Parcels Live Vol.1, que demander de plus ?

Il est des groupes qui marquent. Qui surprennent, qui font tomber amoureux. Le boys band composé d’Australiens basés à Berlin en fait partie, et chacune de ses productions montre sa progression. On avait aimé les premiers singles, adoré le premier EP Hideout, et voué un culte au premier album éponyme. Sans même parler des prestations live du groupe, véritables leçons de coolitude, de classe, de groove… Si vous n’étiez pas encore allés jusqu’à eux, ils ont fait le choix de venir jusqu’à vous: plus d’excuses, c’est l’heure de Parcels Live Vol.1.

Parcels Live Vol.1 Cover Art

Ce qui nous a marqué dans l’évolution de Parcels, c’est une capacité rare à se réinventer. Si vous avez eu la chance de les voir en concert à plusieurs étapes de leur – encore jeune – carrière, vous aurez constaté que leurs morceaux grandissent avec eux. S’ils conservent une aptitude inégalée à enchaîner des morceaux avec des transitions qui prennent parfois à contre-pied, ils nous proposent généralement des versions retravaillées de leurs chansons. On avait donc hâte de voir ce qu’ils nous réservaient, lorsqu’a commencé le teasing de la sortie de ce Live Vol.1, et c’est peu dire que l’on n’a pas été déçu.

Parcels Bassist in studio

Dans l’écrin des mythiques studios Hansa, à Berlin, où nombre de légendes sont passées avant eux (David Bowie, Iggy Pop, Nick Cave…), ils nous présentent donc plus d’une heure de live, le tout porté à l’image par Carmen Crommelin accompagnée par Jean Raclet, l’éternel photographe du groupe qui nous permet de découvrir l’envers du découvrir à travers quelques clichés. Les images sont sublimes, les plans, fixes (ou quasiment) pour la plupart permettent de savourer l’alchimie de la formation en captant les jeux de regards et la complicité des musiciens.

Concernant la musique, les tubes s’enchaînent sans forcer, entrecoupés d’interludes inédites mais qui reprennent des parties d’autres morceaux. Sur Enter par exemple, vous reconnaîtrez l’habituelle introduction de Everyroad, tout comme vous entendrez la somptueuse ligne de basse de Hideout pendant Elude. Bref, on ne va pas vous spoiler plus que ça le contenu et vous laisser le plaisir de découvrir tout ça par vous-même. Ce qu’on peut vous dire en revanche, c’est que le groupe est fidèle à lui-même et nous propose sa musique, solaire comme jamais pour nous entraîner à travers ce printemps si particulier que nous vivons. Comedown en est un exemple parfait, morceau linéaire mais chantant et vibrant. On vous confie également qu’un sourire nous vient irrésistiblement à l’écoute d’Elude et de son groove absolument imparable. On regrettera simplement l’absence de certains morceaux qu’on aurait aimé voir apparaître, comme Clockscared.

Parcels live in studio

Parmi les bonnes surprises, on notera également une orientation toujours plus prononcée vers des sonorités plus électroniques et urbaines, impeccablement maîtrisées et confirmant la volonté du groupe de proposer un mix addictif entre Pop et Dance. On tient donc là l’un des plus beaux opus de 2020, qui nous fera sans doute danser une partie de l’année, et qui confirme la place de Parcels parmi les meilleurs groupes existants à l’heure actuelle, tout simplement.

Crédit Photos : Jean Raclet