Rencontre avec WarEnd

Pour cette rentrée, la Face B a rencontré WarEnd, un artiste aussi audacieux que visionnaire, qui redéfinit les codes de la musique contemporaine. Son album EMC est un projet puissant et personnel, marqué par des expériences profondes et des influences littéraires qui enrichissent ses compositions d’une dimension introspective. Dans cet interview, il nous parle de son parcours artistique, de ses inspirations et de sa démarche créative. Découvrez l’âme d’un artiste qui façonne la scène musicale avec une sensibilité unique et des messages percutants.

« Le processus de création de EMC est assez inédit : je n’ai jamais travaillé comme ça pour créer des sons dans le sens où je savais ce que je voulais dire. Je savais les états de conscience modifiés que j’avais arpenté pendant presque un an ou deux. Je savais comment je voulais en parler ». WarEnd

La Face B : Bonjour WarEnd !

WarEnd : Enchanté !

La Face B : Enchantée de te rencontrer et de passer ce petit moment avec toi. Une des forces de la Face B, c’est de faire découvrir des artistes et de leur donner le champ libre pour nous parler d’eux. Je vais commencer par te demander de nous dévoiler les différents sens caches derrière le nom de WarEnd ?

Clip SUKUNA sorti fin Septembre.

WarEnd : Y’a forcément la fin de la guerre traduit littéralement mais pour moi je le vois plus comme le début de la paix. Surtout le début de la paix intérieure. Instaurer la paix intérieure pour chacun, ne serait-ce le clip SUKUNA qu’on a tourne le 4 septembre. Il est vachement porte sur l’apaisement, les petites voix intérieures. Ce processus d’arrêter de mettre la faute sur les autres et essayer d’abord de prendre du recul. Comprendre pourquoi on a réagi comme ça même si l’information en face est peut-être mal venue. Mon blaze c’est un peu le processus de paix. Quand je lève mon bras dans un concert et fais le W, je dis souvent aux gens qu’on va l’associer au symbole de paix.

La Face B : Par conséquent, est ce que tu peux me parler de John, ton mystérieux alter-ego. Comment il est né? A-t-il une histoire ? Enfin, A-t-il un futur ?

WarEnd : Il a un futur. La naissance est un secret dont personne sur terre n’est au courant. Je cultive ce secret pour qu’à la fin de ma carrière. Je le dévoile en ayant laissé des briques tout au long, un peu comme le petit poucet. Sauf que si on assemble toutes les informations que je laisse derrière moi, a la fin y’aura toute la vérité sur John. Sur la naissance, je ne peux pas en parler, sur son futur il y en a un. Mon but c’est aussi en lien avec mon blaze, la paix c’est aussi synonyme de lumière. Je suis ne dans quelque chose de très sombre. J’ai vécu des choses qui sont très noires, et mon but c’est d’aller vers la lumière. Je ne sais pas comment je vais y arriver et quand.

Le seul truc que je peux dire sur John, c’est qu’il n’est pas là pour faire du mal aux autres. C’est quelqu’un qui est là pour me protéger. J’ai toujours eu du mal, je suis hyper-sensible. Et du coup, il y a des choses que je prends fois dix, fois vingt sur beaucoup d’axes. Donc, John il est un peu là pour me protéger de tout ça. En fait, Il me permet de voir et de ressentir les mauvaises personnes avant même d’avoir un contact avec elles. Il s’exprime a travers moi comme moi je m’exprime a travers lui. C’est très profond. Ce n’est pas de la schizophrénie.

La Face B : Je n’ai pas dit ça !

WarEnd : Je sais, je sais. Je préfère le préciser

La Face B : Tu aimes bien les lectures complexes. Ainsi, je voulais te parler de EMC, sur les Etats Modifiés de conscience de WarEnd. Pour quelqu’un qui n’a jamais écouté EMC, comment tu le décris avec tes mots ?

EMC de WarEnd sorti en 2024

WarEnd : Mes présentations ont été faites plus sur les projets avant EMC. Dans le processus de création de tous les projets comme mon premier EP Kuro, qui veut dire noir en japonais, c’est un mélimélo de pleins de choses. En écoutant les sons, y’a beaucoup de choses qui sont un peu illisibles. C’est au fur et a mesure, on va dire, qu’on épure ma DA. Par contre, EMC n’était pas du tout prévu dans tout ce que j’avais prévu sur quelques années. Donc, J’ai dû décaler des projets parce que j’avais vécu tellement de choses après Nouvelle Ecole. Il s’est passe tellement de trucs dans ma vie que j’avais besoin d’en parler.

EMC pour moi ça a été l’élément déclencheur qui m’a apaisé parce que j’ai dit des choses que je n’ai jamais dit dans ma vie, notamment sur mes parents, tout ce qui a pu graviter autour de la famille. Donc, j’avais besoin d’arpenter tous ces états modifies de conscience. EMC je l’ai fait parce que John, hypersensibilité et tout ce qui se joint a mon univers. Il y avait beaucoup de trucs qui me prenaient la tête et ça me parlait de plus en plus fort dans ma tête.

En fait, je me suis rendu compte un jour qu’en écoutant ces petites voix c’était beaucoup plus simple que de les fuir. Je me suis mis à les écouter et parfois en les écoutant j’ai créé des sons et j’étais en état modifie de conscience car j’étais conscient de tout ce qui se passait. Du coup, j’ai voulu clairement étudier ce sujet-là.

La Face B : Le titre Réalité qui est hyper court est pour moi une chanson sur la Genèse de WarEnd. Dans ce titre, tu parles des deux réalités de ta vie : la réalité de la maison, du cadre familial, et la réalité dans ta tête et de toutes les choses que tu prends sur toi. Pour moi c’est un titre qui résume qui est WarEnd.

WarEnd : C’est vrai ! C’est le premier son ou je parle autant de moi sur des axes qui me touchent.

La Face B : On le sent. Les doubles réalités de beaucoup de jeunes gens. A la maison une réalité qui les pèse et ils sortent vers une autre réalité ou ils font semblant, essaient d’être droit, mais n’ont jamais d’espace et d’air.

WarEnd : Tu as bien compris le son. C’est très drole.

La Face B : Elle m’a beaucoup touché cette chanson.

WarEnd : Merci.

La Face B : Ces mots peuvent resonner chez tellement de gens. Dans EMC, tu as quelques titres qui ont de magnifiques arrangements guitare ou piano. Est-ce que c’est un mécanisme pour apporter une certaine douceur a des paroles de noirceur et douleur ?

WarEnd : D’abord, EMC est le premier projet que j’ai fait avec Léo Bouloumié. Il est sur toute la réalisation du projet et sur toutes les prods. On travaille beaucoup ensemble main dans la main. C’est la première vraie connexion que j’ai avec un beat maker. Surtout, quand on se retrouvait au studio, on prenait le temps de parler des 30 minutes, savoir comment vont nos vies en ce moment, dans quel mood on est. Il suffit que j’arrive avec une bonne vibe, il va partir sur une prod qui tape et comme j’aime. Si jamais je suis triste et que j’ai envie de parler de sujet qui fâchent, il va quand même s’adapter. On était constamment en featuring autant sur la prod que sur les paroles.

Parfois, je commençais à avoir le couplet et le refrain alors qu’il n’avait même pas fini la structure du son. Il s’adaptait constamment à ce que je faisais. Parfois, on rajoutait forcément des mélos par-ci par-là mais je ne peux pas dire que j’ai essayé de radoucir mes propos. Parfois, c’est lui qui les a appuyés avec des gros bruits électroniques. On a même, certaines fois, censuré certaines choses parce que c’était un peu trop mais je ne peux pas réellement dire que j’ai pensé à cet aspect-là.

La Face B : La partie guitare sur Conscience ou Plage Enneigée amène beaucoup de douceur. Elle n’enlève spas le sens des mots mais apporte une douceur. Pour le titre intense, tu peux nous en dire plus parce que la fin est « j’arrête parce que j’ai pas écrit la suite ».

WarEnd : La suite d’Intense c’est que je créé un morceau qui s’appelle Warren. Mon vrai prénom, et ce serait vraiment la suite. Intense et Réalité, on va dire que j’ai pris des lettres de mon prénom et j’ai fait deux sons. Ce n’est pas réellement le cas mais …. La suite, la raison pour laquelle je n’ai pas encore écrit la suite, on va dire que pour le moment, je suis trop pudique pour parler des choses qui me touchent. Je réfléchis trop à la sortie du son, comment la personne à qui j’ai pensé quand j’ai écrit, va le prendre. En fait, je pense vraiment beaucoup aux autres dans le processus de création. Y’a même quelquefois ou je me bloque vis-à-vis de ça. Si on enlève le fait le penser aux autres, moi ça reste un exercice particulier. Pour moi la suite d’Intense, ce serait Warren.

La Face B : Je ne voulais pas rentre dans les questions Nouvelle Ecole. Mais, il y a quelques titres qui sont directement en lien avec les conséquences de Nouvelle Ecole dans ta vie comme Imposteur, Anti-héros. Il y a des phrases hyper dures sur le ressenti et les ramifications de cette expérience.

WarEnd : Ouais clairement. Il y a beaucoup de choses que je ne ressentais pas avant.

La Face B : Du coup, j’ai regardé des extraits de tes prestations. Dès l’audition, tu as cette phrase « je ne rentre dans aucune case ». Tu donnes le ton et même dans la rythmique, c’est décousu, fragmenté. Le seul qui comprend tout de suite et on le voit à son regard c’est SCH. Il comprend les finesses et les nuances. Y’a un truc avec SCH, vous semblez vous comprendre sans vous parler. Pour Plage Enneigée, c’était une évidence de le faire avec lui ?

WarEnd : Une évidence, quoiqu’il arrive oui, parce qu’on s’apprécie énormément avec le S et toute son équipe. On est vraiment très connecté. Je n’aurais pas forme la chose si cela ne s’était pas fait comme ça s’est fait parce que c’est la vie qui a fait qu’on s’est croisé. On a passé du temps ensemble et moi j’avais besoin d’avis sur mon projet parce que j’étais en pleine créa, c’était censé sortir en fin d’année dernière. Vraiment, je prenais tous les conseils qu’il voulait me donner.

Je lui fais écouter la première version de Plage Enneigée et il se trouve qu’il a kiffé le son et on a bossé ensemble. Il a tenté d’écrire un couplet pour voir si ça allait me plaire et en fait c’est parti direct en featuring donc ça s’est fait comme vraiment je rêvais de faire un feat, une connexion humaine, et je ne pouvais pas rêver mieux vraiment. Donc une évidence, quoiqu’il arrive pour ce projet-là c’était évident.

La Face B : A plusieurs reprises au cours de EMC, on trouve des petites attentions, des petites phrases comme « petits frères me manquent » qui sont très touchantes. On sent que c’est la première fois que c’est dit tout haut.

WarEnd : Ouais. Ce projet il va vraiment avec cet aspect la Famille. Y’a une grosse période de ma vie ou j’ai dû faire des choix. Dans ces choix, il y avait forcément une grosse prise de risque, quelque chose d’assez inhabituel. Dans Réalité ou Intense, ce sont des petites bribes à droite, à gauche que je mets pour leur faire comprendre et que j’espère qu’ils m’entendent quand je dis tout ça. Et ça a quand même porté ses fruits parce que ça va beaucoup mieux et je suis sur le point de les revoir. EMC c’est vraiment synonyme d’émotions profondes.

La Face B : J’ai une question sur la pochette d’EMC : fractionnée a l’image de l’album. Est-ce que tu peux me parler de ce choix visuel ?

WarEnd : Ça représente un peu la douceur, la noirceur, la lumière l’obscurité. Par conséquent, Ça représente vraiment un peu tous les états modifiés de conscience quand tu vas écouter le projet de A à Z. Si tu fixes le coin à gauche du projet, tu peux peut-être te retrouver dans Intense, si tu regardes juste le sourire, tu vas te retrouver dans Equilibre ou Sukuna. Si tu prends la globalité, peut être que dans Réalité tu vas voir un peu ce mélange. C’était important pour moi de le fractionner comme on a pu le faire.

En plus, quelque chose de très important sur la création de cette pochette, c’est la première ou j’ai fait appel à des personnes extérieures de mon entourage artistique pour voir la vision qu’il avait de ma propre DA. Ça me permettait moi de savoir si j’ai donné assez d’informations de ces années de carrière ou s’il faut que je pousse encore plus pour que je sois plus clair dans ce que j’ai déjà créé et en fait non. En expliquant le projet et faisant écouter les sons au photographe, il en a tiré cette idée-là. J’ai trouvé ça génial et après on l’a poussé ensemble mais c’est important de souligner qu’il est à l’origine de cette idée-là de collage.

La Face B : Elle reflète bien l’audio. Il y a beaucoup de poésie et de finesse dans la rime et le choix des mots. Quels sont les textes et livres qui t’ont marqué ?

WarEnd : Le premier inévitable comme ça c’est l’Alchimiste de Paulo Coelho. Exceptionnel ! Quand je l’ai lu, c’était à une période de ma vie ou je commençais un voyage et en fait j’étais en bateau et on longeait toutes les cotes de l’Espagne et aussi du Maroc avant d’aller aux Iles Canaries. Et en lisant le livre, à chaque fois que je m’arrêtais à un endroit, je m’arrêtais exactement dans la même ville que l’acteur au moment de la lecture. Y’avait vraiment un truc, j’avais l‘impression que c’était moi dans le livre. Ça m’a vraiment fait bizarre. A un moment, il décrit une rue qui monte à Tanger, et je l’ai vu avec le marchand de pierres, là où il prenait son thé. J’étais en parallèle avec le roman pendant mon voyage et surtout j’avais une dizaine de livres dans mon sac et j’ai commencé par celui-là.

Il m’a vraiment marqué. Après, la Pierre Philosophale, j’en ai fait un peu ma recherche, mon bonheur. C’est un peu ce que tout le monde convoite dans la vie. Coelho m’a vraiment façonné, Y’a aussi le Manuel du Guerrier de la Lumière. Sinon ce sont des livres sur le développement personnel. J’en avais besoin. Y’a forcément les Quatre accords Toltèque à ne pas prendre au premier degré sinon tu deviens un moine bouddhiste. Dans l’ensemble, je trouve qu’il m’a donné quelques clés très intéressantes.

Et le dernier, Maxence Fermine, Zen. Pareil, il m’a inspiré mon premier projet Kuro. Exceptionnel ! Pareil j’avais l’impression que c’était moi dans le livre. Kuro, ce calligraphe japonais vit dans une maison exceptionnelle où il a tout pour être heureux jusqu’à la fin de sa vie, mais décide de plus du tout avoir d’amour dans sa vie parce que ça impactait trop son art . Il reçoit un jour une calligraphie de Yuna qui veut dire hibiscus en japonais et il l’a trouvé très forte. Il veut la rencontrer chez lui et il tombe amoureux et l’histoire commence à partir de là. J’ai trouvé ça très très beau.

En fait, ce qui a de fou avec ce livre, c’est que j’avais fini mon projet et je ne savais pas comment assembler mes sons, lesquels, combien, et en lisant ce livre je me suis rendu compte que j’avais fait un projet qui était similaire au livre.

La Face B : A quel âge tu as commencé à écrire ? quand as-tu choisi l’écriture comme moyen d’expression ?

WarEnd : J’ai commencé à écrire à 16 ans et j’ai réellement commence à porter mes couilles, on va dire, à 17 ans. A 17 ans, j’ai pris mon dictaphone, IPhone 4, et c’est là où j’ai réellement commencé à mettre mes voix dans un mic et tenter de faire un montage pour voir si je pouvais faire du son.

C’est réellement là que j’ai commencé, c’est l’âge où adolescent beaucoup de choses se passent dans ta vie. Et j’ai grandi dans un village ou j’étais le seul tissemé avec mes sœurs donc on vivait énormément de choses que mes potes ne vivaient pas. Et j’ai toujours été très pudique, surtout sur la communication. Je communique réellement comme un grand depuis 3 ou 4 an max. Avant ça, c’était uniquement la musique et heureusement que j’ai commencé assez tôt parce que j’aurais pu très mal finir si je gardais tout pour moi.

La Face B : Quelle place à la musique dans ta composition. A quel moment elle intervient ?

WarEnd : Pour commencer, J’écris principalement sur la prod. Quoiqu’il arrive. Mais je peux dans un Uber, avoir une mélo et un début de texte. Je peux commencer à l’écrire la et je verrai si j’arrive a le caler un peu plus. Mais principalement j’ai besoin de la musique.

La Face B : Dans EMC, on parle de vie, de tranche de vie, de peur, de joie, de famille, de potes. Dans le prochain, on parlera de quoi ?

WarEnd : De ce qui va mieux, j’espère.

La Face B : De lumière ?

WarEnd : Pas tout de suite parce qu’il a des trucs qui sont encore bien noirs mais j’ai un processus, je sais de quoi je veux parler dans le prochain gros projet qui n’est pas encore prevu pour maintenant. Mais je sais de quoi je veux parler plus tard. Mais actuellement, j’essaie de me faire le plus confiance sur ce que j’ai à dire, j’ai besoin de vider mon cerveau, de la laisser réfléchir tout seul.

Le processus de création de EMC est assez inédit : je n’ai jamais travaillé comme ça pour créer des sons dans le sens où je savais ce que je voulais dire. Je savais les états de conscience modifies que j’avais arpenté pendant presque un an ou deux. Je savais comment je voulais en parler, je savais que le manque de confiance en moi et le manque de confiance aux autres m’impactaient au quotidien. Maintenant j’ai de la chance parce que j’ai une équipe vraiment solide. J’ai déjà un noyau solide : j’ai Julien et Vincent qui sont rentrés dans ma vie, ça va faire un an en décembre et ils ont vraiment réussi à structurer une bonne partie de ma vie artistique qui m’a permis de moi-même structurer dans ma vie perso.

Donc le fait de faire confiance à de nouvelles personnes et de voir que ça se passe bien, ça me redonne espoir et puis je croise des gens qui sont merveilleux dans la vie donc j’essaie de jongler entre tout et de pas rentrer dans la parano mais c’est dure quand on a ce statut.

La Face B : Plus récemment, j’ai vu qu’il y avait cette magnifique version d’Infini : visuellement et auditivement. Comment est venue cette idée de relecture d’Infini ?

WarEnd : Infini c’est mon morceau préféré du projet. Indiscutable. Et je voulais faire une version live mais je ne savais pas encore laquelle. De base, on était partis sur Chorale mais j’ai choisi Infini en premier parce que coup de cœur à ce niveau-là. J’avais l’idée des miroirs parce que c’est quelque chose que j’avais instauré pour la suite. On avait plein d’idées, mais j’ai donné des bribes d’idées a un réalisateur Jeremy Brivet et il a poussé ce délire de miroirs jusqu’au bout pour avoir une lecture différente du son.

Et j’avais besoin aussi de l’exprimer d’une manière différente pour que les gens captent que ce n’est pas un banger. Il n’est pas là pour faire sauter les gens. C’est vrai qu’il y a une petite partie électronique avec des drums qui peuvent taper mais je ne voulais pas que les gens ne voient que comme ça. Et puis c’est ma première version live, je trouve que c’était le morceau parfait.

La Face B : Pour ceux qui te découvrent, parle nous de ton univers et de ta patte si singulière.

WarEnd : C’est assez vaste. Mon univers, ma musique va viser tout le monde et vont intéresser les personnes qui ont un lâcher pris dans la vie, qui ne craignent pas de se remettre en question ou se poser des questions après avoir entendu un son, qu’il soit banger ou pas du tout. C’est vrai que maintenant, l’image de la musique dans le rap ou hip hop en général, c’est beaucoup de faut être propre sur soi, beau gosse, faut être frais, ça ne va pas faire des grimaces à tout va dans les clips, et moi j’en ai strictement rien à foutre, du coup y’a lui et moi et on a besoin de l’exprimer à notre façon. On va dire que ma musique, ma DA elle est faite pour les personnes qui n’ont vraiment pas peur de se remettre en question et qui cherchent des réponses pour eux.

La Face B : La suite ?

WarEnd : Je peux répondre juste une phrase ? Qui veut War ? Si tu finis l’interview juste avec cette phrase c’est magnifique.

La Face B : On finira comme ça alors !

WarEnd a pleins de projets avec la sortie du clip Sukuna la semaine dernière ( voir revue) , et un documentaire de 60 minutes en cours de finalisation et un projet Netflix sur un format « que sont-ils devenus » de Nouvelle Ecole.

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