Le premier album « Les plus beaux matins » de Petit Prince fait partie des sorties que l’on attendait le plus en cette rentrée de septembre. Nous sommes allés à la rencontre d’Elliot Diener (Petit Prince) dans son studio de musique quelques jours avant la sortie son disque pour découvrir son univers et ses affinités en tant que musicien.
La Face B : Cette semaine est une semaine particulière, alors j’ai envie de te demander comment tu vas et à quelques jours de la sortie de ton premier album, ce que tu ressens.
Petit Prince : Ça va. Je sors d’une longue période où il ne se passait pas grand-chose. Le confinement, l’après confinement, c’était flou pour tout le monde. Maintenant tout s’accélère, c’est devenu très pulse on. Là, je me sens en même temps très content et un peu décontenancé. J’ai longtemps attendu ce premier album et il sort dans une période tellement étrange. En tout cas je suis heureux que les gens puissent enfin l’écouter et que ça me permette de passer à l’étape d’après. Ça fait bizarre de dire ça mais je suis pressé car tant qu’il n’est pas sorti, il y a toujours cette épée de Damoclès. Tant que ce n’est pas sorti, ce n’est pas sorti.
LFB : Ton album devait sortir au printemps, mais la crise sanitaire a tout décalé. Comment as-tu vécu ce report ? Tu te dis pressé de passer à l’étape d’après et, là, tu as été obligé d’attendre. Est-ce que ça ne t’a pas donné envie de reprendre tel morceau ou de rajouter tel autre ? De réorganiser le tout ?
Petit Prince : Si et il y a même eu débat. Je ne suis pas passé loin de le faire. Mais comme je n’étais plus à Paris, recommencer aurait été compliqué. J’aurais dû repartir de très loin et abandonner plein de choses que j’avais déjà faites. Mais ne pas le retravailler m’a permis de me concentrer sur d’autres sujets.
En fait si j’ai fait beaucoup, mais vraiment beaucoup de musique quand j’étais adolescent, je me suis ensuite concentré sur la production et j’ai fait mes études d’ingénieur du son. Alors la musique n’est devenue qu’un hobby que je faisais le soir de temps en temps.
Et puis, mais ça ne fait qu’un an de cela, je me suis dit que la musique, c’était vraiment ça que je voulais faire. Et c’était maintenant ou jamais. Ainsi ne pas retravailler l’album m’a permis de rattraper le retard que j’avais pris en tant que musicien. J’ai fait beaucoup de piano, de guitare, de chant, d’harmonies, de solfège. J’ai repris les bases du musicien.
LFB : Tu as passé ton confinement en dehors de Paris. Tu étais parti dans les Vosges Alsaciennes. C’était ton retour aux sources loin du tumulte parisien ?
Petit Prince : J’ai eu beaucoup de chance parce que ça devait être vraiment horrible pour beaucoup de gens. Même moi je n’ai pas toujours bien vécu ce confinement alors que j’étais dans un endroit somptueux, dans des conditions idéales. Je me baladais tous les jours. J’étais vraiment perdu dans la montagne dans la maison de mon grand-père.
C’était vraiment un moment unique et quand je le vivais je me disais que je ne vivrais sans doute plus jamais ça : être coincé deux mois à la montagne et ne voir personne. Même mon grand-père ne pouvait pas me rejoindre. C’était très étrange comme période, se retrouver perdu alors que plus aucun endroit n’est maintenant vraiment perdu en France.
LFB : Tu étais tout seul ?
Petit Prince : On était avec ma copine et un ami. Mais oui, sinon on était vraiment tout seul. On n’a vu personne. Enfin voilà, on a eu beaucoup de chance de vivre cette reconnexion avec la nature, de s’habiller tous les jours un peu pareil, d’être pieds nus…
LFB : Tu as pu composer ? Il y a du avoir plusieurs périodes, le temps d’encaisser le confinement, et ensuite qu’elles ont été tes activités ?
Petit Prince : Je n’ai rien enregistré mais j’ai pas mal composé. J’ai fait des pianos-voix, des choses comme ça. En fait, j’ai surtout travaillé des trucs techniques d’harmonies, de solfège. J’ai réécrit mon album sur partition pour pouvoir après communiquer avec les musiciens, pour mon live.
LFB : Tu sors un premier album. D’habitude les premiers albums se basent sur des morceaux que l’on a travaillés depuis des années et des années, peut-être même dans sa chambre d’adolescent. Mais là ce n’est pas le cas. Tes compositions sont assez récentes. Peux-tu nous expliquer la genèse de ton album ?
Petit Prince : Je vais remonter le temps jusqu’à ma rencontre avec Pablo (Padovani aka Moodoïd). Je l’avais rencontré par hasard dans le studio que j’avais construit à Montreuil. Il cherchait un coloc de studio et je me suis dit pourquoi pas moi. Pablo a énormément de matériel, ce que je n’avais pas vraiment. À l’époque je n’avais qu’un ordinateur. J’ai découvert tous ces matériels sans être déstabilisé du fait de ma formation d’ingénieur du son. Alors j’ai essayé, je me suis vraiment amusé et j’ai trouvé un son. De ce son a découlé mon EP Je vous embrasse et l’envie de faire des concerts. C’est alors que je me suis dit : « en fait, ça, c’est ce que je veux faire ».
Pour l’album Les plus beaux matins, tout est parti d’un live qu’on avait fait dans un bar à Bruxelles. Il n’y avait personne car c’était le jour de la Gay Pride et qu’elle se déroulait à l’opposé du lieu où l’on était. Le bar était désert mais les gens qui nous accueillaient étaient super sympas. Alors on a joué et puis à la fin du set on ne s’est pas arrêtés. On a poursuivi en improvisant avec le groupe. Les gens ont commencé à revenir de la Gay Pride et le bar s’est rempli. Nous, on commençait à être un peu ivre. Et ce concert, un peu nul, s’est alors transformé en un moment magique. C’est là que j’ai composé Chien chinois, en improvisant. Ensuite je suis rentré en studio et j’ai trouvé ce son de grosse basse qui l’accompagne. Et pendant un an je n’ai fait que ça.
LFB : Chien chinois a donc été le déclencheur ?
Petit Prince : Exactement. C’était le premier morceau, il date de l’été 2018.
LFB : Si tes premiers morceaux publiés étaient très teintés électro, aujourd’hui tu as évolué vers une pop psyché. Qu’est ce qui t’a fait entamer ce virage ?
Petit Prince : Avant je faisais de la musique dans ma chambre, j’avais un ordinateur et juste un Moog qui est d‘ailleurs toujours là, dans l’autre pièce. C’était pour moi la découverte de la musique électronique car j’écoutais surtout de rock, de la musique de mon père [sourire]. Découverte aussi avec les soirées techno à Paris et grâce à un ami, réalisateur, qui faisait un documentaire sur la musique électronique intitulé » French Waves « . On s’est donc retrouvés à interviewer tous les gens de la French Touch. On allait tout le temps dans leurs studios. Et bien sûr tous ces gens ne parlaient que de musiques électroniques. C’est avec ces influences là que j’ai fait mon premier EP.
Ensuite l’autre étape marquante a été la rencontre avec Pablo et la redécouverte de mes origines plus rock, plus psyché.
LFB : Ton album s’ouvre avec Endors toi et se referme sur Les plus beaux matins. Toute une nuit sépare ces deux morceaux. Comment as-tu ordonné les titres qui se succèdent sur l’album ? Existe-t-il une logique et si oui à quelle logique répond-t-elle ? L’idée d’un concept album t’a-t-elle effleurée ?
Petit Prince : J’ai construit cet album sur les plus beaux matins, le soleil qui se lève et qui nous libère des angoisses de la nuit, qui nous sort de nos insomnies. Au milieu de cet album j’ai voulu parler des choses et des gens que j’aime : ma mère, ma vie avec ma copine, mon chien, mes amis,… Ça parle beaucoup de l’amour que je porte aux gens.
LFB : Le thème de la nuit est très présent dans ton album. Lors d’une insomnie il faut passer le temps et c’est peut-être aussi le moment où tu peux laisser tes pensées et ton esprit divaguer pour composer ?
Petit Prince : C’est vraiment ça. La nuit il y a tout un processus où on revisite sa journée. Il m’arrive de refaire des discussions que j’ai pu avoir avec des gens. Je me dis que j’aurai du répondre ça. Et après je pense à mon album. Faire un album est quelque chose d’assez difficile. On se lève le matin en se disant qu’il faut avoir plein d’idées super. Cela génère pas mal d’angoisses, d’insomnies. Et paradoxalement, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’idées que je trouvais pendant mes insomnies. J’ai beaucoup de mémos enregistrés la nuit : Je prends mon téléphone, je vais dans une autre pièce, j’essaye de ne pas réveiller ma copine et je chante des bouts de mélodies, des bouts de phrases.
LFB : Sur ton album il y a un seul titre instrumental qui s’appelle Conte breton et ce qui est amusant c’est qu’on pense entendre une flute à bec. On pense alors à Aulas de Vladimir Cauchemar ou à Unity d’Etienne Jaumet. Cette flute à bec est-elle en train de devenir l’instrument à la mode de la scène électro ?
Petit Prince : C’est un morceau qui ne ressemble pas trop au reste de l’album mais c’est un morceau que j’aime beaucoup. Cela vient justement de cette flute, un preset de synthé. J’ai commencé à en jouer en me disant c’est trop marrant, ça fait un truc bretonnisant assez Festnoz. C’est donc parti d’une blague, d’une boucle un peu fofolle qui n’a rien à voir avec ce que je fais. Et puis je me suis trop attaché à cette musique. Effectivement il y a forcément cette influence Vladimir Cauchemar.
LFB : La flûte est plus à avoir comme une anecdote, mais maintenant si on évoque ta filiation musicale on sent qu’il y a du Tame Impala dans les basses, du Moodoïd dans la façon de laisser ta voix en suspens, des envolées à la Pink Floyd. D’où viennent tes inspirations ?
Petit Prince : Tame Impala oui complètement. Dans la manière de produire il y a aussi Unknown Mortal Orchestra. Ils font du rock psyché tout seul dans leur studio, forcément ça m’inspire beaucoup. La chanson française m’inspire aussi, mine de rien. J’aime bien raconter des histoires, que les gens comprennent de quoi je parle et que ce soit très brut. Un peu comme quand tu écoutes les chansons de Brel où on comprend directement l’histoire. Ensuite il y a Georges Harisson, les Pink Floyd, évidemment, avec leurs guitares nappeuses. Tout ça c’est ma filiation.
LFB : Petit prince est le projet dont tu es le porteur mais pour autant tu ne travailles pas de façon isolée. Tu as des collaborateurs. Qui sont-ils ? Quels ont été leurs rôles et leurs apports ?
Petit Prince : Le batteur ! J’enregistre mes batteries, je les boucle, je garde les meilleurs moments et après j’en fais des démos. Ensuite un ami batteur vient et refait souvent une passe entière pour avoir plus de continuité. Il s’appelle Arthur Vonfelt (T/O, Freez, Joko) et c’est avec lui que j’ai commencé la musique. Il était dans mon premier groupe avec Jacques quand j’avais 14 ans. On était dans la cave d’Arthur à Strasbourg et on faisait énormément de musique. À l’époque on ne faisait que ça ou presque. À la fin des cours on allait dans la cave, le week-end on allait dans la cave, pendant les vacances on allait dans la cave. Cette cave c’était vraiment notre lieu de vie. On était au milieu de batteries, d’amplis. Donc voilà, il y a cet ami – Arthur – qui est très important pour moi.
Et ensuite sur la fin de l’album, j’ai travaillé cinq jours avec un arrangeur qui s’appelle Victor le Masne (Housse de Racket). Il m’a aidé à débloquer pas mal de choses. Il prenait mes suites d’accords. Il les complexifiait un peu. Il changeait des parties en faisant un vrai travail d’arrangeur. Comme il est batteur, il a refait deux, trois batteries et a rajouté des percussions. De même c’est un très bon pianiste, il a aussi réengistré certains pianos. Ce sont les deux personnes avec lesquelles j’ai travaillé pour l’album sur la musique. Après il y a tout mon entourage, ma copine qui fait toute mon image, mon label, Etienne Piketty qui s’occupe de toute la stratégie, mon tourneur, et cetera.
LFB : Il y aurait d’autres personnes avec lesquelles tu aimerais travailler ?
Petit Prince : Oui, mais je pense qu’il ne suffit pas que d’avoir envie de travailler avec une personne. Il faut qu’il y ait un moment, une logique, que chacun ait quelque chose à apporter à l’autre. Si demain on me dit : tu vas produire ton album avec ce génie de la musique. Je ne pense pas que je dirai oui. Le studio, c’est vraiment un endroit très intime. Quand on fait écouter ses démos, quand on propose ses idées, on se met à nu. Donc débarquer comme ça dans le studio d’un grand monsieur, je ne sais pas si ce serait si agréable que ça. Il y a peut-être aussi la crainte de se faire rapidement aspirer. Donc pour le moment, je préfère collaborer avec mes amis ou des personnes proches. Ça fonctionne bien.
LFB : Sur ton live de la Blogothèque au château de Grossay tu étais entouré de Zoé Philippot, Thibault Chevaillier (Ed Mount) et Jérémie Arcache (Revolver,Peur Bleue). Qui va t’accompagner lors de tes prochains concerts ?
Petit Prince : Arthur Vonfelt à la batterie et Thibault Chevaillier (Ed Mount), on sera juste trois. J’espère que Zoé nous rejoindra dans un second temps. Ce ne sera sans doute pas facile pour Jérémie Larcache parce qu’il a plein de choses à faire mais j’aimerais bien travailler avec lui et avec Code (Collectif artistique créé par Jérémie Arrache) .
Aujourd’hui, je monte un live plus rock car nous ne sommes que trois et que l’économie est ce qu’elle est. Il y a beaucoup de violoncelle dans mon album et j’adorerais faire en concert un truc plus grandiose avec violon, violoncelle, une deuxième chanteuse, plus de percussions. Pouvoir faire de grandes choses.
LFB : En fait tu as une formation musicale complète en étant passé par le conservatoire et derrière pas mal d’instruments.
Petit Prince : Oui j’ai commencé par le piano et puis le violoncelle, les deux au conservatoire. Adolescent, j’ai aussi fait beaucoup de guitare, beaucoup de basse, pas mal de batterie. Ensuite il y a eu les synthés, les percussions et tout ça … Je ne sais juste pas jouer d’un instrument à vent [rire].
LFB : Tu as fait une formation d’Ingé Son à Louis Lumière. Tu te retrouves donc sur ton projet avec une double casquette. Celle d’Artiste pour ce qui est de la création et celle de l’Artisan pour la production. L’Artisan (l’Ingé Son) peut-il empiéter sur le travail de l’artiste (le musicien) et si oui comment gères-tu cette – potentielle – schizophrénie musicale ?
Petit Prince : Complètement, en fait je m’en suis rendu compte en mixant mon EP (Je vous Embrasse) avec un mec super qui s’appelle Dilip Harris. Il a notamment mixé Mount Kimbie ou King Krule. Je suis allé à Londres parce que je n’avais jamais vu un grand mixeur. Je me suis aperçu qu’il n’avait pas de réverbes secrètes ou d’effets secrets et pourtant j’ai trouvé que le travail qu’il a fait sur mon EP était super. Il avait les mêmes outils que moi. Alors quand je me suis mis à mon album, j’ai décidé de faire tout tout seul, même si cela devait prendre plus de temps, même si cela devait être plus difficile.
C’était super parce que j’ai pu faire des trucs techniquement plus poussés. Il n’y avait aucun workflow car je faisais tout. Je pouvais revenir en arrière, je pouvais faire mille choses que je n’aurais pas pu faire avec quelqu’un d’autre.
Mais c’est vrai que ça pose un problème. Ça ne sépare pas bien les choses. J’ai pu avoir tendance à compenser une panne de créativité en rentrant tout de suite dans des trucs très techniques alors que ce n’était pas forcément le moment. Ceci dit, j’ai beaucoup appris et je pense que je le referai pour le prochain album. Peut-être que je séparerai plus les choses. Je ferais une longue pose entre la fin de la compo et le mix, je m’organiserais mieux. Ça a été difficile mais je suis content d’avoir fait ce choix. J’ai juste fait masteriser l’album par quelqu’un d’externe.
LFB : Tes compositions pourraient être de très belles bandes sons pour le cinéma. Le cinéma est-il une source d’inspiration ?
Petit Prince : J’ai une grosse passion pour le cinéma. À l’époque où je préparais mon concours à Louis Lumière, j’avais assez peu de culture cinématographique. Ensuite et pendant deux ans je suis allé au minimum une fois par jour au cinéma. J’habitais à Paris dans le 5ième arrondissement dans un appartement de 13m² mais situé à côté de tous les cinémas : le Champollion, le Reflet Médicis, la Filmothèque, le Grand Action, le Desperados, la Clef, …
Donc grosse passion cinéma et elle m’inspire beaucoup. À chaque fois que je commence une musique, j’imagine presque une scène d’introduction de film hollywoodien. Au début des films hollywoodiens, il y a fréquemment de grosses synchro de musique, de gros tubes, de grosses compo. Donc souvent j’imagine mes morceaux comme ça.
Faire de la musique pour le cinéma, j’espère un jour. Mais pareil, c’est toujours une histoire de rencontres, il faut tomber sur un réal qui aime ta musique et qui …. Enfin voilà, il faut qu’il y ait une connexion.
LFB : Quels sont tes films préférés ?
Petit Prince : Je suis très cinéma du nord, j’aime beaucoup Nouvelle donne de Joachim Trier ou celui qu’il a fait après Oslo, 31 Août. J’aime bien aussi les films tristes. J’ai beaucoup aimé Manchester by the sea. C’est un peu mon dernier énorme coup de cœur. The Lobster du mec qui avait fait Canine – Yórgos Lánthimos. J’aime beaucoup aussi les films de Rohmer.
LFB : Dans les films de Rohmer, Les nuits de la pleine lune (avec Pascale Ogier, Tchéky Karyo, Fabrice Luchini) correspondrait bien à ton rapport à la nuit.
Petit Prince : J’adore ce film. C’est mon Rohmer préféré.
LFB : Et tes coups de cœurs musicaux ?
Petit Prince : Je ne suis pas du tout un digger. Dans les artistes de la scène française que j’aime beaucoup il y a évidemment Flavien Berger, mais aussi Jacques, Pablo (Padovani aka Moodoïd) ou Saint DX. C’est ce que j’aime beaucoup. Dans un truc plus international, je ne sais pas … Je vais consulter ma playlist Spotify pour voir ce que j’ai aimé ces dernier temps …. Dans les derniers trucs que j’ai rajoutés il y a Paolo Conte, Suzanne Vega, les Rita Mitsoukos, Nirvana … Ah l’album de Nicolas Godin est vraiment super. Et Muddy Monk ! Je n’aime pas spécialement tout l’EP mais la chanson Mylénium est, pour moi, vraiment un chef d’œuvre. Je la place dans ce que fait de mieux dans la musique en général.
LFB : Que peut-on te souhaiter et comment te projettes-tu dans l’avenir une fois que l’on sera sorti de cette crise sanitaire ?
Petit Prince : J’ai envie de faire le maximum de concerts. J’aimerais surtout être dans des bonnes conditions pour pouvoir faire un deuxième album incroyable. J’aime beaucoup le premier album que j’ai fait. Mais je partais avec pas mal de retard en tant que musicien et depuis je sens que j’ai appris tellement de choses. Alors je suis impatient me lancer dans mon deuxième album.