Le mois dernier, nous avions le plaisir de nous rendre au Québec pour Les Francos de Montréal. Et forcément, on avait très envie de retrouver Peter Peter. Entre la sortie de sa Session Live H2T et son live qui ressemblait à une grande fête pour Super Comédie, on avait des choses à se dire. On a aussi parlé de l’évolution de sa musique dans le temps, un peu de frustration et surtout de l’envie de présenter une musique de plus en plus radicale.
crédit : Cédric Oberlin
LFB : Salut Peter, comment ça va ?
Peter Peter : Ca va !
LFB : La dernière fois qu’on s’était vus, on en parlait tout-à-l’heure, c’était pour Super Comédie, et je me demandais si tu n’avais pas eu un peu de frustration à ce que l’album il ait pas eu, entre guillemets, la vie qu’il méritait ?
Peter Peter : Ca vient et ça passe… Je dirais que dans une situation aussi inédite, c’est difficile de le prendre personnellement. Après je suis passé franchement par toutes les phases. Il y a des moments où je faisais mon deuil, il y a d’autres moments où, quand je suis revenu ici, je me suis dit « pourquoi pas », puis après j’ai re-fait mon deuil… Et là c’est Laurent Saulnier qui a un peu relancé la machine en me demandant si je voulais jouer alors que même avec la compagnie de disques, on avait un peu fait le deuil… Puis bon, ça m’a poussé à la réflexion de re-sortir le disque… Pas de re-sortir le disque, mais de re-sortir le show, de commencer à re-bosser le show, alors que, oui, ressortir le disque de l’armoire un peu, parce que bon, même les chansons, je ne les écoute plus ça fait un moment. Au final c’est plus des déceptions que des frustrations.
Évidemment, déception, il y a frustration dedans. Mais ce n’est pas… Bon. On était tous un peu dans le même bateau, il y en a quelques-uns évidemment qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu, mais bon, ça ne m’a pas pourri la vie tant que ça. J’avais des choix plus importants dans la vie que ça, mais évidemment quand quelqu’un… c’est un album qui est important pour moi, personnellement, et j’ai croisé quelqu’un hier, alors que je cherchais des chaussures que je n’ai pas trouvées, dans une boutique.. Il y a un gars qui m’a accosté, et qui m’a dit à quel point il a aimé le disque, et ça, juste ça, c’est un baume qui quand même, suffit à me dire que l’album a eu une portée… au moins a trouvé des oreilles et des cœurs ici et là. Bon. C’est… comme je te disais, ça vient, ça passe, mais bon… Je pense beaucoup à la suite plus qu’autre chose en ce moment.
LFB : Malgré tout comment tu te sens à quelques heures de présenter cet album-là au Québec ?
Peter Peter : Je suis quelqu’un d’assez nerveux avant les shows, et là ça ne fait pas l’exception, j’ai l’impression que… j’ai une chance, et que si je la manque, je la manque. Non, mais je suis assez content. Pour moi c’est quand même un peu un fantasme que j’avais, ce groupe-là, c’est-à-dire de jouer six musiciens sur scène, tu vois il y a un sax qui vient nous rejoindre, on joue un peu de Une version améliorée, on retravaille certains morceaux du répertoire… et voilà, c’était un peu la raison pour laquelle j’ai fait Super Comédie, c’était de renouer avec des gros bands comme ça, tu vois, avec deux guitares, ça fait que je suis assez excité quand même, parce que je trouve que le band, il est très bon. Pour moi ça a toujours été plus facile de trouver un bon band ici qu’en France. Alors je suis assez confiant quand même de la qualité de ce qu’on a. Je suis excité un peu quand même.
LFB : J’ai l’impression, que si tu était resté en France, tu n’aurais peut-être pas pu faire ce genre de concert, parce que l’économie de la musique avec des groupes de six personnes, ce n’est pas possible.
Peter Peter : Ben exactement, là j’ai, j’ai la chance d’être bien entouré, j’ai Bonsound en show maintenant, et ils sentaient aussi que c’était important de marquer le coup, alors j’ai pas eu à tant négocier… Ils ont compris. Mais évidemment, c’est des trucs qui se font partout, la France… Ce n’est pas qu’en France. Mais je comprends ce que tu veux dire, l’économie, tourner à six aujourd’hui, tu vois combien d’artistes tournent solo en ce moment, c’est vraiment… C’est un peu la Grande Dépression, tu vois. On sent bien qu’il y a plein de raisons à ça, même moi, je prévois une tournée solo par exemple. Je suis assez content là de pouvoir le faire full band, on ne va pas le faire beaucoup tu vois, je n’exclus pas de le faire, mais bon, c’est sûr qu’on va arrondir, on va renflouer les coffres un peu avec… on va sortir en EP solo, et je vais tourner ça. Mais là, c’est un peu ma façon de dire au revoir, et même, de célébrer Super Comédie, j’ai l’impression presque que c’est mon lancement de disque deux ans plus tard.
LFB : C’est un peu un enterrement de viking, quoi.
Peter Peter : Exactement, c’est un enterrement, c’est une naissance et un enterrement. Exactement. Ouais.
LFB : Et donc justement, tu parlais de l’EP que tu viens de sortir. Moi j’ai beaucoup apprécié l’EP, et j’ai eu l’impression de redécouvrir les morceaux comme si je redécouvrais leur moelle épinière, dans, la façon dont tu les as enregistrés.
Peter Peter : C’est assez près de la vérité, parce que… C’est des chansons qui, la plupart ont été écrites comme ça, dans les tonalités, et… Voilà, ça ressemble à mes démos en fait, pour moi c’était assez simple, au final. Bon, ce qui est moins simple, c’est toujours d’avoir des caméras dans le visage, tout le temps un truc distrayant un peu, il y a des moments que bon, j’étais content de le faire, mais c’était un exercice assez ambitieux qu’on avait. Je suis content que ça se soit bien terminé, mais en effet, c’est les chansons comme elles ont été écrites. Je ne suis pas allé dans le gros travail de réarrangement des chansons par exemple. J’ai vraiment juste joué les chansons comme je les jouais au début-début dans mes appartements. C’est cool que la vérité se sente, qu’on sente un peu le squelette originel, en fait.
LFB : Et justement, je me demandais comment t’avais choisi les morceaux. Parce que moi, j’ai une petite idée, mais je préfère voir avec toi d’abord.
Peter Peter : Je pense qu’évidemment, il y a une question de chronologie un peu, dans le sens que j’avais envie d’avoir quelque chose d’assez anthologique, bon, de ce que j’ai fait, des quatre albums que j’ai faits jusqu’à présent, et que j’ai joué… Mais franchement, c’était le fun, des chansons… En fait, je pense que le plaisir que j’ai à les jouer, c’est ce qui, pour moi était la priorité. Quand on sort des albums, on se fait tout le temps dire, à chaque fois qu’on va jouer quelque part, « il faut que tu joues celle-là, il faut que tu joues celle-là ». Là, c’était un peu une initiative d’accompagner le disque, de faire le clip, et je trouvais ça complètement cohérent, sauf que bon, évidemment, je suis content qu’il y ait une ouverture à ce que je ne joue pas Tergiverse et Carrousel, ou Une version, ou même, tous les morceaux qu’on a entendus mille fois.
Pour moi, il y a des chansons, Beauté baroque par exemple, je l’ai encore sur mon show, c’est un riff tellement fun à jouer que c’est ça que j’ai envie de jouer, et je le joue. C’est assez simple en fait. Puis parfois… tu as Shangri-La, j’ai l’impression que sur Noir Edenon essayait un peu qu’elle rentre en cohésion avec le reste de l’album, elle s’est un peu dénaturée, là je suis retourné vraiment à sa forme naturelle. Oui c’est ça. C’est un peu le plaisir, et dans certains cas, ça a été leur donner une deuxième chance.
LFB : Tu ne vas pas le voir comme ça, mais j’ai l’impression que beaucoup des morceaux parlent à la fois de voyage et de retour à la maison. Et j’ai l’impression que de manière inconsciente, peut-être sans te rendre compte tu vois, à choisir ces morceau-là en revenant au Québec, ça faisait un peu le lien en fait. Tu vois, cet espèce de retour à la maison, de retrouver ton chez-toi.
Peter Peter : Ah ouais ?
LFB : Ouais.
Peter Peter : Je sais pas. Mais t’as des exemples ? C’est flou pour moi.
LFB : Un morceau comme Homa, ou même Rome, tu vois, ce sont vraiment des choses qui parlent de voyage, de se retrouver, de revenir en fait.
Peter Peter : C’est pas faux. Peut-être que l’inconscient… C’est une thèse valable. Mais je n’ai aucune idée, faudrait que moi-même je scrute un peu mes abysses pour savoir. Mais c’est valable.
LFB : L’autre chose que j’ai éprouvé, c’est que, tes chansons parlent beaucoup d’amour, mais avec cet EP-là justement tu s revenu à ton premier amour, à la guitare en fait. Il y a vraiment cette relation qui est retrouvée.
Peter Peter : C’est mon instrument, indéniablement, que j’ai abandonné… que j’ai laissé de côté beaucoup quand même ces dernières années… C’est l’instrument avec lequel j’ai le plus de facilités, c’est souvent dans mes mains, je joue, il y a vraiment un truc … je ne serai jamais comme ça avec les synthés ou même avec le piano.
Je peux écrire, je le fais, j’écris ici et là, mais tu ne me verras jamais faire un piano-voix parce que je suis nul. Avec une guitare, je me fais confiance. Évidemment, c’est mon premier amour. Je suis retourné un peu à la base. Je suis toujours tiraillé, tu vois, en ce moment j’ai d’autres albums qui se battent en compétition et je n’ai pas envie qu’ils se rencontrent. Il y en a un qui est très… EDM, tu vois, electro-dance music, j’en ai un autre qui est très axé guitare-vois.
Et je n’ai aucune idée du prochain que je vais sortir, mais les deux sont quand même bien avancés. Et c’est sûr que bon, la guitare, c’est que je peux être prêt demain, quoi. A jouer, même enregistrer, je me fais confiance. C’est moins une question de texture, c’est à l’essence même quoi. C’est là que je vis le mieux mes performances, souvent en show aussi, il y a des moments où je suis en guitare-voix, c’est là que j’ai l’impression que le show navigue le mieux quoi.
LFB : En fait,et c’est ce qu’on retrouve, ça garde cette espèce de fragilité en fait. Il y a vraiment quelque chose sur la ligne, où ça peut casser à tout moment, mais ça reste en fait.
Peter Peter : Ouais.
LFB : Et c’est ça que moi je trouve très beau dans l’EP et dans ce que tu fais en général.
Peter Peter : C’est toujours plaisant à entendre. Audiogram pensait la même chose, alors c’est pour ça qu’ils tenaient vraiment à ce que fasse l’EP.
LFB : Et justement, en parlant d’émotions, qu’est-ce que ça t’a apporté de revenir au Québec et de ré-enregistrer dans le premier studio où tu avais fait ta musique en fait ?
Peter Peter : C’est vraiment étrange en fait, parce qu’évidemment, je suis revenu, et ça a été un concours de circonstances pourquoi on est retournés là. Au début, on était supposés partir dans un building sur Saint-Laurent, un bureau désaffecté, et en fait finalement, bon, des histoires de Covid, on n’a pas de main d’oeuvre à ce moment-là mais dans deux semaines, on va pouvoir le faire, au final évidemment le bureau a été pris à nouveau, alors on n’a pas pu tourner là.
Alors bon, on a regardé les studios de dispo, et il restait que Hotel 2 Tango, je voulais y retourner, ça faisait longtemps, pis ça faisait quand même trois albums que je faisais à Pierre Marchand, alors que bon, mon premier disque, je l’avais fait là.
Alors j’ai décidé simplement de dire : « Est-ce qu’on retournerait pas là ? », un peu naïvement, j’ai dit : « Ah, j’aime bien ce studio », puis je suis allé, puis je me suis tapé un peu onze ans… dans ma gueule un peu quoi. Parce que c’est là que tout a commencé, et j’avais l’impression vraiment d’avoir complété la boucle. Ouais. Et c’est assez étrange, le studio n’a pas changé une seconde. Même c’est drôle, parce qu’au début, la prod nous demandait : « Qu’est-ce qu’on fait avec l’arbre ? », parce qu’il y avait un genre d’arbre qui était dessiné au mur, qui.. bon je ne dirais pas qui est ringard, mais qui est un peu daté… qui était en tout cas un parti pris visuel, puis finalement, la pochette du disque, c’est complètement un screencap d’un angle du studio, et l’arbre se retrouve. Il y a un truc… qu’on ne peut pas effacer de la personnalité de ce studio-là, je trouve ça assez cool en fait d’être retourné là.
Et c’est sûr que bon, je ne peux pas dire que j’ai des souvenirs vivides et tout parce que c’est vrai que ça fait longtemps hein. Je commence à comprendre maintenant, après juste onze ans, hein, je n’ai pas encore vingt ans de carrière, mais comment on peut oublier d’avoir enregistrer des chansons, et là ça me faisait un peu ça, quoi. Je savais que j’y était déjà allé, mais des fois, c’était un peu flou. Mais l’endroit était le même, ça c’est la seule certitude que j’avais, ouais.
LFB : Et justement, quel recul tu portes sur tes plus de dix ans de carrière, sur tes quatre albums ?
Peter Peter : Hmm… Je me trouve pertinent (rires). Je me trouve pertinent dans chaque album que j’ai fait, même dans les risques que j’ai pris, dans des moments où… tu vois, je pense, des fois je pense à Noir Eden, c’est toujours un album qui pour moi a été inachevé, parce qu’il commençait à être bon quand on n’avait plus d’argent, pis qu’on a arrêté, voilà, avec Noir Eden, Damien tout ça, on prenait une direction. Mais finalement, je l’ai réécouté, et je suis assez fier de cet album-là, il y a peut-être juste une chanson maintenant où je me dis : « bah ». Tu vois, parfois ça prend une chanson incriminante pour faire basculer un album, je considère que c’est Nosferatu. A l’époque, je pensais que c’était Loving Game que je m’en voulais un peu d’avoir… voilà, mais sinon, je trouve que chacun de mes albums je les aime, puis ils sont pertinents, je trouve que les textes, ils vieillissent bien. Je n’instrumentalise pas trop l’actualité, ou je ne suis pas trop putassier avec toutes ces choses-là, puis je suis assez fier. Je sais pas si ça se dit en entrevue, d’être fier…
LFB : Si, tu as le droit.
Peter Peter : Je suis assez fier (rires).
LFB : Et ce qu’il y a d’intéressant finalement, c’est que quand tu regardes… on voit vraiment un artiste qui « vieillit », qui grandit avec sa musique, et ta carapace qui se casse de plus en plus, et où tu t’autorises à plus parler de toi de manière directe au fil des albums. Moi, j’aimais bien Noir Eden justement parce qu’il y avait déjà cette idée très intérieure, et ce côté où tu t’autorisais plus à te mettre dans tes chansons, tu vois.
Peter Peter : Absolument, je pense que parfois, comme je te disais, il prend un truc pour laisser un mauvais souvenir, et ça a été compliqué. C’est un album qui a été très très compliqué. Tu vois, Super Comédie l’a été moins, je considère. J’ai eu des moments de stress, mais ça ternit l’album et tout, mais c’est sûr que quand je relis les textes, je trouve ça magnifique. Dans Noir Eden et tout : « Bien réel, c’est un royaume où règne la musique et le silence »… C’était moi, quoi. Tout ce que je faisais, j’avais personne, ma copine elle travaillait le jour. Évidemment, j’ai l’impression d’avoir connecté fort avec quelque chose. Parfois c’est juste la production, tu fais : « Ah, bon, j’ai fait des drôles de choix », tu vois ? Mais les chansons, jamais. Les chansons, j’en suis fier en fait.
LFB : Mais c’est marrant, parce que je trouve qu’il y a un point de rupture dans cet album par rapport à la suite, c’est le morceau où tu parlais de ton ami, Damien.
LFB : Je trouve que ce morceau a vachement influencé ton ouverture dans ta musique.
Peter Peter : J’ai repris contact avec lui en fait, c’est assez drôle. Je vais peut-être le revoir pour la première fois en 17 ans… Je pars demain pour Québec. Et c’est fou. Mais ouais. Mais qu’est-ce que tu disais par rapport à ça, pardon ?
LFB : Que je trouvais que c’était un point de rupture qui amenait justement vers Super Comédie en fait. Sur ces choses un peu plus personnelles où tu t’autorisais à parler de toi de manière plus directe.
Peter Peter : Ah, peut-être ! Oui, de dire les vrais noms et des trucs comme ça, c’est sûr que… oui, j’ai toujours essayé d’être transparent, d’être assez authentique, mais je suis d’accord avec toi que là, je veux me libérer encore plus on dirait, je veux appuyer encore plus sur de la transparence. J’aurais de la difficulté à être un autre artiste que ça en fait. Très honnêtement aussi. Et que c’est un peu plus facile pour moi… C’est plus facile pour moi d’être vrai que d’être faux, puis à chaque fois que j’ai essayé de créer un peu un super-héros de la pop ou des trucs comme ça, je m’en sors mal en fait. Parce que je ne suis pas capable de tromper en fait.
LFB : Pour finir, c’est quoi le futur pour Peter ?
Peter Peter : Le futur pour moi… C’est des projets radicaux, je pense. Je veux tenter de faire des albums encore plus homogènes et encore plus minimalistes. J’ai envie de retrouver ce truc-là, solo. C’est un truc que j’ai trouvé avec le EP, mais que bon, autant dans l’électronique que l’organique, je veux rétrécir encore mon truc, et je veux en faire beaucoup par moi-même. En ce moment, je produis les deux disques. Pour l’instant, je ne demande à aucun réalisateur. Je trouve que… c’est peut-être un peu le temps pour moi de me faire confiance, parce qu’à chaque fois, je prends des réals, puis au final, on ne se rend pas là où on veut parce que je considère que je n’ai pas assez expérimenté chez moi, finalement je retourne chez moi avec un disque dur pendant un an, pis je deviens fou. Puis je me dis que je peux peut-être m’éviter cette partie-là maintenant, puis de tout faire de la maison. C’est un peu pour ça que je suis revenu, pour avoir un plus grand appartement et tout, avoir mon studio, et de faire ça… Voilà. C’est ça un peu le futur, de me concentrer sur des trucs assez radicaux.
LFB : Ben tu pourrais faire un double-album aussi au final.
Peter Peter : Bonne question ! Bonne question. C’est un truc que j’ai fantasmé il y a dix ans, aujourd’hui je ne sais pas trop ce que ça veut dire en fait. Je ne trouve pas que le consommateur moyen vaut la peine aujourd’hui malheureusement… Si je le fais, ce sera pour mes fans et pas pour faire… un… comment je pourrais dire, un stunt publicitaire, tu vois. Non, je dirais que non. Ou ce serait deux albums de huit chansons, tu vois ? Mais je veux faire des trucs assez courts et assez concis. Et radical. (rires).