ADN #774 : PURRS

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Aujourd’hui, on retrouve les garçons de PURRS qui nous partagent les morceaux et artistes qui les influencent.

Debaser – Pixies  Elliot (Chant + Guitare) 

J’ai découvert les Pixies, comme plein d’ados, dans la collection de CD de mon père. C’était l’album Doolittle. La première fois que je  l’ai écouté, je ne comprenais rien. Toutes ces guitares tordues et cette voix limite terrifiante me semblaient impénétrables. Cependant,  le premier morceau, « Debaser », m’est resté en tête.

Cela m’a incité à réécouter l’album à maintes reprises, et aujourd’hui, pour moi,  c’est l’exemple parfait de ce que j’aime dans la musique et de ce que nous essayons de créer chez Purrs : une musique qui oscille  entre la mélodie accrocheuse, la violence et l’émotion.

En fin de compte, cet album a énormément influencé mon approche de la  musique et comment j’écris. Sans « Debaser », je serais peut être resté à mon état adolescent de juste écouter premier album des  Kaiser Chiefs en boucle 

Don’t Bend (My friend) – It It Anita  Guillaume (Basse)  

Il me semble évident de mettre un morceau d’It It Anita dans cette sélection. Il suffit de les voir une fois en live pour se rendre compte  de la puissance et de l’énergie qu’un groupe peut donner sur scène. Vous comprendrez ainsi l’impact que ce groupe a et aura sur nos  lives et notre son. 

Mis à part que le morceau Don’t Bend (My Friend) fait partie de l’album à la couverture la plus mignonne de l’année, la thématique  abordée ici parle forcément à tous les groupes qui essayent de faire de la musique. Continuer, continuer et ne jamais lâcher quoi qu’on te dise ! 

Blow – Ghinzu  Charly (Batterie)  

J’ai entendu Ghinzu pour la première fois, sur scène, à La Garden Nef Party (RIP) de 2009. J’ai pris une grosse claque. Au-delà de la  classe des gars, leurs morceaux sont tous hyper beaux et le boulot sur les arrangements et les ambiances sont incroyables, en  témoigne le titre Blow.

Dans Purrs c’est sûr qu’on est très influencé par la scène UK de la Brit Pop au Post Punk , mais il y a quelque  chose chez les belges qui nous met tous les 4 d’accord et nous fédère dans cette façon d’allier puissance et mélodie.

C’est hyper  épique on adore et c’est Ghinzu qui a été la porte d’entrée dans cette mine d’or qu’est la scène Belge. Toute l’œuvre de ce groupe  pourrait carrément être la B.O de ma vie. Ce titre a 20 ans et je suis bouillant à l’idée de les revoir sur scène bientôt à cette occasion ! 

A Private UnderstandingProtomartyr Yassine (Guitare)  

La plus sombre des poésies. Immense ouverture d’album ou tout semble déjà s’écrouler comme ma vie au moment de sa sortie. La  résonance a été immédiate. Musicalement car je découvrais ce groupe si particulier avec ce morceau mais également  émotionnellement avec ses références très noires « the river doesn’t move, it doesn’t flow », « I don’t want to hear those vile trumpets  anymore » qui touchaient un mal être constant lorsque je vivais à Paris.  

Le génie de ce morceau ne réside cependant pas que dans sa noirceur. C’est d’abord la voix d’outre tombe de Joe Casey, la suite  d’accord et la production qui semblent t’emmener sur le pas de porte des enfers avant de finalement t’indiquer que « the truth is hiding  in the wire ». L’explosion finale confirme ce sentiment. She is just trying to reach you.  

C’est l’exemple parfait du morceau abordant des thèmes tristes et sombres qui maintiennent paradoxalement l’âme à flot.  Celui-ci continue d’ailleurs de résonner aujourd’hui car c’est aussi le voyage qu’entreprend notre album.

Someone new – Von Pariahs  

Les Von Pariahs ont été une partie intégrante de la bande son de notre vie, tant en tant que groupe que comme amis, dès le début.  Leur premier album, « Hidden Tensions », est sorti à peu près au moment où on commençait à vraiment comprendre comment faire de  la musique à quatre, et ils ne nous ont pas quittés depuis. Deux autres albums ont suivi, que nous avons tout autant adorés pour leur  côté punk, pop, et même expérimental par moments. C’était vraiment un groupe hyper inspirant pour nous quatre. 

À titre d’anecdote, on a fait leur première partie lors d’une ouverture de saison à la Nef à Angoulême en 2013, lors de la tournée de leur  premier album. Presque 10 ans après, on a partagé la scène avec eux à Nantes, nous pour la tournée de notre EP et eux pour celle de  leur album final. Depuis, ils sont devenus des potes, et l’année dernière, on a eu l’occasion d’assister à leur concert d’adieu au  Stereolux. C’était vraiment émouvant de voir comment toute une communauté s’est créée et a évolué au fil des années avec ces gars. 

Depuis la fin de VP, plusieurs projets cools ont vu le jour avec certains membres des Von Pariahs (Swirls, Robock, Pamela…).  D’ailleurs, on a une date prévue au Cold Crash à Nantes le 22 février avec Swirls et It It Anita. On a hâte! 

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