Paprika Kinski: Une workin class héroïne en forme de petit bijou pop scintillant

À l’occasion du Crossroads Festival 2020 qui se déroulera du 8 au 11 septembre autour d’une version en ligne, La Face B s’apprête à vous dévoiler quelques interviews d’artistes qui feront cette édition du festival. Aujourd’hui, nous retrouvons l’artiste Paprika Kinski. Elle nous parle de son retour sur scène post-covid, de ses chansons, de ses inspirations…

Crédit : Jean Bamin

LFB: Salut Paprika Kinski ! Comment ça va ?

Paprika Kinski: Au top, comme tous les jours!

LFB: Pour les lecteurs et lectrices de la Face B, qui es-tu ? Comment te décris-tu ?

Paprika Kinski: Je suis une musicienne, ancienne créatrice de mode. Je ne me décris pas, je suis trop nulle pour le faire mais on m’a décrite comme : Une Yé-Yé girl synthétique, Le fantôme de Kim Wilde ou Une workin class héroïne en forme de petit bijou pop scintillant.

LFB: Que représente le Crossroads Festival pour toi ? Comment t’es-tu préparée à cet événement ?

Paprika Kinski: Étant accompagnée par le Grand Mix cette année, j’étais censée y travailler mon nouveau live et le présenter en septembre dans plusieurs festivals européens, dont le Crossroads. Malheureusement, à cause du Covid-19, rien ne s’est déroulé comme prévu ! Quand on m’a contactée pour tourner la vidéo en juin, j’étais contente et en même temps j’ai dû travailler en urgence pour proposer de la nouveauté.

LFB: Cette période de confinement t’a-t-elle permise d’avancer musicalement ou au contraire, ça a été le moment de faire une pause et peut-être de réfléchir au projet du groupe avec tes musiciens ou voir des idées mûrir ?

Paprika Kinski: Pendant le confinement, j’ai énormément écrit. J’ai la chance d’avoir un petit home studio à la maison donc j’ai enregistré plein de démos. Mais j’ai également beaucoup réfléchi à l’avenir du projet, à l’histoire que je voulais raconter avec mes nouveaux titres.

LFB: On le sait toutes et tous, le retour des salles de concerts avec un public debout n’est pas pour demain. Cependant, nous vous avons retrouvé sur scène lors de l’émission « Staying alive ! » tournée au Grand Mix. Bien que ce concert spécial se soit déroulé sans public, dis-nous, ça fait quoi de retrouver la scène ?

Paprika Kinski: C’était génial de retrouver mes musiciens, certaines sensations et aussi Quentin Tavernier qui avait réalisé un de mes clips. Mais je ne cache pas que c’est également très angoissant de penser que peut-être on devra s’habituer à ce genre de formule désormais. Pour l’instant, nous n’avons aucune visibilité sur les prochains mois et tous mes concerts sont annulés les uns après les autres ; ça ne peut plus durer !

LFB: Après la sortie de ton premier EP « Steady Lover » en 2016, d’autres titres, EP et projets ont vu le jour. Ton évolution musicale s’est-elle faite « naturellement » ? Des personnes extérieures au projet, des rencontres t’ont-elles guidées ?

Paprika Kinski: J’écris des chansons sans trop me préoccuper du résultat final donc oui, l’évolution se fait naturellement. Ensuite, j’essaie de trouver un son, de raconter une histoire différente à chaque disque et le choix du producteur est important.

LFB: Quelles sont les inspirations qui t’ont aidées à créer cette identité visuelle très classe, épurée, rétro… ?

Paprika Kinski: Je viens d’un milieu très modeste, ce qui m’a rendue très créative ; ce que je ne pouvais pas m’offrir, je le créais (version cheap !). Mais j’ai toujours été fan des paillettes, du glamour 80’s, j’étais fascinée par les tenues du patinage artistique que je regardais à la télé avec ma mamie, mais aussi celles de Fran Dresher dans The Nanny. Je crois que ce style est surtout le chic vu à travers le prisme d’une petite prolo du Nord-Pas-de-Calais, appelons le, le Glam-Prol’! J’en suis très fière !

LFB: Selon toi, en tant qu’artiste dans le milieu de la mode et artiste musicale, penses-tu que la mode et la musique sont complémentaires ?

Paprika Kinski: Absolument ! Cela ne signifie pas qu’il faut se déguiser sur scène, je pense juste que l’un nourrit l’autre.

LFB: As-tu des coups de coeur récents à nous partager ?

Paprika Kinski: Sylvie Kreusch, échappée de Warhaus. Comme moi, elle est férue de mode. Elle est tellement charismatique !