propres au point de devoir acheter des albums qui n’avaient pas été vendus et finalement d’avoir le record européen…

Cadillac : Moi je pense que de mon côté j’ai pas de revanche, enfin je pense que si du côté de notre producteur qui s’en est pris plein les dents côté financier on va dire… Mais moi personnellement non, j’ai pas de revanche par rapport à ça car tout ce qu’il s’est passé c’est normal. Comment veux tu continuer à chier dans les bottes .. Y a rien d’anormal avec ce qu’il s’est passé donc y a pas de revanche, ça aurait été anormal que ça continue, qu’on puisse chier dans les bottes de celui qui nous finance quoi.

LVP : C’est vrai que finalement au départ quand stupeflip est sorti sur une major c’était quand même un peu un accident, c’est improbable quoi !

Cadillac : Bah parce que ça a vraiment été orchestré par notre ami Kng-ju, y a eu un malentendu sur la camelote donc y a eu de quoi se tromper.

LVP : Moi j’ai un souvenir hyper ancien de la reprise d’amoureux solitaires de Lio que je trouve absolument incroyable.

Cadillac : Ah ouais sur France Inter ?

LVP : Oui avec Stéphane Bern et Chabrol.

Cadillac : Il avait les yeux grands ouverts, il se fendait la gueule de nous voir !

LVP : Ouais car finalement c’était un peu pirater le système..

Cadillac : Bah pas pirater mais tenter de …enfin y a un petit peu de piratage.

LVP : Oui puis c’est l’époque qui voulait ça, Internet commençait à exploser.

Cadillac : Et ce qui est chaud c’est que des mecs comme Chabrol disaient qu’à leur époque la parole était moins verrouillée, alors que plus on avance dans le temps et plus c’est le cas. Faire ce qu’on a fait maintenant, nous on n’est pas restés longtemps dans les médias on va dire…

LVP : Mais maintenant la stratégie c’est peut-être d’éviter les médias comme le font PNL par exemple

Cadillac : Ouais excellent ça !

Carrément, moi je serais bien partisan de ça mais je fais pas la musique de PNL, j’ai pas ce public là qui fait que tu peux te permettre, ça serait se tirer une balle dans le pied bêtement. J’en fais le minimum car c’est le circuit obligé pour être un peu crédible mais je m’en passerais très bien sauf avec toi car c’est très pénard.

LVP : Je vais revenir sur le live car je sais qu’à l’époque de stupeflip vous étiez pas très à l’aise avec ça. Toi t’as été acteur avant, est-ce que ça t’a aidé à envisager le live d’une manière un peu différente ou pas du tout ?

Cadillac : Pas du tout, en fait c’est pas très différent de ce qu’il se passait avec stupeflip, king-ju n’est plus là et voilà c’est un peu dommage enfin on faisait un bon binôme… Moi depuis le début de stup, monter sur les planches, faire du spectacle…’fin j’ai pas de problème avec ça, beaucoup moins que Julien qui lui n’aime vraiment pas ça.

LVP : J’ai un souvenir de vous en live, et d’une phrase que tu as dite, c’était un concert gratuit à Tourcoing au grand mix pour le mouv’, t’es arrivé sur scène et t’as dit « t’facon les concerts gratuits c’est un peu comme un psychologue et un psychiatre, tu penses que c’est la même chose mais c’est jamais vraiment pareil ».

Cadillac : Qu’est ce que ça voulait dire en fait ?

LVP : Qu’en gros un concert gratuit c’était pas aussi bien que..

Cadillac : Ah au niveau du public…

LVP : Oui voilà et puis t’as king ju qui est revenu et qui a dit « je reviens jamais sur scène mais je suis revenu pour vous dire d’aller vous faire foutre » et c’est vrai que moi ça m’avait fait mourir de rire car les concerts de stupeflip c’est vraiment des concerts particuliers pour moi tu vois !

Cadillac : bah ouais c’est des expériences.

LVP : Et des trucs assez improbables, je vous ai vus une fois et y avait Stromae juste après.

Cadillac : Ouais ! Effectivement c’était à St Quentin et Stromae j’adore !

Ouais bah ça même avec Cadillac tout seul ça n’a pas changé, y a toujours ce côté là où on dit ce qu’on pense

LVP : Et t’es plus dans la performance finalement que dans le truc un peu carré ?

Cadillac : Ouais quand même ouais et j’ai du mal avec ce mot performance car y a un côté exhibition, c’est comme si tu faisais le grand écart en récitant un poème au dessus d’un chalumeau mais ouais y a ce cote-là de créer l’événement et c’est ça qu’on prend en performance

LVP : Bah ouais c’est comme ça que je le vois moi.

Cadillac : Oui c’est créer un instant t, un truc un peu unique.

LVP : Et justement, comme t’as commencé les concerts… quelles sont les réactions des gens ?

Cadillac : Ça se passe très bien et je réponds à ta question là mais je continue la précédente, effectivement quand tu fais de la performance il faut pas craindre qu’il y ait du déchet, des truc qui ne marchent pas.

Ouais et du coup par rapport à ça, le public qui vient voir Cadillac c’est les gens qui connaissent stup et qui sont bienveillants, encore une fois ce mot-là.

LVP : Est ce qu’il y a des chansons que tu as pensé pour le live ? Car je vois des chansons comme débile pour moi c’est automatiquement pensé pour le live que ce soit le refrain ou la chanson en elle-même.

Cadillac : Bah si si, celle ci elle marche bien ouais !

LVP : C’est un truc qu’est assez libérateur de pouvoir gueuler ça je pense avec genre 1000 personnes.

Cadillac : Ouais c’est ça, on essaie de mettre ça en place, qu’on chante tout ça ensemble, en choeur.

LVP : J’ai encore quelques questions… Est ce que tu as regardé le discours d’Emmanuel Macron lundi ? (interview réalisée en décembre)

Cadillac : Oui.

LVP : Et est ce que ça t’a donné envie de refaire un Bruno Candida sur Emmanuel Macron ?

Cadillac : Oui, oui ! Carrément, là je l’ai mis dans mon ordi pour le bosser dans le train, je crois que je vais en faire un et voir ce que je peux en tirer. Il y a une conjonction… Bruno Candida jusqu’à présent c’était un mec bien rasé, assez lisse, bien payé et là si je le fais c’est que je serais habillé pareil avec la cravate, la barbe, les faux yeux et il a prit un petit coup aussi le Candida… Donc ouais je crois que je vais faire un petit truc, on va voir.

LVP : Ouais car fait un petit moment la dernière..

Cadillac : Ouais la dernière vidéo c’était 2012, c’est un boulot énorme.

LVP : C’est assez impressionnant, un truc assez dingue.

Cadillac : Je le faisais bien propre.

LVP : Bien politique !

Cadillac : Ouais en plus mais toujours en essayant d’être un peu…

LVP : Déviant ?

Cadillac : Ouais et pas toujours dans le basique ça c’est pas bien.

LVP : Et ça créait une sorte de malaise en plus.

Cadillac : Oui et c’est limite une recette, ce que j’ai fait avec Candida, dans Stupeflip… Je sais pas comment je vais finir mais un truc un peu « malaisant ».

LVP : C’est divertir par le malaise.

Cadillac : Ouais c’est pas mal ça.

LVP : On sait pas sur quel pied se poser et c’est ce qui rend la chose assez fascinante au final.

Cadillac : Carrément et créer de la surprise tout le temps, sortir des sentiers battus.

LVP : Est-ce que t’as des coups de cœur récents, en films, en musiques… ?

Cadillac : Ouais ouais ouais, faut que je me creuse la tête mais je suis pas assez friand et gourmand pour avoir un truc peu récent mais alors en livre je vais acheter le dernier Jean Louis Costes, c’est un poète, c’est ridicule, c’est moche mais ça prête à rire. Lui en gros c’est « Moi mon art il commence là où les autres s’arrêtent », là où tout le monde met les tabous, lui il commence là et il part dans tous les sens. Il est aussi auteur, il est génial ! Son dernier livre mais c’était y a déjà trois, quatre ans donc son prochain, celui qu’il vient d’écrire, je sais plus comment il s’appelle…

Sinon en cinéma, j’en regarde pas assez et tout ce qui sort maintenant, je suis moins comme tous les Dolan tout ça, je connais pas trop. En musique je trouve qu’Eddy de Pretto est hyper intéressant même si y a un côté un peu agaçant mais y a un truc bizarre, ou Roméo Elvis je trouve ça intéressant aussi. Les coups de cœur que j’ai c’est quand c’est bizarre et populaire quoi, y a un côté exigeant et un truc qui… C’est le bon mélange. Je suis trop auto-centré pour avoir le temps d’écouter le truc des autres.

LVP : C’est bien de l’admettre.

Cadillac : Ouais ouais ouais, faut savoir en sortir.

LVP : Avant dernière question : qu’est-ce qu’on peut souhaiter pour 2019 ?

Cadillac : La même chose que pour tout le monde : du calme, du bon sens et du partage, que des choses évidentes mais qu’on a du mal à mettre en œuvre mais on va y venir. Toute société, tout animal doit sa subsistance à la collaboration de ses membres. Toutes les espèces qui ne mettent pas ça en place ne sont pas viables dans le temps donc si on veut que ça dure pour nous va falloir qu’on se remette à partager plus, à être ensemble quoi.

LVP : Et ma dernière question, ma préférée : est ce que Cadillac est vide aussi ?

Cadillac : Aussi mais ça veut dire quoi ? Comme Casimir ? Bah bien sûr oui, c’est un personnage, il est vide dans le sens où c’est pas moi, c’est moi qui vais dans Cadillac, mais par définition ça sera jamais moi, quand j’en sors il n’existe plus.

LVP : Ouais et ça serait dangereux si ça devenait toi.

Cadillac : ouais, quoique je sais pas, dangereux pour les autres non ?

LVP : Peut-être…

Cadillac : Non mais c’est juste un aspect. Moi je suis plutôt quelqu’un de doux, de tranquille tu vois donc c’est spécial mais ça permet de gueuler de dire les choses, de faire des erreurs, c’est confortable.

 

 

 

Retranscription : Océane Briand