Dans la galaxie des nombreux talents lillois, on vous présente Quantum Quantum. Le groupe a dévoilé en fin d’année passée Mirage, un premier EP entre rêve et psychédélisme. On est allé à leur rencontre, l’occasion de parler de la création de ces premiers titres, de texture sonore, de rêves, de cauchemars et de live.
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La Face B : Hello Quantum Quantum, comment ça va ?
Quantum Quantum : Ca va super bien parce que ça fait un petit moment qu’on a pas joué donc très envie de jouer !
La Face B : Avec David, on vous avait déjà rencontrés en 2021 à l’époque. Avec le recul, je me demandais si le temps de gestation pour construire un projet tel que Quantum Quantum il vous avait été bénéfique même s’il est né de la frustration à la base ?
Clément : Tu veux dire le fait qu’il y ait eu du temps qui ce soit passé ? Ça a permis en tout cas de prendre le temps. Les compos ont commencé à prendre forme, on a progressivement trouvé l’univers vers quoi on voulait tendre pour avoir un truc quand même très précis et puis on a surtout bossé les sons. Avec des rencontres comme notre ingé son actuel qui connaît bien l’esthétique en plus, ce qui nous a permis de bien avancer là-dessus.
Amin : C’est vrai qu’avoir le temps ça permet de prendre le temps justement. On a eu le temps de s’entourer avec Le Cèpe records donc le label, Anne-Laure Bouzy qui fait notre promo… Ça a permis de faire passer Quantum Quantum à un stade un peu plus pro. C’est cool quoi.
Guillermo : On a montré ce qu’on faisait aux gens et on a vu leurs réactions aussi.
La Face B : Ce que je trouve intéressant dans Mirage, c’est qu’on a déjà l’impression d’avoir un projet assez mûr dès les premiers titres. On sent qu’il y a quelque chose d’assez défini dans la direction de la musique et même dans les paroles ou dans ce que ça représente…
Guillermo : Le premier disque est sorti il n’y a pas longtemps mais les morceaux datent d’un petit moment déjà…
Clément ; Parce qu’en fait, il n’y en a que cinq qui sont sortis mais… Quand on a démarré avec Guillermo, au départ, on est partis dans tous les sens il y avait même du stoner. (rires) Il y avait vraiment plein de trucs et on commençait à avoir un répertoire qui se rapprochait de l’esthétique actuelle. On s’est dits autant aller là-dedans, on aime bien ça, c’est quelque chose de commun et puis on a appuyé dessus.
Guillermo : On a eu le temps de construire un projet vraiment abouti depuis le départ. Et c’était un peu inconscient aussi. Ne pas arriver en crescendo mais arriver déjà avec un truc fort et grandi encore parce que c’est vrai que bon… On y est arrivés, on en était super fiers aussi, on savait qu’on avait un bon travail de fait.
La Face B : C’est surtout que sur une musique comme le psyché ou même si c’est dans la pop, si le projet est pas abouti ça peut vite être casse-gueule et dangereux de sortir des morceaux, ça renvoie tellement à un imaginaire et des références…
Guillermo : On a voulu éviter la frustration. Depuis le début, on s’est dit qu’il ne fallait pas qu’on sorte des choses qui ne servent à rien, on a voulu faire bien depuis le début.
Clément : On a pris le temps parce que les morceaux, ils n’avaient pas 2 ans. Mais ça fait au moins 1 an qu’on les avait vraiment établi, on les a enregistré etc. On commençait à réfléchir sur lesquels on choisit, comment on fait, comment on sort le truc pour que ça soit intelligent…
La Face B : i je vous dis que pour moi Quantum Quantum c’est La science des rêves de Michel Gondry qui rencontre Alice aux pays des merveilles de Lewis Caroll ?
Guillermo : C’est très bien, c’est toujours mieux que toutes les références qu’on nous colle à chaque fois…
Amin : Genre Tame Impala… (rires)
Guillermo : La vérité, j’ai pas écouté Tame Impala jusqu’au jour où on a commencé à travailler. C’est une référence oui peut-être…
Clément : C’est vrai Tame Impala ça a pu avoir une influence mais j’ai découvert ça super tard. Genre il y a 3 ans, juste avant qu’on se rencontre. Je découvre toujours en retard. J’ai découvert Justice y a pas longtemps… (rires)
Amin : Comme quoi y a peut-être des influences inconscientes. Même si on ne connaît pas, on connaît un peu.
Guillermo : On ne le prend pas mal non plus. Si les gens nous parlent de ça, très bien c’est cool.
La Face B : Je trouve qu’il y a un côté très cinématographique et littéraire dans l’EP dans le sens où chaque morceau est pour moi l’exploration d’un rêve d’une personne différente…
Clément : Ah bah c’était l’objectif en tous cas donc si ça a été compris… Parce que des fois on peut faire des trucs et on ne sait pas trop comment ça va être compris… Mais c’était le but de créer des rêves différents à chaque fois. Des sensations qu’on peut avoir quand on se réveille et qu’on se dit « purée j’ai eu des sensations étranges », des personnages aussi qui peuvent exister… J’ai des rêves où je rencontre, je revois des gens qui n’existent pas… Des trucs comme ça…
Guillermo : C’était très bande son au début…
Clément : Ouais au début c’était beaucoup instrumental.
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La Face B : Chaque morceau a quand même une identité qui lui est propre. Il y a un morceau où la batterie elle est plus en avant, un morceau où c’est plus atmosphérique… Même s’ils se rejoignent sur le style musical, on sent qu’il y a un travail très important sur la création des morceaux ou en tout cas la façon dont ils ont été pensés…
Clément : Ouais c’est pour ça qu’on voulait avoir la main sur la production, le mix pour faire le truc comme on l’a en tête. Pour avoir essayé de travailler avec des gens qui produisent et qui mixent c’est jamais évident de faire des retours « Ah mais nan j’aimerai que ça soit plutôt comme ça » et c’est plus marrant d’avoir les mains sur les manettes quoi (sourire)
La Face B : Puis en fait au final, le produit tel qu’il est créée vous correspondant à 100%. Même le fait que vous réalisiez vous-mêmes vos clips, ça vaut aussi dans ce sens-là.
Clément :Les pochettes aussi… C’était beaucoup de boulot. Et c’est pour ça que rien que 5 titres c’était un sacré périple quand on fait tout…
La Face B : Le premier EP vous l’avez essentiellement composé tous les deux, c’est ça ?
Guillermo : Ouais surtout Clément mais à deux ouais.
Clément : A deux oui, puis après production, mix c’est moi qui ai fait principalement et puis après pochette on a fait ensemble.
La Face B : Vous avez l’impression de maintenant prendre une place différente ? Est-ce que t’es plus ouvert à la participation des autres ?
Clément Pour l’instant on n’a pas trop eu le temps pour composer ensemble. On fait un Drive où on réunit tous nos idées et on fouille. Ça nous permet surtout d’échanger nos idées. Là on a surtout des temps de prévu, on va prendre 5 jours quelque part en Bretagne pour pouvoir vraiment créer autre chose.
La Face B : Tu n’es pas si dictatorial que ça finalement (sourire)
Clément : Je suis un peu dictateur mais je suis ouvert quand même (sourire) Je pense que c’est très compliqué de tout faire de manière collective, faut quand même qu’y ait une personne qui centralise tout. Et par contre les idées, elles peuvent venir de partout.
Guillermo : Surtout quand c’est des idées comme ça : des rêves, une histoire, un film… Un film collectif ce n’est jamais vu.
Clément : Par contre les idées de « Ah faudrait faire ça » … plus on est, plus il y a d’idées et plus c’est intéressant !
Amin : Et dans le live parce que je trouve que dans les morceaux, ce n’est pas qu’ils n’ont pas de rapport avec l’EP, ils ont une autre atmosphère…
Clément : C’était l’objectif aussi, de faire des chansons en live qui donnent un autre truc sinon on peut juste écouter le disque à la maison…
La Face B : Comme on parle beaucoup de rêves, il y a forcément un côté très ouateux qui se dégage de la compo et des ambiances mais finalement le rêve ça peut aussi être un cauchemar… Mais j’ai l’impression qu’il y a eu un travail pour que les morceaux soient le plus accueillant possible… Dans la production, l’espace sonore…
Clément : Le but c’était d’avoir un truc coloré… Mais c’est vrai qu’on pourrait partir en cauchemar, des trucs un peu plus sombres mais peut-être que ça viendra mais là l’idée c’était de faire des choses plus pop. Ce n’est jamais évident dans la musique psychédélique où il y a beaucoup d’éléments, de ne pas perdre les gens et de réussir à faire un truc lisible et pas trop indigeste. Là c’était un peu l’objectif.
La Face B : C’est pour ça qu’il y a quand même une structure pop dans les morceaux même si tu sors du côté couplet/refrain ou des choses comme ça mais t’as quand même des morceaux accessibles à l’écoute…
Guillermo : Il y a toujours des lignes qui restent un peu en tête…
Clément : Le cahier des charges qu’on a par chanson, c’est qu’il faut qu’il y ait une ligne qui reste en tête. Dans les cinq, il y a toujours quelque chose qui reste un peu en tête.
Guillermo : Même si après la production est super riche, il y a quand même un truc assez simple dans la mélodie.
La Face B : Oui, c’est ça, on a des textures et des couches mais finalement pris tout ensemble, c’est pop au sens populaire, tout le monde peut écouter votre musique. Ce qui n’est pas forcément le cas de certains projets psyché.
Clément : En tout cas dans le disque c’est ça et je pense que dans le live, on garde ce truc-là mais vu qu’on vient du psyché, un truc un peu plus dark, je pense qu’on est contents de rajouter cette impulsion dans le live.
Amin : Je pense qu’on a tous envie de faire quelque chose d’un peu plus violent en fait (rires)
La Face B : Oui mais c’est toujours le challenge, retranscrire en live une musique qui a beaucoup de textures et qui peut se bloquer au côté studio. Surtout quand tu es un groupe, où tu n’as pas forcément envie d’utiliser des bandes, des choses comme ça…
Clément : Ouais puis il y a un paquet de couches dans les productions… Avec Guillermo notamment qui s’occupe de tous les synthés, il faut faire le tri et c’est un micmac… Faut être 6 pour le faire.
Guillermo : Surtout en live on essaye d’avoir rien en bande donc on essaie de tout faire en live. C’est pour ça qu’il y a autant de claviers. Les gens disent souvent « T’emmènes toute ta maison » (rires) Tout est là parce que c’est nécessaire sinon y aurait pas autant de claviers. Y a des gens qui en ont moins parce qu’ils ont des bandes derrière. C’est un autre choix mais nous on veut faire un live au maximum.
La Face B : Ca peut te limiter dans le sens où tu joueras peut-être moins mais en même temps tu sais que quand tu joues, tu sais que ce que tu proposes tu peux en être fier, t’es content de ce que tu fais quoi que de bosser avec un ordinateur… J’ai une question sur les textes, ça m’intéresse beaucoup et surtout quand ils sont en français. Comment tu les envisages parce que pour moi y a un vrai dosage entre le narratif, le visuel et la sonorité…
Clément : J’ai une question déjà : est-ce qu’on les comprend ou pas ?
La Face B : On les comprend si on se concentre dessus… Je trouve qu’il y a une recherche du mot qui sonne et que malgré tout s’ils sont un peu à l’image de la musique, y a quand même des histoires derrière et des choses qui sont racontées.
Clément : Pour expliquer un peu le processus créatif, la ligne de voix est une partie de la ligne mélodique on va dire et souvent elle me vient comme ça, c’est du blabla, je dis du yaourt quoi, je trouve des sonorités qui me plaisent et après j’essaie de trouver des mots qui collent avec les sonorités que je cherche et au bout d’un moment je mets les mots au bon endroit puis je me dis bon bah ça va parler de ça. Je neme dis jamais cette chanson, elle va parler de ça. Le sens de l’histoire arrive presque à la fin en fait.
La Face B : Tu le découvres après la mélodie en fait…
Clément : Je sais qu’il y a des gens qui ont toujours un carnet sur eux… Moi je n’ai jamais réussi à écrire des paroles, faut toujours avoir le son dans les oreilles et puis dire des mots un peu comme des rappeurs. Je pense qu’il y a un truc comme ça où ils essayent et puis un moment je vais me dire ce mot-là il va bien là. Après j’essaie de faire en sorte que ça fasse une phrase qui soit logique. C’est du collage de mots quoi.
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La Face B : Ce qu’il y a d’intéressant c’est que tu fasses ça en français alors que tu pourrais faire ça en anglais en fait. Raconter des choses qui veulent absolument rien dire et les gens ne s’en rendraient pas forcément compte. Alors que là, sur un public français, à partir du moment où tu chantes en français, les gens vont quand même essayer de chercher le sens… C’est marrant que tu fonctionnes comme ça en fait…
Amin : C’est surtout très dur de chanter en français… Dans le sens où quand c’est des paroles trop simples le public limite se plaint parce que c’est trop « nian nian » et parfois, à l’inverse, faut dire « ouais on comprend pas ». Ce que j’aime bien dans cet EP, c’est que les paroles, je ne sais pas si je dis des conneries mais en tout cas je le perçois comme ça, c’est un peu « Regardez ces paroles et faites-en ce que vous voulez ». Un peu comme quand tu lis un livre, chacun a un peu sa propre description du personnage etc. Comme un livre que tu ouvres et parfois tu penses ça quand tu écris les paroles et parfois tu penses autre chose quoi…
Guillermo : On m’a déjà raconté des histoires différentes sur le même morceau…
La Face B : C’est pour ça que je parle aussi du côté visuel, c’est aussi quelque chose qui amène des images et de la réflexion si tu vois au-delà de la première couche justement…
Clément : En tout cas c’est le but donc c’est bien ! Tant mieux si ça a marché.
La Face B : Comment ça va de pair avec le traitement de ta voix ? Parce que je trouve qu’il y a un côté très androgyne sur certains morceaux et je me demandais si c’était recherché ça aussi par rapport au type de musique que vous faisiez et par rapport au fait que dans les rêves on n’a pas forcément la voix qu’on a dans la vie…
Clément : Ah oui ! Ça je n’y avais pas pensé, j’avoue ! C’est une autre lecture… Mais le côté androgyne, ce n’était pas forcément fait exprès au départ parce que j’ai pris une voix qui me semblait naturelle en tout cas. Mais après, c’est vrai que quand j’écoute, je me suis dit que c’était androgyne et je trouve ça chouette de pas savoir… Après dans l’EP, y a une voix féminine quand même qui est une pote à nous qui s’appelle Emma qui chante sur une chanson et qui fait des murmures dans une deuxième. Là par contre c’est sa voix, pas la mienne.
Guillermo :Mais ça ressemble…
Clément : On m’a déjà demandé si c’était ma voix.
Amin : Ouais je suis d’accord sur ça.
La Face B : La première fois que j’ai écouté un morceau de vous, je savais pas qui était derrière, j’étais persuadé que c’était une fille qui chantait.
Clément : Je trouve ça cool ! Ça ne me gêne pas du tout qu’on ne sache pas, c’est d’autant plus mystérieux…
La Face B : Ca renforce les sensations et les émotions qui viennent de la musique… Ce truc où t’es un peu perdu et tu sais pas trop où tu te trouves…
Clément : Dans les traitements de voix qu’il y a dans le disque, il y a pas mal de traitements mais surtout des trucs un peu techniques. Mais je n’applique pas un effet qui fait que ma voix devient plus féminine. Après il y a du vocoder des trucs comme ça…
Guillermo : Les gens pensent qu’il y a beaucoup plus d’effets qu’en réalité. Les gens pensent que c’est trituré au maximum mais en fait c’est sa voix.
Clément : J’ai deux pédales pour ma voix… Pas un gros traitement quoi.
La Face B : La pochette et les clips… Est-ce que vous l’avez traité pour que ça soit une extension et comment est-ce que vous l’avez imaginé par rapport à ce que racontait l’EP parce que je trouve que ça colle très bien avec le côté psychédélique… La pochette de l’EP t’as une ambiance presque normale mais avec les couleurs et tout ça tu vois que t’es dans une autre réalité…
Clément : C’est marrant parce qu’en fait c’est comme plein de trucs dans l’EP et comme dans plein de trucs de la création artistique c’est des heureux hasards. Cette pochette à la base c’était une carte postale que j’avais commencé à photoshoper, à faire des collages… On a commencé à l’utiliser au début pour les visuels du groupe et progressivement on s’est dits qu’elle collait bien avec la musique. C’est vrai qu’elle colle bien avec tout l’EP. C’est un heureux hasard.
La Face B : Mais les clips aussi, la colorimétrie est la même. Il y a vraiment ce rappel…
Clément : Ouais. Ca par contre une fois qu’on avait établi les visuels et les chansons, on s’est dits qu’on allait créer des clips qui vont coller avec cette esthétique. On a une trame, autant aller au bout. On a un troisième clip qui va sortir et c’est un peu la fin du chapitre de cet EP. Ça fait un peu réveil…
Amin : Ça fait Alice au pays des merveilles pour le coup. Tout à l’heure on disait que tout était beau et tout mais je n’ai pas cette même perception, je trouve… Par exemple, la pochette parfois quand je la regarde elle peut me faire un peu flipper, le rêve d’Alice peut me faire flipper. Il a un côté avec une voix toute douce mais la personne elle est… La pochette mi floue mi chlorée qui donne un ton très beau mais je trouve que ça peut être un peu… Quand je me projette dedans en me disant c’est mon rêve, ça me fait flipper.
Clément : C’est comme dans la musique psyché et dans les rêves aussi, on peut être pris dans des boucles…
Amin : C’est exactement ça ! Ce genre de boucles où tu peux plus sortir de ce rêve, ça fait pas si peur mais en fait ça te fait flipper…
La Face B : C’est un retour d’acides en fait (rires) Avec la fin de ce chapitre, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour le futur, qu’est-ce que vous envisagez…
Amin : De ressortir des choses, de composer, de faire des festivals…
Clément : On aimerait bien pouvoir diffuser le projet au maximum en terme de live, c’est un peu ce qui nous manque là. Parce qu’on est super contents de la promo du disque mais il nous manque le derrière : rencontrer les gens, faire plus de live dans des cafés, de diffuser le projet d’une autre manière… Recréer ensemble et monter un nouvel opus !
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La Face B : Est-ce que vous avez des coups de cœur récents que vous souhaitez partager ?
Amin : En ce moment, j’écoute deux albums en boucle, en tout cas deux artistes en boucle en boucle en boucle genre ça me rend dingue, c’est des artistes que j’ai déjà vu mais j’ai vraiment découvert l’album d’Agar Agar. Je pensais pas que c’était si génial en fait (rires) Il est genre incroyable le dernier album. Et une artiste belge que t’as déjà dû voir qui s’appelle Sylvie Kreusch et en fait, cette meuf-là, c’est une sorcière quoi ! Le mix quand tu vas dedans il y a un côté très chamanique et le live il défonce. Je les ai vus à Dour, je n’avais pas réécouté depuis. Mais elle a posté un live d’elle a cappella avec plein de musiciens et que des meufs partout pour la journée du droit des femmes. Ça fait vraiment hymne à la femme. Trop classe.
Guillermo : Je dirai Bibi club, aux Trans, on entendait rien parce que le son il était pourri mais c’était trop beau. Je m’imaginais à écouter les oreilles bouchées, j’aurais dit pareil : c’est trop beau, j’ai trouvé ça magnifique, ça m’a bouleversé.
La Face B : C’est mon album préféré de l’année dernière, ça m’a obsédé du mois d’août à encore maintenant…
Clément : Je connaissais de loin alt-J et le dernier album je l’ai vraiment trouvé incroyable. J’ai trouvé magnifique le niveau de production, y a des petits bruitages à droite à gauche, y a des mini détails, je me suis dit c’est le genre de truc que j’aimerai atteindre… Même dans le choix des mots, ils rebondissent pour que ça marche quoi.