Tout nouveau groupe sur la scène rock française, ROMANCE débarque sans complexe et avec plein de fougue pour déchaîner les foules. La Face B a pu réaliser la toute première interview* de ce jeune collectif qui aurait dû commencer en live dès mars 2020 sans la pandémie. Le 28 mai 2021 est sorti leur tout premier EP Paris-Prague. L’occasion pour ROMANCE de ne plus jouer à Cache-Cache pour se dévêtir entièrement.
La Face B : Bonjour ! Comment allez-vous avant la sortie de votre tout premier EP ?
Charles : Très bien ! Et hâte de ouf que l’EP sorte !
Lise : Un peu stressée, j’appréhende un peu la réaction du public, surtout que ROMANCE est mon premier groupe.
Pierrick : Je ne suis pas trop stressé. Je suis même content car ça va enfin sortir !
LFB : Pour commencer, pour nos millions de lecteurs qui vous ne connaissent peut-être pas encore, pouvez-vous présenter votre rôle au sein du groupe ?
Charles : Je suis Charles Crocq, je suis né à Rennes en 98. (rires) Dans le groupe, je fais le chant, la guitare rythmique et j’écris les compos.
Lise : Je suis la bassiste du groupe !
Pierrick : Dans le groupe, je suis guitariste soliste avec plein de pédales !
LFB : Qu’en est-il du batteur ?
Charles : Nous sommes tous les trois les piliers du groupe et pour le batteur, on a plusieurs rôles vacants actuellement. Sur l’EP, il s’agit de Camille.
Lise : On est à la recherche de quelqu’un qui est motivé, qui a un respect de l’engagement et qui a aussi du temps ! Ce n’est pas forcément facile à trouver.
LFB : Comment s’est formé ROMANCE et depuis quand ?
Charles : C’était au Supersonic, en janvier 2020.
Lise : Je faisais les jams sessions au Supersonic. Charles est venu me voir et m’a demandé : « Hé, tu veux jouer dans mon groupe ? ». Je me suis dit, allez ok, ça marche ! J’ai ramené un batteur pour le groupe qui a ramené Pierrick.
Pierrick : Mais on se voyait déjà souvent avant à ce même endroit qui est un peu notre QG. Il y a une bonne alchimie !
Charles : J’avais en tête de créer un groupe qui s’appelle ROMANCE. Il y avait déjà plein de démos réalisées. Je voulais surtout bien m’entourer et ne pas réaliser les conneries que j’avais faites avec mon premier groupe à Rennes. Le truc primordial, c’était de former un collectif plus humain que technique. Être bien entouré de gens qui t’aiment comme une fratrie. C’est la meilleure strate pour progresser et aller le plus loin possible.
Pierrick : Plus que des collègues, nous sommes des potes avant tout !
LFB : Au fait, Romance, c’est un groupe rennais ou un groupe parisien ?
Charles : C’est un groupe de Paris avec un putain de Rennais dedans ! (rires)
LFB : En tout cas, avec votre premier EP, nous partons de Paris pour aller à la ville aux cent tours : Prague !
Charles : Tout part de la création d’émotions. Cet EP correspond à un moment de ma vie, entre mes 18 et mes 22 ans, à confectionner plein de titres pour n’en garder que quatre au final. Ils parlaient tous un peu de trois thèmes vraiment distincts : des blessures inguérissables qui ne le sont toujours pas d’ailleurs, des ruptures amicales et un changement de vie radical.
En fait, tout cela m’a amené à écrire. Puis j’ai déménagé à Paris et cette blessure inguérissable est partie à Prague. Les titres parlent beaucoup de pardons et d’espoirs. Cache-Cache est le dernier morceau réalisé et qui a permis de boucler toute cette époque de ma vie. Paris et Prague sont donc les deux endroits qui me font autant de bien que de mal ! Prague est une ville qui définit tout ce que j’ai pu connaître de mal à Rennes tandis que Paris est la ville qui m’a fait le plus de bien.
LFB : Paris-Prague est donc ton œuvre personnel ?
Charles : A partir du moment où tu l’as écrit oui mais le groupe donne vie à cet ensemble.
LFB : L’EP semble être une épopée d’un personnage un peu paumé, limite bipolaire et « sans foi ni loi ». La provocation est-il une arme de séduction ?
Charles : Mon livre actuel qui s’appelle Les Chérubins électriques de Guillaume Serp, a justement décrit le mot romance. (Il cherche le bouquin pour lire un extrait) Il dit « j’ai trouvé au mot romance un caractère désuet et provocateur qui me séduisait ». Du coup, la romance est cruellement séduisant et amène forcément à la provocation.
LFB : Ce premier EP pourrait être un manifeste contre les romances à l’eau de rose ?
Lise : C’est une romance à la parisienne. L’amour français se veut plus tragique, trash voire réel, loin des clichés.
Charles : L’EP se veut sincère et sans fioriture. La romance n’est pas forcément entre deux personnes qui s’aiment. Cela peut être entre deux amis ou même purement personnelle. Dès fois, je suis dans mon coin, tout seul et très heureux en train de rêvasser : je créé ma propre histoire. Les romances se construisent à partir d’échecs, d’erreurs ou même de pardons. La vie est une romance perpétuelle.
LFB : Ça reste désuet du coup ?
Charles : En fait, la romance se porte beaucoup sur la nostalgie, on n’en parle pas assez au présent.
LFB : C’est pour cela que la mélancolie prédomine sur ces quatre titres ?
Pierrick : Musicalement, oui, il y a beaucoup de mélancolie.
Lise : Ce sont des mélodies qui restent entrainantes, on est plus sur une tristesse joyeuse. On n’est pas toujours sur la fin d’une histoire, c’est même l’occasion de vivre un renouveau entrainant tout en acceptant pleinement sa tristesse.
LFB : Les lyrics restent assez ambigus. Tu parles plus souvent de la personne qui te fait face que de toi-même et la pointes même souvent du doigts. Tu as donc du mal à te mettre en avant ?
Charles : Je ne sais pas. Sur Plus Comme Avant, je parle à moi-même devant un miroir où j’essaie d’avoir un discours de pardon avant de voir la personne.
Lise : Ce titre me fait aussi écho à d’autres moments de ma vie avec des relations « fuis moi, je te suis ! ». Mais il peut être interprété de différentes façons. C’est le titre le moins symbolique de l’album car on comprend chacun son propre sens des paroles.
Charles : Et du coup chacun peut rêver de sa propre histoire en écoutant ce titre. C’est l’avantage de ne pas écrire une historie centré sur soi-même.
LFB : L’EP s’enchaîne ensuite sur le titre le plus vener, Gare à toi…
Lise : Ce n’était pas fait exprès. Les démos de base étaient beaucoup plus calmes. En répétant ensemble et par les arrangements, ça a rendu le titre beaucoup plus funky qu’au départ.
Pierrick : Ma présence avec celle de Lise a beaucoup fait évoluer le son du groupe. Les démos sont des compositions solos de Charles. On a apporté ensuite nos visions et nos influences qui sont un peu plus punk et vénères. En plus, il y a une bonne synergie entre nous qui permet à chacun de s’impliquer énormément.
Charles : De mon côté, j’aime bien la variété un peu trash comme Tiephaine. Sinon, on avait d’autre démos encore plus véners que Gare à toi mais on a préféré les garder pour les lives.
LFB : Ces morceaux seront disponibles sur un second EP ? Comme une suite de ce premier EP ?
Charles : Je ne sais pas. Sans doute.
Pierrick : Si on réalise un nouvel EP avec ces titres, ça ne sera pas une suite de Paris-Prague.
Lise : Car Paris-Prague est l’histoire de Charles, on aura après l’histoire du groupe.
Charles : Oui, il y avait le besoin de le sortir. L’EP est une sélection de 4 titres parmi plein d’autres. Voilà, c’est fait. Maintenant, il faudra savoir passer à autre chose. C’est encore un peu tôt d’en parler de ce stock de morceaux.
Lise : Mais on sait ce qu’on va en faire !
Charles : Et on aimerait sortir un single bientôt mais on ne sait pas si c’est possible.
LFB : A quel moment est venu l’idée d’ajouter des chœurs sur les titres ?
Lise : Charles chante bien mais a du mal avec les mélodies qui trainent. L’idée est de poser ma voix qui rajoute un peu de douceurs, quelque chose de sexy et de romantique à ces moments-là. On s’est rendu compte que nos deux voix se matchaient hyper bien finalement.
Pierrick : Je chante très mal et je n’ai pas du tout une maîtrise de ma voix. Mais mon chant vient des répétitions où on rajoute toujours des éléments.
Charles : Je pense que Lise est une meilleure chanteuse que moi. Elle a plus de techniques dans la voix alors que Pierrick fait bien les chœurs de live ! C’est ça qui est intéressant ! Je dis toujours qu’il faut chanter avec l’âme et le chœur et c’est bon ! L’instant sera magique. Ça peut jouer mal, foutre le bordel. Limite, ça peut ne pas être terrible mais si l’envie est là, ça reste magnifique ! Quand des groupes jouent trop propre et hyper carré, et termine par « Voilà, on a fini. Merci, au revoir ! », alors je leurs dis « Cassez-vous ! Cassez-vous ! ».
Pierrick : C’est un peu à l’image du clip Cache-Cache.
LFB : Les chœurs sonnent souvent en écho du chant de Charles aussi…
Charles : Mon chant se porte plus sur l’intensité et la nostalgie. Je sais ce que je chante et pourquoi je le chante. Ce n’est certes pas très juste par moment mais ça vient des trips.
LFB : On t’a déjà dit que ta voix peut ressembler à celle de Jean-Louis Aubert, durant sa période Téléphone ?
Pierrick : Ah c’est étonnant !
Lise : Oui, très étonnant !
Charles : C’est assez étonnant parce qu’avant on la comparait plus, sans prétention aucune, à Matthieu Chedid. Et maintenant, à Jean-Louis Aubert et je suis en accord avec ça. Mais je ne le fais pas exprès ! Sûrement parce que nous ne sommes pas beaucoup de connards à chanter du rock en français donc la comparaison est facile.
Pierrick : J’ai fait écouter l’EP à plusieurs de mes potes. Effectivement, on m’a souvent dit que ça ressemble à du Téléphone.
Lise : Il y a peu de groupes rocks français connus donc les gens vont facilement nous identifier à Téléphone ou BB Brunes. En tout cas, ce n’est pas du tout volontaire de notre part. Charles écoute aussi beaucoup de groupes français donc inconsciemment, il est influencé. Dans la vie de tous les jours, il parle comme un dandy.
Pierrick : Un dandy un peu beauf ! (rires)
Charles : Un dandy de province ! En tout cas, ce n’est pas voulu. Chaque groupe a forcément un point de chute.
LFB : Mais cela peut forger l’identité du groupe…
Charles : C’est un grand groupe et Jean-Louis Aubert a fait une grosse carrière ensuite. Franchement, c’est un bon compliment ! Ce n’est pas une comparaison avec Kyo…
LFB : Peut-on dire que Paris-Prague est une sorte de revival du rock et du punk alternatif des années 80 ?
Lise : On a tellement des influences chacun que cela finit par s’entendre. Mais la batterie ne sonne pas de cette période-là.
Charles : Il y a vraiment un groupe qui définit bien ROMANCE : Marie et les garçons. C’est un groupe de la toute team rock à Paris des années 80, du french punk. C’est l’un des rares groupes qui chantaient en français et rentraient dans le lard. Comme aussi Stinky Toys, mais eux chantaient en anglais.
Lise : C’est la partie des jeunes gens modernes, pas celles de la new wave. Charles et moi sommes à fond là-dessus. C’est le seul point qu’on a en commun dans la musique.
Charles : Et ROMANCE, c’est déjà pas mal ! (rires)
LFB : Mais de ce fait, l’inspiration punk alternatif des années 80 est bien présente !
Charles : C’est vrai. Je me suis aussi inspiré d’un groupe rennais qui s’appelle Les Nus, mais aussi Le Marquis de Sade. C’est un héritage. J’ai un respect énorme pour ces gars-là qui représentent les punks de France. Ils ont fait descendre le punk de l’Angleterre ici avec des concerts en français et les premiers festochs. C’est passionnant !
Lise : Ce qui est d’ailleurs amusant. Charles s’inspire de la veine rock et punky français tandis que moi, celle de la cold wave française. Ça se mélange bien !
Pierrick : Et moi je suis différent ! Je ne suis pas calé du tout sur ce qui est français. Je suis plus dans la prog, la psyché, le stoner.
« La scène fait vibrer la musique du groupe«
LFB : Dans la prestation scénique ces groupes vous ont beaucoup influencé.
Charles : Grâce à Youtube, on a pu voir les premiers lives de Marquis de Sade. Son attitude est merveilleuse, il dégage à la fois une liberté et une souffrance. Il se débat contre lui-même.
LFB : Cache-Cache est le premier single de l’EP et on sent déjà qu’il est bien rôdé tant par son rythme, son énergie positive que par sa production. Il vous a paru naturel qu’il soit votre premier single ?
Pierrick : Oui car à cause de son sens musical. Il rentre plus facilement en tête, c’est le plus court titre du disque qui passerait le mieux en radio car elle est très catchy. C’était une évidence. C’est la vitrine de tout ce qu’il y a dans l’EP car on comprend vite notre univers.
LFB : Qui a eu l’idée du clip ?
Charles : Wahou ! Alors là, accroche-toi ! Ça va être long !
Lise : Pour faire court, on voulait faire un clip sur la frustration, ce que raconte Cache-Cache. On n’avait pas beaucoup de moyens. Alors, avec notre réalisatrice Lise Lunel, on a simplement réalisé le concert d’un petit groupe de rock punky français qui joue dans un bar et qui n’en a rien à foutre. Cela a paru beaucoup plus naturel chez nous.
Charles : Le maitre mot, c’était : aucune prétention ! Faire rien de clichés ! Et la rencontre avec Lise Lunel fut géniale !
Pierrick : Je l’ai rencontré cet été à une soirée bien dansante au Trabendo du Supersonic. Deux semaines plus tard, je les revois au bar du Sans Soucis dans le XVIIIème. On a appris à se connaître davantage. J’ai alors appris que Lise Lunel est en deuxième année de la fac des Gobelins alors que j’avais ma sœur qui était en même temps à sa troisième année dans la même fac. Et elles se connaissaient toutes les deux et s’est montrée ensuite intéressée pour tourner notre clip. Tout part du hasard ! Et encore une fois, tout part d’une amitié !
Charles : C’est vraiment le bail de notre groupe d’avoir une forte cohésion amicale. Entre la rencontre avec la réalisatrice et la réalisation du clip, il y avait quasiment six mois ! Il y a tellement eu d’évolution durant cette période…
LFB : Parlons encore de live. Votre premier concert se fait toujours attendre. Vous devez être plus que prêt ?
Lise : De toute façon, nous sommes un groupe à live ! Notre manière de jouer est assez différente de la version studio.
Pierrick : En live, on est plus énergique. Et si vous aimez les gros fuzz, venez !
Lise : Charles a aussi un jeu scénique assez incroyable !
Charles : Chacun est dans son délire surtout. Mais on arrive tout de même à se capter tous les trois. Et personnellement, c’est le live qui me motive à faire de la musique. Entre le processus de la création de la musique et le live, hormis les répétitions, le studio, c’est chiant ! La scène fait vibrer la musique du groupe. C’est brut et authentique. Les techniques du studio : les mixs, les masters, ce n’est pas mon délire.
Pierrick : Petite anecdote pour la scène, on utilise le tambourin de Fontaines DC. !
Charles : En plus, un live, c’est concentré. Tu joues à fond pendant quarante minutes et tu donnes tout !
Pierrick : De mon côté, j’aime bien ce côté : trouver le meilleur son possible lors de l’enregistrement. Il y a de la recherche.
LFB : Cache-Cache est-il destiné à être LE tube en live ?
Pierrick : Non. Ça ne serait pas une musique de l’EP. Peut-être plus la dernière qu’on jouera en live.
Charles : En live, on a une chanson pour la fin qu’on adore et qui envoie. On n’a pas voulu la mettre sur l’EP parce qu’elle n’était pas en phase avec le reste. C’est un peu comme une Face A et une Face B (héhé). Il y a deux singles du début qui doivent cartonner et ensuite tu dois assurer derrière. Et c’est très bien. Quand tu as plein de démos et que tu as dû en choisir que quatre pour l’EP, le reste est au même niveau de qualité.
LFB : Je vous propose un voyage, mais n’importe lequel. Un voyage dans le temps. Imaginez, nous sommes le 1er juin 2022. La pandémie de covid19 est finie depuis un bon moment et c’est l’orgie de musique. Et Romance a su en profiter.
- On vous laisse jouer dans une salle parisienne de votre choix. Laquelle vous ferait kiffer ?
Charles : La plus grande possible, rien à foutre ! J’ai rêvé là de Rock en Seine et du Stade de France.
Pierrick : Si on a percé, c’est Indochine en première partie du Stade de France.
Charles : Sinon, en petite salle, j’adore La Maroquinerie.
Pierrick : Du coup, je répondrais plutôt : il n’y aura pas de salle précise mais le plus possible ! Du style réaliser un barathon des concerts.
- Pour votre prochain album, vous voulez absolument rajouter un instrument à vos compositions. Ce serait lequel ?
Lise : On n’a pas besoin de rajouter un instrument car on a tout ce qu’il nous faut.
Charles : Ouais mais là on a rêvé ! Ça serait juste une évolution d’avoir un nouvel instrument. Le live des Last Shadow Puppets avec un orchestre m’avait complément fasciné. Après la suite logique d’un groupe, s’il faut choisir qu’un instrument, ça serait un synthé. Ou alors, un truc complétement délirant comme dans Happy Mondays, un mec au tambourin ! Chez les Hives où il y a aussi eu deux ninjas qui jouaient du tambourin. Ou juste rajouter un petit instrument marrant ! Il y a un groupe qui s’appelle The Octopus qui avait rajouté un bocal contenant un gros poisson rouge comme un cinquième membre. On peut aussi enrichir notre groupe plus par des fabulations que par des instruments.
- Et vous avez la possibilité de collaborer avec un artiste, un groupe sur un morceau. Ce serait avec qui ?
Lise : On ne va pas être d’accord ! Ils voudront faire un feat avec IDLES ou Fontaines DC.
Charles : Ah non ! Pas du tout ! Tu rigoles ou pas ? (rires)
Lise : Sinon, je ne sais pas, toutes les artistes que je souhaite sont décédés ! Ah si, avec Opéra Multi Steel qui sont inconnus au bataillon ! Mais non, avec Kevin Shields plutôt !
Charles : De mon côté, j’ai trois artistes favoris : Joe Strummer des Clash, Jean-Jacques Burnel des Stranglers et Matthieu Chedid. Mais surtout Jean-Jacques Burnel, j’en suis fan !
Pierrick : Un groupe qui n’a rien à voir avec le style de notre groupe : ROMANCE avec Salut c’est cool. Je pense que ça matcherait bien !
LFB : Pour finir, retour sur la terre ferme : le morceau le plus provocateur que vous appréciez ?
Lise: 3e sexe d’Indochine !
Charles: I wanna be your Dogs des Stooges. C’est vraiment avec ce titre que tu as envie de tout casser dans la rue. Dès que je l’écoute, je suis une pile électrique ! Ce titre là a le riff le plus agressif de l’histoire de la musique.
Mais en termes d’insolence pure, c’est le génie Gainsbourg qui l’emporte. Il a écrit une chanson nommée S.S. in Uruguay qui parle des orgies nazies en Uruguay après la seconde Guerre Mondiale. Il la chante de manière bien cool et sensuelle.
LFB : Merci pour cet échange fort sympathique !
ROMANCE : Au plaisir !
*Interview réalisée le 30 avril 2021
Crédit photos : Charlotte Mouly