Nous avons rencontré The Silver Lines à Deus Machina pour leur ultime date de tournée européenne. L’occasion rêvée de discuter avec Dan Ravenscroft, frontman charismatique du quatuor formé avec son frère Joe, le batteur Kindo, et le bassiste George. Originaires de Birmingham, ils insufflent une énergie brute et une authenticité saisissante à leur rock’n’roll, mêlant des influences aussi éclectiques que The Doors, Migos et Led Zeppelin. Entre confidences sur la tournée, révélations créatives et inspirations inattendues, Dan partage avec passion et générosité la philosophie d’un groupe fier de son approche live, intense et sans filet. Découvrez comment The Silver Lines, fiers de leur approche live unique et imparfaite, incarnent une vision sincère et audacieuse de la scène rock actuelle.
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« Jouer du rock’n’roll, c’est à la fois la meilleure et la pire chose au monde. Ça te rend fou. Mais si tu es sincère avec ce que tu dis, les gens viendront toujours, que ce soit quelques personnes ou beaucoup de monde. » Dan Ravenscroft, Leader des Silver Lines
La Face B : Bonjour Dan, comment vas-tu aujourd’hui ? Très heureux de rencontrer le groupe avant la fin de la tournée !
Dan : Très bien, merci.
La Face B : Plongeons dans l’univers de The Silver Lines ! Peux-tu nous parler des débuts du groupe ? Qu’est-ce qui vous a inspirés à former un groupe et à faire de la musique ?
Dan : J’ai grandi avec Joe, mon frère. Notre oncle jouait dans des groupes, mais il avait le diabète et est décédé. Il nous a laissé tous ses instruments. Alors, vers nos quinze ans, Joe a commencé à apprendre la guitare. Vers 2018, Joe et moi avons commencé à participer à des scènes ouvertes quand nous avons enfin acquis un certain niveau. En 2019, nous avons rencontré Kindo, le batteur, puis nous avons eu plusieurs bassistes. Il y a un peu plus d’un an, nous avons rencontré George, et maintenant The Silver Lines est au complet !
La Face B : En tant que frères, comment cette dynamique fraternelle influence-t-elle votre processus d’écriture et la chimie du groupe ?
Dan : Dès le départ, nous avons décidé que peu importe qui écrit, tout le monde reçoit 25 %. Comme ça, personne ne se sent obligé de « détruire » une chanson pour avoir un crédit.
La Face B : Je voulais dire plus précisément : comment travaillez-vous ensemble pour composer ?
Dan : À l’origine, nous écrivions ensemble, juste lui et moi, puis nous apportions la chanson au groupe. Mais comme nous commencions à nous disputer, nous avons décidé d’écrire avec le groupe. Maintenant, c’est devenu beaucoup plus libre : tout le monde peut contribuer quand il veut et comme il veut. Si quelqu’un a envie de proposer une chanson complète, il peut le faire. Si George dit : « J’ai une idée », ça devient beaucoup plus facile dans ce sens. Le processus a évolué et changé.
La Face B : The Silver Lines ont une approche moderne et rafraîchissante du rock’n’roll, avec des influences très claires. Votre musique a un son brut et intense, qui s’aligne sur les grands classiques du rock. Quelles sont vos plus grandes influences et comment ont-elles façonné votre musique ?
Dan : Nous avons chacun des goûts différents, mais ça reste très garage et DIY. J’aime des groupes aussi anciens que The Doors. J’aime beaucoup Jim Morrison, notamment la façon dont il chante. Joe aime vraiment Led Zeppelin, ce qui explique pourquoi il n’y a pas de deuxième guitariste. Kindo adore les Red Hot Chili Peppers, encore une fois, avec une seule guitare ! George préfère des choses plus récentes mais toujours rétro, comme The Black Keys.
Donc, c’est très similaire mais avec une grande diversité dans le temps ! C’est tout simplement du rock classique ! Les gens disent que nous sommes punk, mais je pense que nous avons surtout une vibe punk. Je dirais que le début de U2 était punk, mais c’était davantage une question d’attitude et de posture. Je pense que c’est ce que nous avons. Si vous prenez des chansons comme Hotel Room, c’est en réalité du rock et non du punk.
La Face B : Hotel Room dégage une énergie brute et intense. Peux-tu nous raconter l’histoire derrière cette chanson ?
Dan : Nous étions en Amérique, et nous étions vraiment jeunes. Cela fait cinq ans qu’on fait ça. Nous étions des enfants à l’époque. Nous sommes allés jouer en Amérique juste avant le confinement, et nous pensions avoir enfin notre grande opportunité ! On a appelé notre mère et notre père pour leur dire qu’on partait en Amérique. Nous avons joué dans un festival à New York, The New Colossus, en mars 2020. On s’est retrouvés coincés là-bas, mais on avait beaucoup de temps parce que tout fermait. Nous avons passé ce temps à écrire dans un Airbnb. Ce n’était pas une Hotel Room, et c’est de là qu’est venue la ligne « last night I bled in my Hotel Room. »
La Face B : Quel est votre processus de création musicale ? Commencez-vous par la musique, puis les paroles ?
Dan : Ça dépend, mais ce qu’on fait souvent, c’est que Joe, moi, ou parfois Kindo ou George, choisit quelques accords qu’on considère comme la base de la chanson. Beaucoup de groupes en Angleterre utilisent la guitare pour jouer les accords, mais comme nous n’avons qu’une seule guitare, il nous faut une ligne mélodique principale, et le maintien du rythme devient la base. Sans guitariste rythmique pour remplir l’espace, on construit autour d’une structure d’accords. George joue la basse. On essaie de garder une batterie très simple mais efficace. Et Joe compose une mélodie principale autour des paroles. Donc, pour The Silver Lines, ça fonctionne comme une combinaison de basse, batterie, voix et guitare.
La Face B : Y a-t-il une émotion ou un message particulier que vous essayez de transmettre dans votre musique ou vos performances live ? Je trouve que vous êtes assez audacieux, ce qui rappelle l’attitude dont tu parlais plus tôt.
Dan : On essaie d’être plus sensibles parfois, comme avec Hotel Room, où j’ai dû m’ouvrir émotionnellement dans les paroles. On ne s’excuse pas pour ça, mais on veut aussi être provocants avec des chansons comme Cocaine.
La Face B : Qui est devenue Champagne!
Dan : Oui ! Mais on veut que ce soit ouvert à l’interprétation. Si tu écoutes la chanson, tu te demandes peut-être : « Est-ce qu’ils aiment vraiment Cocaine ou pas ? » Je veux que tu te poses cette question sur le morceau et que tu ressentes ça à ta façon, sans qu’on te dise ce qu’on en pense.
La Face B : Une fois que votre chanson est sortie, elle ne vous appartient plus. Elle reflète quelque chose de différent pour chaque personne. Les performances live de The Silver Lines sont connues pour leur intensité. Qu’espérez-vous que le public ressente en venant vous voir ?
Dan : On veut être un groupe de rock’n’roll qui fait passer un bon moment. On veut que ce soit un grand événement pour ceux qui viennent nous voir.
La Face B : C’était le cas l’année dernière aux Transmusicales ! C’était LA performance du festival. Vous êtes à la fin de votre tournée. Ce soir, c’est la dernière date ! Des moments forts à partager sur cette tournée ?
Dan : Normalement, on joue dans de petites villes, devant 80 à 120 personnes. Et la deuxième soirée de la tournée, on a demandé au promoteur : « Alors, comment ça se présente ce soir ? », et il nous a répondu qu’il y avait juste moins de 500 personnes. On ne l’a pas cru, mais on est allés à Rennes, et c’était complet. Hier soir aussi, c’était complet. Donc j’espère qu’il y aura quelques personnes ce soir. Je ne sais pas ! On est un peu dans le flou sur ce qui se passe. On est allés à Bergerac, et c’était l’une des plus belles villes qu’on ait vues en France.
La Face B : Vous devriez aller à La Rochelle aussi.
Dan : Ohhh ! On aurait dû y aller.
La Face B : Gardez ça pour votre prochaine tournée !
Dan : Oui ! On a quitté Bergerac, et Saintes et La Rochelle étaient sur le chemin. Mais on a trop dormi. On avait deux jours de repos, et on était tellement fatigués.
La Face B : Avez-vous joué des morceaux de … And The Lord Don’t Think I Can Handle It en live ?
Dan : On joue ces morceaux depuis environ huit mois. On joue tout l’album dans le set.
La Face B : Parlons plus en détail de … And The Lord Don’t Think I Can Handle It ! Pour moi, c’est un style audacieux et authentique. Les morceaux abordent des sujets forts comme la masculinité toxique, la toxicomanie et les normes sociales. Qu’est-ce qui vous pousse à explorer ces thèmes dans votre musique ? Tu disais tout à l’heure que tu avais dû ouvrir ton cœur.
Dan : J’essaie d’être honnête. Peu importe si je chante comme Adele ou comme Shane MacGowan, ça n’a pas d’importance. Si tu es sincère dans ce que tu dis, les gens viendront. Que ce soit quelques personnes ou beaucoup, ils viendront toujours.
La Face B : Ils s’identifient à ce que tu chantes, même si ce n’est pas leur expérience exacte. C’est la manière dont tu les fais ressentir. Chaque morceau de cet EP a une intensité unique et aborde un thème complexe. Avez-vous approché l’écriture et la musique différemment sur cet EP ?
Dan : Certains des premiers morceaux, comme Fallen Idol, étaient un peu plus doux.
La Face B : Même le style sur cet EP est plus explosif, avec la guitare et la batterie.
Dan : L’idée, c’était de capturer complètement notre son en live. Ce n’était pas censé être un album studio. C’était censé être quelque chose qu’on puisse reproduire en live, sans trop d’ajouts.
La Face B : C’est comme une version pour ceux qui ne peuvent pas venir voir The Silver Lines en concert. Mon morceau préféré est Watch Yourself Boy. Il a un potentiel énorme pour devenir un hymne de stade ! Peux-tu m’en dire plus sur sa signification et son message?
Dan : Jouer du rock’n’roll, c’est à la fois la meilleure et la pire chose au monde. Ça te rend fou. La chanson parle de mon envie de faire ça tout le temps. Mais aussi de la vanité. J’évoque ce que je veux face à mon propre narcissisme. Ce n’est pas une envie d’être riche ou une star. Ce n’est pas forcément quelque chose de très agréable. Il y a une part de noirceur, et je veux exprimer que je ne suis pas toujours à l’aise avec ce côté-là.
La Face B : J’ai parlé à plusieurs groupes ces dernières semaines, comme Bodega ou Justin Hayward-Young des Vaccines. Ils évoquent souvent cette contradiction : désirs et besoins, croyances et rêves face à la réalité.
Dan : Le Yin et le Yang ! Oui, et aussi ce qui est bon pour toi. Certaines personnes s’épanouissent dans ça, et d’autres sombrent profondément. C’est une chose étrange. C’est comme l’héroïne.
La Face B : Mes dernières questions sont plus légères. Si The Silver Lines pouvait collaborer avec n’importe quel artiste, passé ou présent, qui choisirais-tu ?
Dan : Je pense qu’on choisirait probablement Buddy Holly. C’est un choix étrange ?
La Face B : Non… J’ai rencontré Justin Hayward-Young des Vaccines, et il a dit que Don McLean chantait dans American Pie que le jour où Buddy Holly est mort, c’est le jour où le rock’n’roll est mort. Donc, en deux semaines, deux groupes ont mentionné Buddy Holly.
Dan : Ah, vraiment ? Pour nous, Buddy Holly a vraiment été le point de départ pour Joe. Quand notre oncle est mort, il nous a laissé plein de CD. Joe a été complètement fasciné par Buddy Holly. Il est passé de Buddy Holly à Chuck Berry. Du rock’n’roll, il est allé vers le blues, puis il est revenu à Robert Johnson, Howlin’ Wolf et Muddy Waters. Moi, j’ai été paresseux et j’ai commencé en 1967 avec Jumpin’ Jack Flash des Rolling Stones. Donc, j’ai zappé vingt ans que je n’ai jamais écoutés. Jumpin’ Jack Flash, c’était « Oh, c’est cool ! ». Puis je suis passé à The Doors, et ça a continué encore et encore. Les années 90 sont aussi spéciales pour nous.
La Face B : Quelle est une influence ou un genre inattendu qu’on pourrait associer à The Silver Lines ?
Dan : Oh ! On adore The Migos!
La Face B : Du hip-hop ?
Dan : Oui, on adore le hip-hop. On en écoute plus maintenant que de la musique avec guitare. Dans Cocaine, c’est comme de la poésie parlée. C’est du parlé, mais l’élément le plus important dans Cocaine, c’est en fait le rythme de la voix. Entendre Migos pour la première fois, c’était comme entendre le punk. Si tu grandissais en 1978, tu avais les Sex Pistols. C’était ton punk. Notre punk, c’était Grime, Future et Migos. En Angleterre, Dave! C’est notre punk. L’influence qu’on en a tirée, c’est davantage le rythme des voix que la mélodie.
La Face B : En tant que groupe de Birmingham, ressentez-vous une pression particulière pour être à la hauteur des légendes de Birmingham et de l’héritage musical de la ville ?
Dan : Ça peut paraître très arrogant, mais on est très fiers, et on se targue d’être le meilleur groupe de Birmingham en ce moment. On n’est peut-être pas les plus grands. On joue tout en live, sans clic. Chaque concert est une expérience unique quand tu nous écoutes. Certains soirs, ma voix peut être fatiguée, d’autres soirs, elle peut être incroyable. Hier soir, des instruments sont tombés en panne, mais les gens ont adoré. C’est unique, c’est du rock’n’roll, c’est de la musique live. On est fiers de ça.
La Face B : Certains groupes sont terrifiés à l’idée que tout ne soit pas parfait. Plus ils gagnent en expérience et sortent d’albums, moins ils s’en soucient. C’est agréable de voir que dès le début, vous vous en fichez. Si quelque chose casse, vous improvisez et vous en riez.
Dan : Eh bien, oui ! Je pense que ça rend tout plus personnel. En tant que groupe, on adore Bob Dylan, et le voir évoluer au fil des ans, c’est incroyable.
La Face B : Merci, Dan, pour ton temps !
Dan : Merci à vous ! J’espère que c’était suffisant.
La Face B : C’était parfait ! Merci et profitez de votre dernier concert de la tournée.
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Version en anglais
La Face B: Hello Dan, how are you today? Very happy to meet with the band before the end of the Tour!
Dan: Very good, thank you.
La Face B: Let’s dive into the Silver Lines! Can you tell us about the early days of the Silver Lines? What inspired you to form a band and make music?
Dan: I grew up with Joe, my brother. Our uncle was in bands, and he had diabetes and died. He left us all these instruments. So, when we were like fifteen, Joe started learning the guitar. Around 2018, me and Joe started doing open mics when we finally became competent. In 2019, we met Kindo the drummer, and then we had a few basse players. Just over a year ago, we met George and now The Silver Lines are complete!
La Face B: As brothers, how this sibling dynamic influences your songwriting and the band chemistry?
Dan: We said from the start that despite what you write, everyone gets 25%. So. Nobody feels like they have to destroy a song to get a credit.
La Face B: I meant more how do you work together in songwriting?
Dan: Originally, we wrote together, just me and him and gave the song to the band. We started arguing so we write with the band and now It has become a lot freer where everyone can contribute what they want and when they want. If you want to come up with a whole song, you can. If Georges wants to say “ this is something I got “, it all becomes a lot easier in that respect. It evolved and changed.
La Face B: The Silvers Lines have a new and modern take on rock n’ roll with very clear influences. Your music has raw and intense sounds, very aligned to classic rock bands. Who are your biggest influences and how did they shape your music?
Dan: All four of us have different takes but it is all very garage and DIY. I like bands as early as The Doors. I like Jim Morrison a lot and the way he sings. Joe really like Led Zeppelin. This is why there is no second guitarist. Kindo really likes The Red Hot Chili Peppers. Again, one guitar! George likes newer stuff but still retro like The Black Keys. Very similar but span over the years! It is all Classic Rock! People say that we are punk, but I think we have a punk vibe. I would say Early U2 was punk but I think it is just their attitude and their demeanor. I think that is what we have. If you take songs like Hotel Room, It is actually rock and not punk.
La Face B: Hotel Room has a gritty, raw energy. Can you share the story behind that song?
Dan: We were in America, and we were really young. We have been doing this for five years but we were children at the time and we went to play in America and It was just before lockdown and we thought we got our big break! When we called mum and dad and told them we were going to America, playing at festival in New York called The New Colossus in March 2020. We were stranded but we had a lot of time because everything was closing. So,we had a lot of time to write in this Airbnb. It was actually not a Hotel Room and this is where “last night, I bled in my hotel room” came from.
La Face B: What is your songwriting process? Do you start with music, then lyrics?
Dan: It’s all different but what we have come to is Joe or me or sometimes Kindo or George would pick a few chords which we class as the root of the song. Because a lot of bands in England use the guitar to play the chords. Because we only have one guitar, we need to have a lead and keeping the rhythm will become the base. We don’t have a rhythm guitarist that will fill out, so we build around a structure of chords. George will play the bass. We try to keep the drums very simple but effective. And Joe will write the lead to go around the lyrics. So it is like bass, drums, vocal, guitar sort of thing. This is how it works.
La Face B: Is there a specific emotion or message you try to convey in your music or live performance? I think you are quite unapologetic, and we come back to the attitude you mentioned earlier.
Dan: We try to be more sensitive because we have Hotel Room bound and lyrically, I had to open my heart. We are not apologizing about that but we also want to be brash and do songs like Cocaine
La Face B: That turned into Champagne!
Dan: Yeah! But we want it to be open for interpretation. If you listen to the song, do you really like Cocaine or not, I want you to understand that and I want you to have that feeling for yourself whether or not we like it.
La Face B: When your song is out, it does not belong to you anymore. It will reflect on other people differently. Your live performances are renowned for their intensity. What do you want the audience to feel when they come to see you.
Dan: We want to be a good time rock n’ roll band. We want it to be a big event for you to come and see us.
La Face B: It was like that last year at the Transmusicales! It was the festival performance to see. You are at the end of your tour. Tonight is the last night! Any highlights on this tour?
Dan: Normally, we play in small towns, we play for 80 to 120 people. And the second night of the tour, we asked the promoter “how is it for tonight?” and they said there were just under 500 people. We did not believe him, but we went to Rennes, and it was sold out. Last night was sold out. So, I am hoping there are a few people tonight. I don’t know! We are very in the dark about what’s going on. We went to Bergerac, and it was one of the most beautiful cities we have seen in France.
La Face B: You should go to La Rochelle as well.
Dan: ohhh! We should have gone there.
La Face B: Leave it for your next tour!
Dan: Yes! We left Bergerac and Saintes and La Rochelle were on the way. But we slept too much. We had two days off and we were so tired.
La Face B: Did you perform live tracks from The Lord don’t Think I can Handle It?
Dan: We have been playing these tracks for about eight months. We play the whole album in the set.
La Face B: Let’s deep dive into The Lord don’t Think I can Handle It! For me, it was a true and bold style. The tracks address powerful topics like toxic masculinity, drug abuse, social norms. What drives you to explore these topics in your music. You mentioned you had to open your heart earlier.
Dan: I am trying to be honest. Regardless of if I can sing like Adele or sing like Shane MacGowan, it does not matter. If you are sincere with what you talk about, people will come. Whether it is a few people or a lot of people, they will always come.
La Face: They relate to what you sing to them. Even if this is not the exact same experience, it is the way you make them feel. Each track on this EP has a unique intensity and tackles a complex theme. Did you approach the writing and music differently on this EP
Dan: Some of the earlier stuff like Fallen Idol was a bit softer.
La Face B: Even the style on this EP is more explosive with the guitar and drums.
Dan: It was just supposed to be completely how we sound live. It was not supposed to be a studio record. It was supposed to be replicated live with no much extra stuff. So we could play it.
La Face B: It is like the version of someone who can’t come to see your show. My favorite track is “Watch yourself boy”. It has this potential to become a stadium anthem! Can you tell me more about its meaning and message?
Dan: Playing rock n roll music is the best thing ever and the worst thing ever. It makes you go crazy. The song is talking about the fact I want to do this all the time. But also, it is about vanity, and I am talking about what I want against my own narcissism. It is not to want to be rich and want to be a star. It is not necessarily the nicest thing. There is a darkness, and I want to say I am not happy sometimes about that side.
La Face B: I spoke to several bands over the past weeks like Bodega, Justin Hayward Young from the Vaccines. It is a lot about this contradiction: desires and needs, beliefs and dreams vs. realities
Dan: The Ying and Yang! Yes, and also what is good for you. Some people thrive in it and some fall deep. It is a strange thing. It is like heroin.
La Face B: My last questions are very light hearted. If you could collaborate with any artists, past or present, who would it be?
Dan : I think we would all probably pick Buddy Holly. Is that a strange one?
La Face B: No…. I met with Justin Hayward-Young from the Vaccines and he mentioned Buddy Holly as the day he died, it was the day Rock n’ Roll died. So in two weeks, two bands referenced Buddy Holly.
Dan: Oh Really? For us, Buddy Holly was really the start for Joe. When our uncle died, he left for us so many CDs. Joe was so encapsulated by Buddy Holly. He went from Buddy Holly all the way to Chuck Berry. From rock n roll, he went more blues and then he went back to Robert Johnson and Alan Wolf and Muddy Waters. So, I was lazy and I picked up at 1967 when Rolling Stones did Jumping Jack Flash. So I missed twenty years before which I never listened to. Jumping Jack Flash was “oh this is cool!”. And then I went from The Doors and It goes on and on and on. The 90s are also special for us.
La Face B: What is an unexpected influence or genre that people would expect from The Silver Lines?
Dan: Oh! We love The Migos!
La Face B: Hip hop ?
Dan : Yeah, we love Hip Hop. We listen to Hip Hop more now than we do to guitar music. In Cocaine, It is like spoken word poetry. It is talking but the most important thing with Cocaine is actually the rhythm of the vocal. Hearing Migos for the first time was like hearing punk. If you grew up in 1978, you get the Sex Pistols. That’s your punk. Our punk was Grime, Future and Migos. In England, Dave! That’s our punk. The influence that we’ve taken from that is rhythm of the vocal more than melody.
La Face B: Being a band from Birmingham, do you feel any pressure to live up to the legends from Birmingham and the music legacy of the city?
Dan: It sounds very arrogant but we are very proud and we pride ourselves to be the best band in Birmingham right now. We might not be the biggest. We play everything live, there is no click. You get a unique experience every time when you hear us play. Some nights, my voice could be sore, some nights my voice could be amazing. Last night, instruments broke but people love it. It is unique, it is rock n’ roll, it is live music. We pride ourselves on that.
La Face B: Some bands get really terrified when something is not perfect. The more tenure and albums out, if they make a mistake they don’t care. It is nice to see that you, from the start, don’t care. If something breaks, we will make up for and laugh about it.
Dan: Well, yes! I just think it makes everything more personal. We love Bob Dylan as a band and watching him over the years is amazing.
La Face B: Thank you Dan for your time!
Dan: Thank you! I hope that It was good enough.
La Face B: It was absolutely fine! Thank you and enjoy your last show of the tour.