Ils nous avaient balancé une reprise de Bette Davis Eyes sur Instagram tranquillou bilou, un samedi 18 mars. Au sortir du lit, le printemps pouvait s’installer dans le plus grand des calmes. Il y a eu un premier EP The Void, et puis EMPRS a sorti d’autres titres, aux styles très différents mais tous hyper prenants jusqu’à l’album éponyme chez Vietnam.
La bande de copains du patron de presse Franck Annese s’offre 20 pistes authentiques dont 11 featurings de grande qualité : The Pharcyde, Benjamin Epps, Checkmait, Stephen White, Buck 65, Foreign Beggars, Rocket Mike & Chela, Mike Ladd & Ana Girardot. Un casting impérial !
Si vous rangez vos précieux par genre, bon courage avec EMPRS ! C’est le genre d’album inclassable par excellence : on navigue autant dans le hip-hop, l’indie rock que l’électro. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ça claque bordel !
Le disque s’ouvre sur Million Miles Away, premier featuring avec le crew californien The Pharcyde. Un morceau qui donne le ton direct, une entrée au piano qui ne laisse absolument pas présager un bon hiphop old school. Et on embarque direct pour la West Coast, les paysages se projettent tous seuls et défilent en time lapse. Deuxième morceau, deuxième featuring. Tu peux me haïr maintenant avec Benjamin Epps, jeune gabonais figure montante du rap français, d’une courte durée, le morceau s’avère efficace. Dark days en featuring avec Checkmait c’est à l’image du style inclassable dont on parlait juste avant, il y a ce truc très entrainant, qui te rappelle le super DLZ de TV on the radio – oui oui, ce morceau qui passait dans Breaking Bad -, vaporeux, trippant ! Bobby Frost donne la part belle au flow de Flo the Kid dans un mi-chemin balade / hip-hop pur jus. Au côté de Stephen White, on plonge dans le vide avec The Void, ce morceau mélancolique dont on vous parlait déjà ici.
On s’enjaille sur Lâche prise sur lequel on retrouve Benjamin Epps. Sans comprendre comment tu te retrouves là, tu embrayes sur Sons of Snake, le morceau à écouter sur la route avec les copains sur une autoroute où vous seriez seuls histoire de se faire vivre quelques petites sensations fortes – sans se mettre trop en danger les amis ! -. L’envie et l’ennui en trio avec Mike Ladd et Ana Girardot qui rappelle Brandt Rhapsodie de Benjamin Biolay et Jeanne Cherhal. Pas tant pour sa mélodie mais pour les interactions non chantées. Just A Love Story c’est la petite chanson pépouze à mi-parcours de l’album qui laisse songeur. Bogota – si vous nous lisez régulièrement vous savez qu’on a traité le clip aussi – et que c’est dans la suite logique de Just A Love Story.
Là vous êtes déjà à la moitié de l’album et croyez-moi ces surprises étonnantes se poursuivent dans la deuxième partie. On ne va pas rentrer dans le détail plus longtemps. Mais ouvrez grand les oreilles pour peu que vous soyez curieux – et on sait que vous l’êtes -, vous serez surpris du grand mélange des genres et qui pour le coup, ça fonctionne vraiment bien. Ce double-album a un côté fourre-tout inventif mais le tout est très justement dosé.
Et puis si la version studio vous emballe autant que nous, on se donne rendez-vous au Trabendo le 25 octobre prochain !
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