On a rencontré Allan Védé à l’occasion de la sortie de son EP Sayonara. Il nous a raconté comment il a concocté cet EP !

La Face B : Bonjour Allan ! Est-ce que tu pourrais te présenter ?
Allan Védé : Hello ! Oui, je m’appelle Allan Védé, je suis né à Tours, mais j’ai grandi à Bruxelles. J’ai vécu à Bruxelles toute ma vie jusqu’à il y a 5 ans. Mes parents sont français, mais j’ai été à l’école en Belgique, et donc je me considère plus bruxellois que tourangeau, je ne connais rien du tout de cette ville. Je fais de la musique depuis la fin de mon adolescence à peu près, donc assez tard finalement, parce que j’ai fait beaucoup de sport avant, du foot surtout, à un moment j’ai eu un petit bobo et tout qui m’a permis de toucher à mes premiers instruments, surtout la guitare, et j’ai commencé avec les tutos YouTube, j’étais à fond, c’était trop bien. On est une génération géniale pour ça, et du coup c’est comme ça que je m’y suis mis et je n’ai plus jamais lâché.
Au début, j’écrivais mes petits textes quand j’étais ado et puis je les ai mis en chanson, ça donnait des chansons un peu pourries au début, et c’est comme ça. C’est genre vers 17-18 ans, donc tu vois c’est pas, il n’y a pas si longtemps. Les gens ont souvent commencé à 8 ans, et ben pas moi. Mais j’écris depuis que j’ai 15 ans par contre, ça c’est vrai. Mais je ne savais pas que ça allait être de la musique, je voulais écrire des trucs… des trucs d’ado assez torturé d’esprit.
LFB : J’ai découvert ta musique récemment, mais si je devais la résumer en 3 mots, je dirais amour, idéaliste, et rock.
Allan Védé : Ok, trop bien. Je kiffe. En fait ça a presque un fil conducteur, parce que déjà amour, oui, ne serait-ce que par le côté passionné et passionnel que j’ai avec la musique, parce que c’est un truc qui fait partie de ma vie du moment où j’ouvre les yeux le matin jusqu’à ce que je m’endorme, c’est obsessionnel quoi. Donc il y a presque un côté de relation amoureuse. C’est presque too much parfois parce que même dans ma vie privée, je loupe des moments de vie parce que je mets la musique en priorité tout le temps.
Idéaliste totalement parce que je suis un énorme rêveur, donc j’idéalise tout, disque d’or et tout, j’y crois à mort. Le fait d’être rêveur et d’être idéaliste, c’est un des moteurs les plus puissants jusqu’à présent parce que c’est vraiment ce qui m’a amené à faire mes premiers trucs de ouf sans trop m’en rendre compte.
Et puis rock dernièrement, c’est totalement ça, j’épouse franchement ce que j’ai toujours aimé aujourd’hui. Au début, je suis passé par un truc un peu plus folk, pop folk, variété française et tout, et aujourd’hui c’est toujours de la chanson française, mais c’est juste que j’assume le côté plus rock, pop rock plutôt anglais, c’est ma grosse inspiration. Franchement bravo parce qu’en étant fraiche sur les titres, je trouve que c’est hyper cohérent.
LFB : Merci. On a déjà un peu parlé, mais je voulais te demander comment tu définirais ton style.
Allan Védé : Oui, en fait, mon style c’est juste mélodieux. J’ai toujours besoin qu’on se raccroche un peu à un refrain, une espèce de gimmick, un truc, on a toujours mon côté pop. Et par contre en termes d’énergie, surtout dernièrement, même quand je compose un titre de zéro, j’imagine toujours ça sur scène, donc ça prend de toute façon un espèce d’habit rock, parce que c’est ce que j’écoute, j’ai besoin des guitares électriques, j’ai besoin d’organique, je dirais vraiment pop rock, un peu solaire dernièrement, mais pas que. Pour la suite, j’ai envie d’aller un peu plus au profond de mon être torturé.

LFB : Tu es connu surtout pour ton album Humanité, et surtout le titre Rayons d’or. Ton dernier EP est sorti le 25 avril, et il s’appelle Sayonara. Pourquoi avoir choisi un mot en japonais ?
Allan Védé : J’ai été dans un cinéma, il y a un an et demi, il y a un vieux cinéma rive gauche, c’est un cinéma qui diffuse soit des vieux films, ou alors des films auxquels tu n’aurais pas accès parce que c’est des films étrangers ou des trucs comme ça. Par hasard, je rentre dans une salle où il y avait ce film japonais, qui se passait la nuit au Japon, et c’était une histoire un peu chelou, je ne pourrais même pas te résumer le film, mais c’était une espèce de succession de plein de scènes ultra stylées, filmées à la pellicule. Tout est assez clair dans ma tête, mais je ne me rappelle plus l’histoire et je ne connais pas le titre, c’est scandaleux. A un moment donné, il y a une espèce d’histoire d’amour qui se passe mal, et la meuf dit « Sayonara ». Au début je ne capte pas, mais parfois j’ai des mots qui pop comme ça, et je trouve que c’est juste joli, j’aime bien ce mot, et puis je comprends que ça veut dire « au revoir », voire « adieu » et je me dis que c’est stylé, puis ça reste dans ma tête.
J’étais en train de faire une vraie transition dans mon début de carrière, c’est à dire que j’étais en train de créer mon label à Bruxelles, et je me séparais un peu de mes producteurs de mon premier album. Un jour je prends ma guitare, je commence à chanter un peu, et il y a « Sayonara » qui me vient en tête, je commence à écrire une chanson assez instinctive sur une histoire d’amour qui finit mal. Je me dis que la chanson est cool, j’ai déjà connu ça, j’ai des amis qui ont connu ça, ça a un rapport un peu avec le film que j’ai vu, mais je me disais que c’était une chanson cool parmi tant d’autres et après le titre est resté, je l’ai fait écouter un peu autour de moi, les gens disent que ça peut être un titre important. Au moment de choisir tous les titres, là par contre j’ai vraiment décidé d’appeler mon EP Sayonara, parce que ça incarnait un peu la transition toute faite entre mon premier album, la manière dont il a été fait, les gens avec qui j’ai travaillé, et maintenant ma nouvelle façon de travailler, et justement ce n’est pas un adieu, c’est un au revoir, j’essaie juste d’avoir un espèce de terrain fertile qui est mon premier album, pour me reposer dessus.
LFB : Est-ce que tu dirais que ta musique retranscrit qui tu es ? Niveau musical, niveau paroles, est-ce que ça te ressemble ?
Allan Védé : En tout cas, c’est mon but ultime dans ce que je fais. Est-ce que je le touche du doigt à tous les coups ? Je suis pas sûr, en toute honnêteté. Par la suite, je vais essayer d’être plus frontal, c’est-à-dire vraiment plus raconter qui je suis. J’ai toujours eu peur de le raconter. J’ai toujours eu peur peut-être de moi, en fait, et de mes côtés sombres. Si je suis dans un groupe d’amis, je suis un peu le mec, on dirait qu’il va toujours bien.
Il y a une phrase d’un groupe que j’adore qui s’appelle The Kooks, il faudrait que tu écoutes à l’occasion, il y a une chanson qui s’appelle She Moves In Her Own Way. A la fin, il parle d’une femme qui vient à son concert pour savoir comment s’est passée sa journée. Et ça, c’est mon but ultime. Se dire, je vais écouter Allan et je vais savoir comment il va et je vais savoir qui il est. Et je pense que je vais y arriver encore plus plus tard.
J’ai déjà exprimé dans mon premier album des choses qui me parlent. Par exemple, j’ai encore aujourd’hui des soucis avec des tocs. J’ai ça depuis que j’ai 15 ans. J’en ai parlé dans mon premier album, mais c’est toujours très métaphorique. Les gens ne comprennent jamais. Moi, je suis là, putain, j’ai dit un truc de ouf et les gens ne comprennent pas parce que je mets plein d’images. Là, cet EP, j’ai envie d’être joyeux et de juste faire la fête, je voulais plus que ce soit plus musical. Mais maintenant, j’ai envie que ce soit musical et que je me dévoile un peu. Donc, pour répondre à ta question, je pense qu’on a une facette de moi qui est la facette que tout le monde voit. Et maintenant, j’aimerais bien arriver à une facette de moi quand quelqu’un me demande comment je vais, et je lui répondrais. Ce n’est pas plus qu’un processus d’écoute.
LFB : Est-ce que tu trouves que ta musique, elle a mûri ou changé depuis ton premier album ?
Allan Védé : Oui, parce que mon premier album, il y a des chansons qui datent des années d’avant. C’est-à-dire qu’il sort en 2022, et il y a des chansons que j’ai écrites peut-être en 2017 ou 2018. Et donc, du coup, dans ce sens-là, évidemment, je pensais différemment. En fait, j’essaie toujours d’être observateur quand j’écris des chansons, quand je raconte une histoire. Je pense que mon regard et mon angle changent. Après, j’essaie quand même de rester dans un truc très spontané. Mon dernier EP, il est très spontané. C’est juste que j’ai envie que ça dégage une légèreté, qu’on se dise, je me sens bien après avoir écouté ça. Et aussi dans la façon de travailler, mon EP, , j’ai tout fait en home studio. Je suis devenu un peu 360°, tu vois. J’écris, je compose, je mixe, j’arrange pour moi, pour d’autres. Donc oui, en ce sens-là, je suis plus mature qu’avant.
LFB : Sinon, tu parlais du rock tout à l’heure. Ce que j’aime bien dans ta musique, c’est la musicalité rock, justement. Est-ce que tu as eu des inspirations rock quand tu as grandi ?
Allan Védé : Oui, il y en a eu totalement. En fait, moi, j’ai grandi entre une mère qui est très chanson française, très grande voix, ballade, tout ce qu’on veut. Genre Chimène Badi, d’ailleurs pour l’anecdote, j’ai écrit une chanson pour elle il n’y a pas très longtemps. Je suis content pour ma mère, tu vois. Un petit clin d’œil, c’est marrant. Et mon père, il était plus Springsteen. Un peu plus rock. Et en chanson française, il était un peu Renaud, évidemment, Francis Cabrel et tout. Mon père est plus rock et ma mère plus chanson française.
Et moi, dans les années 2000, de 2000 à 2010, il y a eu quand même des trucs cool. C’est un peu là où les BB Brunes ont un peu tapé. Tous les groupes un peu, genre justement les Kooks. Il y avait encore les Smiths un peu. Il y a eu plein de groupes de rock un peu stylés. Je mettais des slims et j’aimais bien (rires). Donc, dans ces années-là, j’ai fait un peu moi ma propre culture, et j’adorais. Ça m’a un peu sorti de l’esprit quand j’ai commencé, et puis, ça m’est très, très vite revenu. C’est vrai que ça a tendance peut-être à revenir un peu le rock, en tout cas, l’organique, les guitares. Je pense vraiment que le rock revient. Je pense que dans les cinq prochaines années, ça va vraiment être impactant. Et ça me fait plaisir.

LFB : Sur Spotify, il y a deux versions d’une de tes musique : une version solo et une version avec Vernis Rouge. La musique, elle s’appelle « C’est quand même fou ». Pourquoi avoir sorti deux versions ?
Allan Védé : C’est une bonne question. Écoute, j’ai sorti ce titre tout seul d’abord. Je le trouvais cool. Je pense qu’il y avait un truc. Les gens qui m’écoutent ont l’air d’apprécier plus ce titre. Et il fait un peu sa vie. Et je me dis, vas-y, faisons une vidéo. Bref, on va dans une cave. Mon début de phrase est un peu louche (rires). Mais c’était sympa. On enregistre une version un peu live du son. Je la fais, ça sort. Et là, je reçois un message du manager de Vernis Rouge, qui me dit, « je vois très bien ton délire un peu à la The Kooks. Je les ai signés en France ».
Il commence un peu à me chauffer. Il me dit, « écoute, moi, je travaille avec une artiste et elle adore ton titre, est-ce que tu as pensé à la faire en duo ? » J’avoue que pas du tout. Au début, il ne me dit pas qui c’est. Vernis Rouge, elle est connue pour avoir fait The Voice. Je ne savais pas trop qui c’était, puis après j’ai vu elle fait des super trucs. J’ai dit au manager que j’aimerais bien la rencontrer et si le feeling passe, why not, parce que c’est une chanson qui parle de séduction et tout, et j’avais été voir ce qu’elle faisait et je trouvais qu’elle dégageait vraiment ça, elle maîtrise ça. On se voit, super bon feeling et tout, on essaye un truc en studio, franchement ça marche donc on tente un truc. Je trouve qu’elle complète bien la chanson.
Depuis, on a fait un clip à Londres, c’est une super rencontre, elle est hyper chouette, je m’entends trop bien avec tout son entourage, on kiffe, donc je suis très content qu’il y ait deux versions.
LFB : Et pourquoi ne pas avoir créer une chanson originale à deux ?
Allan Védé : C’est exactement ce que j’avais proposé, et en fait son manager m’a dit qu’on n’avait pas trop le temps, et ce titre-là a été un coup de cœur. Moi je me suis dit franchement j’ai rien à perdre, j’ai envie de tenter l’aventure tu vois. Des titres, j’en ai d’autres et là c’est une belle aventure avec elle. Je suis assez pareil, spontané, je l’ai ressenti. Vu qu’elle a beaucoup de visibilité elle, plus que moi, on fait des chiffres presque plus intéressants. Moi je n’y connais rien en chiffres, mais je trouve que c’est cool.
LFB : Trop bien ! Tu veux bien me parler de La lune est immense ?
Allan Védé : Oui. C’est la chanson la plus personnelle de l’EP, c’est la seule balade. Je vis une relation à distance avec quelqu’un qui habite à Bruxelles, et moi j’habite à Paris. On se voit les week-ends On est trop content de se voir le vendredi, mais le dimanche on est au bout de notre vie. Un jour, un dimanche soir, je me fait raccompagner à la gare, et je suis très triste. Je pars, je rentre chez moi et c’est la chanson la plus rapide que j’ai écrite, je crois. Je me mets au piano, ce que je ne fais jamais, je suis plutôt sur la guitare d’habitude. Et là je gribouille un truc et j’écris, c’est un peu poétique, cliché de ouf. J’habite au sixième étage de mon immeuble, et j’ai vue sur le ciel, une belle vue. La lune était pleine, et j’ai imaginé que la lune nous observe en train d’essayer de retenir le temps, le temps d’une nuit. Et du coup, ça a donné ça. C’est la chanson la plus personnelle, la plus rapide et la seule balade. On a fait un truc un peu cool à la fin, elle est un peu évolutive, c’est un peu plus rock mais gentil. Et du coup on a fait une vidéo sur un toit, qui défonce.
LFB : On a un peu déjà couvert la question, mais c’est quoi les sujets qui t’inspirent le plus ? Est-ce que t’écris sur des vrais situations ?
Allan Védé : Oui, quand j’écris des trucs un peu fictifs, c’est toujours basé ou inspiré d’un truc que j’ai vécu quand même. Donc je ne sais pas trop si j’écris de la vraie fiction, mais c’est toujours un sentiment que j’ai expérimenté, en tout cas, ça c’est sûr. Et donc principalement quand même des choses que j’ai vécues finalement. Mais j’aime bien après broder sur des trucs qui auraient pu arriver ou qui pourraient arriver dans telle ou telle circonstance.
Vraiment dernièrement, j’écris beaucoup sur l’amour. Je trouve que c’est le sujet qui sera toujours là. Et en fait, je trouve juste que c’est hyper cliché et à la fois c’est en nous toustes. C’est ce qu’on cherche dans la vie presque, principalement. Et en fait, ça m’intrigue. Même la séduction, le pourquoi, l’alchimie, le truc chimique qui fait qu’à un moment donné on s’attire ou pas. Ça me rend fou furieux, je trouve ça hyper intéressant. Et donc en ce moment, j’écris beaucoup là-dessus.
Il y a un autre sujet, c’est tout ce qui est santé mentale, mais que j’assume à moitié parce que j’ai un peu un avis particulier là-dessus. C’est-à-dire qu’il y a selon moi beaucoup d’artistes dont je tairai le nom qui ont utilisé ce sujet pour être à la mode, selon moi. En tout cas, ça m’a toujours dérangé. Il y a des artistes qui font ça super bien. Et d’autres artistes, quand ils en parlent, je suis toujours gêné. Et j’espère ne jamais être vraiment ce genre d’artiste. En fait, je tourne un peu autour, mais j’ai envie de juste dire ce que moi je ressens. Et peut-être qu’il y a des gens qui vont se reconnaître ou pas. Mais c’est mon seul moyen d’être vraiment légitime.

LFB : Tu as des concerts prévus ?
Allan Védé : J’ai fait l’ancienne Belgique à Bruxelles. Là, maintenant, je fais la première partie d’un groupe de rock. C’est un groupe de rock qui s’appelle Corella. Et c’est au pop-up du label le 2 juillet. Sinon, pour l’instant, c’est à peu près tout. Mais je compte revenir un peu plus fort, j’espère. En hiver. Soit refaire un Supersonic un peu blindé, soit j’aimerais bien, pour me marrer, faire des co-plateaux au Supersonic parce que c’est trop cool, parce qu’il y a une bonne ambiance, parce que ça défonce.
Mais j’aimerais aussi, pour annoncer mon prochain projet, faire une date à mon nom. Et d’un autre côté, si j’ai un peu plus de succès, j’aimerais bien faire une salle, mais peut-être que je me la raconte un peu. J’aimerais bien faire la Maroquinerie, que j’adore. Mais c’est déjà un step en plus pour moi pour l’instant.
LFB : Est-ce qu’en ce moment, il y a des artistes émergents qui t’inspirent ?
Allan Védé : Oui, les artistes émergents français, il y en a plein. Il y a Do Not Do, vraiment, j’adore. Il y a un groupe, french toast, c’est des potes aux Etats-Unis, ils sont forts. En plus gros, qui m’inspire un peu bien, c’est Hervé. Parce qu’en live, j’ai adoré. Il a fait une Maroquinerie, j’étais là. J’adore ce gars. En plus, je connais bien sa guitariste, qui est trop forte. Eli Nohra, elle s’appelle. Elle fait de la guitare aussi sur Barbara Pravi et Hélène Sio.
Je trouve qu’Hervé a une vraie démarche à l’anglaise, et ça j’aime bien. Je suis content que les gens accrochent à un projet comme ça parce que moi ça me parle beaucoup. Même si moi, je suis légèrement plus organique dans l’approche que lui, parce que lui il a quand même un truc un peu de machine, même si maintenant il est devenu encore un peu plus rock, surtout en live.
Il y a quand même une nouvelle scène un peu rock française qui défonce et j’oublie sûrement des noms que j’adore. En tout cas, je suis trop content de cette nouvelle scène là, à laquelle j’espère un tout petit peu contribuer, de plus en plus en tout cas. Je suis fier de ça. Je pense que dans les cinq prochaines années, il y a moyen de faire un beau melting pot de tous ces gens hyper talentueux.
LFB : Merci beaucoup Allan !
Allan Védé : Merci, bisous !