ADN #964 : Paul Prier

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. À l’occasion de la sortie de Panic Peaks, Paul Prier nous dévoile ses influences musicales.

Jan Hammer Group – Don’t you know

Parce que, au-delà de mon amour pour Jan Hammer (connu du grand public pour avoir composé le thème culte du générique de la série Miami Vice), ce morceau est un parfait exemple d’un bon équilibre entre jazz, pop et musique électronique. Le dosage est pour moi quasiment parfait. Je crois que j’aime aussi cette frustration ressentie face à un morceau trop court. Je me dis d’ailleurs parfois que je l’aurais peut-être moins aimé s’il avait été plus long.

Jaco Pastorius – Portrait of Tracy 

Car c’est un des rares morceaux uniquement joués à la basse électrique, dans lequel Jaco réinvente quasiment une technique propre à lui-même. La simplicité du thème, la pureté de l’arrangement, le fait que le morceau soit dédié à sa femme me le rend particulièrement touchant. 

Todd Terje – Strandbar

Car c’est un morceau dont je ne me lasserai jamais, ultra efficace sur un dancefloor. 

J’adore toutes les parties de ce morceau, j’adore le fait que le track commence par un solo de basse synthé. J’adore le break Piano House, les influences disco, ce dosage savant que Terje maîtrise à la perfection, toujours sur un fil comme s’il pouvait tomber à tout moment dans quelque chose de trop cheezy, mais jamais tomber dans ce piège. L’album sur lequel ce morceau fait partie est un petit chef-d’œuvre de musique électronique, de bon dosage d’influences diverses, et de maîtrise d’un groove quasi parfait. 

The Paradise – In Love With You [Alan Braxe & Romuald]

Car Alan Braxe est probablement l’un des plus doués de la génération French Touch, et sûrement un des moins médiatisés. 

Car cette intro qui repose sur peu de choses, un pad, un accord de piano répété, est sûrement l’une des plus jouissives de la musique électronique. Car c’est le parfait exemple qui n’est pas nécessaire d’avoir 15 parties différentes pour faire un bon morceau. Ici il y a un Hook, une progression d’accords, assez peu d’éléments finalement et pourtant ce morceau est un petit chef-d’œuvre.

J.S. Bach – Partita No. 2 in C minor

Car c’est la première Partita de Bach que j’ai appris à jouer lorsque que j’étais plus jeune, que j’y ai passé des heures, surtout sur le dernier mouvement de la sinfonia, petit bijoux de contrepoint, extrêmement difficile à jouer.

Glenn Gould était l’idole de ma jeunesse, et surtout, au risque de manquer d’originalité en disant ce qui suit, parce que Bach dans sa globalité, et probablement le plus grand compositeur ayant existé dans l’histoire de la musique. 

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