Ribbon Stage : « On adore les groupes de filles britanniques de l’ère punk et indie des années 70/80 »

Avec un nom de technique de cuisine et un album aux titres pop lo-fi entêtants, Ribbon Stage répand son amour pour les girl groups punk britanniques des 70/ 80’s avec une énergie communicative. Le groupe originaire de New York et d’Olympia, Washington et signé sur l’iconique K Records (Beat Happening, The Halo Benders…) s’apprête à défendre leur premier opus, Hit With The Most, dans une petite salle près de chez vous (iels seront le 8 juin à Lille @ L’Amour du Lointain, le 10 à Paris @ Café de Paris…). Nous leur avons posé quelques questions.

English version below

La Face B : Salut, comment ça va ?

Ribbon Stage : On va bien ! On a couru dans tous les sens pour les derniers préparatifs avant notre tournée aujourd’hui. Et en ce moment même, nous sommes à l’aéroport, attendant de prendre notre vol pour Berlin depuis JFK à New York. Nous prenons l’avion et nous jouons un concert « demain » avec des groupes allemands vraiment cool dans une salle de fête underground. On va être vraiment crevé.e.s, mais on dansera pour nous débarrasser de notre épuisement.

LFB : Oui, vous êtes sur le point de venir en tournée en France et en Europe ! Est-ce que vous êtes déjà venu.e.s ici ? Qu’est-ce que vous préférez en Europe ? 

RS : En préparant la tournée, on a eu la chance de rencontrer pas mal d’inconnu.es de l’autre côté de l’océan, qui ont été extrêmement gentil.le.s avec nous. On est naturellement très enthousiastes à l’idée de rencontrer encore plus de monde, de manger de la bonne nourriture, de voir une nature magnifique et de développer nos connaissances politiques tout en élargissant nos réseaux de solidarité internationale.

Nous avons tous.tes déjà passé du temps en Europe à divers titres, musicaux ou non. Tout le groupe a hâte de visiter les catacombes pendant notre jour de repos à Paris, de jouer dans une grotte dans le nord de la France, de manger de la nourriture libanaise à Berlin, d’aller dans des boutiques de charité, de sauter dans la Manche à Brighton, de jouer avec des légendes comme Dolly Mixture, de retrouver nos meilleur.e.s ami.e.s à Madrid et de revoir tant d’autres ami.e.s que nous nous sommes faits dans le monde entier. 

LFB : Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de Ribbon Stage, pouvez-vous vous décrire et décrire votre musique ?

RS : Nous sommes un groupe punk qui joue de la musique pop inspirée principalement par les scènes indie et noise pop des années 80 au Royaume-Uni. Nous avons enregistré 5 chansons que nous avons sorties en 7″ à l’été 2020, dans le cadre de la série internationale pop underground sur K. Nous avons ensuite réalisé un album complet après que la vie ait beaucoup changé pour tout le monde et nous l’avons sorti sur Perennial/K également. 

LFB : Votre bio indique que vous êtes originaires de New York et d’Olympia, que pensez-vous de ces deux villes ? Comment les compareriez-vous de votre point de vue ? 

RS : Les côtes est et ouest des Etats-Unis ont déjà des rythmes de vie assez différents et Oly et NYC ne pourraient pas être plus différentes. Olympia est lente, petite, entourée de nature, avec un grand nombre de personnes alternatives dans une ville minuscule. New York est… New York et la meilleure ville du monde (ou du moins des États-Unis), mais elle est tellement chère et folle qu’elle t’écrase.

À Olympia, on peut avoir une très bonne qualité de vie sans être riche, mais une petite ville peut être isolante et peu diversifiée. À New York, les hauts et les bas sont plus extrêmes, l’inégalité des revenus est tellement vicieuse et pourtant, d’une manière ou d’une autre, il y a toujours les meilleures personnes qui endurent et font en sorte que la ville reste spéciale en dépit de son seigneur carcéral maléfique, le maire Eric Adams.

À Olympia, on a beaucoup plus de temps et d’espace pour faire de l’art parce qu’il y a beaucoup moins de pression pour gagner de l’argent, et cela rend la collaboration beaucoup plus facile puisque les gens ont la flexibilité de s’aider mutuellement à expérimenter et à encourager les projets. 

LFB : Quelles ont été vos plus grandes influences en tant que groupe ?

RS : Nous adorons les groupes de filles britanniques de l’ère punk et indie des années 70/80.

LFB : La plupart des chansons de Ribbon Stage durent moins de 2 minutes. Il y a une impression d’immédiateté dans ces chansons, diriez-vous que c’est une marque de fabrique du groupe ?

RS : D’une certaine manière, c’est l’une de nos limites en matière d’écriture, mais en même temps, cette contrainte nous oblige à dire beaucoup de choses en peu de temps. Les chansons peuvent être plus axées sur un sentiment ou une humeur que sur une traduction littérale. Chacun.e apporte un paysage émotionnel différent au groupe, nous sommes tous les trois des signes d’Eau, d’Air et de Feu.  

LFB : Oui, les chansons sont courtes, mais elles véhiculent beaucoup de choses. Pouvez-vous nous parler de l’écriture des chansons et des paroles ? 

 RS : Les paroles sont écrites en collaboration, ce qui peut être efficace lorsque certains membres sont plus littéraux et d’autres plus poétiques. Cela peut apporter un bon équilibre, de sorte que les chansons sont ancrées dans une ambiance solide, mais qu’elles sont ouvertes à des interprétations multiples, et ensemble, elles forment un petit monde.

LFB : Y a-t-il un morceau de l’album qui vous tient particulièrement à cœur ou qui a une histoire particulière que vous aimeriez partager ?

RS : Nowhere Fast a été la dernière chanson que nous avons enregistrée sur l’album et nous étions tous.tes assez fatigué.e.s d’avoir fait autant de choses en une semaine. La voix de JR était fatiguée et le morceau de guitare ne l’inspirait pas au niveau des paroles, du coup nous l’avons gardée pour la fin, et la chanson a failli être retirée de l’album.

Jolie voulait vraiment la garder, donc Mari et elle ont fini par concocter les paroles en 20 minutes environ, d’un lieu de détermination et de vulnérabilité, sur des sujets dont nous avions discutés pendant la préparation de l’album. Après l’avoir mise en musique très rapidement en studio, elle a été réalisée en deux prises.

Hayes de Perennial/K, qui l’enregistrait, a dit à Mari de « donner le meilleur de Graham Parsons« , qui était une grande influence à ce moment précis. Ce faisant, la voix de Mari se fissure un peu sous le coup de l’émotion, et nous voulions la réenregistrer, mais nous n’avions littéralement pas assez de temps.

Maintenant, on aime le sentiment que ce craquement transmet et l’émotion brute de trouver quelque chose d’honnête que l’on ne peut pas sur-monter. Avec plus de temps pour travailler, nous n’aurions peut-être pas été à l’aise pour faire un morceau aussi émotionnel – peut-être que nous aurions fait en sorte que les paroles soient plus mystérieuses ou que les voix soient plus propres – mais les gens semblent s’identifier à la tristesse de ce morceau, et cette sensibilité authentiquement puissante est capable de transmettre ces sentiments d’abandon. 

LFB : Comment est né le titre Hit with the Most ?

RS : Après une longue intro noisy, c’est la première ligne du morceau Sulfate, qui fait référence au deuil. La phrase est « he’s hit with the most/as if losing two wasn’t enough » (il est le plus touché/comme si en perdre deux n’était pas suffisant), parlant d’une période où beaucoup d’amis mouraient. C’est un peu différent du reste de nos morceaux parce que nous utilisons une Space Echo (pédale, ndr) dans cette intro noisy, alors que toutes les autres chansons n’utilisent qu’une pédale de distorsion.

LFB : Vous réalisez tous vos artworks vous-mêmes, vous avez fait la pochette de l’album (inspirée par Will Anything Happen (1986) de The Shop Assistant, que vous mentionnez dans votre interview ADN) et vous réalisez également toutes vos vidéos qui ont une esthétique lo-fi. Est-ce que vous nous en dire un peu plus ?

RS : Faire de l’art est une partie amusante du groupe. Nous avons beaucoup de références artistiques différentes, donc c’est amusant de jouer avec les personnes que l’on canalise (comme le clin d’œil à la pochette de l’album) et les scènes auxquelles nous aimons rendre hommage.

JR et Jolie ont tous les deux une formation artistique dans différents domaines, et c’est amusant de collaborer et de travailler avec ce que nous avons – par exemple, Jolie est avant tout une photographe mais elle a une caméra super8, et elle a commencé à faire des vidéos pour le groupe pour la première fois avec Hayes du label, tandis que JR est une illustratrice et une designer, elle a donc dessiné à la main les images pour le 7″ et l’a ensuite mis en page et a également expérimenté des techniques d’impression pour imprimer et estampiller nos cassettes. Parce que nous faisons beaucoup de choses à la main, il y a un élément lofi dans ce projet. 

LFB : Quelle a été votre meilleure expérience en tant que groupe jusqu’à présent ?  

RS : Faire la première partie de Bikini Kill l’été dernier à New York était vraiment génial. Nous avions une green room. On a joué avec un membre supplémentaire pour le lineup live et elle va tourner avec nous en Europe cet été. La tournée au Royaume-Uni et en Europe sera certainement notre meilleure expérience en tant que groupe. 

LFB : Le terme « stade du ruban » (« ribbon stage ») « désigne la pâte épaisse, pâle et mousseuse qui se forme lorsque les œufs et le sucre sont battus ensemble ». Maîtrisez-vous cette technique ? 

RS : Malheureusement non. JR est le plus grand pâtissier d’entre nous, mais Jolie est la plus gourmande. Nous sommes tous impatients de manger des pâtisseries en France, donnez-nous vos recommandations pour les meilleures friandises (sweet treats) de Paris !!

LFB : En dehors de votre nom, avez-vous un intérêt particulier pour la cuisine ? ou des compétences culinaires particulières ? Vous avez organisé un concours à un moment donné

RS : On a organisé un petit concours sur les réseaux sociaux à un moment où le Great British Bakeoff était en plein essor. C’était drôle parce que dans une sorte d’émission de Bakeoff Jr., il y avait tous ces enfants qui devaient faire l’étape du ruban en pâtisserie. Une tonne de gens m’ont envoyé des textos à ce sujet, beaucoup d’entre eux disant qu’ils ne savaient pas que le nom du groupe venait de là !

La plupart d’entre nous ne savaient pas que c’était un truc, sauf que lorsque nous pensions à des noms de groupes, nous avons consulté une liste de termes de pâtisserie pour copier Dolly Mixture (goupe de filles post punk U.K. fin 70’s, influences du mouvement Riot Grrrl – ndr). 

Quoi qu’il en soit, nous avons pensé qu’il serait amusant de lancer un « défi » de pâtisserie et que les gagnants obtiendraient une « reconnaissance » de K et des droits de vantardise. 

LFB : Qu’écoutez-vous en ce moment ?

RS : Nous avons une playlist intitulée Ribbon Stage and Friends sur Spotify avec beaucoup de nos chansons préférées contemporaines que nous mettons souvent à jour :

Cela inclut certaines des récentes sorties de K de groupes tels que : Almond Joy, Big City, MODs et The Real Distractions. JR et David viennent de sortir une démo sous le nom de Eyedrops qui est de l’excellent post punk. 

LFB : Y a-t-il autre chose dont vous aimeriez parler ?

RS : Nous aidons à collecter des fonds pour la construction d’une classe de maternelle dans un camp de réfugiés en Palestine. Cette cause est très importante pour nous et vous pouvez en savoir plus sur le projet >ici<.

LFB : Merci !

Tournée FR :

  • 8/06 – Lille @ L’Amour du Lointain
  • 9/06 – Rennes @ Pies Pala Pop
  • 10/06 – Paris @ Café de Paris
  • 13/06 – Dijon @ Un Singe en Hiver
  • 14/06 – Toulouse @ Le Ravelin
  • 24/06 – Londres (UK) @ The Lexington

Liste complète et billetterie ICI.

English version:

With the name of a cooking technique, and an album of heady lo-fi pop tracks, Ribbon Stage spread their love of British girl group punk from the 70s and 80s with a communicative energy. The band from New York and Olympia, Washington, signed to the iconic K Records (Beat Happening, The Halo Benders…) are about to tour their debut album, Hit With The Most, in a small venue near you (they’ll be 23rd June in Manchester @ Levenshulme Old Library, 24th June in London @ The Lexington…). We asked them a few questions.

La Face B: Hi, how are you? What have you been up to so far today?

Ribbon Stage: We are doing well! Today we all ran around getting ready for our tour. And right now we are at the airport waiting to board our flight to Berlin from JFK in NYC. We take the red eye and then play a show “tomorrow” with some really cool German groups at a fun underground party venue. We’re going to be really out of it but dance our exhaustion away.

LFB: You’re about to come and tour in France and in Europe. Have you been here before? What’s your favourite thing(s) about Europe? 

RS: While booking the tour it has been amazing to connect with strangers across the ocean who have been extremely kind to us. We are naturally very excited to meet even more new people, eat good food, see nice nature and grow our knowledge politically while expanding our networks of international solidarity. 

We have all spent time before in Europe in various musical and non-musical capacities. The band is looking forward to seeing the catacombs on our day off in Paris, playing a cave in northern France, eating lebanese food in Berlin, going to charity shops, jumping in the English channel in Brighton, getting to play with legends like Dolly Mixture, reuniting with our besties in Madrid and seeing so many other friends we have made all over the world. 

LFB: For those who haven’t heard of Ribbon Stage, can you describe yourselves and your music?       

RS: We’re a punk band that plays pop music inspired primarily by the indie and noise pop scenes of 80s UK. We recorded 5 songs that we put out as a 7” in summer 2020, which was part of the international pop underground series on K. Then we followed up with a full length after life changed a lot for everyone and released that with Perennial/K as well. 

LFB: You’re bio states that you are both from New York and Olympia, how do you feel about the two cities? How would you compare them from your point of view? 

RS: The east and west coast of the US already have quite a different pace of life and Oly and NYC couldn’t be more different. Olympia is slow, small, surrounded by nature with a huge amount of alternative people in a tiny town. New York is… New York and the best city in the world (or at least U.S.) but it’s so expensive and crazy it grinds you down.

In Olympia you can have a really nice quality of life without being rich but a small city can be isolating and it can be really not diverse. In NYC you have more extreme high highs and low lows, the income inequality is so vicious and yet somehow there are still the best people there enduring and making it stay special despite its evil carceral overlord Mayor Eric Adams.

In Olympia you have way more time and space to make art because theres so much less pressure to make money, and that leaves way more ease for collaboration since people have the flexibility to help one another experiment and encourage projects. 

LFB: What have been your greatest influences as a band? 

RS: We love the British girl groups of the punk and indie era in the 70s/80s.

LFB: Most of the songs of Ribbon Stage are under 2 min. There’s a sense immediacy about them, would you say it’s a songwriting trademark of the band?

RS: In some ways it is one of our songwriting limitations but at the same time that constraint means we have to make sure to say a lot in a small amount of time. The songs can be more about a feeling or mood than any literal translation. Everyone brings a different emotional landscape to the group, the three of us are Water, Air, and Fire signs.  

LFB: Yes, the songs are short yet they convey a lot. Can you tell us about your songwriting/ lyric writing?  

RS: The lyrics are written collaboratively which can be effective when some members are more literal and others poetic. It can bring a nice balance so that the songs are anchored in a solid vibe but they are open to layered interpretations and then together they make up a little world.

LFB: Is there any track on the record that is especially close to your heart or that has a particular story behind that you would like to share?

RS: Nowhere Fast was the last recorded song on the album and we were all pretty tired from doing so much in a week. JR’s voice was shot and was uninspired lyrically by the guitar track which is why we saved it for last, and the song almost got left off of the album.

Jolie really wanted to keep it though so her and Mari ended up cooking up the words in about 20 minutes from a place of both determination and vulnerability, surrounding topics we had been discussing in the making of the record. After setting it to music in the studio very quickly, it was done in two takes.

Hayes from Perennial/K who was recording it, told Mari to “give it your best Graham Parsons,” who was a big influence in that moment. In doing so, Mari’s voice cracks a little bit with emotion, and we wanted to re-record another go at it but there literally wasn’t enough time. Now we like the feeling that the crack conveys and the raw emotion of coming up with something honest that you can’t over edit.

With more time to work we may not have been comfortable making a track quite as emotional- perhaps we might have made sure the lyrics were more mysterious or the vocals more clean- but people seem to relate to how truly sad it is, and that authentically powerful rawness is able to convey those forlorn feelings.

LFB: How did the title Hit with the Most come about?

RS: After a long and noisy intro, this is the first line from the track Sulfate, which is a song about grief. The line is “he’s hit with the most/as if losing two wasn’t enough,’ speaking of a period of time when many friends were dying.  It’s a little different from the rest of our tracks because we use a space echo in that noisy intro whereas all the other songs just use one distortion pedal.

LFB: You do all your artwork yourselves, you did the cover of the album (inspired by The Shop Assistant’s Will Anything Happen (1986), which you mentioned in your DNA interview) and you also do all your videos. These have a lo-fi aesthetic about them, can you tell us a bit more about them?

RS: Making the art is a fun part of the band. We have a lot of different artistic references so it’s fun to play around with who we channel (like the album cover’s nod) and what scenes we like to pay homage to.

JR and Jolie both have artistic backgrounds in different fields so it’s fun to collaborate and just work with what we have- for example, Jolie is primarily a photographer but has a super8 camera so she started making videos for the band for the first time with Hayes from the label, while JR is an illustrator and designer so she hand drew the images for the 7” and then laid it all out and also experimented with printmaking techniques for printing and stamping our cassette tapes. Because we do so much by hand there is a lofi element to it.

LFB: What would you say has been your best experience as a band so far?  

RS: Opening for Bikini Kill last summer in NYC was really fun. We had a green room. We played with an extra member for the live lineup and she will be touring with is in Europe this summer too. The UK and Euro tour will definitely be the best experience as a band. 

LFB: The term “ribbon stage” “refers to the thick, pale, foam-like batter created when eggs and sugar are beaten together”. Have you mastered this technique? 

RS: Unfortunately not. JR is the biggest baker amongst us but Jolie has the biggest sweet tooth. We are all looking forward to eating pastries in France, please give us your recommendations for the best sweet treat in Paris.  

LFB: Apart from your name, do you have any special interest for “cuisine”? or special cooking skills? Didn’t you throw a competition at one point? 

RS: We had a little social media ‘ribbon stage challenge’ at a moment when the Great British Bake Off was really popping off. It was funny because in some sort of Bakeoff Jr. show there were all these kids who had to do the ribbon stage in baking so a ton of people texted me about it, many of them saying that they didn’t know that was where the band name came from. Most of us didn’t know it was a thing except that when we had been thinking of band names we looked up a list of baking terms in order to copy Dolly Mixture

Anyway we thought it would be fun to do a baking ‘challenge’ and have the winners get K swag & bragging rights. 

LFB: What are you listening to at the moment?

RS: We have a playlist called Ribbon Stage and Friends on Spotify with many of our contemporary faves that we update often:

This includes some of the recent K releases from bands like: Almond Joy, Big City, MODs and the Real Distractions. JR and David just put out a demo as the Eyedrops which is great post punk. 

LFB : Is there something else you would like to share? 

RS: We are helping to raise money for a kindergarten classroom at a refugee camp in Palestine. This cause is very important to us and you can read more about the project >here<.

LFB: Thank you!

(re)Découvrir Hit With The Most :