ADN #274 : Poltergeist

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Dans le cadre de sa sélection aux iNOUïs du Printemps de Bourges, Poltergeist nous confie les morceaux qui constituent son ADN musical.

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Kanye West – Black SkinHead

Le choix de ce morceau relevait de l’évidence pour moi, Black Skinhead est un morceau puissant dans tous les sens du terme… de la production en studio jusqu’au live. Le genre de morceau que tu fais qu’une seule fois dans ta vie. Le morceau qui m’a également amené à réfléchir sur une collaboration avec un rappeur américain. Ce titre m’a charmé dès la première écoute et c’est complètement l’énergie que je recherche dans mon projet. Le « gros » son des productions de Kanye West n’a pas fini d’être inspirant.

The Clash – London Calling

Un morceau marquant, surement mon numéro 1. Découvert dans la BO du film Billy Eliott, le morceau intervient dans un moment de manifestation entre la police et les travailleurs de la petite ville minière de Durham. Toute l’énergie du morceau est retranscrite dans les images et les paroles appellent la ville de Londres à venir se battre pour les villes lointaines; l’exemple d’un paysage politique instable toujours d’actualité en Angleterre. C’est pour moi LA définition musicale britannique.

The Prodigy – Fire Starter

Single de l’album The Fat of the Land paru en 1996, c’est surement le côté punk de Poltergeist. BreakBeat Hardcore ; les britanniques du groupe Prodigy sont une source d’inspiration. Le mélange en live d’instruments à l’électro  amène une véritable identité, le mélange synthétique / organique que l’on retrouve chez Poltergeist. Le morceau Firestarter que l’on peut traduire par « allume feu » est puissant et porte bien son nom. Une énorme basse sur une rythmique drum&bass, une esthétique post punk anglaise à jamais dans mon ADN.

Martin Gore – Mandrill

Un compositeur souvent dans l’ombre du groupe Depeche Mode, on comprend leur succès planétaire quand on découvre Martin Gore. Je m’identifie facilement à cet artiste de part sa passion pour la guitare mais aussi la synthèse modulaire ; deux éléments présents dans le projet Poltergeist.

Une esthétique presque tribale est présente dans ce morceau, un minimalisme complexe orchestré par le centre névralgique d’un groupe légendaire. Le morceau est quasiment développé sur un seul accord du début à la fin, audacieux mais c’est pour moi le fruit de la création de cette jungle électronique.

Baxter Dury – I’m not your Dog

La classe à l’anglaise, la production britannique de Baxter Dury force l’inspiration. On produit à l’ancienne, on enregistre de vrais violons, de quoi faire cogiter sur les prochaines sorties de Poltergeist. Un arpeggio bass au synthé, une batterie acoustique à la limite de la boite à rythme et l’ajout de voix féminines renforce l’esthétique pop britannique du morceau. La voix profonde et nonchalante de Baxter Dury s’inscrit profondément dans mon ADN musical, une voix souvent parlée que je comparerai avec celle de Serge Gainsbourg. « I’m not your dog » nous est laissé par Baxter Dury comme un dernier souffle, un dernier mot avant de quitter cette terre… en effet dans le clip le chanteur semble déjà condamné.

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